Oui, c'est vraiment très bien. Plein d'esprit, drôle et tendre.

(Et puis : le style).

LES OEUVRES POSTHUMES d'Alphonse Allais
Véry sympatic

L'anneau de Moebius de Franck Thilliez...
Une claque monstrueuse dans l'exercice du "je me fais des noeuds au cerveau". Une formidable mise en scène de la célèbre question "Qui de la poule, ou de l'oeuf...?", sur un fond de suspens comme il sait si bien faire...
Décidément, j'ai découvert cet auteur français en achetant un bouquin sur un vide grenier... quelle bonne idée j'ai eu là !

Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry. Il me reste un bon tiers à lire, mais je tiens bon. Parce qu'un bouquin pareil, faut s'accrocher. Ca en vaut, très largement, la peine. Un poème de 600 pages, la déchéance, la déchéance, la déchéance. Le Consul finira mal, on le sait dès le début, on descend en enfer avec lui et parfois j'ai envie de lui jeter sa bouteille de mescal à la figure.

en ce moment je lis Nexus de Ramez Naam. Livre que j'ai acheté complètement au hasard simplement grâce à la petite phrase tout en bas de la couv "une simple pilule pour connecter les humains" et qui se révèle très très accrocheur. Je découvre en même temps cet auteur qui a l'air super intéressant et je prévois déjà de lire toute la trilogie (je viens aussi de l'apprendre, que c'était une trilogie, j'aime les trilogies).

Moi qui cherchait comment rendre crédible une histoire où les humains installent un OS dans le cerveau... ben voilà. Seul truc que je comprends pas : les dates, l'histoire se passe autour des années 2040, pourtant le roman se veut réaliste et même en 2040 on sera loin de tout ce que peut raconter Ramez Naam. D'un autre côté j'imagine que les dates ne sont pas choisies au hasard.
(je retrouve cette histoire de dates dans plusieurs autres livres...à croire que dans 30 ans on sera tous des cyborgs, après un boom scientifique venu de nulle part. j'exagère mais c'est l'effet que ça me fait. Pour moi même dans 50 ans, les choses n'auront pas bougé. A la limite il y aura une MAJ de twitter mais c'est tout )
D'ailleurs si quelqu'un connaît ce livre, cette trilogie ou cet auteur, ça m'intéresse d'avoir un avis !

Barbe-Bleue de Kurt Vonnegut. L'autobiographie fictive de Rabo Karabekian, peintre expressionniste, ami de Rotkho, Pollock,... dont les toiles, la faute à une peinture mal foutue, perdre leurs couleurs. Il deviendra marchand d'art. On retrouve aussi le thème de prédilection de Vonnegut : la seconde guerre mondiale ; et puis l'humour et son pessimiste optimisme (ce qui ne veut rien dire, mais je me comprends).

Bon finalement Nexus m'a giflé bien correctement. Ramez Naam ne plaisante pas attention.
Après être passé par Vernon Subutex de Despentes que j'ai trouvé bien bien dégueulasse (mais dans le bon sens) là je suis sur La Cité des Permutants de Greg Egan. (ouais j'enchaîne) Bon c'est Egan quoi, faut être bien réveillé. Juste je me demande si il existe bien parmi nous les humains.

Raven a écrit:

[left]

Vieux Drissa a écrit:

là je suis sur La Cité des Permutants de Greg Egan. (ouais j'enchaîne) Bon c'est Egan quoi, faut être bien réveillé. Juste je me demande si il existe bien parmi nous les humains.

Spoiler:

Et ouiiii, je lis Permutation City aussi ! Improbable lecture simultanée, huhu. Mais en VO, du coup, le « cosmoplexe », c'est l'autoverse, en fait ! Je me demandais comment il l'avaient traduit, parce que les composites de –verse marchent pas très bien en français, à l'exception du multivers… C'est quand même dommage, parce que ça a une certaine vibe, le Buffyverse, le Honorverse, etc., etc.

Ah oui en VO tu es un brave je m'incline. Ca doit être vachement mieux, si seulement j'étais bilingue. J'ai galéré  à le choper en français, je l'avais trouvé aux utopiales.
Merci, maintenant je vais l'appeler "le Capitaine"

Je suis coincé entre un Typhon et un radiateur en fonte.
Entre Joseph Conrad et le livre de nouvelles de Pandémonium.

