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 Lire ou ne pas lire: le débat sans fin ici.

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Invité  /  Invité


Quid de la lecture lorsqu'on veut devenir écrivain?

Est-ce nécessaire, contingent, entre les deux?

Je crois que c'est Paul Claudel qui a affirmé ne pas beaucoup lire.

Ma position là-dessus est plutôt du côté de la lecture. Premièrement, lorsqu'on souhaite vivre de sa plume, on se positionne en rival de sa bibliothèque. Qui dit rivaux dit comparaison; or, sans lecture, pas de comparaison possible.

Ensuite, se croire imperméable à toute influence est au mieux un fantasme au pire une erreur de jugement. TOUT nous influence, notre corps, le monde, et ce qu'il y a entre les deux et même au-delà.
Ne pas lire pour se préserver d'une influence possible c'est refuser d'apprendre à nager avec l'espoir de ne pas attraper le mal de mer.

Enfin, lire permet de trouver sa voix, et d'oser plus. Lorsque vous voyez des auteurs tenter des choses audacieuses, vous commencez à ne rien vous interdire et à libérer votre potentiel.
 
Nyx
   
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Nyx  /  Autostoppeur galactique


C'est quoi être écrivain ? Écrire des histoires ? Ou finir un roman qui va être publié ?

Si on s'arrête à l'aspect physique du verbe "écrire", la lecture, on s'en fout. Tout le monde peut écrire des histoires. Tout le monde peut exprimer ce qu'il a à l'intérieur de lui. Quand un gamin écrit un poème à ses parents, il est écrivain, selon moi. Pour moi, à la base, est artiste celui qui crée. Point. Il n'y a pas de caractéristique de qualité, c'est beaucoup trop subjectif.

Pour être un "bon" écrivain par contre, la lecture me parait en effet primordiale, pour des raisons, je suis sûre, qu'on ne va pas tarder à lister ici.
 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


Bon ben oui, trop tard xD

Comme je le disais sur l'autre post, il est effectivement nécessaire de lire (pas forcément des romans entiers, d'ailleurs... Parfois, certains passages me suffisent par exemple)

Je suis particulièrement d'accord avec ton dernier point :

Enfin, lire permet de trouver sa voix, et d'oser plus. Lorsque vous voyez des auteurs tenter des choses audacieuses, vous commencez à ne rien vous interdire et à libérer votre potentiel.

C'est vrai qu'en désirant écrire une scène un peu plus... je ne sais pas, polémique, crue, ou autre, on peut parfois ressentir une gène. Et puis en lisant les autres auteurs qui, eux, l'ont fait, ben on apprend. Et on se libère. Plus de honte parce qu'on étudie la manière dont il l'on fait et que ça rassure aussi.
(genre : "mon dieu, je ne suis pas donc pas la seule folle à vouloir écrire ce genre de scènes !")

Après, j'ai parfois peur, moi, de me faire trop influencer, et de finir par décalquer plus qu'arranger à ma sauce. Ça peut être bien aussi, puisque reprit de toute manière à sa manière, plus tard, mais c'est pas vraiment constructif.
Parfois, je me préserve de lire un livre pour ne pas être trop influencée, alors j'en lis des passages (comme je le disais plus haut).

Donc oui, je pense que la lecture aide, évidemment.

Mais ce n'est pas forcément nécessaire avant de vouloir s'engager sérieusement dans l'écriture. Et parfois, une écriture dénuée d'influence peut se révéler...étonnante (j'ai failli écrire, et thonon...), différente, original.

Je suis partagée, en fait.

EDIT : oxymore, posté en même temps...

On devrait aussi relancer le débat de "qu'est-ce qu'un écrivain"... non ? Rolling Eyes
 
Hiendi Mond
   
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Hiendi Mond  /  Maîtrise en tropes


La lecture, dans tous les cas, est un enrichissement personnel, qu'elle soit bonne ou mauvaise. On apprend ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas, ce qu'on veut, ce qu'on ne veut pas.

Quant à dire si un écrivain doit lire ou pas... Je pense qu'il faut une certaine conception du passé, du présent, du futur de son art, pour l'exercer pleinement, quand on en a une vision à grande échelle du moins. Mais si on l'exerce pour soi et soi-même uniquement, dans sa cage dorée, je n'y vois pas de problème.
http://diane-mond.kazeo.com/
 
Radischat
   
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Radischat  /  Guacamole de radis rouges


Mahili ! Enfin quelqu'un le dit. La plus grande peur de la lectrice qui est en moi est de purement et simplement calquer ce que je lis. J'en ai fait la mésaventure quelques fois, et même dans mon projet actuel, si on cherche bien, on peut lister ce que je lis/regarde ; mais j'arrive quand même à avoir un peu d'imagination pour retourner les choses. C'est une des raisons pour lesquelles je lis peux, même si j'aime lire.
Je préfère me restreindre plutôt qu'écrire un récit pomper d'autres trucs qui existent. (Même si, inévitablement, un récit est fait de choses qui existent déjà.)


