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 [Univers] 7 clichés à bannir de vos mondes fantastiques (+ les archétypes du conte)

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Belenor
   
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   Pensée du jour  :  "En transit QG"
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Belenor  /  Pour qui sonne Lestat


Ce n'est pas parce qu'il y a un empire qu'il abrite les méchants, c'est parce qu'il y a des méchants qu'apparaît un empire. Je vais m'expliquer. Il me semble qu'à part via un système impérial il est difficile de créer des "gros méchants".
Mais analysons la question
Le régime politique idéal pour les méchants d'un roman est-il l'empire?

D'abord quelques définition:

Peu importe la qualification que se donnaient, à leur époque, les détenteurs du pouvoir. Malgré ton argument, Livia, en tant qu'historienne, donc scientifique, je pense que tu me rejoindra sur ce point. Nous procéderons à une analyse epistémologique. Trois point pourrait distinguer, à mon sens, la monarchie de l'empire : l'abus de pouvoir, la souveraineté et l'exercice du pouvoir.

I) L'abus de pouvoir caractérise-t-il  l'empereur ou le roi ?

Si l'empire est un modèle de gouvernement dans une personne détient tout les pouvoirs, généralement, c'est donc qu'il puisse arriver occasionnellement que l'un de ces pouvoirs échape à son emprise. Peut-on le distinguer du monarque qui exerce un pouvoir souverain et, en principe, seul. Ce qui ne signifie pas que ce détenteur du pouvoir ne puisse être limité par les lois hérigés par lui-même ou par ses prédécesseurs. Le monarque absolu, certes ne sera pas limité par une constitution, dans la mesure où il peu abroger toute règle, cela ne signifie pas qu'il puisse la transgresser. Pour être caractérisée en tant que règle de droit, encore faut-il que la règle soit respectée par son émeteur lui-même. Il reste que l'éméteur puisse prévoir au sein de cette règle qu'elle ne s'appliquera pas à son encontre ; ainsi, en s'abstenant de la suivre il reste respectueux de la norme érigée.

Le monarque et l'empereur se distinguent donc du dictateur tyran qui abuse de son droit, qui outrepasse son pouvoir, qui exerce au delà de se que lui permettent les limites de sa souveraineté. Le tyran se rapproche du despote, à ceci près que le tyran use de ce surcroit de pouvoir qu'il s'est arrogé dans son propre intérêt, tandis que le despote, bien qu'il puisse y avoir un intérêt personnel, en use dans l'objectif d'accomplir sa mission, ou encore le bien commun. Ainsi, pour le monarque et l'empereur on parlera plus facilement de dictateur de droit (un dicateur dont le pouvoir est circonstantiellement limité et contrôlé), et pour les autres de dictateur de fait (dans les faits leur autorité est absolue et arbitraire).


II) Quant-à la souveraineté, d'où vient-elle ?

Seul le monarque en bénéficie-t-il ? La souveraineté n'est que la possession et l'exercice du pouvoir de manière légitime. La légitimité est d'une importance crutiale à notre problématique sur le manichéisme. Intéressons-nous à la civilisation romaine ; le roi, dans le saint empire romain était élu, il ne devait empereur qu'une fois courroné par le Pape. Ainsi, l'empire serait un système politique dont la souveraineté est reconnue non seulement par voie d'élection, mais aussi et surtout par le sacre. Mais alors... pourquoi parler de monarchie de droit divin ?

Nous savons que le monarque peut-être élu par la plèbe, à l'instar d'un président à vie ; à ceci près que son pouvoir sera le plus souvent de droit héréditaire. Nous noterons qu'au moyen âge le ban, le pouvoir, était concu comme une chose, un bien qui entrait dans le patrimoine personnel du souverain. Le pouvoir s'optenait donc comme toute chose susceptible d'appropriation : par la transmission de droit (donnation (l'élection peut être vue comme la donation par chaque membre de la communauté de sa part de pouvoir), vente, succession, mariage) et par la possession de fait (droit de conquête, soumission par la violence, vous le voyez venir le méchant ?). Tandis que dans l'empire tout cela ne suffit pas, il faut le sacre. Le sacre par qui ? par quoi ? Nul ne le sait. Le critère de la souveraineté ne me parait donc pas pertinent pour distinguer l'empereur du monarque.

