C'est pas très compliqué : je ne le dis plus...
Déjà une très grande partie des personnes qui savent que je dévore les livres (quand j'ai le temps je lis très facilement 3 "pavés" par semaine... même si j'imagine qu'on est beaucoup dans ce cas ici ^^' ) me regardent très bizarrement et ne comprennent pas pourquoi j'aime ça et mes amies, qui lisent pas mal aussi, n'ont pas vraiment l'air de comprendre que j'aime aussi écrire, que ça me détends... D'après elles ,sous prétexte que je n'essayerai sans doute jamais de publier, ça n'a pas beaucoup d’intérêt (mais heureusement elles ne pensent pas toutes comme ça)
Ma famille non plus ne le sait pas, j'avais déjà dit à ma mère que j'écrivais un petit peu et je n'avais pas trop aimé les regards qu'elle m'avait lancé... Alors je me vois mal supporter les moqueries de tout le monde (sorti de ma grand-mère et mon oncle, je ne vois personne lire)

J'ai l'impression qu'à un certain âge, on n'est pas pris au sérieux quand on dit que l'on écrit, sous prétexte que l'on a pas beaucoup d'expérience ni dans la littérature ni dans la vie alors que quand on est plus mature, tout de suite ça donne un "genre", je ne sais pas comment expliquer. C'est dommage...

en général quand je dis que j'aime écrire, les gens n'y croient pas , je suis jardinier.........................un jardinier qui sait écrire, personne , vraiment personne ne s'imagine que ça peut exister, tout le monde peut écrire du moment que ça tient la route. moi j'essaye ça marche c'est bien, ça ne marche pas et bien je suis pas fait pour ça voilà tout.

dans le cid de corneille on peut lire : à vaincre sans périls on triomphe sans gloire, il faut essayer mais on court un risque et si ça marche, c'est sûr le premier n'est pas forcément au top et alors, la première fois qu'on tient une femme dans ses bras on est médiocre et après ça va mieux

Pour ma part, ça étonne les gens. Ils me demandent: "Tu pourrais écrire, comme ça, pendant des heures ?" "Bah ouais" "Ah bon..."
En général c'est plus de la curiosité, mais ça ne les intéresse pas plus que cela. Je n'ai pas encore reçu de commentaires vraiment désobligeants sur ma passion de l'écriture, mais qu'on ne me dise pas que c'est un "sous-métier", ou un métier de fainéants, je pourrais facilement cracher mon venin

Citation :

mais qu'on ne me dise pas que c'est un "sous-métier", ou un métier de fainéants, je pourrais facilement cracher mon venin Laughing

=> pareil. Surtout que beaucoup de gens ne se rendent pas compte le temps et l'implication que ça demande pour écrire un roman. Et beaucoup ont du mal aussi à accepter le fait que c'est un métier, même si l'on reste chez soi.

Ils sont soit impressionnés, soit ils hochent la tête d'un air faussement approbateur en pensant tout bas 'la pauvre fille.. elle sait pas dans quoi elle s'embarque'...

Beaucoup me conseillent d'écrire à côté de mes études et de mon futur métier, mais je ne veux pas de ça ! Je veux vivre mes rêves à plein temps et pas seulement à côté d'une autre vie. Et si pour cela il faut en faire un métier, alors écrire en est un.

La réaction était très très bonne au début (quand j'avais 13 14 ans) puis très très mauvaise. Donc comme certains ici, maintenant, je garde pour moi.

En fait, au début je faisais ça juste comme ça (et n'importe comment) donc on me laissait faire joujou dans mon coin, puis ça a évolué. Et je suis devenu un temps comme plumy, à vouloir carrément faire de cette passion mon gagne-pain. Et là j'ai eu droit au "reality check", comme quoi c'était pas viable et blablabla. Donc pour pas avoir la famille sur le dos (mais ce n'est pas la seule raison, heureusement, sinon je tiens pas 2 semaines) je me lance dans de l'ingé l'année prochaine et garde l'écriture comme activité "secondaire".

En lisant rapidement vos messages, j'ai l'impression que pour l'écrasante majorité c'est plutôt négatif aussi. C'est dommage.

Je ne comprends pas pourquoi tant de réactions négatives. Quant à moi (même si réponse déjà posté ici), les gens trouvent ça original et disent qu'ils ne seraient pas capables de faire ça, et blah blah blah... Les avis sont plutôt favorables. Bon, mis à part que mon père, n'ayant pas d'avis négatif quant au fait que j'écrive comme "passe-temps" (même si c'est bien plus que ça), voit d'un mauvais oeil que je fasse une ou deux années en art, lettres et communication, volet littérature et communication au CÉGEP... bien que je lui assure que je m'en vais étudier en radiodiagnostic après...

Sinon, pour ma part, je ne veux pas vivre de l'écriture (mais je veux être éditée un jour, bien entendu). Un jour, une auteure célèbre (qui vit de l'écriture) québécois a dit qu'elle écrivait non pas parce que elle a de l'inspiration, mais bien parce que elle doit vivre. Moi, je ne veux pas vivre ainsi, mais tant mieux si pour certaines personnes ça leur convient, je respecte totalement ce choix.