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


Lire ou ne pas lire: le débat sans fin ici. Capture_decran_2021-10-24_a_18.21.26
 
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Float  /  Tapage au bout de la nuit


Y a pas de règle. C'est comme se demander s'il faut avoir vécu pour avoir quelque chose à dire.

D'ailleurs, lire peut aussi pour certains leur couper l'envie d'écrire, à force de se comparer, ou à force de vouloir faire comme, et de ne plus savoir ce qu'on veut dire. Probablement utile au départ de lire, comme on apprend à écrire, pour comprendre ce que ça signifie. Ensuite, on peut imaginer un auteur n'ayant pas lu grand-chose, à l'intelligence limitée, connaissant rien à rien, perdu sur une île déserte, se mettre à écrire et pondre quelque chose d'extra-ordinaire. Une fois que tu as compris le concept d'écriture, le tout c'est ensuite d'arriver à construire quelque chose de cohérent. Certains y arrivent sans mal. Comme il y a des gens qui ont de la facilité pour parler et raconter des histoires, se rendre sympathique et populaire, ou même jouer du clavecin sans pourtant y mettre trop d'énergie. Y a pas de justice. C'est pas parce qu'on est le plus érudit du monde, qu'on a lu tous les livres de la bibliothèque de grand papa qu'on arrivera à pondre une histoire qui aura un intérêt et un charme particulier.

Je crois me souvenir qu'il y a eu des cas de réalisateurs qui avaient vu peu de films avant de se mettre à la réalisation. Et le faire avec talent (Satyajit Ray par exemple -- même si c'était par ailleurs un érudit ; mais le mec a participé une fois à un film de Renoir, et ça lui a suffit pour tout comprendre de la mise en scène...). Ca doit être moins fréquent pour un art un peu plus complexe que celui de la mise en scène, mais ça doit exister.
 
Raskolnik0v
   
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Raskolnik0v  /  Homme invisible


Je trouve que Float met le doigt sur quelque chose d'intéressant. Personnellement, je pense que la lecture est essentielle si l'on veut pouvoir bien écrire, mais paradoxalement, alors que j'écrivais énormément il y a de ça quatre ans, je ne le fais plus que très peu depuis que je suis entré à l'université et que je lis sans cesse. Quand je veux écrire, je me pose devant Hugo, Céline, Orwell ou encore Dostoïevski pour ne citer qu'eux, et je rougis alors de honte devant mon arrogance. Pareillement, j'ai désormais honte d'écrire alors que je ne pense n'avoir rien vécu, j'ai peur de parler de choses que j'ignore, que je n'ai pas vécu personnellement. Ce qui, avouons-le, est quand même un sacré boulet à traîner si on veut se mettre à la rédaction d'un roman...
C'est donc comme il a été dit (notamment par Oxymore) subjectif. Il est dur de dire que pour être écrivain, il faille lire, et l'on pourrait demander s'il faut avoir voyagé, découvert d'autres cultures pour pouvoir parler de notre culture, ou parler de voyage, etc. Je pense qu'on peut avancer sans trop se hâter que la lecture aide à améliorer ses compétences rédactionnelles et à se nourrir intellectuellement - par l'influence stylistique, la découverte d'histoires particulières renvoyant à des schémas généraux, l'éducation (certains romans sont très instructifs) - mais de là à dire qu'elle est primordiale... J'ai un ami qui a lu en tout et pour tout cinq, six livres dans vie et dont j'admire l'écriture. Aucune définition ne peut être dégagée du statut spécifique d'"écrivain", comme du statut plus général d'"artiste"...
 
hialmar
   
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hialmar  /  Barge de Radetzky


Lecture et écriture se nourrissent l'une l'autre, comme le disait Sénèque. Et, toutes proportions gardées (je me crois en effet bien meilleur :mrgreen: ), je pense le vérifier au quotidien.
 
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Marionde  /  Barge de Radetzky


Cela me semble indissociable. Je pense que je n'aurais jamais eu envie d'écrire autre chose que mon journal intime, ou un blog du même genre, si je n'avais pas lu beaucoup.

Concernant l'imitation, c'est un passage obligé, en tout art. On imite d'abord, puis on trouve sa voix/voie. Donc, ne jamais se priver d'imiter, ne pas en avoir honte.

