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| | | Nombre de messages : 5394 Âge : 32 Date d'inscription : 15/12/2011 | Hiver / La Papesse Jeu 23 Nov 2017 - 1:34 | |
| bien ! il se lit facilement, il y a des passages très doux je trouve qui me restent parfois en tête... en plus tu pourras aller voir le sujet du Club après ta lecture |
| | Nombre de messages : 4379 Âge : 29 Pensée du jour : SUR JE DEPUIS 10 ANS C'EST LA FÊTE Date d'inscription : 03/12/2007 | Kid / Un talent FOU Jeu 23 Nov 2017 - 9:26 | |
| Moi je lis le Silence et il va vraiment falloir que je vous en parle. |
| | | Invité / Invité Lun 27 Nov 2017 - 10:43 | |
| Je lis enfin Un barrage contre le pacifique, que je n'avais jamais réussi à commencer, et... j'aime bien. Cette pudeur déterminée de l'écriture. Vous aimez Duras ? |
| | Nombre de messages : 2493 Âge : 20 Date d'inscription : 17/05/2010 | art.hrite / Chantre brahmane ज्ञानयोग Lun 27 Nov 2017 - 10:51 | |
| Le ravissement de Lol. V. Stein me fend l'âme à chaque fois que je le réouvre, drôle de réflexe sentimental. |
| | Nombre de messages : 775 Âge : 28 Localisation : atopia Pensée du jour : « seul sage dans un banquet de gens ivres » Date d'inscription : 30/01/2015 | rodé / Blanchisseur de campagnes Lun 27 Nov 2017 - 11:03 | |
| - Brutu a écrit:
- Je lis enfin Un barrage contre le pacifique, que je n'avais jamais réussi à commencer, et... j'aime bien. Cette pudeur déterminée de l'écriture. Vous aimez Duras ?
J’ai lu plusieurs Duras, mais Un barrage contre le Pacifique est mon préféré |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 42 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Lun 27 Nov 2017 - 13:10 | |
| Sarah Lion piteux : est-ce que Jardins et Routes ressemble de près ou de loin aux Falaises de marbre ? J'ai fini Un trop grand silence, de Lou Vernet. Je suis un peu sceptique, surtout après avoir lu son précédent polar, La Toile aux alouettes. Dans celui-là, l'intrigue disparaît derrière l'exercice de style polyphonique qui démarre de façon confuse et finit par lasser un peu. J'ai commencé Au revoir là-haut et j'en suis presque à la moitié. Ça se lit vite, c'est plaisant, mais ça me confirme que le Goncourt, dont je ne lisais plus les récipiendaires depuis un moment, ne veut plus dire grand-chose (sauf que vous avez écrit sur l'un des deux conflits mondiaux et/ou sur la Shoah). Dans la foulée, j'ai acheté La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan. Lu le premier chapitre parce que je brûlais d'avoir un avant-goût et j'ai vraiment hâte de le reprendre.
Dernière édition par Quod le Lun 27 Nov 2017 - 14:28, édité 1 fois |
| | | Invité / Invité Lun 27 Nov 2017 - 13:35 | |
| Sodome et Gomorrhe |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 111 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Lun 27 Nov 2017 - 16:44 | |
| - Quod a écrit:
- J'ai commencé Au revoir là-haut et j'en suis presque à la moitié. Ça se lit vite, c'est plaisant, mais ça me confirme que le Goncourt, dont je ne lisais plus les récipiendaires depuis un moment, ne veut plus dire grand-chose (sauf que vous avez écrit sur l'un des deux conflits mondiaux et/ou sur la Shoah).
