Anastazia a écrit:

Quand je dis que je passe mon temps à écrire, de suite on me compare à une fifille coincée qui reste cloîtrée dans son coin bourré de livres, à lunettes/queue de cheval et qui n'en sort jamais... Le genre bibliothécaire quoi.

C'est un peu ça pour moi aussi... Je dois avoir la tète de l'emploi, parce que ça n'étonne pas grand monde. En plus, c'est l'inverse d’être coincé! On met en scène des personnages, des vies... C'est très vivant au contraire ! Mais mes amies, elles, veulent me lire.

Clara62 a écrit:

Et puis un jour, alors que j'étais tranquille dans mon lit à l'internat en train d'écrire, ma colocataire, qui est légèrement chiante, a débarqué sans prévenir et m'a gentiment pris arraché des mains mon carnet (j'ai cru que j'allais la tuer). Et puis elle m'a demandé ce que c'était, je lui ai dit que j'écrivais, et elle m'a regardé bizarrement. Maintenant, elle m'en parle plus, et me fout la paix (mais ça l'énerve parce que les trois quart des soirs, j'écris.

A croire qu'elle s'imagine que tu fais parti d'une secte (prenez garde à la communauté JE ).


Par contre, ce qui est vraiment cool, bien sur, c'est d'en parler à quelqu'un qui écrit aussi... Mais j'avoue que là ça fait un effet "bulle" (personne ne peut suivre la conversation, au milieu d’êtres fictifs et d'aventures nébuleuses...)

Eiki plume a écrit:

A croire qu'elle s'imagine que tu fais parti d'une secte (prenez garde à la communauté JE ).

^^
Je suis d'accord mais bon, il y a des gens bizarres sur terre ^^

AbImoPectore a écrit:

Arêtons de dire que les gens sont soit mathématiques, soit littéraires.

Amen.

Pour répondre à la question : ils veulent lire ce que j'écris. Et comme je ne veux pas leur montrer, j'évite de trop en parler.

Mais j'avoue que je ne suis pas entourée de gamins adolescents (à l'école, presque personne ne savait que j'écrivais... de toute façon, je n'avais pas d'amis à qui le dire). Je réalise, un peu tristement, que les classes sociales se mélangent peu et que mes fréquentations se limitent désormais à des gens assez cultivés. Là, j'ai plutôt honte de leur dire que j'écris de la romance, parce qu'ils vont penser à de la littérature de supermarché...

En ce qui me concerne, il y a eu différentes réactions ^^ De l'intérêt pour certains (maman/soeur/amis) qui ont voulu lire, qui m'encouragent à continuer et qui se prêtent au jeu de lecture quand j'en ai besoin, qui me poussent à noircir des pages et peut-être envoyer mes textes... et puis une relative indifférence de la part d'autres personnes (papa qui pense que c'est quand même étrange de rester aussi longtemps devant son ordi alors qu'il fait beau dehors nan mais/amis qui comprennent pas à quoi ça sert... nan parce qu'écrire des romans c'est bien gentil mais pendant que tu écris tu bosses pas !/connaissance qui trouvent que c'est étrange de nos jours).

Enfin voilà, des réactions très variées Et j'ai oublié les amis qui disent que ça les intéressent mais ne lisent jamais rien ou préfèrent que je lise leurs textes. Eux, ils sont assez spéciaux parce que quand tu leur avoues que tu écris ils se sentent moins seuls et éprouvent soudainement le besoin de mettre à l'épreuve tous leurs textes. Tu as beau leur dire que la science fiction c'est pas ta tasse de thé, rien à faire il faut que tu lises pour leur éviter une crise de nerf déplaisante pour tout le monde.

Au lycée, j'écrivait des trucs pour déconner. Ça avait du succès et chacun y ajoutait sa petite touche. Par exemple, on avait écrit les 1001 astuces pour ne pas rendre un devoir (en fait y en avait pas 1001, mais quand même une bonne centaine), tout le monde dans la classe s'y était mis. Après ça j'ai commencé à écrire sur les tables, des histoires, des poèmes, des conneries... et j'avais de temps à autre un petit commentaire qui m'encourageait. Oui, les tables étaient très sales au lycée.

Quand, enfin, je me suis mis à écrire des choses un peu plus sérieuses et personnelles. J'étais encore très enthousiaste, j'en parlait à tout le monde et j'envoyait mes textes à tous ceux qui avaient internet. Et là, je me suis pris une méchante claque.
Les gens lisent en diagonal pour te faire plaisir. Quand tu demandes des avis, tu te retrouves face à des sourires gênés qui te bafouille un timide "ouais c'était super".

Bref, avec le temps j'ai appris qu'il ne faut jamais soûler quelqu'un pour qu'il te lise, qu'on ne doit parler de ça que quand la conversation dérive naturellement sur le sujet et que certaines personnes, qui sont parfois de très bon amis, ne te liront pas avant que tu ne décroches un prix Nobel.

Je pense suivre le schéma normal : en vieillissant, l'écriture devient de plus en plus intime. En revanche, je ne suis pas aussi secret que certains par rapport à ma passion. Le tout étant d'éviter juste d'en faire étalage à tout va et de se la péter (de toute façon, ma seconde passion étant la culture chinoise, j'ai quand même de quoi flamber en société).

