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 Les plus beaux poèmes

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L'impossible - Marceline Desbordes-Valmore.

Qui me rendra ces jours où la vie a des ailes
Et vole, vole ainsi que l'alouette aux cieux,
Lorsque tant de clarté passe devant ses yeux,
Qu'elle tombe éblouie au fond des fleurs, de celles
Qui parfument son nid, son âme, son sommeil,
Et lustrent son plumage ardé par le soleil !

Ciel ! un de ces fils d'or pour ourdir ma journée,
Un débris de ce prisme aux brillantes couleurs !
Au fond de ces beaux jours et de ces belles fleurs,
Un rêve ! où je sois libre, enfant, à peine née,

Quand l'amour de ma mère était mon avenir,
Quand on ne mourait pas encor dans ma famille,
Quand tout vivait pour moi, vaine petite fille !
Quand vivre était le ciel, ou s'en ressouvenir,

Quand j'aimais sans savoir ce que j'aimais, quand l'âme
Me palpitait heureuse, et de quoi ? Je ne sais ;
Quand toute la nature était parfum et flamme,
Quand mes deux bras s'ouvraient devant ces jours... passés.
 
Hiver
   
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Hiver  /  La Papesse


Plus belle que les larmes - Aragon




J'empêche en respirant certaines gens de vivre
Je trouble leur sommeil d'on ne sait quels remords
Il paraît qu'en rimant je débouche les cuivres
Et que ca fait un bruit à réveiller les morts



Ah si l'écho des chars dans mes vers vous dérange
S'il grince dans mes cieux d'étranges cris d'essieu
C'est qu'à l'orgue l'orage a détruit la voix d'ange
Et que je me souviens de Dunkerque Messieurs



C'est de très mauvais goût j'en conviens Mais qu'y faire
Nous sommes quelques-uns de ce mauvais goût-là
Qui gardons un reflet des flammes de l'enfer
Que le faro du Nord à tout jamais saoula



Quand je parle d'amour mon amour vous irrite
Si j'écris qu'il fait beau vous me criez qu'il pleut
Vous dites que mes prés ont trop de marguerites
Trop d'étoiles ma nuit trop de ciel mon ciel bleu



Comme le carabin scrute le coeur qu'il ouvre
Vous cherchez dans mes mots la paille de l'émoi
N'ai-je pas tout perdu le Pont-Neuf et le Louvre
Et ce n'est pas assez pour vous venger de moi



Vous pouvez condamner un poète au silence
Et faire d'un oiseau du ciel un galérien
Mais pour lui refuser le droit d'aimer la France
Il vous faudrait savoir que vous n'y pouvez rien



La belle que voici va-t'en de porte en porte
Apprendre si c'est moi qui t'avais oubliée
Tes yeux ont la couleur des gerbes que tu portes
Le printemps d'autrefois fleurit ton tablier



Notre amour fut-il feint notre passion fausse
Reconnaissez ce front ce ciel soudain troublé
Par un regard profond comme parfois la Beauce
Qu'illumine la zizanie au coeur des blés



N'a-t-elle pas ces bras que l'on voit aux statues
Au pays de la pierre où l'on fait le pain blond
Douce perfection par quoi se perpétue
L'ombre de Jean Racine à la Ferté-Milon



Le sourire de Reims à ses lèvres parfaites
Est comme le soleil à la fin d'un beau soir
Pour la damnation des saints et des prophètes
Ses cheveux de Champagne ont l'odeur du pressoir



Ingres de Montauban dessina cette épure
Le creux de son épaule où s'arrête altéré
Le long désir qui fait le trésor d'une eau pure
A travers le tamis des montagnes filtré



Ô Laure l'aurait-il aimée à ta semblance
Celle pour qui meurtrie aujourd'hui nous saignons
Ce Pétrarque inspiré comme le fer de lance
Par la biche échappée aux chasseurs d'Avignon



Appelez appelez pour calmer les fantômes
Le mirage doré de mille-et-un décors
De Saint-Jean-du-Désert aux caves de Brantôme
Du col de Roncevaux aux pentes du Vercors



Il y a dans le vent qui vient d'Arles des songes
Qui pour en parler haut sont trop près de mon coeur
Quand les marais jaunis d'Aunis et de Saintonge
Sont encore rayés par les chars des vainqueurs



Le grand tounoi des noms de villes et provinces
Jette un défi de fleurs à la comparaison
Qui se perd dans la trace amoureuse des princes
Confond dans leur objet le rêve et sa raison



O chaînes qui barraient le ciel et la Durance
O terre des bergers couleur de ses raisins
Et Manosque si doux à François roi de France
Qu'il écrivit son nom sur les murs sarrasins



Moins douce que tu n'es ma folle ma jalouse
Qui ne sait pas te reconnaître dans mes vers
Arrêtons-nous un peu sur le seuil de Naurouze
Où notre double sort hésite entre deux mers