Je l'ai fini il y a quelques jours. J'ai aimé cette lecture, même si certains aspects ou partis-pris m'ont un peu agacée. Par contre, le précédent prix Goncourt - Chanson douce- (que j'ai trouvé assez médiocre), n'avait rien à voir avec une des deux guerres mondiales... |
| | | Invité / Invité Lun 27 Nov 2017 - 16:58 | |
| Rodé, Art.hrite : seulement j'ai un problème, je n'en suis qu'à un tiers (me spoilez pas la suite) mais le livre m'énerve un peu car je suis du côté de "Monsieur Jo", pour lequel j'ai l'impression d'avoir plus d'empathie que pour les autres personnages haha L'espèce de parti pris du côté de la famille pauvre, de Joseph, de la mère et de Suzanne m'énerve parce que j'aime pas quand ça fait passer monsieur Jo pour le connard juste parce qu'il est un looser et que finalement lui aussi il fait comme il peut ; finalement c'est celui qui me touche le plus dans sa solitude de moche-riche qui arrive pas à l'assumer et qui forcément n'a que l'argent pour coucher avec la fille ; ça me rend triste pour lui et j'ai l'impression que le livre est du côté de la famille et je n'aime pas cette cruauté pourtant sans doute "juste" d'où ma "défiance" à l'égard de la voix narrative, qui fait que je trouve le livre très beau mais aussi sans pardon Cette perspective assez cruelle me met un peu mal à l'aise, même si c'est con parce qu'après tout c'est l'énonciation du livre ; mais je crois que lisant il y aura toujours des "voix" dont on se sentira toujours très proche ou au contraire très éloigné ; mais je pense que Duras construit aussi cet éloignement - comme une façon de se protéger - et que cette dureté au lieu d'être un mal est peut-être finalement l'objet du livre, comment l'énonciation, à partir d'un parti pris qui est quand même celui de la famille en raison du support plus ou moins autobiographique, construit précisément le "barrage" (avec ses failles, ses infiltrations) que la mère n'était pas parvenue à ériger
Cette dureté, cette cruauté pour monsieur Jo est en même temps belle - même si je ne l'aime pas - parce qu'elle est le barrage qui n'avait pas pu être construit autrement. Mais je vais poursuivre, après tout je n'en suis qu'au tiers. |
| | Nombre de messages : 5732 Âge : 34 Localisation : Oxfordshire Pensée du jour : Oui, je connais cette théorie. Date d'inscription : 23/12/2007 | Tim / Morceau de musique survitaminé Lun 27 Nov 2017 - 20:11 | |
| Le fou et l'assassin, de Robin Hobb.
Retour aux Six-Duchés pour moi, après bien longtemps. |
| | Nombre de messages : 214 Âge : 32 Localisation : Genève Date d'inscription : 17/09/2017 | Eyre / Autostoppeur galactique Lun 27 Nov 2017 - 21:53 | |
| J'entends beaucoup de bien de Robin Hobb, il faudra que je m'y mette ^^. En ce moment je lis House of Many Ways de Diana Wynne Jones, une séquelle au Château Ambulant =) |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 42 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Mar 28 Nov 2017 - 13:53 | |
| - Molly a écrit:
- Quod a écrit:
- J'ai commencé Au revoir là-haut et j'en suis presque à la moitié. Ça se lit vite, c'est plaisant, mais ça me confirme que le Goncourt, dont je ne lisais plus les récipiendaires depuis un moment, ne veut plus dire grand-chose (sauf que vous avez écrit sur l'un des deux conflits mondiaux et/ou sur la Shoah).