Et puis il faut aussi faire gaffe aux endroits que tu fréquentes : préférer les bars aux salles de sport par exemple.

Lo.mel a écrit:

Je ne leur dit pas. C'est intime. Pourquoi le leur dire ?

Je suis pudique. J'ai en tout et pour tout deux amis qui le savent, parce que ce sont des amis avec qui je parle intimement.

Sinon, si les gens écrivent, et ce qu'ils écrivent, je n'ai pas envie de le savoir, pas plus que je veux savoir s'ils se baladent à poil ou en slip dans leur studio quand les volets sont fermés.

Amen.

Sinon, j'ai corrigé le titre du topic, débat clos.

Pour ma famille, c'est relativement varié. Ma mère a toujours été habitué à lire mes textes, donc elle n'a pas été surprise et elle me lit avec plaisir même si elle trouve que mon écriture, mon style n'a jamais évolué.
Ma soeur n'est pas surprise puisqu'elle aussi écris un peu, mais ça ne l'intéresse pas plus que ça.
Mon père luiest un peu surpris, faut dire qu'on est pas très proche et que nos centres d'intérets sont totalement opposés.

Quand à mes amis, ils sont en général peu étonné car il me connaisse, j'ai eu le droit à un "mais qu'est ce que tu fais en histoire de l'art et archéologie ? tu devrais aller en lettre".

Je vais ajouter ma petite touche !

Je suis commando parachutiste dans l'armée (je veux pas m'avancer, mais il doit pas y en avoir beaucoup sur ce forum) alors quand mes gars me voient rédiger des pages et des pages je vous raconte pas les commentaires !! Au début cela choquait, mais maintenant, ils s'en amusent et me surnomment le prof...
Je pense même avoir donné le goût à certain de s'essayer à l'écriture. Comme quoi, les mots dépassent les milieux sociaux et les conventions !

Au plaisir

Chez moi, ma mère écrivais, mon père aussi (mais je peu pas le lire ce sont des poèmes en anglais et j'ai nettement pas le niveau) du coup personne à été trop surpris... enfin si un peu, je suis handicaper quand même... ma mère trouve mes textes intéressant, enfin ceux que je lui montre du moins et m'aide à corriger les fautes et les tournures (quand je m'essouffle niveau style).

En dehors de chez moi, ma fois, j'écrivais (j'écris moins) sur tout support, partout, tout le temps et on est jamais venu me faire chier pour ça... ni en internat, ni à l'école ni même en soirée...


Pour moi écrire c'est pas vraiment ultra intime, je m'en moque que le monde entier sache que je griffouille des ânerie sur un bout de papier (ou un écran d'ordinateur) d'ailleurs si on veut me lire on peu (j'ai un site et je cache pas mes cahiers), je ne m'en cache pas... par contre les réactions sont souvent bidon (qui oserai dire - à part intransigeance maternelle - que j'écris de la merde ? personne ou presque !) mais ça m’indiffère pas mal...

Et puis se qu'on pense de mes passe temps ma fois je m'en moque encore plus, chacun ses trip ! puis maintenant de plus en plus de gens ose écrire...



Mais du coup, je rentre pas du tout dans le cadre dont vous parler tous... je ne me cache pas, je me moque qu'on me lise (même mes broutilles que je met pas sur le net) et je me sent aucunement mise en danger quand des gens l'apprenne. Il faut quand même le dire, j'ai appris à me blinder et ne plus entendre ce qu'on pense de tout ce que je fait au final...

Etant donné que c'est l'une des choses qui me caractérisent le mieux , car tout le monde autour de moi m'a déjà vu avec un stylo à la main, ou a lu au moins l'un de mes écrits, il m'arrive assez souvent d'en parler.

Les réactions sont relativement uniformes:
"Oh la la! Qu'est-ce que ça me ferait chier, moi, d'écrire tout le temps!"

Ce à quoi je réponds invariablement:
"Pendant ce temps-là, au moins, je ne regarde pas la télé!"

Personnellement je n'ai encore jamais osé en parler
Donc j'écris incognito

Citation :

Comment réagissent les gens quand vous leur dites que vous adorez écrire?

Ils me frappent.

( a écrit:

Citation :

Comment réagissent les gens quand vous leur dites que vous adorez écrire?

Ils me frappent.

Ça peut arriver en effet. Voir Pierre Jourde qui a reçu des pierres quand il est retourné dans son village natal.
Sans être Jourde, il y a des textes que je n'ai pas mis dans mon blog...

J'apporte mon grain de sel à ce topic.

Quand je parle de cette passion pour l'écriture...
Déjà, il faut que j'aie suffisamment confiance en mon interlocuteur (trice) pour l'évoquer.
Dans l'ensemble, puisque ce sont des personnes qui me connaissent un peu,
cela ne les étonne jamais vraiment d'apprendre mon intérêt pour la "scribouille".

En revanche, très peu de personnes connaissent mon penchant
pour les histoires sombres, pleines de monstres, parfois franchement
tordues à comprendre...

Ma maman pense que j'écris essentiellement des histoires bucoliques
et des poèmes sur mon île chérie...

Ceux qui connaissent mes travers littéraires
le vivent généralement assez bien...

Moi je n'en parle pas.
Enfin j'en parle quand je rencontre des gens susceptibles d'être intéressés mais ... à part ma femme et ma belle soeur je ne vois pas.