Concernant la honte face aux grands écrivains, du style "qui suis-je face à eux ?", c'est effectivement bloquant, mais dépassable, comme pour l'imitation. Il faut cesser d'être ultra exigeant avec soi, arrêter de se mettre des objectifs démesurés. Ensuite, il faut arriver à considérer l'espace de l'écriture (le moment où on écrit) comme détaché du jugement : il ne faut jamais se juger au moment où on écrit. Mais c'est surement vrai de beaucoup de chose (de tout ?). Si on se regarde faire, et en plus avec un jugement dévastateur, on ne fait rien.

On peut certainement écrire quelque chose sans avoir jamais lu. Mais sur la distance, écrire plus qu'un truc (un témoignage, ou l'idée qu'on porte depuis longtemps), j'en doute. Mais il existe surement des exceptions notables.
 
Nag
   
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Nag  /  Bile au trésor


Marionde a écrit:
On peut certainement écrire quelque chose sans avoir jamais lu. Mais sur la distance, écrire plus qu'un truc (un témoignage, ou l'idée qu'on porte depuis longtemps), j'en doute. Mais il existe surement des exceptions notables.

C'est assez particulier mais j'ai commencé à écrire mes courts poèmes sans jamais n'avoir lu de poésie avant, ou si peu. Tous mes premiers poèmes, ont été inspiré d'un seul, qui m'a particulièrement marqué.

D'un autre côté, je me sens tout à fait incapable d'écrire quoi que ce soit en prose depuis que je ne lis plus.
 
Arsenia
   
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Arsenia  /  Pippin le Bref


J'aime ce débat ^^.

Pour moi, lire est essentiel si tu veux affiner ton style et savoir "écrire", sans parler de savoir raconter. Tu peux t'inspirer de tel ou tel auteur en fonction de ce que tu aimes lire et écrire, te faire ta "patte" grâce à la lecture. Mais ça ne fera pas forcément de toi quelqu'un d'illuminé ou de simplement artiste. 

Pour savoir raconter quelque chose, je pense qu'il faut avant tout être observateur et ouvert d'esprit, écouter, regarder, analyser les moindres petites choses que tu peux vivre, écouter les gens parler, te cultiver de toutes les façons possibles.
Lire sera utile, mais je ne penses pas plus que vivre simplement. Tout dépend de ce que tu cherches dans l'écriture.

Si tu veux être le nouveau Proust, alors oui, lis beaucoup, si tu cherches juste à écrire pour raconter une belle histoire sans chercher l'élite, alors observes et vis. 

Donc pour moi, oui il FAUT lire, mais pas besoin d'être noyé dans les bouquins, d'avoir à tout prix lu les classiques, pour savoir écrire convenablement. 
(Enfin bon, je dis ça je dis rien, je lis peu et je ne me donne pas le statut d'écrivain pour autant)
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Ilyasse  /  Homme invisible


Je crois pour ma part que lire est essentiel à l'écriture! j'imagine très difficilement quelqu'un qui n'aime pas lire se mettre à écrire! Il faut aimer lire pour pouvoir écrire, car lorsqu'on écrit, c'est pour qu'on puisse nous lire!
Mais on peut aimer lire sans pouvoir écrire! C'est en écrivant qu'on dévient écrivain; et c'est en lisant qu'on devient lecteur!
http://www.astuces-de-reussite.com
 
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Invité  /  Invité


Nyx a écrit:
Pour moi, à la base, est artiste celui qui crée. Point.
Qui crée quoi ? Un aspirateur, une machine à laver, un grille-pain, une voiture télécommandée, une tv, un lampadaire ?
 
Pianitza
   
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Pianitza  /  Effleure du mal


Lire des grands auteurs, c'est bien, mais ça ne vous rendra pas meilleur. Il faut d'abord aimer se lire soi-même, se relire jusqu'à ce que l'alchimie recherchée soit bien visible à travers ce que vous souhaitiez exprimer, au moins pour vous. Ce ne sont pas les auteurs extérieurs que vous trouvez géniaux qui vous donneront la recette pour que votre livre soit bon. A vous, en premier, de la trouver. Smile

Fabre tu dis :
" Ne pas lire pour se préserver d'une influence possible c'est refuser d'apprendre à nager avec l'espoir de ne pas attraper le mal de mer. "
Et je suis d'accord avec toi.  En revanche, je pense que lire beaucoup pendant un processus d'écriture n'est pas la meilleure des idées. Nous avons nos influences littéraires, et si on aime écrire c'est aussi, et surtout, grâce à ces auteurs qui ont laissé des traces derrière nous ; parce qu'un livre aimé peut bousculer nos jugements, nos a priori, parfois même nous donner cette sensation d'avoir évolué. Mais il faut aussi savoir s'en détacher pour retrouver ses premières inspirations, hors lecture.

