LuigiR a écrit:

Salut à tous,
En panne d'inspiration ou bloqué dans une histoire, c'est souvent en courant ou en marchant que je trouve les solutions.
Pour noter une idée à ce moment là, je m’appelle au téléphone et me laisse un message sur mon répondeur.

Putain, c'est énorme, j'y avais jamais pensé au coup du téléphone.

Citation :

Plusieurs méthodes : soit ne pas toucher au texte pendant plusieurs semaines (un peu long...), soit modifier la mise en plage du texte. De justifié on peut passer à la marge à gauche, changer la police de caractère, la couleur de la page et/ou du texte, la taille, etc. Le cerveau ne reconnaîtra pas le texte et sera obligé de voir ce qui ne va pas. Et, évidemment, ça marche aussi en imprimant et en passant au format papier !

C'te technique de sioux ! Bien joué



Pour m'inspirer, j'ai aussi un journal de bord où j'écris vraiment intuitivement mon ressenti chaque jour ou presque, une espèce de journal intime qui stimule la créativité
Vous écrivez beaucoup en dehors de vos projets ou pas du tout ?

Je rejoins certain-e-s VDD : marcher. Ou courir. Ou nager. Bref, faire une activité physique qui permette de laisser s'évader l'esprit car le corps connaît son job et que le cerveau peut mettre le mode automatique.

Quand je suis en phase de réflexion sur un roman, j'ai énormément besoin de marcher car c'est comme ça que je réfléchis à ce que j'ai envie d'écrire. Je rencontre mes personnages, je teste des trucs, je mets en place les trames scénaristiques, je me donne un ton d'écriture, je m'invente des scènes où j'imagine ces personnages en action, etc. Sans cette phase d'imaginaire débridé, j'ai beaucoup de mal à aller au bout de mon projet dans ses lignes de construction et de structure. La plupart de ce que j'invente ou imagine dans ces moments-là ne sera pas utilisé en tant que tel dans le produit fini, mais c'est pas grave, moi ça m'a plongée dans l'univers, ça m'a familiarisée avec et j'ai l'impression qu'il n'y a que comme ça que j'arrive vraiment à avoir envie de raconter l'histoire.

Souvent, c'est là aussi que me vient une idée pour une nouvelle, ou un petit bout de truc. Si j'ai la foi, je le dicte à mon téléphone dans les notes, pour le reprendre plus tard. Sinon, je garde l'idée au chaud jusqu'à ce que j'arrive chez moi pour la noter. Parfois je l'oublie avant, ou alors la hype est redescendue, auquel cas, tant pis.

Cela dit, sur un projet au long cours comme le roman, quand je suis vraiment bloquée, j'aime bien parler de mon projet avec des JE. Iels sont en général de bon conseil, et on peut discuter de points d'intrigue problématiques, ou de plotholes, des personnages, d'une manière d'amener ce qu'on veut dire mais sans savoir comment faire...

Enfin, l'écriture au kilomètre, type NaNo. Comme je me force à écrire, ça finit généralement par venir, même si certains jours sont plus prolifiques que d'autres.

Mais finalement, pour moi, le plus dur n'est pas de trouver l'inspiration, c'est de trouver la motivation de se mettre à écrire : la constance est une des choses les plus difficiles à obtenir et à conserver sur le long terme.

Pour moi l'écriture est une thérapie.
Quand j'éprouve une grosse émotion, quelle qu'elle soit, j'écris pour la liquider. J'ai écrit pour réagir à un attentat, parce que j'avais été dégoûté en allant faire mes courses à Auchan, lorsqu'une amie nous a fait la surprise de fuir l’hôpital pour nous rendre visite au lycée, quand une connaissance a fait une crise cardiaque à 17 ans...
Cela me permet aussi de réfléchir. J'écris parfois des textes moitié philosophiques, moitié scientifiques, qui doivent paraitre un peu pompeux, mais qui me permettent de réfléchir à un sujet.
Après je n'écris pas trop des mini histoires, des récits d'une page ou deux, toute mon activité purement créatrice se concentre dans mon projet de roman au far west.

Fiction a écrit:

Vous écrivez beaucoup en dehors de vos projets ou pas du tout ?

