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 La crainte de dire: Je suis écrivaine.

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Similien a écrit:
Neil Jomunsi a récemment publié un chouette billet sur le sujet. Si d'aventure cela peut aider...

Toutes ces frontières sont assurément poreuses. Personnellement, j'ai tendance à considérer qu'on est écrivain quand on écrit à plein temps, quand c'est notre activité principale. Du coup, j'évite de me dire écrivain. En revanche, je dis sans honte que je suis auteur, car c'est un fait : je suis l'auteur de textes, et certains sont édités pour le prouver. Mais c'est vraiment une réponse personnelle ; à chacun d'adopter la posture dans laquelle il se sent à l'aise. Wink
Tiens j'aurais plutôt dit l'inverse : écrivain parce que tu écris, auteur parce que tu publies. Mais ça doit être une question de point de vue.
 
Gemili
   
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Gemili  /  Tapage au bout de la nuit


J'ai aussi beaucoup de mal à m'accepter dans ma vie quotidienne, surtout auprès de ma famille.

Déjà parce que je ne me sens pas d'être lu, je n'ai rien à montrer si ce n'est deux-trois nouvelles et des MILLIARDS de textes médiocres ou abandonnés.
Et ensuite parce que je crains de connaître la réaction de mes proches.

"on peut lire ?
- Non.
- Baah c'est tout pourri."

"on peut lire ?
- Okay.
- Azi c'est tout pourri."

Loin d'être stupide, je n'ai pas une famille très attirée par la littérature. J'ai surtout peur qu'ils ne comprennent pas la difficulté d'écrire, ils sont dans l'idée que tu écris tout de suite un chef d'oeuvre ou que tu n'as pas de talent, pas vraiment que tu te formes à devenir talentueux.

Je me dis que je suis méchante avec eux. Déjà parce qu'ils seront plus compréhensif avec moi qu'avec un inconnu et aussi, puisqu'ils ne sont pas portés par la littérature, qu'ils ne seront pas si critique sur ce que j'ai fait.

En fait, ce qui me fais vraiment peur, c'est d'être considéré comme un enfant qui montre un dessin hideux mais qu'on félicite d'une petite tape sur la tête. Ou qui fait mu-muse dans son bain. Alors que ça me prend beaucoup de temps et d'attention ! Suspect

Je pense que, malgré tout, tu n'as pas d'autre choix que de le vivre au grand jour. Parce que ce n'est pas intelligent de te cacher dans un coin sombre pour pratiquer ta passion (particulièrement si tu espères publier).
 
Irvyn
   
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Irvyn  /  No fun allowed


Yep mais bon, quand on grandit dans un milieu pas du tout littéraire, se faire accepter en tant qu'auteur, écrivain ou tout ce que vous voulez reste du domaine de l'impossible. Même si je venais à décrocher un super contrat chez un bon éditeur et vendre correctement, je suis quasiment sûr que ce titre ne me sera toujours pas accordé par mes proches. Mais après tout, qui s'en soucie? Pas moi en tout cas ! J'ai déjà essayé de faire lire à mon père un chapitre. Il a très vite arrêté et disant que c'était trop difficile et à côté ma mère ne considère pas le fait d'écrire comme du travail. Ça donne un peu l'ambiance par chez moi Razz
Bref, les titres je les garde pour moi et je trace mon chemin. Comme s'il fallait décrocher une quelconque considération pour faire ce dont on a envie ! :head:
https://auteurnegora.wixsite.com/necrosang
 
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Je rejoins Ryvem : les titres ne veulent rien dire, ils servent tout au plus à flatter le Moi de quelques uns. Qu'est-ce que ça change que l'on t'appelle ainsi ou non ?
 
Gemili
   
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Gemili  /  Tapage au bout de la nuit


Le titre n'a aucune importance à mes yeux, j'ai juste pas envie qu'ils se moquent de moi sur le long terme.

Mais je rejoins Ryvern pour dire que, si je fais lire un texte et qu'ils n'aiment pas/ne comprennent pas/ont la flemme, il faut continuer et tracer sa route. Pareil pour la place qu'on accorde à l'écriture dans nos vies, c'est notre choix.

 
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Gemili a écrit:
Le titre n'a aucune importance à mes yeux, j'ai juste pas envie qu'ils se moquent de moi sur le long terme.
Est-ce que c'est à eux de ne pas se moquer ou à toi de ne pas écrire ?
 
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Invité  /  Invité


Bizarre ta question.
 
Gemili
   
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Gemili  /  Tapage au bout de la nuit


Je rejoins Maspalio : question étrange.
 
aureane-aka
   
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Si je peux me permettre Gemili, je trouve ça dommage que tu ne partages pas avec ta famille par peur du jugement, parce qu'ils ne sont pas portés littérature. Bon c'est vrai que si leurs critiques s'arrêtent à :" c'est de la merde" c'est pas intéressant, mais peut-être peuvent-ils te surprendre et te permettre de voir des choses que tu ne percevais pas sur ton travail.

