Si je rencontrais un personnage comme Meursault dans la vie, j'aurais une profonde pitié pour lui puisque justement, il est incapable de compassion, de peur, de tristesse et que j'estime que ce sont des sentiments essentiels, qui font justement notre nature d'homme.

Seulement, je ne suis absolument pas pour ériger un mec comme ça dans un roman, et que des lecteurs s'apitoient sur lui. Je ne veux pas qu'on plaigne quelqu'un d'aussi amoral, d'aussi indigne, d'aussi peu noble. La littérature pour moi est un accès vers un état supérieur, pas vers un état inférieur de notre condition.

C'est une position vis à vis de l'art que j'assume totalement. Pour moi, la littérature a un rôle éducatif, de formation et d'élévation. Je préfère les héros.

En fait, je crois que j'aurais préféré que l'auteur prenne parti sur ce cas qu'effectivement, je rejette mais qui ne me dégoûte pas. Malheureusement, ce genre d'êtres existent (avec des nuances) et il faut leur accorder de la compréhension, et de l'indulgence. Et c'est peut-être cela qui sauve le roman de Camus avec l'intention de présenter un personnage hors-norme pour moi; c'est cette bienveillance que je reconnais dans ce bouquin. (bien que poussée à l'extrême et qui créé quelque chose d'hyper malsain)

Citation :

La littérature pour moi est un accès vers un état supérieur, pas vers un état inférieur de notre condition.

Tu passes à coté d'un tas de bouquins très intéressants dans ce cas. C'est dommage. Peut-être Camus a-t-il voulu susciter ce genre de réaction... Un bon livre n'est-il pas un livre qui ne laisse pas indifférent? En bien ou en mal.

Mha a écrit:

Un bon livre n'est-il pas un livre qui ne laisse pas indifférent? En bien ou en mal.

Non. Ca c'est le cas de tous les livres qui touchent une émotion. Bref, tous les bouquins qui ne sont pas à classer dans un message référentiel. Or à part les guides et les photos...

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Citation :

Si je rencontrais un personnage comme Meursault dans la vie, j'aurais une profonde pitié pour lui puisque justement, il est incapable de compassion, de peur, de tristesse et que j'estime que ce sont des sentiments essentiels, qui font justement notre nature d'homme.

Le bout de viande pourri qui critique la viande fraiche... Ça a de quoi faire sourire.

Bon écoute l'ami Hunter. Reste avec ton fusil, tes chiens et ton commerce de bouts de viande histoire de rester dans une image qui t'est très familiale. Parce que j'en ai un peu assez de te voir arpenter un forum littéraire auquel tu es vraiment toi, étranger. (c'est d'ailleurs peut-être même la raison pour laquelle tu as été attiré par ce topic sur ce forum?) Ou alors ouvre un topic dans le forum "passions" pour témoigner de tes grandes passions. En tout cas, ça n'a rien à voir avec la littérature, et l'art en général.

Sinon, la façon dont tu vois le bouquin me convient assez pblegion.

Hunter a raison. Meursault est un brave type. Quant à vous, je ne sais pas ce que vous avez écrit, mais vous ne vous prenez visiblement pas pour de la merde. Alors Monsieur, vous qui avez accédé à un état supérieur (à moi), prenez pitié de moi.

Alexis.

Citation :

il est incapable de compassion, de peur, de tristesse

... Définitivement, nous n'avons pas du tout la même compréhension du personnage.

AlexisBrunet a écrit:

Hunter a raison. Meursault est un brave type. Quant à vous, je ne sais pas ce que vous avez écrit, mais vous ne vous prenez visiblement pas pour de la merde. Alors Monsieur, vous qui avez accédé à un état supérieur (à moi), prenez pitié de moi.

Alexis.

Quand on est incapable de faire autre chose que d'attaquer quelqu'un qui avance juste des propos, et ses convictions concernant une oeuvre; je crois qu'effectivement, on a besoin que son interlocuteur ait beaucoup d'indulgence. J'ai une grande vision de ce qu'apporte la littérature aux hommes, ce n'est pas pour cela que je crois avoir atteint un état supérieur. Bien au contraire.

Si vous avez d'autres attaques personnelles à m'adresser... Envoyez moi un mp, ça évitera que je vous réponde ici en public, et que les avis des autres soient masqués par une querelle qui n'a pas lieu d'être.

A l'avance il va falloir faire preuve de modération dans vos propos. Je pense ne pas être le seul à avoir cette opinion sur ce Meursault. Ceci-dit, je ne vous connais pas du tout et j'ai lu le bouquin il y a des années. Bref, je ne cherche pas de querelle, carrément pas.

