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 Doit-on à tout prix faire sans cesse preuve d'originalité en littérature ?

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Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


C'est entendu que chacun fait comme il le souhaite. Et traiter ainsi, cela ne peut aboutir qu'à un non-sujet.
Mais il me semble que la question et la façon de la poser n'est pas innocente. Et que justement celui qui la pose, ne veut peut-être pas entendre, même s'il dira le contraire, que chacun fait comme il veut. Il me semble au vue des réponses, qu'il y a une pointe de la condescendance vis-à-vis de celui qui tente d’être original. D’ailleurs se faire traiter d'original est en général péjoratif. (soyons juste, le contraire l'est aussi). Et je constate aussi qu'il y une résignation de ne pas pouvoir faire original, en se persuadant que tout a été écrit, tout filmé, tous sculpté, etc... Bon ok. Why not...

PS : désolé, Shub, pour la rhétorique de comptoir  :mrgreen:  (mais ferme les yeux, et tout ira bien)
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VivianW  /  Double assassiné dans la rue Morgue


C'est vrai Jdoo, mais l'originalité est chose rarissime a atteindre. (Quand cest le cas on dédaigne en masse ou crie au génie) Mais les tentatives sont nombreuses...
 
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Invité  /  Invité


Le but n'est pas d'être original, mais de chercher à l'être, de ne pas ce cantonner à ce qui se fait déjà et que l'on connaît .
Et peut être que les oeuvres vraiment marquantes, ne sont pas écrites dans un objectif conscient d'originalité, mais le sont de fait, et que c'est ce qui les rends marquantes, et en fait des classiques, mais je ne m'y connais pas assez en littérature pour savoir si c'est juste de croire ça.
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


oui tu as raison Mariolo, j'imagine que l'on peut être original sans le chercher. Et oui Vivianw, c'est sûrement très rare d'avoir une bonne idée. Comme dirait l'autre 'c'est un fête une idée". Et de toute façon, on l'a dit, être original, risque de na pas suffire.  Mais au moins ne jetons pas un clôture sur ce que l'on pense pouvoir atteindre ou pas. Et surtout, bien que ça soit peut être en soit stimulant, ne regardons pas d'un œil goguenard ou condescendant ceux qui tentent quelque chose de nouveau. Même si c'est finallement une activité universelle et intemporelle.

A la réponse "doit-on à tout prix faire sans cesse preuve d’originalité", je pense qu'on ne peut pas faire autrement que de répondre oui, pour le meilleur ou pour le pire. Après que l'on me dise, moi ça me fait chier d'essayer, dont acte, ça je l'entend très bien, je respecte complétement, mais de là, à s'en faire un étendard et une gloire, et bien non.
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Cédric1987
   
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Cédric1987  /  Homme invisible


Cette pression là vient surtout de l'appréhension rapport à la réception qu'aura le lecteur. Tous les médias fictionnels ont aujourd'hui ce même problème avec leur publique. Que ce soit en littérature ou au cinéma, au théâtre,.. le lecteur ou spectateur, voudra voir de l’originalité sans être trop brusquement sortie de sa zone de confort. Un point d'équilibre cauchemardesque tant il est difficile à obtenir dans son travail, d'autant plus à une époque ou tout le monde est devenu un expert et un critique.
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Oui c'est vrai aussi, d'un point de vue mercantile, il y a le risque de tomber dans le putassier. Cela dit l'ultracrépidarianisme n'est pas un mal de notre époque. (Cette manie d’imputer tous les maux aux contemporains et toutes les vertus aux anciens).
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Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


jdoo a écrit:
Oui c'est vrai aussi, d'un point de vue mercantile, il y a le risque de tomber dans le putassier. Cela dit l'ultracrépidarianisme n'est pas un mal de notre époque. (Cette manie d’imputer tous les maux aux contemporains et toutes les vertus aux anciens).

