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 Les plus beaux poèmes

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monilet
   
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   Pensée du jour  :   monilet= auteur Claude Colson
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monilet  /  Fiancée roide


Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

Les séparés (N'écris pas...)

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !

https://www.youtube.com/watch?v=vU0GfMQo-Zc (par Julien clerc)
https://claudecolson.wordpress.com/
 
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Le vieil homme - Aragon.

Moi qui n’ai jamais pu me faire à mon visage
Que m’importe traîner dans la clarté des cieux
Les coutures les traits et les taches de l’âge

Mais lire les journaux demande d’autres yeux
Comment courir avec ce cœur qui bat trop vite
Que s’est-il donc passé La vie et je suis vieux

Tout pèse L’ombre augmente aux gestes qu’elle imite
Le monde extérieur se fait plus exigeant
Chaque jour autrement je connais mes limites

Je me sens étranger toujours parmi les gens
J’entends mal je perds intérêt à tant de choses
Le jour n’a plus pour moi ses doux effets changeants

Le printemps qui revient est sans métamorphoses
Il ne m’apporte plus la lourdeur des lilas
Je crois me souvenir lorsque je sens les roses

Je ne tiens plus jamais jamais entre mes bras
La mer qui se ruait et me roulait d’écume
Jusqu’à ce qu’à la fin tous les deux fussions las

Voici déjà beau temps que je n’ai plus coutume
De défier la neige et gravir les sommets
Dans l’éblouissement du soleil et des brumes

Même comme autrefois je ne puis plus jamais
Partir dans les chemins devant moi pour des heures
Sans calculer ce que revenir me permet

Revenir

Ces pas-ci vont vers d’autres demeures
Je ne reprendrai pas les sentiers parcourus
Dieu merci le repos de l’homme c’est qu’il meure

Et le sillon jamais ne revoit la charrue
On se fait lentement à cette paix profonde
Elle avance vers nous comme l’eau d’une crue

Elle monte elle monte en vous elle féconde
Chaque minute. Elle fait à tout ce lointain
Amer et merveilleux comme la fin du monde

Et de la sentir proche et plus frais qu’au matin
Avant l’épanouissement de la lumière
Le parfum de l’étoile en dernier qui s’éteint

Quand ce qui fut malheur ou bonheur ce nomme hier
Pourtant l’étoile brille encore et le cœur bat
Pourtant quand je croyais cette fièvre première

Apaisée à la fin comme un vent qui tomba
Quand je croyais le trouble aboli le vertige
Oublié l’air ancien balbutié trop bas

Que l’écho le répète au loin
Voyons que dis-je
Déjà je perds le fil ténu de ma pensée
Insensible déjà seul et sourd aux prodiges

Quand je croyais le seuil de l’ombre outrepassé
Le frisson d’autrefois revient dans mon absence
Et comme d’une main mon front est caressé

Le jour au plus profond de moi reprend naissance
 
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Je marche vers le jour
Vers la voûte où se cristallise la lumière
Des hautes glaces de la nuit,
Où les visages mal-aimés se transfigurent
Où le cri de la mort s'étire et devient chant.

Plus rien ne pèse sur la soie des jours qui s'aiment.

Je m'éveille à l'air pur, je crois à l'innocence,
L'après-midi serein, les feuilles dans les bois.
Je m'éveille à l'air pur, je crois aux mains légères
Qui déchirent la brume odorante des baies.
Je m'éveille aux regards, aux lèvres de la pluie
Je n'entends plus frapper les rames de la mort...

Mais le ciel charbonné
Mais les murs cochonnés
La lessive qui fume
Encrassant le soleil
La barbe qui sent mauvais
La cigarette éteinte
Tout ce mal qui est là
Et qui ne passe pas.
Tout de suite il faudrait aimer
Avant que l'amour ne s'oublie...

