Le titre tout d'abord. Super important ; un bon titre accrocheur est très efficace. La quatrième de couverture vient juste après ; en effet, on peut se faire une opinion sur l'intrigue. Généralement, j'achète un roman pour m'évader un peu, donc le fond a une importance fondamentale.
Si j'hésite entre plusieurs bouquins, j'ai tendance à lire les premières lignes. Pour me faire une idée du style de l'auteur, ...

Inconsciemment, la couverture aide ; sinon à quoi bon mettre une illustration héhé
Et le nombre de pages aussi a tendance à m'influencer. Une fausse impression que le roman a l'air plus travaillé qu'un roman de deux cents pages. Enfin, c'est qu'une impression, fausse de surcroît mais ça joue à mon sens.

aboutperl a écrit:

Albion a écrit:

Il y a tant de classiques à lire que je n'ai pas encore vraiment le temps de faire des "découvertes" véritablement par hasard dans les rayons obscurs de mon libraire.

Tiens, en fait, je partage très largement ce sentiment. Il n'empêche, il faut garder un oeil niais sur les falots - les mercenaires de la plume actuels.

L'un n'empêche pas l'autre: je me suis parfois laissé tenter par un bouquin dont je n'avais jamais entendu parler, pour découvrir ensuite qu'il était considéré comme un classique dans sa catégorie !

Je pioche des noms d'auteur dans des listes au hasard, puis je m'intéresse à leur vie, à leurs expériences, à leurs oeuvres via wikipédia avant de lancer une commande.

Celle-ci me paraît pas mal comme liste, beaucoup d'auteurs du 20ème bien qu'il y ait des oublis de grands auteurs et que ces derniers soient exclusivement français.(http://www.alalettre.com/auteurs-classiques-chronologique.php)

.

Je crois que les oeuvres des auteurs se nourrissent d'un vécu. Donc, pour moi, quand l'auteur a eu une vie trépidante, ses écrits promettent beaucoup. Après, c'est ignorer la vie intérieure de l'auteur qui peut être une autre source d'inspiration exceptionnelle.

Chez Bazin, Troyat et Céline (auteurs du 20ème), c'est leurs souvenirs qui ont servi à créer des oeuvres d'une grande intensité : Voyage au bout de la nuit, Faux-jour, Vipère au poing .. ça peut donc se vérifier comme ça peut ne pas se vérifier.

je ne sais plus quel grand auteur espagnol résidant en France qui a vécu les camps de concentration a dit qu'il ne devait surtout pas écrire sur une partie de son vécu, sinon "écrire serait mourir". Georges... ah zut quoi ! Je l'ai plus...

Je fonctionne avec le principe que "l'artiste et la personne, ce n'est pas la même chose". D'ailleurs j'adore Brel mais j'en ai rien à foutre de sa vie de fils, père, mari, homme. C'est son personnage qui m'intéresse. Car même dans ses interview, l'artiste reste un personnage à lui tout seul.
Soit on écrit ce qu'on vit, soit on écrit ce qu'on ne vit pas mais qui nous intéresse, nous intrigue. On peut donner une opinion et son avis contraire dans un même roman.
Donc pour moi c'est loin d'être un critère.

A part si je vois qu'il a fait philologie romane spécialisation littérature classique à la super big fac de Paris et se barde de deux hauts diplômes et 10ans d'étude là-dedans... ça me ferait peur.

Et pour ma part... je n'aime pas lire des romans dont je n'ai pas rencontré l'auteur. Tout simplement. Aussi bien écrit soit-il, je ne ressentirai pas l'âme d'un livre de Flaubert aussi bien que celle de l'auteur croisé dan le salon du livre du coin qui me le vend en main propre après avoir discuté de tout et de rien.

Je suis les conseils qu'on me donne, je lis les bouquins qu'on me donne ou prête, je suis les conseils personnalisés d'Amazon et sinon je reste sur mes acquis.

Marc Anciel a écrit:

Je suis les conseils qu'on me donne, je lis les bouquins qu'on me donne ou prête, je suis les conseils personnalisés d'Amazon et sinon je reste sur mes acquis.

Vraiment ? C'est fiable ?

pblegion a écrit:

Qu'est-ce que la vie d'un auteur peut bien avoir à faire avec son œuvre ?

Foncièrement, on peut difficilement apprécier un bouquin lorsque son auteur vit de façon antinomique avec ce qu'il défend. Un bouquin qui fait partie de la littérature est le produit d'un homme dans une époque. Si Malraux m'avait sensibilisé à l'esprit de rébellion chinois à la fin des années 20, et qu'il s'était avéré qu'il était en réalité tout à fait étranger à l'instinct révolutionnaire, qu'il n'aurait jamais fréquenté les alentours de Shangaï, son oeuvre aurait perdu son crédit.
En ce qui concerne la philosophie, c'est d'autant plus primordial, pour des raisons qui me semblent évidentes.

pblegion a écrit:

Qu'est-ce que la vie d'un auteur peut bien avoir à faire avec son œuvre ?

Attends je vais demander à Primo Levi

Qui a écrit:

pblegion a écrit:

Qu'est-ce que la vie d'un auteur peut bien avoir à faire avec son œuvre ?

Attends je vais demander à Primo Levi

Quoi, tu vas te rendre au paradis pour lui poser cette question ?
Que de pouvoirs immenses vous avez Grande guru !

Qui a écrit:

Albion a écrit:

Moi je me fie parfois à la tête de l'auteur!

Qui a envie de confier ses gosses à une pseudo-goth comme Nothomb!







***

plumette a écrit:

Quiqui a écrit:

pb a écrit:

Qu'est-ce que la vie d'un auteur peut bien avoir à faire avec son œuvre ?

Attends je vais demander à Primo Levi

Quoi, tu vas te rendre au paradis pour lui poser cette question ?

Ou l'enfer, rappelons qu'il était juif quand même!

[quote=aboutperl]Foncièrement, on peut difficilement apprécier un bouquin lorsque son auteur vit de façon antinomique avec ce qu'il défend.[/quote]

Mouais. J'ai un avis exactement inverse au tiens.
Je pense qu'une œuvre quelle qu'elle soit peut s'apprécier en tant que telle, sans que l'avis de l'écrivain importe. L’œuvre peut apporter sa part de vérité au débat.

Prend Rousseau par exemple. Il n'a jamais respecté son œuvre en matière d'éducation des enfants, mais ses livres étaient en avance sur leur époque en matière d'éducation. [Faites ce que je dis, pas ce que je fais .]
Je ne suis pas un expert en matière de Rousseau, c'est mon prof de Français qui l'a dit, Na !

Mais il n’empêche que je pense que l'auteur et ses bouquins sont deux entités qu'il faut savoir séparer, ou plutôt qu'il faut savoir ne pas mettre en commun, parce que ça importe peu.

On peut toutefois remarquer que des éléments biographiques de l'auteur peuvent aider à comprendre une œuvre, mais jamais ne dénaturent son message.

Frocker a écrit:

Marc Anciel a écrit:

Je suis les conseils qu'on me donne, je lis les bouquins qu'on me donne ou prête, je suis les conseils personnalisés d'Amazon et sinon je reste sur mes acquis.

Vraiment ? C'est fiable ?

Assez oui, si on se renseigne quand même un minimum avant. Ca reste un programme informatique.