III) Serait-ce donc, finalement, la répartition des pouvoirs qui serait le critère pertinent ?

Revenons à l'empereur qui détient lui aussi les pouvoirs mais qui ne les exerce pas nécessairement par lui-même, il peut les déléguer. Le monarque, quant-à lui, exerce seul son pouvoir. Les tribunaux rendront leurs décisions en son nom, les lois seront signées de sa plume. Pourtant, rien n'interdit à l'empereur d'y prétendre lui-aussi, tout comme le monarque est bien obligé de déléguer les affaires à ses ministres ainsi que les territoires à des seigneurs ou des représentants locaux. Ainsi parle-t-on de l'empire britanique pour désigner ses royaumes et ses colonies, mais du royaume d'angleterre pour désigner un petit bout d'île au nord-ouest de l'europe. Ou encore de l'empire de chalemagne qui regroupait le royaume français, le royaume d'italie et le royaume germanique. L'empire romain qui regroupait de nombreux territoires.

Ce qui distingue l'empire de la monarchie, ou d'un régime analogue (principauté, sultanat, etc.), c'est, il me semble, la dimension du territoire contrôlé et, par voie d'incidence, l'exercice réel du pouvoir par le souverain. L'empereur sera nécessairement plus effacé dans les décisions courantes et se contentera de gérer l'équilibre entre les pouvoirs, à l'instar du rôle du président français tel qu'il est constitutionnellement prévu. Le pouvoir sera unique mais réparti entre ses diffférents subalternes. Pour la monarchie, on fera d'avantage référence à la notion de souverain et de suzerain. Le monarque ne délégue pas l'exercice de sa charge à ses vassau, le pouvoir vient de ces derniers. Les vassau exercent un pouvoir qui leur et propre et prête main forte à leur suzerain.


En conclusion, l'empereur serait un administrateur du pouvoir, déléguant les taches à ses subalternes là où le monarque est un souverain parmis d'autres mais qui exerce à une échelle différente. L'empereur n'a pas directement les moyens d'être le gros méchant, il occupe un poste d'administrateur, contrairement au Roi, au prince, au petit seigneur vicieux. Cependant, l'empereur a un potentiel de pouvoir bien plus considérable. Si l'empereur devient un tyran ou un despote, il pourra aisément le cacher et nul ne pourra lui contester son pouvoir, contrairement aux seigneurs qui se rebelleront contre leur roi comme cela s'est vu à de nombreuses reprises dans l'histoire (nous assimilerons aux seigneuries les échéchés, les citées libres, tout ce qui a pu prétendre à un minimum d'indépendance sous un système monarchique).

Ainsi donc, tout le monde peut-être le méchant de l'histoire. On parlera souvent de tyran, qui est le plus méchant, mais aussi de despote, parcequ'il utilise même les moyens les plus horibles pour arriver au bien commun, et encore de dictateur de manière générique. Mais ces méchants ne l'écrivent pas sur leur tête, ils ne sont pas stupides et ils préférent utiliser une dénomination crédible. Sauron, au mordor, est une divinité au même titre que son prédécésseur. Il n'a pas besoin de se justifier par un titre d'empreur ou que sais-je encore. Le tyran freezer se laisse appeler ainsi, il n'a pas besoin de l'adhésion de ses sujets, sa propre puissance lui permet de détruire ses propres armées toutes entières. Alors quelle est la meilleure couverture pour un type super méchant qui ne veut rendre de comptes à personne et surtout pas à ses sujets (dont il ne veut pas tirer son pouvoir) : la monarchie de droit divin (le pouvoir vient de dieu, mais en fait elle est limitée par le pouvoir réellement détenu par les vassaux, nous l'avons vu) et surtout l'empire qui en principe ne connait pas de système de vassaux. Les seules limites sont celles que l'empereur s'inflige, encore une fois en principe.



