Bonjour, bonjour. Pour taper
dans le sujet - NB : égale pour ne pas se plaindre que les mauvais romans marchent bien et pas celui qui sortira (un jour ?) de ma géniale tête (
) -, il n'y a pas deux ans je souffrais comme une malade à chercher des conseils pour écrire un scénario potable. Et après ça, j'ai testé pour vous *va mourir*.
Les conseils de Pixar sont très bons. Ils tapent dans ta motivation et permettent de s'atteler à ton scénario quand tu le corriges, ou quand tu as réussi à étaler un minimum d'idées, etc. Sinon, il y a celui de l'équipe de Breaking Bad, que j'ai lu un jour sur un blog et que je suis infichue de retrouver depuis : face à une situation, raye les dix premières suites/réactions qui te viennent à l'idée et écris le contraire/l'échec de la onzième. La fuite étant à exclure...
D'expérience, ce qui est bien c'est d'avoir une fin puis de trouver son début, et de repartir de son début pour bâtir l'histoire. Ensuite, face à chaque situation, pour être crédible, le mieux est de mettre le maximum de bâtons dans les roues du héros et de ne pas hésiter à le faire échouer à chaque fois que c'est possible (ces choses-là ont la sale habitude de retomber toujours sur leurs pattes alors...). Cela crée un effet de sadisme/suspense, d'après lecteurs. Et ça colle avec le point 1. de Pixar. Ensuite, prendre tous les éléments nécessaires à forger une situation et trouver des points où les introduire en amont de la scène - et séparément, ça fait plus "vrai" -. Le but est en fait de forcer le personnage à agir tel que ça nous arrange. C'est alors un système d'avance-recul (on a envie d'une situation car elle nous rapproche de la fin, on la fabrique, on l'ancre). Dans cet enchevêtrement, on sait ensuite que la scène qui doit être la plus intense doit être celle du dénouement (et par contre, faire ça à coup sûr, je ne sais pas encore et si vous avez des conseils je suis preneuse, mais je crois qu'il faut que cette scène ait pour enjeu et résolve le point le plus important de l'intrigue ainsi que d'autre problèmes sans réponses accumulés exprès en amont. C'est encore en phase de test pour moi xD). Oh, et n'écrire que des rebondissements qui font avancer l'intrigue. Et vu que j'écris des histoires relativement courtes, je me suis limitée là donc place aux pros, je crois ?
Sinon. Un truc intéressant, c'est le schéma de Truby qui dit qu'on ferait :
1. Expression du manque, la révélation.
2. Le fantôme et/ou la description de l’arène ( !!!??? je sais pas c'que c'est))
3. PROBLEME: LE BESOIN MORAL ou PSYCHOLOGIQUE
4. L’événement déclencheur
5. NAISSANCE DU DESIR (qui sert de moteur)
6. Les alliés
7. LE MYSTERE OU L’ANTAGONISTE (1 adversaire en compétition)
8. L’antagoniste faux allié
9. 1ère révélation et décision
10. LE PLAN (pour vaincre l'adversaire)
11. Le plan de l’antagoniste
12. La progression souvent négative du héros
13. Attaque par l’allié
14. Défaite apparente
15. 2ème révélation et décision : changement de méthode.
16. La révélation faite au public (ironie dramatique)
17. 3ème révélation et décision
18. La porte, la crise, voir la mort de près
19. LA BATAILLE
20. REVELATION A SOI-MEME (concerne le pb du héros au départ)
21. Décision morale
22. NOUVEL EQUILIBRE
Il n'y a pas d'obligation de coller à chaque point mais c'est une base solide pour bosser son scénario. Certaines histoires conçues de manière "naturelle" collent à ce schéma d'une façon surprenante tandis que d'autres en sont foncièrement éloignées.
Ensuite, il y a la méthode Lester Dent, trouvée chez Humanis : http://www.editions-humanis.com/lester-dent.php . C'est plutôt destiné aux scénar d'action, et, désolée, c'est commercial mais efficace.
Un dernier conseil, donné par une autre auteure, est de penser à alterner des scènes intenses et des scènes de détente (rire, émotion, mais calme) pour que le lecteur ne meure pas d'overdose en ayant oublié la moitié des éléments de l'histoire.
Voilà, je pense avoir fait le tour. Peut-être que pour certains, tout ceci relève de l'évidence mais pour moi ça a été compliqué. C'est ainsi que je tente de fonctionner en tout cas. Les résultats sont assez corrects.