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 Comment parler des méchants ?

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DC
   
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


Aconitum a écrit:
DC a écrit:

Mais c'est aussi pour cette raison que je reste dans des intrigues très terre à terre, quotidiennes. Ça ne me viendrait pas à l'esprit de dépeindre un dignitaire nazi (oui je godwin), un collabo, un dictateur, simplement comme un mec médiocre que les nécessités de la vie... Parce que ça peut être aussi très facilement dépolitisant comme démarche littéraire. Dépolitisant, susceptible d'annuler les responsabilités du gonze, voire de l'excuser, façon "Oui, ok, il faisait partie des einsatzgruppen et a ratiboisé des shtetl entiers, mais bon, il était névrosé et s'est engagé un peu par hasard parce qu'il s'ennuyait, etc."

Incoming le laïus sur La Banalité du mal d'Hannah Arendt, haha. Pour l'anecdote, d'ailleurs, elle s'est faite complètement conspuée, lynchée et ostracisée par la communauté juive d'après-guerre pour avoir osé décrire Eichmann comme un gratte papier médiocre et pas un croquemitaine monstrueux.

Et le :"Il s'est engagé parce qu'il s'ennuyait.", c'est beaucoup moins éloigné de la réalité que tu le crois, parfois. En cours d'histoire, une fois, notre prof nous avait montré un documentaire où un ancien résistant témoignait, et le mec disait "Ouais, j'avais des potes collabos, et des potes résistants. Les deux groupes me disaient, Allez, rejoins-nous! Et j'ai pas mal hésité. J'ai fini par choisir les résistants mais j'aurais pu aller avec l'autre groupe." scratch
Je crois qu'il y a beaucoup plus de gens qui se lancent dans tes trucs aberrants pour tromper l'ennui qu'on ne le croit.


Et il y a beaucoup de gens qui quand ils s'ennuient ne participent pas à une entreprise génocidaire, mdr.

Comme il y a des gens qui ne prennent pas prétexte d'une mauvaise journée au travail pour frapper leur concubine.

Moi je suis plutôt pour prendre acte de ce qu'a fait le parcours des personnes, ce qui a été leur impulsion initiale. Après, il y a le choix (plus ou moins contraint) de prolonger le chemin suivi. Et dans ce cas-là, je trouve tout de même déplacé de faire comme si ce qui a entraîné l'impulsion initiale effaçait ou relativisait tous les actes commis ensuite, comme si on abdiquait toute responsabilité dans ses propres actes...

Par ailleurs, Eichmann était peut-être un gratte-papier terne et misérable, mais c'était un gratte-papier qui considérait que les juifVEs n'étaient pas humainEs et donc n'avait aucun problème (bien au contraire) à leur extermination...


 
Aconitum
   
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Aconitum  /  Tycho l'homoncule


DC a écrit:
Et il y a beaucoup de gens qui quand ils s'ennuient ne participent pas à une entreprise génocidaire, mdr.

Comme il y a des gens qui ne prennent pas prétexte d'une mauvaise journée au travail pour frapper leur concubine.

Moi je suis plutôt pour prendre acte de ce qu'a fait le parcours des personnes, ce qui a été leur impulsion initiale. Après, il y a le choix (plus ou moins contraint) de prolonger le chemin suivi. Et dans ce cas-là, je trouve tout de même déplacé de faire comme si ce qui a entraîné l'impulsion initiale effaçait ou relativisait tous les actes commis ensuite, comme si on abdiquait toute responsabilité dans ses propres actes...

Par ailleurs, Eichmann était peut-être un gratte-papier terne et misérable, mais c'était un gratte-papier qui considérait que les juifVEs n'étaient pas humainEs et donc n'avait aucun problème (bien au contraire) à leur extermination...

Loin de moi l'idée de suggérer que l'ennui ou la contrariété menait systématiquement au mal!

