Lire pour être inspiré ne fonctionne pas sinon ça se saurait... Il suffirait de lire beaucoup pour écrire un chef d’œuvre...

On lit d'abord pour les émotions procurées, pour l'excitation. Accessoirement, on améliore sa maîtrise de la langue en lisant mais cela ne doit pas être le but premier...

Lire du Flaubert histoire de lire du Flaubert alors qu'on s'emmerde en le lisant ne rendra pas meilleur écrivain.

Pour ma part, j'ai viré de ma bibliothèque tous les classiques que je n'aimerais pas relire. Je n'ai gardé que les livres qui m'ont procuré des émotions...

Enfin, c'est à chacun de voir quelles sont les activités qui décuplent sa créativité.

Le plat pays qui est le mien...

Nyx a écrit:

C'est quoi être écrivain ? Écrire des histoires ? Ou finir un roman qui va être publié ?

Être écrivain, c'est être mélomane à écouter les autres auteurs du matin au soir jusqu'à la fin de sa vie. Ecrire des histoires, c'est être un conteur des temps modernes. Ecrire de nos jours n'est plus le privilège des écrivains.  Quel savoir-faire sans apprentissages? Allez demander pourquoi certains deviennent Editeurs.   Moi j'ai pas le temps !

Shub a écrit:

pardon mais ce débat fait très élémentaire, cours moyen de première année.

Shub a écrit:

Le plat pays qui est le mien...

Shub, on est tous un peu las de ce genre d'interventions, même si toi, tu sembles les apprécier.

Sois plus constructif partout où tu interviens. Sinon, abstiens-toi.

Shub est un bout-en-train, qui jure avec cette question très sérieuse: faut il lire, ou ne pas lire? Je crois, pour ma part, qu'il vaut mieux que vous restiez tout à fait idiots sur l'histoire de la cônnaissance et de la littérâture, car c'est vrai, ça n'est pas comme si vous alliez poursuivre cette quête sublime; non, vous serez de petits écrivaillons, bêtas et satisfaits. Pour les autres, qui font la terrible erreur de lire, vous aurez surement le même sort.

bien sûr qu'il faut lire

Ô, merci pour ta contribution hautement enrichissante. Au suivant.

C'est surtout ce débat qui enrichit l'intelligence. On s'en sort grandi!!

Il donne ce droit merveilleux d'être un inculte* (je corrige), et pourquoi pas? mais prenez le sans poser la question

Pardon, mais il faut quand même être très idiot ou très satisfait pour oser poser cette question.

Etre beau ou être laid? encore un débat sans fin. Mais j'en ai beaucoup d'autres à vous proposer: faut il mieux être musclé ou faible? faut-il mieux être un grand mathématicien ou ne pas savoir résoudre une équation? faut il mieux être un dieu au lit ou ne pas savoir faire l'amour? etc etc

Sauf que la question est posée en terme d'influence, et que du coup tes parallèles sont très légèrement réducteurs.

Personnellement, je suis assez bibliophage...

Et là c'est devenu encore pire depuis que j'ai le kindle (oui allez fouettez moi, insultez moi en allemand !!)... Parce que quand on peut avoir tout Proust, Flaubert, Verne, Dostoievski tout Racine etc. gratos et ultra léger moi ça m'arrange.
Parce que je suis du genre, si je pars un week-end quelque part, à avoir 3 ou 4 livres sur moi hein...

Bon proust, ça m'a vite fait chier...

Mais bon je crois avoir réussi à affiner mon style, même s'il m'a aussi fallu comme tout le monde passer par un peu d'imitation...

Mais je crois avoir dépassé ça... et jouer avec un mélange d'écrivains de l'ouest américain, d'écriture du sud façon ciné italien des années 50.60, au plus minimaliste possible... et trivial bien sûr...

Est ce que ça m'inspire encore quand j'écris ? C'est possible à dire vrai... En fait, c'est surtout le "comment ilLE a traité tel ou tel point, comment ilLE a mis l'accent sur ça", et oui, donc je décortique, et au final, je peux en partie m'inspirer de ses écrits...