Pendant qu'on y est vous voudriez pas commenter mon texte ? Je sais pas si vous avez que ça à faire mais si je suis là c'est aussi pour ça à la base, je vous réponds pas pour me faire de la pub. Comme vous voulez. Et pas de querelles sur Meursault.

http://jeunesecrivains.superforum.fr/t21586-des-circonstances

euh... dire à quelqu'un qu'on lit à peine "qu'il ne se prend visiblement pas pour de la merde", c'est pas vraiment ce que j'appellerai une personne qui ne cherche pas de querelle Et ça ne donne pas trop trop envie de lire un texte, heureusement on n'est pas sur JE uniquement pour se faire commenter... si si, je vous jure

me mordez pas s'il vous plaît

Ce type est un con.

allez troller ailleurs....Sans rire, amusez vous sur un forum de greenpeace à jouer les pétroliers mais si c'est pour troller tirez vous.

Insane alors là je suis mais alors carrément pas d'accord

Insane. a écrit:

Si je rencontrais un personnage comme Meursault dans la vie, j'aurais une profonde pitié pour lui puisque justement, il est incapable de compassion, de peur, de tristesse et que j'estime que ce sont des sentiments essentiels, qui font justement notre nature d'homme.

Le livre raconte seulement un moment de la vie de Meursault, qui te dit qu'il est comme cela au quotidien et qui te dis aussi qu'il n'est pas comme ça juste parce qu'il a perdu sa mère et qu'il ne sait plus où il en est?

Insane. a écrit:

C'est une position vis à vis de l'art que j'assume totalement. Pour moi, la littérature a un rôle éducatif, de formation et d'élévation. Je préfère les héros.

Meursault est un héros, un super héros même pour moi car il refuse de se soumettre au bon vouloir de la société, il ne triche pas. Combien de gens font des choses car c'est ce qu'il faut faire quand on est quelqu'un de bien, ils ne le font pas par envie ou conviction, Meursault réfute cette mascarade, il ne ment pas, il reste lui même, habille le de cuir avec une cigarette au bec et il devient un super rebelle.

Insane. a écrit:

Seulement, je ne suis absolument pas pour ériger un mec comme ça dans un roman, et que des lecteurs s'apitoient sur lui. Je ne veux pas qu'on plaigne quelqu'un d'aussi amoral, d'aussi indigne, d'aussi peu noble. La littérature pour moi est un accès vers un état supérieur, pas vers un état inférieur de notre condition.

Je ne m’apitoie pas sur lui, par contre je ne vois pas ce qu'il y a d'amoral et d'indigne en lui, comme dit plus haut, il refuse juste de mentir, en décidant de ne pas rentrer dans le jeu il en devient beaucoup plus noble que la majorité des gens sur terre. Il dit ce qu'il pense et pense ce qu'il dit, il est d'une honnêteté sans faille

Je persiste : il est profondément amoral. Je me répète, il n'a aucun sentiment de culpabilité lorsqu'il commet l'homicide, et de tristesse lorsqu'il perd sa mère. Justement, il tolère la mascarade. Il en est le premier acteur, et c'est par cette insensibilité subversive qui est la sienne qu'il se fait remarquer par les gens qui l'entourent lors de l'enterrement, puis au tribunal. C'est de cette manière qu'il est dégoûtant aux yeux du lecteur comme aux yeux des gens qui le jugent à la fin du bouquin, et devient un anti-héros. C'est presque une plante.

Il est plutôt honnête cela dit, et en ce sens, tu as raison. Il s'assume aussi. Mais ce n'est parce que quelqu'un est sincère, qu'il ne peut pas commettre des actes abominables et avoir des pensées infâmes.

Ce que les gens font en réaction à un évènement, c'est l'éducation, les bonnes manières qui sont devenus des réflexes. Un grand penseur disait que la bonne conduite, c'était juste l'imitation de l'attitude de la noblesse, des grands hommes.. Alors oui, certains se conduisent comme il faut par pure conformisme, mais d'autres se conduisent bien par pure grandeur d'âme. Prenez garde. Le cynisme n'est pas le seul aboutissement humain, moral, juste.

Enfin, ta première assertion me convient assez "blablabla il ne sait plus où il en est". Je pense qu'il y a chez lui une subite déchéance de son être, de son éthique, de son émotivité. Son attitude est par ailleurs de plus en plus choquante, l'intolérable va crescendo : d'abord la mort de sa mère qu'il ignore, puis le meurtre, et enfin, il se renie lui même, ses actes, ses pensées au tribunal.

C'est peut-être un livre très décadent, qui effectivement traite d'une perte de contact, de réceptivité, d'identité. La clé du livre n'est pas forcément évidente, mais je vais y resonger en ce sens un peu à la pblegion. L'explication universitaire m'ayant profondément indifféré. Celle que donne Fabre en fait, et qui m'a fait sortir les griffes.

Relecture, et l'opinion évoluera sans doute.