Je trouve que ce qui a entraîné l'impulsion initiale ne doit pas être ignoré dans le sens où, dans beaucoup de cas, le mal devient vite un engrenage.
Il ne s'agit pas de relativiser ou d'abdiquer toute responsabilité, ou même d'affirmer que quelqu'un comme Eichmann était un mec bien jusqu'à ce que sa carrière au sein de la machine infernale nazie survienne (ce n'était certainement pas le cas). Mais plus de dire qu'on a tort de chercher un caractère exceptionnel, dans le genre "divinité du mal" hors de la société, aux gens qui commettent des atrocités. Parce que le mal est beaucoup plus à portée de tous qu'on le pense.
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Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Tengaar a écrit:
A mon avis, la différence entre un bon et un mauvais méchant, c'est juste la qualité de la plume.

C'est plutôt vrai ! Je crois que, dans beaucoup de cas, le méchant est présenté comme "too much", il serre de fourre-tout où l'auteur va déverser tout ce qu'il trouve détestable, puis remuer le tout pour donner un cocktail souvent trop chargé ou bien fade.

En outre, je pense qu'un point important dans la création d'un méchant est d'accorder sa personnalité, ses qualités et ses failles à l'effet voulu et surtout, au type de l'intrigue choisi. Un méchant excentrique n'aura probablement pas le même impact s'il est placé dans un thriller, une dystopie ou de la fantasy, par exemple.
En fait, un méchant devrait être construit comme un héros : le rendre intéressant, (possiblement attachant), actif... Et ensuite, s'efforcer de démontrer pourquoi il n'est pas l'exemple à suivre, voire pourquoi il est problématique. C'est d'autant plus tricky, et ça attire tout de même le lectorat.

Car on le voit bien, depuis quelques années maintenant, les méchants ont une cote d'amour auprès du public qui surpasse parfois celle des protagonistes. Les anti-héros, ça marche aussi. Tant que le méchant n'est pas à l'origine d'actes hautement condamnables, que ce soit d'un point de vue moral et sociétal (viol, meurtres de bébés, ect), il est aimé (et encore, certains sont pleinement immondes mais ont des fans quand même)
Le méchant a bien souvent un rôle cathartique, qui peut offrir une occasion de projection pas dégueulasse. Et si en plus il est classe, charismatique (plusieurs manières possibles de l'être), c'est bingo.
À mon sens, l'une des premières questions que doit se poser l'auteur, c'est "est-ce que je veux que mon méchant (même s'il est très méchant) soit aimé par le lecteur ?" Et de là, découlent deux types de construction très différentes.

À bannir : tous les tropes clichés, tous les comportements de méchant vus et revus, si bien qu'ils en deviennent automatiquement foireux même s'ils sont bien écrits. On citera le "dark ténébreux" (je suis le MAL, tu sais), la femme "croqueuse d'hommes" (cette construction mérite des claques), le méchant type "Chapelier Fou" (les auteurs qui pensent que la folie est gentiment attractive, et qu'il lui suffit d'une ou deux phrases "cheloues-mais-profondes-pour-faire-classe" pour exister ont un sérieux problème), ect.

Pour l'une de mes figures de méchant, j'ai utilisé une construction narcissique absolue qui ne peut souffrir d'être remise en question (ça ne lui viendrait même pas à l'esprit). L'antagoniste est si autocentrée que tout ce qui n'est pas elle n'a aucune espèce de valeur ni d'importance et surtout, comme elle n'admet que son propre mode de pensée et qu'elle ne s'est jamais demandé comment pouvaient raisonner et ressentir les autres, elle passe à côté de plusieurs éléments qui auraient 1) pu la faire réfléchir sur ses actes et lui révéler son vrai visage via le prisme d'autrui 2) lui auraient évité une franche déconvenue. Ce manque total d'empathie et cette auto-préservation ont été engendrés par des maltraitances, mais qui ne sont jamais présentées comme des excuses ou des appels à la pitié : rien ne l'obligeait à faire pire, surtout en s'en prenant à des individus qui ne lui ont causé aucun tort. C'est un choix délibéré qu'elle a fait en toute connaissance de cause et qui, à ce moment-là, la fait basculer dans le monstrueux. Même si elle s'inscrit dans un contexte surnaturel, je l'ai rendue méchante bien avant qu'elle n'ait de quelconques biais paranormaux : à mon sens, ce n'est pas la magie / le pouvoir qui rend méchant un antagoniste, mais son renoncement lucide et délibéré à son humanité, au service de ses propres intérêt, alors qu'il avait le choix. Et qu'il a préféré le mauvais.
Ai-je réussi ma construction ? Réponse dans quelques mois.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Tengaar a écrit:


Je ne suis ABSOLUMENT pas d'accord avec ça. Cette approche réduit drastiquement le nombre de personnages et de point de vue que tu peux présenter. Certains de mes livres préférés sont vu du point de vue de mecs particulièrement odieux.

