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 Scriptober 2021

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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Liréo a écrit:
Coucou Le Rosier
j'aime bien ton texte d'aujourd'hui sur le thème montagne. J'aime l'atmosphère, le coté mystérieux aussi. C'est agréable à lire. Juste le début m'accroche un peu. Ce passage me semble un peu bizarrement arrangé comme s'il manquait des mots pour relier les trois phrases entre elles:

Citation :
Après la mort de mon père, il avait fallu vider sa maison, de la cave au grenier.
De ce grenier dans lequel je n'avais plus pénétré depuis plus de trente ans.
Des armoires, des archives, des malles, des sacs de vêtements, des piles de livres grignotés par les souris.

Mais peut-être que cela ne dérangera que moi...

Cette manière que j'ai, parfois, d'écrire en marchant. La matière est plus brute, plus urgente. Il y a moins d'artifice dans cette écriture là. Le reste, je me suis assis. Donc, oui, je suis d'accord avec cette rupture entre les 3 premières phrases et le reste. Trois phrases qui d'ailleurs pourraient n'en faire qu'une. Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour.
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Liréo
   
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Liréo  /  Journal du posteur


Le rosier a écrit:

Cette manière que j'ai, parfois, d'écrire en marchant. La matière est plus brute, plus urgente. Il y a moins d'artifice dans cette écriture là. Le reste, je me suis assis.

C'est marrant comment notre cerveau peut penser différemment selon la position de notre corps, c'est quelque chose que j'avais déjà remarqué. Mais ici c'est vraiment flagrant. C'est drôle... Je vais essayer d'écrire debout plus souvent pour voir si ça influence mon écriture, tiens...
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Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Coucou mes écrivains et mes écrivaines !

Je vois que vous tenez le cap, c'est bien ! Et trop contente de te voir ici, Volte. I love you

Ton quatrième jour m'a laissée un peu de marbre, Le Rosier, et pourtant j'aime beaucoup l'onirique, mais je pense que la chute n'étais pas la meilleure. Après, c'est le format extrait, comme tu le dis bien.
Concernant le texte sur la montagne, c'est déjà mieux, ça a été écrit pour le thème et j'aime bien l'enchaînement et le mystère. La chute est sympa.
Attention à tes ponctuations sur cette phrase, cela dit :
Le Rosier a écrit:
Une boule à neige ! Me répétais-je à moi-même ? Pourquoi mon père avait-il enfermé ce souvenir désuet dans un si joli coffre.


Volte :
Le texte de Cristal souffre de quelques maladresses, je trouve, surtout au début. J'adore l'ambiance et l'univers, j'adorerais voir le concept s'étendre dans une nouvelle plus consistante ou même dans un roman. Je trouve la fin un peu chaotique, cependant.

Costume est très touchant, et bien dosé, il a une dimension "réelle". Je veux dire par là que c'est fluide, ça coule tout seul, ça pourrait s'entendre dans la vraie vie et ça m'a émue. Chapeau.

Vaisseau est intéressant. Ces deux énumérations arrivent à tracer une image et des sensations. Tout est dans la suggestion, tu nous fais travailler. Bien joué. Wink

En lisant Noeud, j'ai vu une personne tisser, car l'évocation est bien faite. Je n'ai pas du tout aimé la dernière phrase, pour le coup, je trouve qu'elle nous sort de ce que tu as réussi à transmettre.
 
Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Ce texte n'est pas un extrait. Ecrit il y a quelques années déjà, sans doute l'un de mes préférés, qui exprime beaucoup des thèmes présents par ailleurs dans mes écrits.

6 octobre : Louve

Citation :
La jeune louve sort de son antre. Elle hume l’air du soir et lance un grognement de joie. Elle presse le pas. Déjà, les ombres hantent le petit bois. Ne pas arriver en retard ! Elle suit l’odeur des autres, leurs effluves chauds guidant sa course, à travers la masse grise des fourrés. La chanson fraîche d’un torrent mord le bout de ses pattes. Les poils de son échine se hérissent. Elle accélère encore l’allure. Les premiers flonflons des grillons ne sont plus très loin. Leur rythme rapide, entêtant, annonce la clairière et la fête. Elle sent vibrer dans sa chair, dans ses os, le serpent de la danse qui l’emmène en cadence vers le trou de lumière, hypnotisant, qui l’attire maintenant comme un aimant.

Elles sont venues en foule, de toutes les meutes du pays. Certaines se dandinent déjà, sur l’herbe lumineuse, scandant de tout leur corps la folle mesure des grillons. Atmosphère électrique ! Sous le grand chêne qui leur sert de vestiaire, la jeune louve se mêle à ses compagnes, serrées les unes contre les autres, épaules contre épaules, flanc contre flanc. Comme les autres, elle retire sa fourrure sauvage, sa peau de louve, et la roule en boule au pied du vieux tronc.  