Après voilà, moi je me gave surtout de littérature américaine (et canadienne avec Alice Munro) contemporaine, chez les réalistes, ça me parle plus, ça a un coté plus franc quelque part, par rapport a la littérature française contemporaine de ce même genre de courant...
Désolé mais quand je lis Darrieussecq, Angot, Houellebecq, Lemaitre, Foenkinos... Je m'emmerde...
Par contre, les polars à la Daenninckx, Izzo, Manchette, j'adore aussi... D'ailleurs peut être que je finirais par m'y mettre après tout au polar...

Enfin bref, c'est mieux de lire...
Mais l'important et le plus dur, c'est après de réussir à forger son style à soi.
Sans forcément s'obséder à suivre toutes les règles.
Franchement, un bouquin avec pas mal de fautes grammaticales, au style un peu parlé, si le fond est bon, j'accepte et je me régale... Je suis pas forcément fétichiste de ces normes qui au final peuvent exclure ceux des classes populaires qui ont pas forcément eu accès à l'éducation qui permet de "bien parler" alors qu'ils ont des choses à dire, notamment sur ceux qu'ils vivent (et c'est toujours mieux que les extérieurs qui parlent "au nom de", "a la place de"...)

ha ha ha

Répondre à certaines question est très simple.

Un écrivain, c'est quelqu'un qui écrit... souvent/régulièrement... et un auteur est quelqu'un qui a réalisé un ouvrage. Le dictionnaire répond donc plus ou moins à certaines questions existentielles ici soulevées.

Il ne faut pas lire pour écrire. Quand on aime, on ne compare pas! Mais il faut avoir un jour lu pour écrire... Comme il faut avoir été sur les bancs d'école pour enseigner.

Et quand on ne flotte pas tel du bois mort sur la rivière, il faut avoir vécu (soi-même ou au travers des autres) pour avoir quelque chose... de pertinent et d'intelligent à dire.

Le problème avec le fait de lire ou de parler de ce que l'on voudrait écrire est je crois que cela amène forcément la confrontation, laquelle peut se constituer un frein aux élans, selon que l'on soit plus ou moins influençable, plus ou moins empathique,...

Si l'on construit, la confrontation est nécessaire, mais si l'on créé, elle ne l'est pas. Quelqu'un qui écrit un essai soulève des questions. Quelqu'un qui écrit un roman ou de la poésie pose ses réponses.

Je doute qu'être écrivain change quoi que ce soit à la question. L'écrivain peut piocher dans la littérature comme dans toute source culturelles, toutes sources d'informations et d'enrichissement. Sauf erreur, je crois que tout individu peut faire de même, c'est juste qu'il en fera probablement quelque chose de différent. Parce que bien entendu, il faut qu'on tire quelque chose de ses lectures.

Maintenant, lire ou ne pas lire, bof, ça n'a jamais été une obligation. Est-ce que c'est nécessaire, ça dépend des besoins de chaque individu. La littérature n'est qu'un média entre autres. D'autres s'épanouissent très bien dans le cinéma, la musique, la religion, dans la science, la politique, la philosophie, ou tout simplement dans un métier ou une activité que leur est propre, bref... n'en demandent pas forcément mieux.

J'ai toujours été mal à l'aise face à ceux qui valorisent la lecture voire les gens qui lisent. La lecture n'est pas fait pour se faire valoriser, c'est pas une "distraction élevée" C'est un bonheur potentiel qu'on doit trouver à part soi.

Pianitza a écrit:

En revanche, je pense que lire beaucoup pendant un processus d'écriture n'est pas la meilleure des idées. Nous avons nos influences littéraires, et si on aime écrire c'est aussi, et surtout, grâce à ces auteurs qui ont laissé des traces derrière nous ; parce qu'un livre aimé peut bousculer nos jugements, nos a priori, parfois même nous donner cette sensation d'avoir évolué. Mais il faut aussi savoir s'en détacher pour retrouver ses premières inspirations, hors lecture.

Je suis de cet avis, totalement. C'est juste une question de pouvoir ce concentrer sur nos écrits sans être inconsciemment influencé par quelque chose qui nous aura vraiment touché. Cela pourrait se faire ressentir de trop et peut doucement nous faire dériver notre histoire vers quelque chose d'autre complètement opposé à ce que nous avions à l'origine.