Là, au moins, j'aurais appris un mot nouveau pour moi et me coucherai ce soir plus instruit que je ne me suis levé ce matin. :mrgreen:
C'est toujours ça de pris hein ?
Merci Jdoo, merci Wikipedia. Very Happy



Dernière édition par Profsamedi le Sam 5 Sep 2020 - 16:02, édité 2 fois
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


On va remercier Etienne Klein, de qui je le tiens...
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Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Par parenthèse et afin moi aussi d'approfondir la question que j'ai posée au début (mais oui, je me démène quand même) je suis retourné sur le site de la BNF pour reprendre les caractéristiques de la Fantasy (ce qui me motive en ce moment).
https://fantasy.bnf.fr/fr/
On y voit clairement que dans ce genre (par exemple mais pas que) il est de bon ton de respecter certains codes bien établis et que l'originalité se trouve dans la manière de les mixer les uns avec les autres.
Comme quoi, tout en restant très classique dans les lignes d'un genre, ou peut -- je n'ai pas dit "on doit" -- se montrer original sous certains angles.
Il y a cependant tellement de romans du genre publiés et donc acceptés par les ME qui ne sont en aucune manière originaux, qu'on est en droit de se poser la question de savoir si oui ou non, c'est obligatoire de l'être (original) pour d'une part être publié, et d'autre part, pour être lu.
Je ne parle pas de vouloir décrocher le Prix Nobel de littérature.
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Je ne saurais pas répondre à cette question, s'il y avait une recette pour se faire publier à tous les coups et si c'est la finalité, il suffirait de l'appliquer. D'aucun diront il faut être orignal,d'autre il faut faire du neuf avec du vieux, enfin sur le sujet c'est pas les conseils et les grigris qui manquent. Au final, est-ce qu'il existe une formule magique ? J'en sais vraiment rien.

De toute façon moi j'avais répondu à la question en toute prétention, c'est à dire dans une démarche artistique déconnecté d'une réalité économique.
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Agent Seven
   
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Agent Seven  /  Blanchisseur de campagnes


Je n'ai pas lu le sujet en entier (mais je vais le faire, je ne voulais juste pas oublier mon idée).

Si on invente quelque chose de complètement original, c'est probablement parce qu'il y a une bonne raison qu'elle n'est pas été inventée avant.

Il y a de bonnes chances que plusieurs y aient songé avant, mais que puisque c'était mauvais, ça ne nous ait jamais parvenu.

Ou c'est une idée complètement nouvelle, jamais pensée avant, mais mon point s'applique encore.

Après, je ne suis pas là pour décider si une personne qui invente quelque chose de complètement nouveau doit prendre le risque ou non d'exploiter son idée.

Donc non, pas l'originalité à tout prix. Le « à tout prix » me fait peur en fait. Ça voudrait en quelque sorte dire que peu importe si c'est bon ou pas, une idée est gardée parce qu'elle est originale. Originalité, oui, certainement, si on peut, mais pas à tout prix.

Mais si on ne peut pas être original, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer de se détacher un minimum de ce qui a été fait, même un petit peu. Moi, par exemple, j'ai essayé de me détacher d'un élément qui revient souvent en fantasy. J'ai essayé, mais au final, ça revient au même. En revanche, je trouverais ça dommage d'abandonner parce que j'ai cet élément qui revient souvent dans les romans de fantasy. Et on perdrait breaucoup de grandes oeuvres (contemporaines ou non), si les auteurs et les autrices abandonneraient leur projet d'écriture, parce que pas original.

Dans ma série actuelle, le monde fantasy n'est pas le monde pseudo-médiéval typique que l'on retrouve souvent dans la fantasy. Non, il s'agit d'un monde aussi moderne (plus par occasion) que la Terre, et pourtant ces deux (et plus) univers sont très différents. Je ne suis pas la seule à créer des monde fantastiques modernes, mais j'ai l'impression qu'il y en a moins. Moins parce que notre époque est la plus récente (oui, c'est formulé bizarrement, mais je pense que vous comprenez), mais aussi parce que plusieurs auteurs et autrices sont encore attachés aux univers pseudo-médiévals.  J'essaie aussi d'avoir un style différent (mais là, je crois que je commence à bien saisir mon style, donc je n'essaie plus autant qu'avant), sans pour autant qu'il soit pompeux et alambiqué, quelque chose que l'on retrouve souvent dans les romans de fantasy écrits par des amateurs ou pas (Anne Robillard, autrice de la série et autres dépendances des Chevaliers d'Émeraude n'est pas considérée comme amateure, mais son style est ce que je viens de décrire). Je tente d'apporter aussi une dimension mentale et psychologique dans mon histoire. Trop souvent, des héros de romans de fantasy (peut-être plus de romans fantasy jeunesse, mais je ne suis pas certaine), subissent des horreurs ou des évènements qui sont difficles pour le mental, mais n'ont aucune séquelles psychologiques. C'est pour ça que j'ai particulièrement aimé la fin de la saga Hunger Games. Katniss a des séquelles mentales de ce qu'elle a vécu dans les jeux.