Je l'ai fini il y a quelques jours. J'ai aimé cette lecture, même si certains aspects ou partis-pris m'ont un peu agacée. Par contre, le précédent prix Goncourt - Chanson douce- (que j'ai trouvé assez médiocre), n'avait rien à voir avec une des deux guerres mondiales... Oui, ça arrive. |
| | Nombre de messages : 84 Âge : 28 Localisation : Dans un monde possible Date d'inscription : 05/11/2017 | Kid Chaos / Pippin le Bref Mar 28 Nov 2017 - 14:14 | |
| 200 pages d'avalées de La Horde du Contrevent, et je sais déjà que c'est le meilleur bouquin de SF que j'ai lu de ma life. C'est juste immense. Je n'ai plus aucune objectivité. Parait qu'il divise beaucoup le Damasio, des fans ou des détracteurs ? Envie de chaos ? Fais un tour ici. |
| | Nombre de messages : 564 Âge : 46 Date d'inscription : 27/05/2017 | Hel / Gloire de son pair Mar 28 Nov 2017 - 14:36 | |
| Tu as un regard intéressant sur le barrage Brutu, et qui en même temps m'interroge, parce que je me demande si tu ne l'appréhendes tant pas plus dans la critique, le positionnement déjà, que le ressenti. Je ne pense pas que cela soit si tranché, que le livre soit d'un côté ou de l'autre, m'enfin en l'abordant d'un angle pragmatique, terre à terre, j'aurais difficilement de l'empathie pour ce que peut représenter Monsieur Jo. Tu as cette famille aux abois, emprunte d'une certaine sauvagerie, éclatée, complexe, en marge, dans leurs liens, leur manières, cette mère qui pousse sa fille vers un homme, qui la sacrifie, qui fait peser sur elle l'avenir de la famille, je crois pas qu'en ce sens le portrait soit "flatteur" (le mot me parait mal choisit juste que je n'en saisit pas un autre) ou vraiment à ce point tissé dans la narration pour nous amener à haïr Monsieur Jo ou à être du côté de (enfin j'ai du mal à situer ce point). Quand tu parles de pardon, je me demande le pardon de qui, de quoi ? Quand tu parles de cruauté à son égard, je me demande aussi ce qui t'amènes à percevoir cela ? |
| | Nombre de messages : 3363 Âge : 32 Date d'inscription : 31/10/2008 | Hobbes / Attention : chat méchant Jeu 30 Nov 2017 - 17:13 | |
| J'avais un peu perdu la foi de prendre des notes sur ce que je lisais. C'est, j'imagine, plus handicapant pour moi que pour vous parce que a) j'aime bien savoir ce que j'ai pensé d'un texte x ou y à quelques mois de distance, surtout que j'en oublie généralement la plus grande part, et que b) ça n'intéresse que moi. N'empêche que c'était bien pratique et que c'est à ça que sert Internet, donc après tout YOLO. Du coup, et plus ou moins dans l'ordre à compter de mon dernier message ici ; en sautant par ailleurs les trucs qui n'ont rien soulevé chez moi ou que j'ai globalement zappés. - Un premier bout :
Paradiso de Lezama Lima, que j'ai dû mettre un bon mois à boucler dans la mesure où le bouquin me faisait la même impression ambigüe qu'un abribus à la tombée de la nuit, sous un soupçon de bruine, alors que le car scolaire a déjà trente minutes de retard et qu'il n'y a personne à la ronde : une espèce de sur-place sans fin et sans motif traversée par des notes d'espoir — c'est parfois rigolo, parfois intéressant — qui donnent le sentiment que les choses s'amélioreront si on patiente un petit quart d'heure de plus. Je me souviens avoir trouvé ça très relou, très chiant, très rococo mais pas dénué de qualités dans un registre très « enseignant-chercheur en espagnol passionné par les choses antiquisantes et ne rigolant jamais autant qu'à la lecture de paraboles troupières sur des philosophes médiévaux qui marchent dans une crotte de chien au milieu d'une dissertation sur le néoplatonicisme ».
Un dernier verre avant la guerre de Lehane, qui n'avait rien à voir avec ce que j'en attendais — c'est-à-dire un roman noir expressément plombant avec un soupçon de pathos et de mégalomanie — : c'est un petit polar assez enlevé, insignifiant mais pas antipathique du tout, qui ne demande rien quitte à ne pas donner grand-chose non plus.
The Long Goodbye de Chandler, dont je remets beaucoup mieux l'atmosphère que l'intrigue : un roman noir classique — rien que de très logique, dans la mesure où c'est un peu la base du genre — avec une femme fatale pas si souffrante que ça, son mari bambochard et l'inspecteur obligatoire en forme de perdant magnifique et d'alcoolique mondain. Plutôt plaisant, pas tellement pour la construction tirée par les cheveux que l'ethos décadent/frimeur dont témoigne le texte. C'est bien sûr moins marquant depuis que le genre a essaimé dans tous les coins de la culture populaire.
