Oui Céline au pilon, sans problème.

On va attendre qu'ils soient publiés avant que tu ne les mettes au pilon Pasiphae
C'est abusif c'est vrai tout de même le pilonnage.
Tout de même, je m'étais bien emmerdé avec les atermoiements de la princesse, enfin chacun ses goûts.

Céline? Merde, Voyage au bout de la nuit!! Mort à crédit... C'est quand même un style hors-norme et novateur.
Puis Palaniuk, Fight Club? Domini-COLL tu fais fort là!

Kiru a écrit:

On va attendre qu'ils soient publiés avant que tu ne les mettes au pilon Pasiphae
C'est abusif c'est vrai tout de même le pilonnage.
Tout de même, je m'étais bien emmerdé avec les atermoiements de la princesse, enfin chacun ses goûts.

Céline? Merde, Voyage au bout de la nuit!! Mort à crédit... C'est quand même un style hors-norme et novateur.
Puis Palaniuk, Fight Club? Domini-COLL tu fais fort là!

J'assume pour Céline. Le désespoir existentiel matiné de névrose obsessionnelle d'un petit-bourgeois face à la crise qui s'annonce, le décalage entre ce qu'il voudrait être ou comment il se voit; et comment il est en réalité dans la hiérarchie sociale; ben moi j'accroche pas ça me gonfle. J'ai fait l'effort de lire hein, parce que c'est des classiques blablabla... Ben je me suis fait chier. La forme est novatrice certes... Mais je fais pas de fixette sur la forme, je regarde aussi le fond, le message, le contexte, l'auteur... Faudrait que j'étudie les différentes écoles pour savoir à quel genre d'analyste littéraire j'appartiens...

Et pour Palahniuk, Fight Club, encore ça va... Mais franchement Choke, Survivant, Snuff...

C'est très rare que je jette au pilon des auteurs dont j'ai pu apprécier l'oeuvre. C'est pas parce que je me suis fait chier devant Indépendance et L'état des lieux que je vais bruler Ford hein...
Mais pour Palahniuk si. C'est pas parce que j'ai pu prendre du bon temps devant Fight Club qu'il va éviter le peloton d'execution...

Héliotrope a écrit:

La Princesse de Clèves, c'est tout simplement le premier roman moderne. Vu sous cet angle, il peut paraître un  peu digne d'intérêt.

Pilon, pilori, piler, plier... j'ai du mal à supporter l'idée de la destruction d'un livre. Si vous n'aimez pas un bouquin, offrez-le, ou laissez-le sur la place publique, sur un banc, sur un mur. Il fera peut-être le bonheur d'un ou d'une autre.

Fallait pas appeler ce topic le pilon

Garder "La princesse de Clèves" et envoyer "Voyage au bout de la nuit" au pilon    ?

Euh....

Je propose que l'on crée une réunion préparatoire en vue de planifier une commission qui aura vocation à proposer des travaux destinés à clarifier ce projet. J'ai des objections .

Pour ma part, je garde les deux, même si l'un prendra davantage la poussière que l'autre.

guillaume.gribane a écrit:

Garder "La princesse de Clèves" et envoyer "Voyage au bout de la nuit" au pilon    ?

Euh....

Je propose que l'on crée une réunion préparatoire en vue de planifier une commission qui aura vocation à proposer des travaux destinés à clarifier ce projet. J'ai des objections .

Pour ma part, je garde les deux, même si l'un prendra davantage la poussière que l'autre.

Euh non je ne me suis pas prononcé sur la princesse de clèves, je l'ai pas lu.

Alors je trouve Duras complètement insipide personnellement. Je comprends pas où elle cherche à aller. J'ai pourtant été jusqu'à voir Savannah Bay au théâtre. Peut-être était-ce mal interprété aussi ; toujours est-il que rarement je n'ai eu autant l'impression de perdre mon temps.

Après j'ai pas tout lu de Duras, et je suis peut-être mal tombé. Comment la défendriez-vous ?

Modiano aussi me semble un peu surévalué.
J'ai cependant beaucoup de respect pour son discours où il évoque le rapport difficile de l'écrivain avec la parole, et les liens forts qui unissent la musique à la littérature.

