J'avais lu aussi, ressenti mitigé, ma note de lecture de l'époque :

Spoiler:

Sinon, je suis dans Le palais des rêves, d'Ismail Kadaré, La route de Cormac McCarthy, et le Journal d'Alix Cléo Roubaud, tous les trois très chouettes pour l'instant.

De Kadaré, j'avais beaucoup aimé Chroniques de la ville de pierre.

Lo.mel a écrit:

Niels Lyhne est très bien.
Je me suis arrêté à l'approche des trois quart je ne sais plus trop pourquoi (plus le temps de lire à ce moment là) mais je le recommencerai avec plaisir un de ces 4.

ha oui ?
pour l’instant c’est effectivement  très bien

J'ai adoré Les Soldats de Salamine ! Comme je n'ai aucune constance et que je me fonde dans les livres pour oublier les partiels, je lorgne vers le dernier Cercas que j'ai acheté (et qui n'est pas son dernier), Les Lois de la frontière ... mais j'ai d'autres trucs sur le feu. À cause de Lohengrin (je te balance aux loups), j'ai enchaîné les deux premiers tomes de La Passe-Miroir et j'ai décidé de me jeter dans le grand bain de la jeunesse / de la fantasy / de la magie / whatever. Bouclé Carry On (chouette), Fangirl (bof),  The Magicians, un poil indigeste sur la longueur, puis j'ai eu du mal avec certains autres aspects, et là j'hésite entre The Magician King, Bone Gap ... ou Dune.

Hahaha(hahaha).

J'ai lâchement abandonné The Magician King en cours de route, moins plaisant que le premier (c'est-à-dire avec parfois les mêmes défauts, mais nettement moins de qualités) ; ravie que tu aies succombé au charme de Carry on (mais j'ai bien aimé Fangirl aussi, très probablement parce que je m'y suis pas mal reconnue, haha). Je te tiens au courant si je déniche d'autres perles/plaisirs coupables en fantasy/magie/jeunesse !

Je continue Jeanne Benameur. Et oui. Ce qui est surprenant et plaisant, c'est que c'est mon troisième et que dans l'écriture aucuns ne se ressemblent, c'est à chaque fois quelque chose de nouveau, une autre voix, une autre empreinte dans l'écriture, même si sur le fond, dans quelques détails, on la retrouve bien. Je la cerne mieux même, entre l'espace des silences, des choses portées, des choses dites, vécues, la réflexion, la construction comme une masse de choses s'articulent, c'est vraiment quelque chose que moi j'aime, à chaque fois effleuré, feutré, mais bout à bout je commence à avoir un regard plus global.

Donc Pas assez pour faire une femme, selon certains sites je l'ai trouvé classé en roman jeunesse, c'est vrai que ça colle pas mal, pour des ados, jeunes adultes, j'ai bien accroché, il est très court, moins de 100 pages, il m'en reste quelques-unes, je me suis retrouvée sur un vieux moi, pour ça que je pense que ça peut parler tout à fait bien à des plus jeunettes. C'est d'une grande fraicheur dans la conduite, et ça dit très bien la liberté, comme un cercle familial avec un schéma patriarcal/ dictatorial et plein de vilains trucs en al peut étouffer, c'est optimiste, exalté, avec de grandes zones noires grises chuchotées, j'aime les contrastes entre très âpres et rude, et doux, ou encore un peu naïf, j'espère que ça va bien finir pour se faire optimiste, apporter la respiration qui gravite à pas mal d'endroits, même si je suppute que la parenthèse restera ouverte.

Putain arrêtez c'est trop bien les Magiciens !
Par contre le Roi Magicien est sympa sans plus en comparaison. Ce qui faisait le charme du premier c'était la réflexion sur l'échappatoire que constituent les récits de fantasy, et le fait que l'ennui, le désoeuvrement, le sentiment de n'avoir rien accompli nous rattrape toujours.

Fini Le chant de la tamassee de Ron Rash: balaise. Péchés capitaux, le dernier de Harrison avant sa mort: pas mal aussi.

Et là je me refais du Jim Harrison - Les jeux de la nuit

J'ai terminé un court roman de Jørn Riel Le jour avant le lendemain, paru en 2003. Il s'agit d'une plongée dans la culture inuit au Groenland avant - et pendant - l'arrivée des colons danois quelque part au 18e siècle. Le récit se passe du point de vue inuit et on suit une vieille femme de la tribu, Ninioq. Le roman est court (environ 150 pages) et se lit très vite.  J'ai beaucoup aimé, notamment tous les détails sur la cosmogonie de ces anciens inuits et la vie tribale.