Ça m'arrive. J'ai ce que j'appelle des "juste-comme-ça", des histoires à la cons, à la fois pour me défouler et pour tester des trucs. J'en ai 5 de commencées, aucune de terminées... y en a que je n'ai pas touchées depuis... bien deux, trois ans je dirais.

leasaurusrex a écrit:

Mais finalement, pour moi, le plus dur n'est pas de trouver l'inspiration, c'est de trouver la motivation de se mettre à écrire : la constance est une des choses les plus difficiles à obtenir et à conserver sur le long terme.

Je pense que ça dépend des personnes, et que ça dépend aussi du niveau de motivation globale de chacun (tendance à être motivé par des raisons internes (comme le plaisir) ou externes (comme la récompense)). En tout cas, pour ce qui est de la constance, ça peut s'obtenir assez vite avec un tout petit effort : le cerveau a besoin de 21 jours pour prendre une nouvelle habitude. Si tu écris tous les jours à la même heure pendant 21 jours, au 22ème jour tu n'auras en principe pas besoin de te forcer. Après, les questions de motivation se mêlent à ça et, pour une réussite sur le long-terme il vaut mieux une motivation intrinsèque. C'est drôle que tu parles de motivation parce que j'avais fait un article pour mon blog En gros, il y a trois motivations intrinsèques : motivation à la sensation (le plaisir, en gros), motivation à l'accomplissement (réaliser quelque chose), et motivation à la connaissance (apprendre quelque chose). Si ta motivation pour ton projet s'inscrit dans une ou plus de ces trois-là, c'est super pour une réussite sur le long-terme (ce qui n'empêche pas de donner un petit coup de boost avec un système de récompense, par exemple).

J'ai utilisé le défi Nano pour finir mon livre qui trainait depuis trois ans, en dix jours j'avais écrit + de 50 pages et fini mon premier jet, c'était radical pour quelqu'un comme moi qui galérais à être régulier. Quelque chose qui m'a beaucoup aidé aussi, c'est de noter le nombre de mots écrits à chaque session.
C'est la petite "récompense".

Très intéressant ce que tu dis Enir sur la motivation

Sinon c'est vrai Nicola que ça peut-être une thérapie. Je me suis parfois forcé à écrire quand j'étais en colère ou triste pour avoir plus tard une description réaliste quand mes persos ressentent telle ou telle émotions.

Le NaNo c'est pas du tout pour moi... privilégier la quantité à la qualité ça ne me va pas (même si de toute façon tout premier jet est à corriger). En plus j'ai toujours besoin de faire des aller-retours sur internet pour vérifier des trucs, du coup j'écris vraiment pas vite... donc impossible pour moi de tenir le truc !

Enirtourenef a écrit:

soit modifier la mise en plage du texte

Moi je m'inspire des lapsus des autres

Enirtourenef a écrit:

En tout cas, pour ce qui est de la constance, ça peut s'obtenir assez vite avec un tout petit effort : le cerveau a besoin de 21 jours pour prendre une nouvelle habitude. Si tu écris tous les jours à la même heure pendant 21 jours, au 22ème jour tu n'auras en principe pas besoin de te forcer.

Je vais te paraphraser : ça dépend des personnes. Le cerveau est une belle machine qui ne se contente pas d'utiliser les mêmes rouages chez tout le monde, malheureusement.
J'ai effectivement à plusieurs reprises tenté cette constance d'écrire tous les jours à la même heure (pile-poil pendant mes deux mois de NaNo, tiens, mais aussi avant, pendant ma période de chômage), mais le 22ème jour n'est pas le plus facile... En général, c'est d'ailleurs celui qui me donne vraiment envie d'abandonner.

Je ne suis pas sûre non plus que le principe de récompense fonctionne vraiment pour moi, ni que les trois types de motivation que tu décris soient les seuls existants, mais il faut dire que je n'ai pas trop tendance à me pencher sur les mécanismes de fonctionnement du cerveau, car j'y trouve toujours des exceptions. En ce qui me concerne, je sais comment je fonctionne : j'ai juste la flemme. Quand je m'y mets, j'ai une force de travail assez conséquente, mais j'ai souvent beaucoup de belles excuses pour ne pas m'y mettre.

k_raf a écrit:

Enirtourenef a écrit:

soit modifier la mise en plage du texte

Moi je m'inspire des lapsus des autres

Niark niark

leasaurusrex a écrit:

Enirtourenef a écrit:

En tout cas, pour ce qui est de la constance, ça peut s'obtenir assez vite avec un tout petit effort : le cerveau a besoin de 21 jours pour prendre une nouvelle habitude. Si tu écris tous les jours à la même heure pendant 21 jours, au 22ème jour tu n'auras en principe pas besoin de te forcer.