Héliotrope a écrit:

La Princesse de Clèves, c'est tout simplement le premier roman moderne. Vu sous cet angle, il peut paraître un  peu digne d'intérêt.

jiggie_smalls a écrit:

SI on dois détruire un mauvais livre. Le criminel doit être condamné à porter la cangue et promené à travers toute la ville afin de servir d'exemple à la population. [/justify]

Non, trop mou.
L'écartèlement, au milieu d'un bûcher, avec les lions autour qui attendent la fin du barbecue pour commencer leur repas    !

haha, ça me rappelle mon frère étudiant en histoire qui m'avait parlé de ses lectures sur l'histoire des tortures. Des vrais dingues, genre par exemple les écartèlement fait tellement à la schlague que les chevaux tiraient pas au même moment, si bien que le mec perdait "juste" un bras ou un pied, et on devait recommencer, avec les chevaux difficile à maitriser et un nouvel équilibre à trouver pour maintenir le malheureux entre eux. Ca pouvait durer des heures ; et les gens venaient voir avec gourmandise ce curieux spectacle ...

Sinon,  peut-être aura-t-on lu entre les lignes, dans ma réponse précédente, que je soulignais le fait que le mauvais livre peut aussi avoir valeur d'exemple, exemple de ce qu'il faut éviter de faire en littérature, -- d'où l'importance de la critique et de l'auto-critique ... Zola l'évoquait très bien et avec lucidité quand il parlait de se mauvais vers : http://www.as.wvu.edu/mlastinger/alexis/vers-intro.htm

jiggie_smalls a écrit:

Sinon,  peut-être aura-t-on lu entre les lignes, dans ma réponse précédente, que je soulignais le fait que le mauvais livre peut aussi avoir valeur d'exemple, exemple de ce qu'il faut éviter de faire en littérature

100% d'accord . Personnellement, c'est aussi pour cela, entre autres, que j'aime bien les nanars. Les films les plus catastrophiques illustrent à merveille ce qu'il faut éviter de faire en matière de cinéma. La démonstration par l'exemple ! Avec une touche de fun en bonus, car certains films peuvent aller très très loin dans le navrant (voir le site de nanarland)    .
Bref, c'est une manière intéressante de sortir le positif du négatif .

On pourrait mettre sur le forum en forme l'idée de condamner ou non un livre, procès avec plaidoiries, défenses, etc, ça pourrait être sympathique.
Mais Céline, comment dire ? c'est un des plus grands génies de toute la littérature française. Et... oui, Zola aussi, La Fayette, tous cités, mais Céline je pourrais (d'ici pouvoir comme enthousiasme, pas prétentieux) le défendre bec et ongle devant son pire ennemi, c'est un empire enfin, un gars unique.
Proust aussi, c'est un grand.

Dans mon genre, ça sera Primo Levi (ayant écrit dans Si c'est un homme "comme le plus rustre des pygmées", comment ne pas s'y arrêter), Georges Orwell, Stephen King et tous les meurtriers du genre humain, Houellebecq, Easton Ellis...

Comme d'hab, haro sur les hérétiques haha

Céline, peut-être faut-il savoir de quoi on parle?
Je n'ai lu que "Voyage au bout de la nuit". La guerre de 14 et ses horreurs vue par un simple troufion, persuadé que les braves gens ne vont pas suivre les folies des dirigeants, et stupéfait que les copains Allemands lui tirent dessus. Voyage en bateau vers l'Afrique où comment grâce à la calomnie, un brave type devient la tête de turc de l'équipage et des passagers sans raison et comment il s'en sort. L'Afrique coloniale et la description du comportement odieux de certains blancs. Médecin dans les quartiers pauvres, description de la banlieue parisienne et de la misère qui à l'époque ne touchait pas encore majoritairement les immigrés. (Entre autres chapitres).
Je vois mal le "Le désespoir existentiel matiné de névrose obsessionnelle d'un petit-bourgeois face à la crise qui s'annonce, le décalage entre ce qu'il voudrait être ou comment il se voit; et comment il est en réalité dans la hiérarchie sociale." C'est un jugement de valeur idéologique pas très argumenté ça Domini. Ce qu'il a écrit à ce moment aurait pu être sous la plume d'un progressiste actuel. Voire même d'un gauchiste!
Le tout dans un style qui (à l'époque) révolutionne l'écriture compassée et bourgeoise.

Bon, les positions antisémites je connais moins bien; c'est pas glorieux c'est sûr.
On fait un autodafé?