Pour une remarque personnelle : dans mon roman, le lanceur d'étoile, je parle de coalission de la raison galactique et de l'ancienne république impériale. Dans la première ce sont les sages des différentes fédérations qui établissent les règles les plus proche possible de la logique. Dans la seconde c'était un petit groupe d'élites à la fois aristocratiques et intellectuelle qui élisait un empereur à vie. Si les seconds sont les "méchants" de l'histoire c'est uniquement parce qu'il s'agit d'une aristocratie, et non d'un empire.

Ainsi, il me semble que le problème ne soit pas le clichet de l'empire du méchants, mais plutôt l'excès de manichéisme. Je me répète : ce n'est pas parce qu'il y a un empire qu'il abrite les méchants, c'est parce qu'il y a des méchants qu'apparaît un empire.
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Trench
   
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Trench  /  Le bruit et la pudeur


Citation :
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Ainsi, il me semble que le problème ne soit pas le clichet de l'empire du méchants, mais plutôt l'excès de manichéisme. Je me répète : ce n'est pas parce qu'il y a un empire qu'il abrite les méchants, c'est parce qu'il y a des méchants qu'apparaît un empire.
D'accord avec cette vision du clichet

J'avencerai le propos plus loin : ce n'est pas parce qu'il y a suzerain qu'il y a méchant. Le filtre républicain qu'on a posé sur la vie fait que dès qu'on a un chef qui prend les décisions tout seul, c'est forcément un méchant. Enfin le mieux c'est quand même d'évitrr au maximum tout manichéisme

Bref Matrix tu dis dla merde.
 
Inigo
   
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Inigo  /  La fantasy, c'est pas de la littérature


Citation :
Ainsi, il me semble que le problème ne soit pas le clichet de l'empire du méchants, mais plutôt l'excès de manichéisme. Je me répète : ce n'est pas parce qu'il y a un empire qu'il abrite les méchants, c'est parce qu'il y a des méchants qu'apparaît un empire.
Je plussoie dans tous les sens. Le but de cet article est justement de souligner la facilité et le côté trop manichéen des récits de fantasy bourrés de clichés Wink. Que de jolies interventions dans ce sujet :flower: .

Sinon le côté "Empire maléfique", j'ai l'impression (et je peux me tromper) qu'il s'est développé dans la science fiction avant de transparaître dans la fantasy. (L'Empire Galactique de Star Wars, l'Empire Klingon de Star Trek et bien avant l'Empire dans Fondation) Il faut admettre que l'approche de rajouter un système monarchique dans la science fiction avait un côté décadent et qui tranchait avec la vision pleine de républiques et de fédérations du monde libre à l'âge d'or de la SF.
 
QuillQueen
   
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   Pensée du jour  :  La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise.
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


En effet, le dictateur est celui qui ne cherchera plus à rendre des comptes à ses sujets. Qu'il soit roi ou empereur, c'est finalement sa liberté d'action et ce qu'il en fait, surtout vis-à-vis de son peuple finalement, autant qu'aux peuples voisins, qui va le dire mauvais ou pas.
Il y a des empereurs très puissants qui songent plus à stabiliser leurs contrées qu'à réaliser des conquêtes ou contrôler leur population.
Il peut y avoir des rois absolument despotiques qui arrivent à faire accepter du peuple qu'il a le droit de leur retirer des libertés et que sa toute puissance va les sécuriser, puis en faire l'usage qui lui convient réellement.

Ah, la monachie est si peu utilisée en SF ? Moi mes deux pays de la trilogie, les plus développés, sont des monarchies XD Mais des monarchies semi-démocratiques.
 
Inigo
   
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Inigo  /  La fantasy, c'est pas de la littérature


QuillQueen a écrit:

Ah, la monachie est si peu utilisée en SF ? Moi mes deux pays de la trilogie, les plus développés, sont des monarchies XD Mais des monarchies semi-démocratiques.
Non justement, elle est assez utilisée notamment pour les pays des antagonistes afin de dénoter le côté "anachronique" de la monarchie dans un contexte moderne et technologique.
 
   
    
                         
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