Non tu veux repartir comme un chant qui s'obstine
Où t'en vas-tu déjà passé le Mont Ventoux
C'est la Seine qui coule en bas et Lamartine
Rêve à la Madeleine entre des pommiers doux



Femme vin généreux berceuse ou paysage
Je ne sais plus vraiment qui j'aime et qui je peins
Et si ces jambes d'or si ces fruits de corsage
Ne sont pas au couchant la Bretagne et ses pins



Gorgerin de blancheur où ma bouche mendie
Cidre et lait du bonheur plénitude à dormir
Pour toi se crèveront secrète Normandie
Les soldats en exil aux ruines de Palmyre



Je ne sais plus vraiment où commencent les charmes
Il est de noms de chair comme les Andelys
L'image se renverse et nous montre ses larmes
Taisez-vous taisez-vous Ah Paris mon Paris



Lui qui sait des chansons et qui fait des colères
Qui n'a plus qu'aux lavoirs des drapeaux délavés
Métropole pareille à l'étoile polaire
Paris qui n'est Paris qu'arrachant ses pavés



Paris de mes malheurs Paris du Cours-la-Reine
Paris des Blancs-Manteaux Paris de Février
Du Faubourg Saint-Antoine aux côteaux de Suresnes
Paris plus déchirant qu'un cri de vitrier



Fuyons cette banlieue atroce où tout commence
Une aube encore une aube et peut-être la vie
Mais l'Oise est sans roman la Marne sans romance
Dans le Valois désert il n'est plus de Sylvie



Créneaux de la mémoire ici nous accoudâmes
Nos désirs de vingt ans au ciel en porte-a-faux
Ce n'était pas l'amour mais le Chemin des Dames
Voyageur souviens-toi du Moulin de Laffaux



Tu marches à travers des poussières fameuses
Poursuivant devant toi de pays en pays
Dans la forêt d'Argonne et sur les Hauts-de-Meuse
L'orient d'une gloire immortelle et trahie



Comme un chevreuil blessé que le fuyard fléchisse
L'oeil bleu des mares veille au sous-bois fléché d'or
Halte sur le chemin du banni vers la Suisse
Au pays de Courbet qu'aime la mandragore



Je t'ai perdue Alsace où quand le Rhin déborde
Des branches éblouis tombent droit les faisans
Où Werther à Noël pour un instant s'accorde
D'oublier sa douleur avec les paysans



L'orage qui sévit de Dunkerque à Port-Vendres
Couvrira-t-il toutes les voix que nous aimons
Nul ne pourrait chasser la légende et reprendre
La bauge de l'Ardenne aux quatre fils Aymon



Nul ne pourrait de nous chasser ce chant de flûte
Qui s'élève de siècle en siècle à nos gosiers
Les lauriers sont coupés mais il est d'autres luttes
Compagnons de la Marjolaine Et des rosiers



Dans les feuilles j'entends le galop d'une course
Arrête-toi fileuse Est-ce mon coeur trop plein
L'espoir parle à la nuit le langage des sources
Ou si c'est un cheval et si c'est Duguesclin



Qu'importe que je meure avant que se dessine
Le visage sacré s'il doit renaître un jour
Dansons ô mon enfant dansons la capucine
Ma patrie est la fin la misère et l'amour

 
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Il pleure dans mon coeur

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !


Verlaine :flower:
 
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Décembre - Jean-Pierre Schlunegger.

La nuit gouverne les branchages de mon coeur
Je vous parle à travers la brume et la distance,
Terre immobile où rien n'est vrai
Que ce murmure d'eau qui chante.

Plus vieux mais non vieilli,
J'ai le regard de l'enfant solitaire
Qui reflète longtemps les étangs et les arbres.
Il dure à l'épreuve, le coeur,
Malgré la nuit si longue.

Mon chant profond n'est que la pluie aux tresses pâles,
Mon chant n'est qu'un murmure sans paroles,
Et l'on dirait parfois la phrase interminable
Du vent qui se disperse à travers la campagne.
 
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" - Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’œil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons."


Un ami poète toulousain...
Smile
 
Insane.
   
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Insane.  /  Avant, j'avais un rang. Mais c'était avant.


Rimbaud était toulousain ?
 
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Il l'est maintenant Smile.
 
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Hémophilie

Je n’oserai pas dire que mes mots sont gorgés de sang. Un sens partagé de la réalité me l’empêche. Je ne vois dans les mots, comme la plupart d’entre nous, que des traits inoffensifs auxquels je peux me confronter sans y tirer de graves séquelles : écrits, seul le papier leur donne une vulgaire consistance ; prononcés, ils ne valent pas plus que l’air qui les porte. Je connais les éruptions sanguines et le travail de la chair sur les os, ce choc qui n’a pas besoin du consentement de l’attention pour envahir celle-ci, qui s’impose de lui-même. Les mots ont besoin de ma volonté, de mes choix, que je daigne me courber à leur chevet. Le sang, lui, peut bien se passer de cette prise de hauteur de la conscience ; il s’en prend à vous où que vous puissiez être avec ce vertige caractérisant la vie qui fuit.