Ils sont indifférents...

J'avoue que quand on a une famille peu compréhensive, c'est pas évident. Pour ma part, mes parents ont accepté le fait que je veuille devenir romancier. En revanche, concernant le reste de ma famille au sens large, c'est un peu plus compliqué. Certain sont "emballés", d'autres sont carrément méfiant.

Exemple tout récent ( je vais raconter un peu ma vie ^^ ): ma grand-mère me fait un jour : mais... tu va écrire des livres toute ta vie ? Oo
Moi : et bien écoute, oui, si ça marche ! J'adore ça et je peux y passer facilement six à huit heures voire plus !
[ grand silence]

Comme quoi, c'est assez compliqué comme problème. Il y a ceux qui adore classer les gens dans les petites cases, d'autres qui ne sont pas en phase avec leur époque, d'autres qui sont arrogant et qui prétendent avoir réussi leur vie...

Un conseil à tous et qui m'a bien servi ( j'espère d'ailleurs qu'il vous aidera) : pour ceux qui veulent faire de l'écriture et même finalement pour tous ceux qui ont un rêve fort peu accepté par les autres, essayez adopter cette "philosophie" : plus on m'enfonce, plus on me dit que je ne peux pas y arriver, et plus ça me motive. Les phrases négatives ne font que renforcer mon ambition

Comme Raphaël, j'ai une famille plutôt compréhensive. Mes parents n'étaient pas forcément au courrant au début, il pensait surement que je n'avais qu'une lubie. Ma mère c'est mise à m'encourager lorsque j'ai gagné un concours de nouvelles et qu'elle a eu le recueuil dans les mains, et maintenant elle se charge de faire de la pub pour mon kamishibai.  
Mon père lui, et bien, il tolère. Il m'encourage, sans plus.

Mais en dehors de la famille, je n'ose pas en parler. Les gens ne comprennent pas généralement. Il n'y a qu'en rentrant en lettres modernes que j'ai enfin entendu des gens me parler de RP, d'écriture à plusieurs mains ou de fiction. Et god ! Qu'est ce que ça fait du bien. On se sent dans son monde.   

Comme je viens d'arriver et que je suis tout perdu, je m'en viens flooder avec vous sur cet épineux sujet ~


Et bien c'est simple : mes amis rôlistes trouvent ca géniale et m'encourage, et ma famille ... je citerais simplement ca "l'écriture c'est pas un métier, travail au lieu de passer ton temps là dessus c'est pas important". Woilà.   
Enfin ca s'est un peu calmer depuis ma majorité vue que depuis qu'il connait l'existence des école de BD mon père m'encourage à y aller (certes ca n'est pas à proprement dire de l'écriture mais ca reste le même contexte dans la têtes des gens en générale), de désespoir peut être ?...

Premièrement, dire que l'on écrit n'est pas simple. Du moins, pour moi. C'est pas quelque chose que j'apprécie dévoiler à tout le monde. C'est personnel. J'ai attendu 2 ans et demi pour en parler avec ma mère, et la pauvre je lui interdis de me lire. Les gens ne s'imaginent pas qu'écrire peut être quelque chose de plaisant. Pour la plupart des personnes qui m'entourent, écrire signifie écrire. Et rien de plus. Alors, lorsque je dis que j'écris et que j'adore ça, eh bien souvent... on me demande ce que j'écris et lorsque ma réponse est "des histoires", "des histoires de quoi?" revient souvent. Au final, on me regarde bizarrement.

Dans ma classe tout le monde est au courant, je suis dans une filière sociale/médicale et donc comme je ne veux plus travailler dans ce secteur mais que j'ai pas envie de changer (il me reste 1 an), eh bien j'ai simplement dit à ma prof que je ne voulais pas faire infirmière ou quoique ce soit mais écrivain. Et là, dans ma classe... c'était du genre "et qu'est-ce que tu fais là alors?" et puis les gens ne comprennent pas pourquoi on écrit, le bien que ça peut nous apporter.

Mais heureusement, il y a toujours des personnes pour nous comprendre. J'ai des amies qui me comprennent, me lisent et me soutiennent. Parmi elles, une écrit également. Mais pas vraiment des histoires, plutôt des textes.
Donc c'est plus facile de se comprendre plutôt que d'essayer de comprendre les autres.

Pour ma part, j'ai observé que les comportements ont changés. Si il y a un certain temps écrire était devenu ringard, un nouvel intérêt réel est apparut. Mais l'intérêt n'amène pas la compréhension.

Les gens sont impressionnés, et montre plus un certain respect pour ton travail, un tant soit peu qu'il soit sérieux (exit ici les journaux de bord et autre tentative avortées d'écrire un étron). Cependant, ils ont parfois du mal à te prendre, justement, au sérieux.

Je sais que dans mon entourage on me soutiens beaucoup. A l'inverse, c'est moi qui suis récalcitrant à dévoiler cette passion. Non pas parce que j'ai peur de l'avouer, mais parce que j'estime que certains ne comprendraient pas pourquoi je "perds mon temps" à faire ça.