Et d’un bond, la jeune femme saute au centre de la ronde, nue, sous les rayons blancs de la lune et se laisse emporter par les démons de la danse.
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Liréo
   
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Liréo  /  Journal du posteur


J'aime beaucoup les descriptions dans ce petit texte. ça permet une grande immersion dans la peau de cette louve, la fin est d'autant plus inattendue et déstabilisante...
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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Liréo a écrit:
J'aime beaucoup les descriptions dans ce petit texte. ça permet une grande immersion dans la peau de cette louve, la fin est d'autant plus inattendue et déstabilisante...

Merci Liréo ! Scriptober 2021 - Page 3 4179165162
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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Une tentative timide d’écriture sur soi… J’espère votre indulgence, car j’ai plutôt l’habitude de me cacher derrière mes personnages.

7 octobre : Empereur

Citation :
Souvent, mon psy me demande, alors, quels sont vos rêves?

Je lui parle d’écriture.

Oui, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. L’inspiration plonge quelques racines dans l’inconscient, soit, mais elle se nourrit aussi du conscient, de la fiction des autres, des éléments concrets de votre vie, de votre entourage. Quoique, c’est étrange, non, votre Rosier, là ? Et vos rêves, alors, racontez-moi.

Je rêve très peu, vous savez.

Je ne rêve pas du tout, en réalité, mais puis-je lui dire ?

Je ne me souviens que d’un seul rêve. Celui qui me revient souvent à l’esprit. J’avais quoi, 20 ans ? 22 ans, peut-être? Un rêve d’une telle puissance que j’en avais écrit 500 pages. Mon premier roman, écrit d’un seul jet, sans construction, rien, juste tiré par ce rêve, qui en avait dessiné la chute. Je descendais un escalier en pierre, encadré de gardes prétoriens. Je savais que je ne pouvais pas fuir, je m'y étais résigné, lassé de cette vie de débauche, lassé de cette liberté infinie, lassé de ce monde qui finissait par m'ennuyer. J'avais rêvé de ce dernier jour, du jour de mon exécution, j'avais rêvé de ma mise à mort, moi, Caligula, empereur de Rome.
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Leasaurus Rex
   
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Merci pour ta constance, Le Rosier !
Je vais essayer d'être plus assidue dans les prochains jours.

J'ai beaucoup aimé le texte Louve, qui me parle beaucoup, et si j'attendais la chute, je l'ai trouvée très chouette. Un joli texte, tu peux être fier.

Concernant le texte Empereur, tu peux respirer, je l'ai trouvé bien, moi ! Je pense qu'il mériterait d'être un peu plus clair dans la mise en forme, rien que pour nous indiquer qui parle ou quand est-ce qu'on sort du dialogue pour l'introspection. Le début est un peu confus pour qui ne te connaît pas, je ne sais pas si c'est voulu, mais le dernier paragraphe est top. En fait, je verrais bien ces quelques lignes en début d'un roman sur Caligula. Wink Avec une narration qui pourrait prendre du recul, comme si on s'enfonçait nous aussi dans ces rêves réalistes, pour en ressortir et regarder de loin cette connexion improbable, le décalage entre deux réalités et une frontière de plus en plus floue pour le personnage principal.
 
Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


LEASAURUSREX a écrit:
J'ai beaucoup aimé le texte Louve, qui me parle beaucoup, et si j'attendais la chute, je l'ai trouvée très chouette. Un joli texte, tu peux être fier.

Merci, ça me touche, car oui, c'est l'un de mes textes préférés ...

LEASAURUSREX a écrit:
Le début est un peu confus pour qui ne te connaît pas, je ne sais pas si c'est voulu, mais le dernier paragraphe est top. En fait, je verrais bien ces quelques lignes en début d'un roman sur Caligula. Wink


Oui, le début est un peu rapide, je pense. J'ai en fait hésité à étoffer davantage, car je me suis dit que ce n'était finalement pas le sujet. mais de ce fait, ça peut en effet rester confus. Et j'aime bien cette idée d'un début de roman sur Caligula, d'une frontière entre la réalité et la fiction qui s'efface, d'un auteur, que l'on sentirait petit à petit passer de narrateur à personnage ...
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Le rosier
   
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Aujourd'hui, un texte tout en légèreté, qui, je l'espère, vous envolera, quelque part, en été.

8 octobre : Papillon

Citation :
Il existe au-dessus de Menton un tout petit village médiéval, caché dans les hauteurs des montagnes, si bien caché que les pirates sarrasins qui longeaient les côtes ne pouvaient le voir.

Depuis plus de mille ans, ce sont ces mêmes pierres qui s’offrent aux sandales des visiteurs. On sent les siècles qui murmurent au travers des ruelles. Grandiose et intime, en même temps. Au-dessus du village, quelques vestiges d’un vieux fort montent encore la garde, démontés pierre par pierre par les habitants, quand la menace sarrasine s’est fait plus douce, pour construire les maisons du contrebas.