Je crois quand même en ceci : mon expression doit être sanguine. Au cœur même de la sensibilité, au-delà de l’odeur, de l’image, du son et de la sensation, se trouve une atmosphère sanguinolente encombrant mes sens et filant dans mes veines. Par simple politesse, l’expression doit prendre la forme d’un noyau, d’un cœur éparpillant une émule du sang, un message que le lecteur après avoir quitté sa tête pour se retrouver dans la réalité verra ensanglanté. Je crois en ce lien, cette base, ce repère que peut devenir le sang dans ses multiples métamorphoses. Quoi de plus touchant pour l’homme que de revoir la sève qui dans son intérieur gardait le silence prendre enfin la parole, emprunter au langage le sens que l’on aime tant imaginer derrière les choses de ce monde.

Tout ce que je viens d’affirmer à vrai dire tient du fantasme dont l’objet, je le regrette, n’est pas à portée de main. Pour le comprendre, il faudrait prendre ne serait-ce qu’un de ses membres et essayer d’y fixer l’idée la plus pure qui soit : certes une tentative vaine mais qui a l’effrayant avantage de faire percevoir l'inadéquation chair esprit. Je ne sais finalement que faire bouillonner les éléments, souffler des vapeurs, dresser en idoles des symboles de vanité. Je ne saurai transcender ce que je suis, éclater mon être pour recomposer une œuvre ayant un sens ; l’environnement poursuivant son propre cours, indifférent, me l’empêche.

Un autre poète, ami pourrait-on dire aussi, mais cet un autre poème que je préfère et que je ne retrouve pas, à moins que ça soit Eluard Smile, je sais pas...
Si je le retrouve, je vous le poste Smile.
 
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De Dakar...
Enfin bon, la couleur de peau ne change rien...
Je l'aime quand-même à lui aussi.
Disons que hier j'ai pouffé en buvant mon verre d'eau quand j'ai posté l' "emballe" poétique... je ne savais pas que c'était du Rimbaud, merci du renseignement.
Du coup, un de ces quatre j'irais faire un commentaire poussé de tes poèmes, en privé peut être, je verrai.
Y'en a vraiment beaucoup, ça m'a perturbée, je ne pense pas tout lire, même si j'en ai lu une certaine partie déjà, c'est un peu décourageant, de plus je n'aime pas lire sur l'ordinateur.
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


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Insane.
   
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Insane.  /  Avant, j'avais un rang. Mais c'était avant.


Oui oui oui Alice trois points de suspension, ton avis m'intéresse beaucoup. Haha. Smile
 
celestine!
   
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celestine!  /  Petit chose


A mourir pour mourir
Je choisis l´âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre
Je ne veux pas attendre

J´aime mieux m´en aller
Du temps que je suis belle
Qu´on ne me voit jamais
Fanée sous ma dentelle
Fanée sous ma dentelle

Et ne venez pas me dire
Qu´il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaire

J´ai vu l´or et la pluie
Sur des forêts d´automne
Les jardins alanguis
La vague qui se cogne
La vague qui se cogne

Et je sais, sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j´ai su, à genoux
La beauté d´une rose
La beauté d´une rose

Et tant mieux s´il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaire

Au jardin du bon Dieu
Ça n´a plus d´importance
Qu´on s´y couche amoureux
Ou tombé pour la France
Ou tombé pour la France

Il est d´autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu´à vos champs de bataille
Qu´à vos champs de bataille

Et ne comptez pas sur moi
S´il faut soulager mes frères
Et, pour mes frères, ça ira
J´ai fait ce que j´ai su faire

Si c´est peu, si c´est rien
Qu´ils décident eux-mêmes
Je n´espère plus rien
Mais je m´en vais sereine
Mais je m´en vais sereine

Sur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c´est l´au revoir
Je quitte vos rivages
Je quitte vos rivages

Car mourir pour mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J´ai choisi l´âge tendre
 
Roman russe
   
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   Pensée du jour  :  “Dure, afin de pouvoir encore mieux aimer un jour ce que tes mains d'autrefois n'avaient fait qu'effleurer sous l'olivier trop jeune.”
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Roman russe  /  Roland curieux


Faut quand même préciser que

 
celestine!
   
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celestine!  /  Petit chose


I love you 
 
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Non non non et ne dis pas que tu tauto-analyses, c'est d'un ridicule !

Les plus beaux poèmes sont ceux que l'on aime...
La réalité est beaucoup plus triste.

La gare de Lille de Lo-Mel, j'adore ce poème.

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