ME GUSTA

Et après j'ai encore quelques chouettes livres, et ensuite je ferai appel à vous pour me donner des idées.

Alphonsine a écrit:

Quod : J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre, qui même lorsqu'on ne regarde plus la couverture avec la splendide Louise Brooks, dégage à mes yeux un charme assez magnétique et mystérieux. Je serais très très curieuse d'avoir ton ressenti à la fin de ta lecture !

Alphonsine, si tu passes par ici...

J'ai fini cette nuit Archives du vent, de Julien Cendors. J'ai pris une vraie claque.

La profusion de citations et références m'a d'abord laissée dubitative, mais au fur et à mesure qu'on rentre dedans, ça prend tout son sens et sa juste mesure. Ça reste dosé et ça tient parfaitement le thème du récit, dont on ne prend la pleine mesure que dans la deuxième moitié du roman.
Ça m'a laissé une impression de douce mélancolie, comme lorsque une belle expérience se termine mais qu'on s'en sent plus enrichi que frustré (frustré parce que c'est fini, veux-je dire).
Toute cette interpénétration entre art, cinéma, philo, chamanisme et zen, ça fait un drôle d'effet. Plaisant et troublant.

Je lirai d'autres œuvres de Cendors, ça c'est sûr.

Je vais chercher Knut Hamsun à la bibliothèque demain, promis.

Martin Eden de Jack London

EDIT: et je viens de m'auto-spoiler le roman en lisant la page Wikipédia de Jack London...

Corniche Kennedy de Maylis de Kerangal. Marseilles. Une bande de jeunes et un flic limite alcoolo. Entre roman policier et histoires d'amour. C'est bien écrit. Il y a du rythme. Mais au terme des 180 pages, je n'en retiens rien. J'ai toujours envie de m'attacher aux personnages et là, rien. Trop de style tue le style.

Et maintenant : Pan de Knut Hamsun...

Geadore a écrit:

Martin Eden de Jack London

EDIT: et je viens de m'auto-spoiler le roman en lisant la page Wikipédia de Jack London...

Oh je suis en train de le lire aussi
Et en parallèle je lis Contes des mers du Sud.

Alamut de Vladimir Bartol puisqu'il était en bonne place des les votes du club de lecture et que j'étais curieux.

Les 200 premières pages sonnent comme un roman d'aventures avec une construction qui ferait penser à de l'heroic fantasy (l'apprentissage d'un héros, etc...) alternée avec un histoire un peu chiante de harem où les filles sont belles et inconstantes et bienvenue dans le fantasme orientaliste.
Les personnages manquent de corps, la seule qui différencie ce livre d'un roman d'aventures classiques en fait c'est le contexte historique en grande partie légendaire de cette ligue d'assassins ismaélites qui fait la guerilla contre l'empire seldjoukide.
Mais quelque chose me réveille de ma torpeur après les 200 premières pages, quand le "but secret" de la mystérieuse éminence grise de cette secte fanatique, et qui fait glisser brutalement les enjeux de la quête d'illumination religieuse à la foire d'empoigne froidement politique. Rien n'est vrai, tout est permis, et la forteresse d'Alamut est une scène de théâtre, un simulacre de légende. C'est déjà une vision un peu plus intéressante.

Je me demande encore pourquoi libretto a choisi de rééditer ce livre maintenant. Bien sûr il y a une certitude de le vendre en avançant l'idée d'un parallèle édifiant à la géopolitique contemporaine, en se disant "en fait c'est comme Daesch, c'est un peu comme ça que ça a commencé" mais je ne suis absolument pas convaincu (déjà parce que ça pourrait pousser le lecteur à prendre le récit un peu trop au sérieux et avaler certains clichés qu'on y retrouve) mais aussi parce que ça date de 1938, dans un contexte totalement différent, et que si parallèle politique il y a (quand la légende exaltée s'efface, il y a une réflexion politique qui commence à se dessiner) ce n'est peut-être pas de l'ismaélisme ou même d'une problématique arabo-musulmane dont il s'agit.

On verra quand je l'aurais terminé !