Je vais te paraphraser : ça dépend des personnes. Le cerveau est une belle machine qui ne se contente pas d'utiliser les mêmes rouages chez tout le monde, malheureusement.
J'ai effectivement à plusieurs reprises tenté cette constance d'écrire tous les jours à la même heure (pile-poil pendant mes deux mois de NaNo, tiens, mais aussi avant, pendant ma période de chômage), mais le 22ème jour n'est pas le plus facile... En général, c'est d'ailleurs celui qui me donne vraiment envie d'abandonner.

Je ne suis pas sûre non plus que le principe de récompense fonctionne vraiment pour moi, ni que les trois types de motivation que tu décris soient les seuls existants, mais il faut dire que je n'ai pas trop tendance à me pencher sur les mécanismes de fonctionnement du cerveau, car j'y trouve toujours des exceptions. En ce qui me concerne, je sais comment je fonctionne : j'ai juste la flemme. Quand je m'y mets, j'ai une force de travail assez conséquente, mais j'ai souvent beaucoup de belles excuses pour ne pas m'y mettre.

Le cerveau est complexe, donc il peut évidemment y avoir des variables qui entrent en compte, mais en principe ça fonctionne car ça joue sur la création des connexions cérébrales. Mais je ne suis pas neurologue, donc les détails, je ne les connais malheureusement pas.

Sur les motivations par contre si-si ! Ce sont les trois seuls types de motivation intrinsèque qui existent. Il y en a trois extrinsèques : le système de récompense/punition ; la régulation identifiée (être motivé par le fait de faire comme les autres ou avec les autres) ; et la régulation introjectée ("si je ne le fais pas, je vais m'en vouloir"). Toutes nos raisons de faire quelque chose entrent dans l'intrinsèque ou dans l'extrinsèque.
Bien sûr, c'est normal qu'il y ait des personnes pour qui la récompense ne fonctionne pas. Chaque individu a une tendance à être plutôt motivé par de l'intrinsèque, ou plutôt motivé par de l'extrinsèque. Si ta motivation globale est intrinsèque, ce n'est pas très étonnant que la récompense ne fonctionne pas pour toi, je pense
La flemme et les excuses rentrent dans le thème de la motivation. La motivation répond à la question "pourquoi" faire quelque chose. On ne fait rien sans être motivé (même le grand ménage de printemps qui nous tentait pas du tout, on le fait parce qu'on y est motivé !).

Bonjour à tous,

Si tu es un jeune écrivain, écoutes mes conseils.

Tu as du temps à perdre ?:

Si tu peines à avancer (page blanche, etc ) ? :

Si tu dois freiner ?:

11e commandement de James:

Si c'est un problème de dynamisme :

Si c'est un problème d'estime :

Si tu écris pour séduire :

SI c'est un problème d'argent :

Tu es malin ?:

Les choses sérieuses commencent, tu devras :

Si tu es encore à la page blanche et que tu persistes ?:

James le Grand:

Bonjour

LuigiR j'ai essayé ton idée : modifier la mise en plage changement de couleur, police … Ca marche ! Merci, je me prosterne devant toi.
Bon, pour ce qui est de se laisser un message sur répondeur, j'ai du mal, je préfère écrire sur mon tel, je ne me vois pas parler dans le vide.

Bonne journée.

@nuit2chine : ce n'est pas moi qui propose de modifier la mise en p(l)age mais Enitourenef. Rendons à César...

Pour le message répondeur, oui, c'est moi. Ecrire sur le téléphone quand tu viens de courir une demi-heure , que tu es essouflé, c'est difficile, se laisser un message vocal à soi-même, c'est quand même plus facile !

Paige_eligia a écrit:

Pour moi l'inspiration vient en écrivant... Paradoxal ? Peut-être ! En tout cas ça finit toujours par aller tout seul

Pareil. Je n'ai pas de méthode pour faire venir l'inspiration, mais en général elle vient quand j'ai déjà commencé à écrire.

@LuigiR au temps pour moi, j'ai eu la flemme de changer de page pour savoir qui avait écrit ce merveilleux conseil.
Pour ce qui est de courir, non, très peu pour moi. Je suis une apte du canapé.

La meilleure source d'inspiration?

La lecture. Lire, lire et lire

Pour moi, rien de mieux!