Et ça représente quel pourcentage de tes livres préférés ?

C'est évidemment faisable, j'aime particulièrement Lolita après tout donc je serais mal placé pour dire le contraire, mais ça demande un talent tout particulier, et les rares bouquins qui y parviennent finissent en général primés, parce que c'est un véritable tour de force (c'est pour ça que tu m'as cité un Goncourt et prix de l'Académie Française) .

C'est extrêmement difficile de donner envie à un lecteur de passer ses soirées en compagnie d'un nazi qui vit sa plus belle vie. Les gens qui sont capables de gagner des Nobel ou des Goncourt peuvent s'y risquer. Pour nous autres c'est pour le moins un pari risqué. Même sans aller jusqu'au génocidaire sympathique, il faut bien être conscient que, obliger le lecteur à passer du temps avec un personnage antipathique dans ses écrits, c'est augmenter drastiquement la probabilité qu'il abandonne sa lecture, et il va donc falloir compenser derrière, soit avec une plume magnifique, soit avec un intrigue tellement prenante qu'on se dit "je déteste ce perso, mais j'ai quand même envie de connaître la suite".
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Jonathan Littell est américain. Donc si lui peut écrire un livre en français qui n'est pas sa langue maternelle primé, on devrait pouvoir le faire aussi (essai d'auto-persuasion Laughing )

Mais ce n'est pas parce que cela est difficile qu'il ne faut pas le faire. Dire d'emblée, il ne faut pas, c'est ce qui empêche de progresser. Et oui, il y a une marge entre le pavé de 800 pages sur le génocidaire nazi (pas du tout sympathique pour le coup) et le méchant de L'épée de Vérité (j'aime taper sur ce bouquin) (et faire des parenthèses).

Aiguisons nos plumes, camarades.

Je dis ça mais idem, j'ai voulu écrire un personnage raciste, on m'a reproché qu'il soit raciste. J'ai l'impression que les gens ne font plus la distinction entre le personnage et l'intention. On peut mettre en scène un personnage raciste pour justement dénoncer son comportement mais beaucoup de lecteurs s'arrêteront à "ce personnage est raciste = l'auteur est raciste".

EDIT : par contre, après, je pourrais entendre la critique qui consisterait à dire que dans la façon dont j'ai rédigé, on a l'impression que je valide le racisme du personnage, en en faisant un modèle à suivre par exemple. Ça ce pourrait être une critique pertinente.


Dernière édition par Tengaar le Mar 8 Aoû 2023 - 18:27, édité 1 fois
 
Sarashina
   
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Tengaar a écrit:

Je dis ça mais idem, j'ai voulu écrire un personnage raciste, on m'a reproché qu'il soit raciste. J'ai l'impression que les gens ne font plus la distinction entre le personnage et l'intention. On peut mettre en scène un personnage raciste pour justement dénoncer son comportement mais beaucoup de lecteurs s'arrêteront à "ce personnage est raciste = l'auteur est raciste".

Ça c'est une tendance qui nous vient encore du monde anglo-Saxon, où l'auteur semble devoir "coller" à ce qu'il écrit (en tout cas dans l'esprit des gens). C'est à dire, pour donner un exemple, que si un roman traite de la question de l'esclavage via des personnages d'origine africaine et que l'auteur est blanc = c'est mal vu.
D'où découle ce qu'on te reproche en n'arrivant (ou ne voulant) plus faire la différence entre l'auteur et l’œuvre (ou même entre fiction et réalité). L'auteur doit ressembler à ses personnages et ses personnages sont par conséquent ramenés spontanément à leur auteur.
 