Le bleu de la Méditerranée brille huit cent mètres plus bas, mais ici, c’est le jeu de la brume et du soleil, qui courent comme des enfants entre les montagnes, et s'affrontent sans cesse en partie délurée.

Lorsque je montai la petite allée qui mène au cimetière, la brume, sans doute, avait gagné, et se reposait, amenant soudain une grande fraîcheur. Je sentis qu’on m’appelait. Pourtant je n’entendais rien. Plutôt une intuition, un sentiment, quelque chose d’un peu vague qui toquait doucement à la porte de mon cœur. Je me retournais, sans vraiment savoir de quel côté regarder. Mais il n’y avait personne. Des couples et des familles grimpaient plus haut, vers les ruines du château, mais j’étais seul, dans cette petite allée d’où s’envolent les âmes.

Un frisson. La brume, ou l’étonnement. Je repris quelques pas. Mais je m’arrêtai encore. Non, pas de doute, on m’appelait, on voulait me dire quelque chose. Alors je me retournai vraiment, faisant face au chemin que je venais de parcourir.

Je ne le vis pas tout de suite. Un papillon virevoltait vers moi. Un grand papillon aux ailes brunes, comme nous n’en voyons plus depuis des siècles dans nos villes surpeuplées. Il vint vers moi et se posa sur ma poitrine. C’était lui, c’était lui qui m’appelait. Bizarre d’en être aussi sûr, mais je le comprenais. Ce n’était pas des phrases, pas des mots sonnant dans ma tête. Non, un autre style de communication. Impossible à décrire. Comme un sentiment fugace. Quelque chose de simple et de léger.

Je n’osai plus bouger, de peur de rompre cette magie étrange. Il restait là, tranquille, posé sur moi, les ailes s’entrouvrant et se refermant doucement, une respiration, un souffle.

La brume s’adoucissait, le soleil revenait au galop. Une lumière vive éclairait maintenant le village tout entier. Les millions de fleurs qui parcouraient les ruelles se mirent à chanter tout d’un coup de toutes leurs couleurs, comme un gospel joyeux et multicolore.

Mon nouvel ami s’envola d’un coup d’aile. Je fis quelques pas pour le suivre un peu. Il s’était engagé dans la plus jolie rue du village, et il m’expliqua son bonheur d’être là, le bonheur de vivre, tout simplement. Son vol exprimait la plus incroyable des joies, il montait, il descendait, et je comprenais tout ce qu’il souhaitait me dire. Son bonheur ! Il m’avait juste appelé pour cela, pour me faire partager cet instant de bien-être. Je le regardais longtemps.

Une ruelle médiévale. Une rincée de soleil. Des pluies de fleurs. Voilà, c’est tout ce qu’il me faut pour être heureux, me disait mon ami le papillon.
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Bon, je ne vais pas être très objective, étant moi-même phobique des papillons, haha, j'avoue que le moment où cette engeance démoniaque s'est posée sur le torse du narrateur m'a filé des frissons. Sans ça, ce n'est pas forcément mon texte préféré dans ceux que tu nous as proposés jusque là. Il y a des choses intéressantes mais qui manquent peut-être un peu de développement. J'aimais beaucoup le postulat de départ en fait, et je crois que j'aurais préféré continuer dans cette direction plutôt que celle que tu as prise, en oubliant ta mise en contexte.
 
Le rosier
   
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Ha mince ! désolé, je comprends que l'effet d'envol n'ait pas pu avoir l'effet escompté. Demain, et surtout après demain, le thème sera celui du Cheval.
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Le rosier
   
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C’est un peu particulier aujourd’hui et demain, pour Fille et Cheval. J’ai écrit une longue histoire à ce propos, d’une fille et d’un cheval, Habélard et Lola, dont voici les premières lignes, sur deux épisodes.