Attention je ne juge surtout pas, je comprends que dans le cas de Ryvem ou les proches sont vraiments réfractaires, ça ne sert à rien de lutter. En faite je dis ça car j'ai eu quelques retours de ce styles dans mon entourage (bon ils m'ont pas dit que c'était de la merde, mais...) Des gens qui ne lisaient pas ou vraiment très peu. Pour qui un roman de 100 pages se lit en plusieurs années ^^' mais en faite, le regard de ces personnes m'a permis de soulever quelques éléments que je ne percevais pas, de me demander si j'étais assez accessible ou si au contraire, il fallait que j'élève le niveau. Un passage un peu complexe qui fallait que je reformule etc... Après je te dis ça, ma mère a lu le prologue et m'a dit :" j'ai peur", et elle ne l'a toujours pas lu à ce jour xD
 
Mâra
   
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Mâra  /  Mérou


Pour en revenir au sujet premier, je pense qu'on peut dire j'écris pour remédier à ce problème.
En effet, écrivain renvoie à un statut ("je suis"), qui dans le contexte où l'on l'attend renvoie à un métier. Or, le métier, c'est certes ce qu'on fait, mais ce qu'on fait pour gagner sa vie. Ce qui nous rapporte de l'argent, notre activité principalement lucrative. Voilà pourquoi celui qui se dit écrivain doit fournir des preuves: parce qu'il prétend au métier d'écrivain -> avec tout ce que ça implique de patron (éditeur), de client (lecteur), de produit (livre), de revenu (friquifriqui). Il y a une implication sociale.
Par contre, dire j'écris pose bien moins de soucis, car comme l'a déjà dit quelqu'un (je n'ai pas retenu le pseudo) on peut aussi coudre, faire de la pétanque, de la course, des bouquets à l'église. Dira-t-on pour autant qu'on est couturier, pétanquier (?), coureur, fleuriste? Non, il y a une gradation entre l'activité et le statut.

Pour ma part, je me débarrasse petit à petit de la pudeur de dire j'écris (difficilement, mais il va bien falloir s'y faire si je veux devenir écrivain). Disons que, tant qu'on écrit, on est aspirant-écrivain / tandis que certains écrivains ont depuis longtemps cessé d'écrire.
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Invité  /  Invité


Mâra a écrit:
Pour en revenir au sujet premier, je pense qu'on peut dire j'écris pour remédier à ce problème.
En effet, écrivain renvoie à un statut ("je suis"), qui dans le contexte où l'on l'attend renvoie à un métier. Or, le métier, c'est certes ce qu'on fait, mais ce qu'on fait pour gagner sa vie. Ce qui nous rapporte de l'argent, notre activité principalement lucrative. Voilà pourquoi celui qui se dit écrivain doit fournir des preuves: parce qu'il prétend au métier d'écrivain -> avec tout ce que ça implique de patron (éditeur), de client (lecteur), de produit (livre), de revenu (friquifriqui). Il y a une implication sociale.
Et justement, pourquoi ce "je suis" devrait en premier lieu se rapporter au métier ? Certes, le fameux métier nécessite généralement du temps, mais est-ce ce que la personne veut vraiment montrer d'elle, ce qu'elle veut vraiment affirmer ?
"Je suis écrivain", si tu veux évoquer cela avant de parler de ton gagne-pain, fais-le.
 
Mâra
   
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Mâra  /  Mérou


Citation :
 pourquoi ce "je suis" devrait en premier lieu se rapporter au métier ?

Parce que c'est le sens commun, celui admis dans les rapports sociaux, et c'est bien ce dont il s'agit, pas d'ontologie sémantique....
On a déjà écrit des romans sur le moment où l'on peut dire "je suis écrivain": publié, pas publié? etc?
Ce "je suis" est inépuisable, il n'a pas de fond
Pour moi c'est du blabla pur, il est indispensable de délimiter un contexte
Le contexte ici est une gêne social: d'où vient-elle? Comment l'éviter? C'est à cette question que je répond.
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DC
   
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


En tout cas moi même pas pour rire je raconte mes aventures littéraires à ma famille.
Non que je sois fâché avec, ou qu'ils soient pas littéraires pour deux sous (au contraire); mais juste non. Pas question.
Ils savent vaguement que j'essaye d'écrire mais ça s'arrête là.

Et de toute façon je ne produis que des étrons purulents.

Après à des vagues connaissances ou des amis, je parle plus librement, je dis "je suis écrivain ou du moins j'essaye".

Je crois que l'écriture c'est comme le cul. J'en parle plus facilement avec des inconnus qu'avec ma famille.
 
MarieNadézda
   
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MarieNadézda  /  Clochard céleste


Punaise, j'adore les sujets de ce forum !! Je me reconnais tellement dans tout ces états d'âme. Et je suis soulagée de constater que je ne suis pas la seule à me poser 1001 questions sur mon "statut", sur ce que je peux dire aux gens, sur ce que je peux dire à ma famille, etc...

Et je dois reconnaître que ces questions existentielles me pourrissent la vie autant qu'elles m'agacent. Je ne comprends même pas comment, pourquoi je me prends la tête avec tout ça. Tout ce que je constate, c'est que c'est plus fort que moi... Je ne cesse de me poser la question de la façon dont je dois/peux me positionner face à quelqu'un qui me demande "ce que je fais".

Et j'avoue que mes parents n'ont lu aucun de mes écrits. Ma belle-famille encore moins. Et même avec mes amis, je ne peux pas dire que je sois à l'aise. Et tout le problème est là je pense. Ces questionnements dénotent sans doute un grand manque de confiance en soi... car je pense que si j'osais plus volontiers partager mes écrits, je n'hésiterais plus à dire que j'écris, que je suis "écrivain amateur", bref, que j'aime ça en tout cas. Smile
 
gilles
   
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gilles  /  Autostoppeur galactique


Plus j'écris, moins je me pose ce type de question.
On pourrait penser qu'un surdimensionnement d'une partie de nous-même finit par se dégonfler comme une vieille baudruche.
Ce qui finit par redonner au "problème" une logique dimension du style: j'écris.
http://www.hancotte.com
 
   
    
                         
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