Gothique charpentier, le dernier Gaddis qui, je crois, me manquait, et qui se déploie bien plus sagement que ses « grands textes », même si les motifs et les préoccupations sont plus ou moins les mêmes : c'est construit comme une fugue et tenu par des dialogues qui tournent toujours autour de l'imposture de l'art et du désir de faire zizipanpan avec des gens qui ne sont pas de la maison. Moins traversé par l'obsession casse-couilles de l'avant-garde qui marquait notamment JR et peut-être plus près, par son économie très organique, moins contrefaite, de son vrai meilleur livre qu'est Les Reconnaissances — lisez-y : c'est un 11/10 très solide dans la littérature étasunienne du 20ème siècle.
Pulphead de Sullivan, un recueil de chroniques pas très intéressantes, sauf la première qui revient sur un grand festival de rock chrétien et une deuxième trouvable un peu plus loin qui parle de The Real World et du début du star system issu de la télé-réalité. Dans l'ensemble, c'est toujours la même ritournelle gonzo avec les mêmes sujets, les mêmes postures et plus généralement la même vision du monde que tous les autres types qui faisaient ça depuis Thompson et continuent de faire pareil sur Vice.com ou n'importe où parmi les Internets mondiaux.
Dieu Jr., premier mauvais livre de Dennis Cooper. Une histoire de banlieusard toxicomane qui tente de gérer la mort de son fils en se plongeant tête la première dans sa partie de Gamecube. Petit bouquin sans envergure qui tente bon an mal an de « faire jeune » et subversif — on n'en est pas encore au roman fait de GIFs mais ça viendra bientôt — sans jamais retrouver la grâce de la pentalogie George Miles ou même de ses nouvelles, qui sont parfois très bonnes. Extrêmement dispensable.
Malone meurt de Beckett, dont je ne remets pas grand-chose sinon que c'était bien mais pas du tout autant que L'Innommable, lu il y a plus ou moins six ou sept ans plus tôt. Pas ressenti grand-chose à part beaucoup de solidité dans l'écriture et une pointe d'ennui sur le milieu alors que le reste de la trilogie m'avait donné des sueurs froides quand j'avais 18 ans. J'imagine que ça ne peut fonctionner à plein que la première fois, et à plus forte raison sur des lecteurs plus effusifs (?).
Les Armes secrètes de Cortazar, pas aussi fort qu'Octaèdre — ces incroyables nouvelles dans le métro — mais réussi quand même. J'essaie de faire revenir des choses sur le recueil mais rien, à part Charlie Parker et le morceau qui a donné Blow-up ne ressurgit, à part que j'en ai lu plusieurs en attendant que sur le canapé de mon dentiste. Je revois aussi le premier segment, un récit à tiroirs sur un couple d'Argentins à Paris qui cachent une histoire de famille et des questions de conflit armé — ou je confonds avec Cercas ? J'aurais mieux fait de noter directement.
Middlesex de Eugenides, qui m'a paru puissamment chiant, d'autant que j'attendais un truc un peu vénère en entamant l'histoire d'un(e) jeune hermaphrodite dans les années 50. C'est juste très long et plus intéressé par la peinture des petites excentricités de la famille proche du ou de la protagoniste et de son héritage grec. Pas sans rapport avec des fictions « galaxie » comme les bouquins d'Irving mais dans un genre bien plus daté, ratiocineur et sans ce talent pour donner corps à des galeries de personnages capables de dynamiser des romans de très large envergure — sept cent pages, il me semble.
Abattoir 5 de Vonnegut, lu sur les recommandations maintes et maintes fois réitérées de Fresán. Ça m'a bien plu sans rien manifester de la rondeur pop et de l'habileté de la construction de romans comme La Vitesse des choses ou même Mantra. C'est plus foutraque, plus farcesque et d'une certaine manière beaucoup plus urgent que la plupart des bouquins de science-fiction qui s'en sont inspiré, peut-être aussi parce que j'y ai senti une très forte influence des fresques américaines traditionnelles, même déconstruites, et qui se traduit par une attention très soutenue pour les seconds couteaux et leur écosystème plus « réaliste ». Dommage, seulement, que ça manque un peu de finition.
J'avais prévu de tout faire d'une haleine mais ce serait beaucoup trop long. J'essaierai de couvrir la suite — en spoiler : je ne vous infligerai pas de mur de texte — avant la fin de l'année.
Dernière édition par Hobbes le Jeu 30 Nov 2017 - 17:41, édité 5 fois |
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