Mais je crois que ce débat prendrait plus d'allure si chacun appréciait sa relation entre lecture et écriture. Ce serait en tout cas plus parlant qu'un énième ressassement d'idées péremptoires, comme on peut souvent en trouver sur ce forum.

Je ne suis pas un grand lecteur. Un bouquin par mois. Quand je commence un roman, je suis obligé de le lire lentement, très lentement. Lire 10 pages par jour m'est plus nourrissant que d'en lire 100. Je préfère cogiter le reste de la journée sur ces dîtes 10 premières pages que les 90 autres auraient pu aménuiser. J'en aurais peut-être moins saisi le sens.
Après, tout dépend de ce que l'on lit. Il y a le thriller Américain qui contient du Pim-pam-boum-il-faut-trouver-le-tueur-parce-qu'il-est-méchant (qui est fait pour se lire vite et bien), et le Zola qui donne envie de prendre son temps. Moi je préfère le Zola... Mais c'est un autre débat. Smile 

Pour parler de ma manière d'écrire : je conserve mes distances avec les auteurs que j'aime quand j'en suis au stade de la réécriture. Je préfère éviter toute lecture pendant 2 mois (le temps de prendre du recul, de m'aérer la tête, de ne plus penser à rien), puis me relire, lentement (2 à 3 pages par jour seulement) en évitant toujours les lectures extérieures, jusqu'à ce que le point final soit déposé. Durant ce laps de temps, je suis sûr que mes dernières influences se sont en grande partie effacées de mon esprit et que je réécris à ma façon. Et qu'est-ce que je réécris, putain ! Very Happy 
Mais ce n'est qu'une manière de faire parmi tant d'autres.
 
Patricia Douce
   
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Patricia Douce  /  Pour qui sonne Lestat


hialmar a écrit:
Lecture et écriture se nourrissent l'une l'autre, comme le disait Sénèque. Et, toutes proportions gardées (je me crois en effet bien meilleur :mrgreen:), je pense le vérifier au quotidien.
Ah, Sénèque.... "C'est quand il n'y a plus d'espoir qu'il ne faut désespérer de rien", pour moi, un des plus grands par ses silences, il n'a que peu écrit  (pour l'époque) mais quand il l'a fait, il était génial... J'aime tout particulièrement ce passage sur l'existence de Dieu... Augustinien, quelques trois cents ans avant la naissance de St Augustin, Pour lui aussi Dieu est en nous :

Citation :
« En vain élèverez-vous les mains vers le ciel ; en vain obtiendrez-vous du gardien des autels qu'il vous approche de l'oreille du simulacre, pour être mieux entendu : ce Dieu que vous implorez est près de vous ; il est avec vous, il est en vous. Oui, Lucilius, un esprit saint réside dans nos âmes ; il observe nos vices, il surveille nos vertus, et il nous traite comme nous le traitons. Point d'homme de bien qui n'ait au-dedans de lui un Dieu. Sans son assistance, quel mortel s'élèverait au-dessus de la fortune ? De lui nous viennent les résolutions grandes et fortes. Dans le sein de tout homme vertueux, j'ignore quel Dieu, mais il habite un Dieu. S'il s'offre à vos regards une forêt peuplée d'arbres antiques dont les cimes montent jusqu'aux nues, et dont les rameaux pressés vous cachent l'aspect du ciel ; cette hauteur démesurée, ce silence profond, ces masses d'ombre qui de loin forment continuité, tant de signes ne vous annoncent-ils pas la présence d'un Dieu ? Sur un antre formé dans le roc, s'il s'élève une haute montagne, cette immense cavité, creusée par la nature, et non par la main des hommes, ne frappera-t-elle pas votre âme d'une terreur religieuse ? On vénère les sources des grandes rivières, l'éruption soudaine d'un fleuve souterrain fait dresser des autels ; les fontaines des eaux thermales ont un culte, et l'opacité, la profondeur de certains lacs les a rendus sacrés : et si vous rencontrez un homme intrépide dans le péril, inaccessible aux désirs, heureux dans l'adversité, tranquille au sein des orages, qui voit les autres hommes sous ses pieds, et les dieux sur sa ligne, votre âme ne serait-elle pas pénétrée de vénération ? Ne direz-vous pas qu'il se trouve en lui quelque chose de trop grand, de trop élevé, pour ressembler à ce corps chétif qui lui sert d'enveloppe ? Ici le souffle divin se manifeste. »
Alors lire ou ne pas lire telle est la question que je traduirais tout simplement par "être ou ne pas être"
http://patricia.douce.free.fr/
 
   
    
                         
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