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 L'influence du genre (sexe) de l'auteur sur son oeuvre.

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Dernière édition par RB le Mar 10 Sep 2013 - 23:57, édité 1 fois
 
Charivari
   
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Charivari  /  Crime et boniment


En spoiler, quelques fragments sur l'écriture féminine en langue française au XXème siècle. C'est un cours que j'ai dû donner pour une fac privée à Séville : j'étais préparateur de l'équivalent du CAPES pour futurs profs de français. Normalement, je donnais des cours de civilisation (histoire et géo, quoi), mais j'avais aussi quelques cours d'histoire littéraire, dont un thème qui me paraissait tout à fait ambigü : "les femmes écrivains de langue française au XXème siècle". Ça m'ennuyait, parce que je trouvais ça plutôt discriminatoire de classer les auteurs en fonction de leur sexe (on appelle ça "discrimination positive" mais bon, même comme ça j'ai du mal). Bref, mes deux heures de cours sur ce thème là tournaient autour de la question de ce topic, à savoir "peut-on parler de littérature féminine, de thèmes, de genre ou de styles purement féminins ?"

J'ai toutes mes notes sur mon ordi, hélas, il faudrait que je trouve le temps de les mettre en forme, et du temps , je n'en ai pas. Du coup, pour l'instant en tout cas, je vous balance juste les textes qui me servaient d'exemple pour ces cours.

Sinon, pour répondre à Ma et son comm pour le moins incongru, la littérature est, parmi tous les arts, celui où les femmes se sont le plus et le mieux exprimé à travers les siècles, et cela, en dépit des obstacles sociaux évidents. Il y a eu des femmes écrivains au Moyen Age (Marie de France), à la Renaissance (Louise Labbé), pour ne pas évoquer leur importance dans des mouvements littéraires de premier ordre comme la préciosité, le roman épistolaire, le romantisme (Mme de Staël, George Sand), et au XXème siècle, le nouveau roman, avec Nathalie Sarraute. Et je ne parle que de la littérature francophone, je pourrais évoquer Sainte Thèrèse d'Avila ou Emily Brontë si vous voulez... Trouvez-moi autant de femmes peintres, ou musiciennes, pour les siècles antérieurs, vous aurez du mal.
Sinon, aujourd'hui, il y a plus de romancières que de romanciers, et plus de lectrices que de lecteurs, et ce, dans tout le monde occidental.


Spoiler:
 
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second degré a écrit:
Lo.mel a écrit:
La question est multiple :
En matière de littérature, pensez vous que le sexe de l'auteur a une influence sur son style ?
Si oui, dans quelle mesure ?
Je pense que le sexe de l'auteur a de l'influence, s'il a un gros sexe il fera un gros livre, s'il a un petit sexe il fera un petit livre (ou au contraire un livre géant s'il veut compenser).
Exactement. Et pour les femmes, cela se mesure au bonnet.

Menear a écrit:
C'est un raccourci un peu facile, Ma, sachant justement que les femmes n'ont pas eu le même niveau d'éducation et évidemment pas les mêmes privilèges que les hommes pendant des siècles, évidemment qu'il n'était pas facile pour une femme d'écrire. Du coup ta postérité, elle est un peu faussé tu crois pas ?
En effet, et enfin, il est assez important de noter ce fait et de le prendre en considération : les femmes et les hommes ne sont pas élevés de la même manière, et cela n'est que plus vrai lorsque l'on se tourne vers le passé. Mais c'est aussi, ô combien vrai de nos jours, même si c'est plus implicite.


D'autre part, c'est le point de vue du lecteur qu'ici tout le monde prend. Je trouverais intéressant, mais peut-être n'est-ce pas ce que Lo.mel attend de ce topic, que chacun se demande si, lorsqu'il écrit, il se "sent" homme ou femme. Qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une femme ? Qu'est-ce qui fait que l'on se dit "je suis un homme" ou "je suis une femme" ? Est-ce que cela dépasse l'aspect de la sexualité ? Lorsque j'écris, je ne me sens ni femme, ni homme, ni être sexué. Tout comme lorsque je pense à des choses immatérielles, en-dehors de moi. A partir de là, mon écriture peut-elle être empreinte de ma nature ? Mais tout dépend de ce que l'on écrit. On a évoqué plus haut l'auto-fiction : ce n'est pas la même chose que la fantasy.


A mon sens, tout cela est acquis, non (mais presque) inné. Alors, pour répondre à la question : le sexe de l'auteur influence l'oeuvre, oui, au même sens que la religion de l'auteur influence l'oeuvre, au même sens que la nationalité de l'auteur influence l'oeuvre, au même sens que la couleur de son regard influence son oeuvre. Et cette influence varie du plus au moins en fonction de l'individu et de ses propres aspirations.
 
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Je plussoie. bounce
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Dernière édition par RB le Mar 10 Sep 2013 - 23:57, édité 1 fois
 
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Citation :
c'est qu'après des générations et des générations où on a fait des différences

J'ai jamais dit le contraire.
 
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RB a écrit:
Qui a écrit:
Lorsque j'écris, je ne me sens ni femme, ni homme, ni être sexué.
À la rigueur, peu importe qu'on se sente homme ou femme : ce qui compte, c'est que l'on est l'un ou l'autre.
Il me semble (mais c'est un sujet plus vaste) qu'un écrivain est toujours plus ou moins dépassé par son oeuvre ; par exemple, des auteurs (les meilleurs ?) révolutionnent ou rénovent le genre littéraire dans lequel ils se situent sans s'être dit auparavant "je vais révolutionner ou rénover un truc" ; beaucoup d'entre eux illustrent malgré eux des aspects culturels de leur époque, sans en avoir conscience. Il n'y a pas de raison que ça ne soit pas le cas (y compris) pour des aspects beaucoup plus intimes, comme le sexe/ genre. (Je doute qu'une femme écrivain se soit jamais dit "je vais écrire comme une femme écrivain.)
À mon sens, ça ne change rien à la question.
Quand j'emploie le verbe "sentir" (qu'on est homme ou femme), justement c'est pour amener une conscience d'"être" (une homme ou une femme). Mais effectivement, le sujet prend le point de vue du lecteur. C'était juste pour l'amener à l'auteur.