9 octobre : Fille

Citation :
Lola goûtait avec délice ce premier jour de grandes vacances, synonyme de longues flâneries dans la maison vide, pieds nus, en pyjama, sans se presser.
Elle avait disposé sur la table de la salle à manger, à même le bois épais, tous les ingrédients nécessaires au plus parfait des petits déjeuners. Fraises, framboises, cerises, pêches, briochettes luisantes de cristaux de sucre, croissants mordorés, pains grillés, biscottes aux raisins, beurre de baratte, miel des montagnes, confitures aux fruits rouges, abricots et amandes, figues, pommes et coings ... sans oublier la casserole de lait fumant, le chocolat en poudre et les gousses de vanille.
Sur une chaise, à portée de main, les vieilles bandes dessinées de ses parents formaient une pyramide imposante, dont elle s’était promis d’explorer les labyrinthes.
Le soleil éclatant de ce début de matinée de juillet inondait la pièce d’un bonheur frais et caressant. Des familles d’oiseaux se chamaillaient sur la pelouse, au pied des plates-bandes multicolores. Les chats ronronnaient, heureux de s’étirer dans la lumière ; ils trottinaient d’un pas léger, de la maison au jardin et du jardin à la maison, passant par les portes-fenêtres laissées grandes ouvertes.
Parfois, une mouche aventureuse, enhardie par les vapeurs chocolatées, entreprenait un vol bruyant, planait au-dessus de la table dans un bourdonnement gourmand, qui finissait par attirer l’attention de l’un des félins, qui, invariablement, à l’issue de quelques cabrioles élégantes, gobait l’insecte intrépide. Le brouhaha de la lutte, un instant, avait troublé la paix de l’été.    
Plongée dans un Lucky Luke usé, Lola s’imaginait en cow-boy fille. Traquer les voleurs d’or, les bandits de grands chemins et les détrousseurs de vieilles dames. Chevaucher dans des déserts arides pour saluer les cactus et parcourir sans fin des plaines immenses, croisant çà et là quelques Indiens égarés. Mais par-dessus tout, elle aimait ce Jolly Jumper, ce cheval blanc à la langue bien pendue :
Un cheval qui parle, voilà qui serait amusant !
Elle regardait les chats, pour accrocher leur regard et tenter d’écouter leurs pensées.
À quoi ressemble une pensée de chat ?
Le soleil lui caressait doucement le dos. Elle se sentait chat, un peu.
Un petit coup à la fenêtre la sortit de sa torpeur. C’était la grosse tête rouge de Monsieur Robert, le voisin, enturbanné d’un coin de rideau blanc que la brise matinale avait tiré vers l’extérieur, dans le hasard des courants l’air.
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Liréo  /  Journal du posteur


Je le trouve plutôt sympa ton texte du papillon. Il y a quelques éléments ici et là un peu en dessous du reste mais globalement c'est plutôt agréable.
Le Rosier:

Le Rosier:

Je trouve par exemple que ces passages ne sont pas nécessaires et un peu moins travaillés que le reste. ça a tendance à alourdir un peu le tout.
Sinon, j'aime bien l'idée et j'adore les villages médiévaux!
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Merci Lireo. Je vais retravailler ces passages.
Pour info, le village est Sainte-Agnès.

Suite du texte Fille d'hier.

10 octobre : Cheval

Citation :
Lola, Lola, soufflait-il, Aicha est prête pour mettre bas !
D’un bond, oubliant qu’elle avait conservé son pyjama, Lola courut avec Monsieur Robert pour retrouver Aicha. La grande jument aux yeux doux, haletante sous l’ombre du vieux pommier, les attendait. Ses flancs souffraient. La douleur dessinait sur son pelage de fins réseaux de frissons, qui la parcouraient de l’encolure jusqu’à la croupe, comme les vagues d’une mer de plus en plus déchaînée. Ses naseaux soufflaient avec puissance. Par moment, lâchant prise dans la tempête, tout son corps s’affaissait et elle retombait lourdement sur l’herbe, puis, avec courage, elle se relevait, arc-boutant ses sabots dans la terre glaise, et reprenait le dessus, lançant à son maître de longs regards emplis de fierté.
Lola retenait ses cris. Elle s’inquiétait pour Aicha et le petit à naître. Impuissante, elle aurait voulu la caresser pour l’aider, lui murmurer à l’oreille, la conseiller. Mais elle n’osait pas, pour ne pas fâcher Monsieur Robert.
Puis, comme une bulle de chewing-gum, la vie s'élançait des cuisses de la jument. Ils distinguèrent d'abord un petit sabot noir, au travers de la gaze blanche. Aicha, en plein effort, ne se retournait pas.
Elle restait concentrée sur son œuvre,  inspirant, soufflant, elle lançait toutes ses forces dans la bataille. Le sabot s’allongeait. Une patte suivit, fragile, puis une deuxième, tout aussi frêle.
Ils attendirent. L’été s’était arrêté. La brise légère restait accrochée aux feuilles du pommier, sans bouger. Lola retenait son souffle. Même les hirondelles, très haut dans le ciel, semblaient suspendre leur vol, un instant, juste le temps d’accueillir le nouveau venu.
Aicha, dans un dernier spasme qui fit trembler la terre sous leurs pieds, offrit à l’herbe tiède le fruit de ses flancs. La tête effilée du poulain, l’encolure, le corps longiligne, bizarrement tordu, et les pattes arrières : tout était là, plein de vie mouillée, dans la brise légère qui avait repris ses esprits. La jeune mère, éreintée mais fière, léchait avec tendresse la tête ébouriffée du petit.
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