En bref, j'essaie d'intégrer des éléments qui sont « nouveaux » en fantasy. Est-ce que j'innove pour autant? Probablement pas, mais j'aurais essayé, en espérant que le résultat soit marquant pour la majorité des lecteurs et lectrices si j'en ai un jour.
 
Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Merci pour cette intéressante participation Agent Seven
 
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Scarlet Dream  /  Tentatrice chauve


Il est certain que l'originalité apporte un plus. Une intrigue sortant des sentiers battus, c'est mieux que de rester dans une zone de confort bourrée de clichés. Cependant, je crois qu'il est difficile voire peut-être impossible d'inventer quelque chose de totalement nouveau, on s'inspire forcément : mythes et légendes, expérience personnelle, actualités... Ceci plus ou moins consciemment. Je suis de ceux qui pensent qu'on peut faire du neuf avec du vieux. Moi ce que j'attends d'un récit, c'est qu'il suscite des émotions en moi, qu'il me fasse rêver, frissonner, rire, pleurer, me sentir mal à l'aise... Et si pour ça l'auteur a utilisé un ou des clichés, peu m'importe du moment que ces clichés ont été détournés ou du moins utilisés à bon escient. Et que le texte est bien écrit.

Quand j'ai écrit le premier jet du roman que j'ai commencé à poster ici, j'étais adolescente et ça se ressent. A l'époque, je n'avais pas de recul sur le déjà vu. Malgré tout, je crois, du moins j'espère, avoir détourné les clichés qui pourraient y être présents pour proposer quelque chose d'inédit. Le début est classique, mais la suite est beaucoup plus complexe je crois. Pour moi, l'important est de procurer au lecteur des émotions, lui faire passer un bon moment de lecture. Je cherche juste à partager ce que j'ai imaginé.

Je pense donc que non, on ne doit pas faire preuve à tout prix d'originalité en littérature, même si ça peut apporter un plus indéniable.
 
Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Scarlet Dream a écrit:
Spoiler:

Un grand merci à toi pour cette opinion.
Je la partage complètement et j'écris exactement pour les mêmes objectifs que toi.
Du coup, tu me donnes sérieusement envie de voir ce que tu as posté ici. Wink
Le forum est si vaste que je n'ai pas eu le temps de voir la moitié des choses que je projetait de voir.  Very Happy
En toute amitié, Philippe.
 
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Invité  /  Invité


En cliquant sur le lien pour ouvrir ce fil, je me suis rendu compte que j'en étais officiellement la 10000ème vue.
Du même coup j'ai réalisé que mes chances d'apporter un commentaire constructif et inédit à l'ensemble des contributions étaient vraiment très faibles. Puis j'ai lamentablement échoué à dépasser cet à-priori fataliste en réalisant que le commentaire que j'étais en train d'écrire ressemblait tristement à de la dérision, ce qui est à peu prêt le degré zéro de l'originalité sur Internet. Face à cette douloureuse réalité, j'ai songé un instant qu'au final, une réflexion sincère, basée sur une méthodologie et une écriture ayant fait leurs preuves, serait peut-être le summum de l'originalité. Mais, dans une ultime étincelle de lucidité, j'ai compris que la post-modernité avait déjà eu lieu et que tout ce que je serais tenter de dire pourra être retenu contre moi. Je m'en suis donc tenu à témoigner, méditant sur le devoir, dont le seul véritablement recevable me sembla être l'honnêteté. Au moins un court instant.
 
   
    
                         
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