Poème - Jean-Pierre Schlunegger. ~
 
DivaJu
   
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   Pensée du jour  :  "I am the only one"... Still I am ?
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DivaJu  /  Avatar de Marceline


Mais que vois-je ! Marceline DESBORDES-VALMORE citée deux fois en moins d'un mois ! Messieurs, permettez-moi de vous dire que votre goût poétique est des plus exquis Razz
 
paperhead
   
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paperhead  /  Magicien d'Oz


Je viens de le lire – j'ai tout de suite penser à vous

Victor Hugo a écrit:


UN POËTE EST UN MONDE


Un poëte est un monde enfermé dans un homme.
Plaute en son crâne obscur sentait fourmiller Rome;
Mélésigène, aveugle et voyant souverain
Dont la nuit obstinée attristait l'oeil serein,
Avait en lui Calchas, Hector, Patrocle, Achille ;
Prométhée enchaîné remuait dans Eschyle ;
Rabelais porte un siècle ; et c'est la vérité
Qu'en tout temps les penseurs couronnés de clarté,
Les Shakespeares féconds et les vastes Homères,
Tous les poëtes saints, semblables à des mères,
Ont senti dans leurs flancs des hommes tressaillir,
Tous, l'un le roi Priam et l'autre le roi Lear.
Leur fruit croît sous leur front comme au sein de la femme.
Ils vont rêver aux lieux déserts ; ils ont dans l'âme
Un éternel azur qui rayonne et qui rit ;
Ou bien ils sont troublés, et dans leur sombre esprit
Ils entendent rouler des chars pleins de tonnerres.
Ils marchent effarés, ces grands visionnaires.
Ils ne savent plus rien, tant ils vont devant eux,
Archiloque appuyé sur l'iambe boiteux,
Euripide écoutant Minos, Phèdre et l'inceste.
Molière voit venir à lui le morne Alceste,
Arnolphe avec Agnès, l'aube avec le hibou,
Et la sagesse en pleurs avec le rire fou.
Cervantes pâle et doux cause avec don Quichotte ;
À l'oreille de Job Satan masqué chuchote ;
Dante sonde l'abîme en sa pensée ouvert ;
Horace voit danser les faunes à l'oeil vert ;
Et Marlow suit des yeux au fond des bois l'émeute
Du noir sabbat fuyant dans l'ombre avec sa meute.

Alors, de cette foule invisible entouré,
Pour la création le poëte est sacré.
L'herbe est pour lui plus molle et la grotte plus douce ;
Pan fait plus de silence en marchant sur la mousse ;
La nature, voyant son grand enfant distrait,
Veille sur lui ; s'il est un piège en la forêt,
La ronce au coin du bois le tire par la manche
Et dit : Ne va pas là ! Sous ses pieds la pervenche
Tressaille ; dans le nid, dans le buisson mouvant,
Dans la feuille, une voix, vague et mêlée au vent,
Murmure : – C'est Shakspeare et Macbeth ! – C'est Molière
Et don Juan ! – C'est Dante et Béatrix ! – Le lierre
S'écarte, et les halliers, pareils à des griffons,
Retirent leur épine, et les chênes profonds,
Muets, laissent passer sous l'ombre de leurs dômes
Ces grands esprits parlant avec ces grands fantômes

– XLVII, La Légende des siècles

 
Hiver
   
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Hiver  /  La Papesse


en hommage

J'arrive où je suis étranger

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger

Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon

Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux

Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus

Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps

C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie

C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux

O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger

Louis Aragon
 
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Acceptes-tu les mots
L’amour
Les nuits nôtres et les tournoiements
Qui font battre à plein vent les voiles de nos âmes
Triste joie qu’en aimant tes lèvres ton joli mal
Je ne puis plus les mains lancées
Ma langue sur ton corps
L’entendre ton cœur
Si tu dis oui.

Accepterais-tu encor

Si tu dis oui
Promis je ne m’éteindrais
En l’ombre de nos pas
Promis tu n’as qu’à dire oui et
Je ne t’oublierais pas


(Nicolas Lacombe)
 
cathyfou
   
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cathyfou  /  Gloire de son pair


I love you
 
Hiver
   
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Hiver  /  La Papesse


deux poèmes de Villaurrutia I love you 
comme je les ai recopiés à l'ordinateur j'en profite pour les partager ici 


NOCTURNE

Tout cela que la nuit
dessine de sa main 
obscure : 
le plaisir qui révèle,
le vice qui dénude.

Tout cela que l'obscur
fait entendre avec le 
dur choc de son silence : 
les voix inattendues
que parfois il enflamme,
le hurlement du sang,
une rumeur de pas 
égarés.

Tout ce que le silence
fait fuir de chaque chose : 
la buée du désir, 
la sueur de la terre,
et le parfum sans nom 
de la peau. 

Tout ce dont le désir 
vient humecter mes lèvres : 
la douceur souhaitée
d'un contact,
le savoureux savoir
de la salive.