Dispersez-vous, ralliez-vous de Philippe Djian. L'histoire de Myriam, de son adolescence à ses trente ans. Djian s'amuse avec son personnage borderline et nous met des ellipses plein la vue. Le style est de plus en plus épuré, mais ses histoires tournent un peu en rond.

Une odyssée américaine de Jim Harrison. Un vieil homme est largué par sa femme. Son chien meurt. Il vend leur ferme et se fait un petit tour des Etats-Unis. Certainement pas le meilleur bouquin de Harrison, ce qui n'en fait pas pour autant un mauvais roman, loin de là. On a parfois envie d'imiter Cliff, de tout plaquer et de s'en aller, profiter de la vie.

L'intrus de William Faulkner, qui vaut le détour rien que pour les phrases kilomètriques qui serpentent le long des pages. Pour le reste, l'histoire a un air de déjà-vu : un homme noir est accusé du meurtre d'une crapule blanche et personne, sauf un jeune ado, pour se poser la question de sa réelle culpabilité.

Quelqu'un aurait-il lu Les salauds gentilhommes de Scott Lynch ? Ça fait pas mal de temps que je n'ai pas lu de fantasy et je voulais savoir si celui-ci était intéressant.

Elma_ a écrit:

Quelqu'un aurait-il lu Les salauds gentilhommes de Scott Lynch ? Ça fait pas mal de temps que je n'ai pas lu de fantasy et je voulais savoir si celui-ci était intéressant.

J'ai lu le trois tomes et cela vaut vraiment le détour si -comme moi-, tu aimes les monde de light fantasy et l'époque "renaissance" de Venise. Le style est un brin lourd au début, mais cela se lit rapidement. Je suis une très grande fan du premier tome, le deuxième me laisse de bons souvenirs également, plus mitigée sur le troisième et surtout sa fin. Si tu as l'occasion, n'hésite pas ! C'est vraiment un bel univers.

Bon, je finis Demian (que j'apprécie beaucoup d'ailleurs) et je tente ça alors.

Pas trop le temps de lire pour moi depuis quelques semaines, mais terminé La Lune dans son envol — très beau, assez raté sitôt que Sorrentino — c'est tout le problème de Petit Casino — s'empêtre dans ses postures de garçon post-moderne, mais globalement solide pour un recueil aussi foutraque et plein d'aspérités, spécifiquement sur les cut-ups —, Le Troisième Reich — impression contrariante de regarder Bolaño singeant le Nabokov de La Méprise qui raturait lui-même Le Double, Dostoïevski en général et des gros bouts de fantastique russe, tout ça dans un hôtel avec des gens casse-couilles dont le caractère glauque n'appelait pas tant de surlignage : j'ai plutôt bien aimé, même si ça reste à des années-lumières des Détectives sauvages ou de la plupart de ses romans — et Témoignage de Reznikoff, un recueil-fleuve de petits poèmes objectivistes taillés à même des comptes-rendus de tribunaux étasuniens : c'est réussi, très souvent drôle, parfois sadique et emballé avec beaucoup de brio, notamment sur les chutes, mais forcément systématique et parfois plus intéressant pour ses gimmicks que pour le texte en tant que tel.

Je suis dans Warlock. Je ne sais pas trop quoi en penser, sinon que je vois très bien pourquoi Pynchon a fait tant de bruit autour du livre — quant à savoir ce que ça m'inspire, no tengo ninguna idea.

Warlock c'est un bouquin terrible. Je me souviens que c'est assez dense en informations, personnages, et donc difficile à démarrer.
Mais une fois dedans, ça devient addictif.

Et puis assez unique en son genre.

(Moi je suis toujours dans La Frontière de Franco Vegliani, qui me rappelle un tout petit peu Les Soldats de Salamine par rapport à l'enquête rétroactive sur une personne prise dans le piège des guerres fratricides. Sans la mise en abîme de l'auteur, ce qui l'en éloigne donc pas mal. Mais ça a le mérite de tracer un parallèle intéressant entre le conflit austro-hongrois sur le territoire italien et les velléité fascistes de Mussolini sur la Yougoslavie.
Assez terrible.)