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C'est vieux comme le monde cette confusion artiste / personnage, c'est d'ailleurs pour ça qu'on excommuniait les comédiens au Moyen-Âge.
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Mika

Je rejoins l'idée générale que tu développes concernant l'empathie et le lien qu'elle créé avec le lecteur. Elle se confirme dans mon cas personnel, et des gens autour de moi. Mais ce n'est qu'un facteur parmis d'autres, qui s'applique surtout pour les protagonistes ou persos secondaires non ? Je la nuancerais concernant l'antagoniste avec un autre point : l'attrait/fascination pour la violence. Oui, ma marotte. À force de ne parler que de ça, pour quoi je vais passer moi... Lol mais la violence me fascine par tellement d'aspect, pour la retranscrire au mieux !

J'ai pour exemple toutes les œuvres, documentaires, ect centrées sur des tueurs en série ou non, des gens très violents. Ce n'est pas tant l'empathie. C'est plutôt qu'on peut amorcer un lien avec le lecteur/spectateur sans présenter des belles valeurs, mais en soulignant ce que l'âme humaine à de plus sombre. J'en reviens à ce que je dis souvent : parce que ce niveau de violence très profond en nous trouve le même fondement, capable de l'infliger si tous nos freins et inhibitions étaient levés. Le Joker fascine, et combien de gens le préfèrent à Robin ou Catwoman ? La série sur Dahmer est un autre exemple. Les gens veulent en savoir toujours plus sur les gens violents/mauvais. La fascination d'ordre malsain ou morbide, certains pourraient dire. Alors pour avoir des certitudes concernant les moteurs psy, je pense que ça demande des compétences que je n'ai pas forcément. Mais il y a un côté rassurant pour les gens je dirais ? Comme lors d'un accident de la route : les gens se collent à leur vitre, jeter un coup d'œil, espérant observer un détail choquant ou morbide. Comme si cela rassure de se dire "ce n'est pas à moi que c'est arrivé". Ou bien "ça aurait pu m'arriver", donc ça rassure que ce ne soit pas le cas. Dans l'idée en tout cas.

Bon, je n'ai pas d'étude en stock de mon côté... Lol il s'agit plus de témoignages de gens connaisseurs et confrontés à cela, et mes conclusions personnelles. Mais c'était pour nuancer que l'implication d'un lecteur repose certes sur l'empathie, je te rejoins, mais également d'autre chose. Et parfois, un personnage qui nous agace, c'est peut-être qu'il éveille quelque chose au fond de nous non ? Je pense que l'attrait des méchants/antagonistes ne repose pas forcément sur l'empathie. Et c'est de là qu'il y a méconnaissance des moteurs de perception dans l'idée générale. Se montrer fasciné par un perso morbide, raciste, violent, ect, ça naît d'un moteur différent de l'empathie. Et tout dépend du méchant : On pourrait adorer un antagoniste s'il veut se venger pour avoir perdu femme et enfant par exemple. Sans pour autant cautionner ses actes excessifs. Là, il y a moteur d'empathie. Mais le Joker de Nolan, on peut l'adorer, ce n'est pas de l'empathie. Son rapport déshinibé à la violence chaotique éveille et excite une part en nous, plus inconsciente et enfouie. Comme une satisfaction de voir une part primale s'exprimer sans concession aucune peut-être ?

Pour l'exemple d'un perso ou antagoniste raciste, c'est un problème du monde moderne j'ai l'impression : mélanger et confondre l'émotionnel et le rationnel. Prendre les choses personnellement, et éluder la singularité et le propos du perso et l'artiste derrière. Je crois que les gens aiment bien réduire les choses, pour éviter de se pencher sur le problème. Parce que se dire qu'un artiste s'est mis dans la peau d'un raciste, et veut le mettre en scène autrement que "c'est un débile caca-boudin", mais plutôt "il existe une raison spécifique à ce comportement problématique sans le cautionner", ça dérange les gens. J'imagine que c'est plus confortable de réduire l'équation.

Je trouve en tout cas cette approche très réductrice. Donc limite, même si le racisme existe, c'est caca-boudin et tabou de le mettre en scène ? Donc vu que tuer c'est mal, le gentil ne doit jamais tuer ? Si on faisait ça pour toutes les dérives/déviances de l'âme humaine... J'adore le comics Watchmen, et j'aime bien le personnage de Rorschach. Sa radicalité a quelque chose d'intéressant et de pertinent pour le récit. Pourtant, le type est un raciste/fasciste... Assez prononcé tout de même ! Lol et l'apprécier ne fait pas de moi une extension de ses valeurs et croyances. Sinon, on peut uniquement apprécier nos semblables ? Un perso qui est un chevalier blanc tout propre, c'est sympa et possède son intérêt. Mais heureusement qu'il existe des personnages plus nuancés et variés pour moi.
 