Mais, oui, tu as raison, c'était juste pour élargir.
 
laura-plume
   
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laura-plume  /  Crime et boniment


Qui a raison, on ne parle pas assez de l’auteur à propos de cette question (très intéressante). En fait si les auteur(e)s respectent les schémas des genres en fonction de leur siècle, il n’est pas forcé qu’il y ait des auteurs qui écrivent selon leur « genre » vu qu’on a jamais réussi à le définir, ce que c’était, que d’écrire selon son genre.
Comme Hélène le souligne, on écrit plus selon son sexe parce qu’on sait de quoi l’on parle et parce que c’est de l’intérêt premier de l’auteur puisque ça parle de lui mais après, oui, ça dépend des auteurs. Il est vrai que beaucoup de femmes écrivent en utilisant comme personnage principal une femme et les hommes des hommes mais les exemples contraires sont aussi nombreux... or ça aurait pu être un indice. Parler pour son genre à travers un personnage du même sexe qui porte mieux le combat, certes, mais l’écriture ne fait pas que défendre les genres même si on utilise rarement qu’un seul personnage qui s’encre dans un schéma des genres selon l’époque et en témoigne sans forcément le dénoncer.

pour moi, pas d’écriture selon le genre mais sur le genre. Et c’est d’autant plus intéressant à analyser quand on en arrive au cadre de l’homosexualité...

car que ce soit l’écrivain ou le lecteur, on peut se demander déjà dans quel genre lui-même il ou elle se situe selon les genres dessinés par notre société. il y a une pièce du théâtre britannique de l’après-guerre qui met en scène un couple lesbian mais l’enferme dans un schéma de genre qui ne s’inverse jamais, pourquoi? pourquoi pas?
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Bonjour, alors ça fait un bail que je n'ai pas participé à un débat sur ce site donc je m'excuse par avance, pour tous les efforts que je ne ferais pas.

Simplement, pour répondre à la question, je pense que oui, l'appartenance à un genre bien définit (j'émets un doute pour l'homosexualité par exemple) influe sur l'œuvre d'un auteur.
De façon réductrice mais je crois légitime, j'ai toujours eut tendance à considérer le nomadisme comme d'obédience masculine, alors que la sédentarité, (et par extension, une certaine valeur de la propriété capitaliste) exclusivement féminine.
Je n'interpréterai pas, juste quelques exemples, Céline, Miller, Genet, Lawrence, et sans doute d'autres sont des oeuvres exclusivement masculines, et qu'aucune femme n'aurait put écrire. La Recherche en revanche, dans cette acceptation, apparait comme un livre, dont la structure aurait put être féminine.

C'est uniquement sur cette position qu'à ce qu'il me semble le genre influe.

Concernant les descriptions et la psychologies des personnages, il doit y avoir des subtilités mais rien de probant, en revanche, sur la visée encore une fois, l'appel du texte, me semble différant, donc sexué, la mouvance qui s'en dégage n'est pas la même, les écrits masculins me semblent tendre vers une ligne de fuite (nomadisme), une recherche particulière d'effacement (Kafka, laisse également une oeuvre purement masculine), d'étrangeté, d'inappartenance, alors qu'un écrit féminin sera plus fluide, plus lisse mais moins mouvant. Plus étendue, plus vaste en somme.

Ceci n'engage que moi, et, précaution liminaire, j'ai très peu lu d'auteur féminin.
 
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laura-plume  /  Crime et boniment


et Bovary de Flaubert tu (vous!) trouves ça plutôt féminin ou masculin?
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laura-plume a écrit:
car que ce soit l’écrivain ou le lecteur, on peut se demander déjà dans quel genre lui-même il ou elle se situe selon les genres dessinés par notre société.
Ouais pas con.
 
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Charivari  /  Crime et boniment


laura-plume a écrit:
et Bovary de Flaubert tu (vous!) trouves ça plutôt féminin ou masculin?

"Madame Bovary c'est moi" qu'il disait Flaubert.... En fait le Gustave, c'était un travelo à moustaches.
 
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On évite le:
Citation :
c'était un travelo à moustaches.

Ca fait déjà très orienté pour l'influence du genre de l'auteur. Parce que attention là, sujet sensible: on va causer Oscar Wilde et Rimbaud !
 
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laura-plume  /  Crime et boniment


of course Wink

Chez Oscar, seules les femmes de la haute société sont présentes chez lui et elles sont assez critiquées, mais par là il critique la société mondaine seule, pas tellement de question de genre là-dedans mais un travail sur l’oeuvre artistique elle-même au sein d’une société qu’il considère mal (Bien sûr il y a Gwendoline ou je ne sais plus comment elle s’appelle dans le portrait qui est un peu moins conne que toutes les autres)... je ne saurais dire s’il écrit au masculin ou au féminin. je ne trouve pas la réponse là-dedans...
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L'idiot a écrit:
Simplement, pour répondre à la question, je pense que oui, l'appartenance à un genre bien définit (j'émets un doute pour l'homosexualité par exemple) influe sur l'œuvre d'un auteur.

Quel rapport avec l'homosexualité ?
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 L'influence du genre (sexe) de l'auteur sur son oeuvre.

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