Et tout ce que le songe
rend palpable : 
les lèvres d'une plaie,
la forme d'une entrailles,
la fièvre d'une main
qui se risque.

Tout ! 
glisse dans chaque branche
de l'arbre de mes veines
vient caresser mes cuisses,
inonde mes oreilles,
habite mes yeux morts,
meurt à mes lèvres dures.







QUAND LA SOIRÉE...

Quand la soirée ferme ses fenêtres lointaines,
ses portes invisibles,
pour que la poussière, la fumée, la cendre,
implables, obscures,
lentes comme le travail de la mort
de l'enfant
croissent peu à peu ;

quand la soirée, enfin, a recueilli
la dernière lumière, le dernier nuage,
le reflet oublié, le bruit interrompu,
la nuit surgit silencieusement
des rainures secrètes, 
des coins dissimulés,
de bouches entr'ouvertes, 
des yeux de l'insomnie.

La nuit surgit avec la fumée dense
de la cigarette et de la cheminée.
La nuit surgit enveloppée dans son manteau de poussière.
La poussière monte, lente.
Et d'un ciel impassible, 
chaque fois plus proche, chaque fois plus compact,
pleut de la cendre.

Quand la nuit de fumée, de poussière et de cendre 
enveloppe la ville, les hommes demeurent 
un instant interdits
car en eux, avec la nuit, est né le désir.
 
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Deux poèmes qui me touchent particulièrement,

Conte de Rimbaud et L’albatros de Baudelaire. I love you 



Conte

   
Un Prince était vexé de ne s'être employé jamais qu'à la perfection des générosités vulgaires. Il prévoyait d'étonnantes révolutions de l'amour, et soupçonnait ses femmes de pouvoir mieux que cette complaisance agrémentée de ciel et de luxe. Il voulait voir la vérité, l'heure du désir et de la satisfaction essentiels. Que ce fût ou non une aberration de piété, il voulut. Il possédait au moins un assez large pouvoir humain.
    Toutes les femmes qui l'avaient connu furent assassinées. Quel saccage du jardin de la beauté! Sous le sabre, elles le bénirent. Il n'en commanda point de nouvelles. − Les femmes réapparurent.
    Il tua tous ceux qui le suivaient, après la chasse ou les libations. − Tous le suivaient.
    Il s'amusa à égorger les bêtes de luxe. Il fit flamber les palais. Il se ruait sur les gens et les taillait en pièces. − La foule, les toits d'or, les belles bêtes existaient encore.
    Peut-on s'extasier dans la destruction, se rajeunir par la cruauté! Le peuple ne murmura pas. Personne n'offrit le concours de ses vues.
    Un soir il galopait fièrement. Un Génie apparut, d'une beauté ineffable, inavouable même. De sa physionomie et de son maintien ressortait la promesse d'un amour multiple et complexe! d'un bonheur indicible, insupportable même! Le Prince et le Génie s'anéantirent probablement dans la santé essentielle. Comment n'auraient-ils pas pu en mourir? Ensemble donc ils moururent.
    Mais ce Prince décéda, dans son palais, à un âge ordinaire. Le prince était le Génie. Le Génie était le Prince.
    La musique savante manque à notre désir.



L'albatros


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
 
Trikopp
   
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Tiens, en parlant de Rimbaud :


Ophélie

I

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

II

Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton cœur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton œil bleu !

III

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

 
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Pablo Neruda :

« Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement! »
 
Pomcassis
   
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   Date d'inscription  :  02/06/2011
    
                         
Pomcassis  /  Tentatrice chauve


Cesarea a écrit:
deux poèmes de Villaurrutia I love you 
comme je les ai recopiés à l'ordinateur j'en profite pour les partager ici 
(...)

I love you
 
Trikopp
   
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Abdellatif Laâbi.  study


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Roman russe
   
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   Pensée du jour  :  “Dure, afin de pouvoir encore mieux aimer un jour ce que tes mains d'autrefois n'avaient fait qu'effleurer sous l'olivier trop jeune.”
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Roman russe  /  Roland curieux


De soy-même

Plus ne suis ce que j'ai été
Et plus ne saurai jamais l'être
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut par la fenêtre
Amour tu as été mon maître
Je t'ai servi sur tous les dieux
Ah si je pouvais deux fois naître
Comme je te servirais mieux

Clément Marot
 
   
    
                         
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