Mika
   
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Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Tengaar a écrit:
Je ne suis ABSOLUMENT pas d'accord avec ça. Cette approche réduit drastiquement le nombre de personnages et de point de vue que tu peux présenter. Certains de mes livres préférés sont vu du point de vue de mecs particulièrement odieux.

fabiend a écrit:
Et ça représente quel pourcentage de tes livres préférés ? C'est évidemment faisable […].

Mais y en a masse !

Perso, je suis une énorme fan de livres/films/jeux vidéo avec des méchants comme héros ou bien qui ont de bons méchants dedans.

J’en lâche quelques-uns qui sont connus et géniaux :
American Psycho de Bret Easton Ellis
L’Étranger de Camus
Le parfum, histoire d'un meurtrier de Patrick Süskind
Les liaisons dangereuses de Laclos
Les Hauts de Hurlevent de Emily Brontë
Le Talentueux Monsieur Ripley
Le Silence des agneaux de Thomas Harris
Dracula de Stolker
Les Lovecraft
Les Shaekspeare comme Macbeth (on ne suit pas des gentils)
Les Stefan King, je pense à Shining ou Ça par exemple
Tu as tous les films et livres de gangters qui sont excellents comme Le Parrain, Les Soprano, Breaking Bad, Les Peaky Blinders, Gomora, La Cité de Dieux, Orange Mécanique…
Gagner la Guerre de Jaworski
Le Trône de Fer de Martin (où tu as le point de vue des gentils et des méchants)
Et je ne vais pas citer toutes les oeuvres de fantasy ou avec de bons super-villains, y en a tout pleins.
Y a aussi le méchant de la série True Detective qui est horrible et bien dégueu à souhait.

fabiend a écrit:
C'est extrêmement difficile de donner envie à un lecteur de passer ses soirées en compagnie d'un nazi qui vit sa plus belle vie.

C’est pas ça qui va m’arrêter, dis-je à nouveau en levant mon petit poing ! 😊

Tengaar a écrit:
ce n'est pas parce que cela est difficile qu'il ne faut pas le faire. […] Aiguisons nos plumes, camarades.

Hihi tout à fait !

Tengaar a écrit:
Je dis ça mais idem, j'ai voulu écrire un personnage raciste, on m'a reproché qu'il soit raciste.

Attention, c’est pas le cas de tous les relecteurs. La plupart aime bien ça quand même, mais il faut s’attendre à recevoir des critiques, cf ce que je disais plus haut sur un des relecteurs des Murmures Littéraires. Pour certains, se mettre dans la peau de ce méchant le temps de la lecture, c’est difficile et crispant. Mais tanpis, ils n’ont qu’à aller se remater Bambi (ah non merde, il y a des méchants dedans aussi !). On ne peut pas écrire pour satisfaire toute la terre non plus. S'ils n'aiment pas ça de base, je ne les invite pas à lire de tels livres, c'est tout.

Tengaar a écrit:
J'ai l'impression que les gens ne font plus la distinction entre le personnage et l'intention. On peut mettre en scène un personnage raciste pour justement dénoncer son comportement mais beaucoup de lecteurs s'arrêteront à "ce personnage est raciste = l'auteur est raciste".

Sarashina a écrit:
Ça c'est une tendance qui nous vient encore du monde anglo-Saxon, où l'auteur semble devoir "coller" à ce qu'il écrit (en tout cas dans l'esprit des gens). C'est à dire, pour donner un exemple, que si un roman traite de la question de l'esclavage via des personnages d'origine africaine et que l'auteur est blanc = c'est mal vu.

D'où découle ce qu'on te reproche en n'arrivant (ou ne voulant) plus faire la différence entre l'auteur et l’œuvre (ou même entre fiction et réalité). L'auteur doit ressembler à ses personnages et ses personnages sont par conséquent ramenés spontanément à leur auteur.

Blackmamba a écrit:
limite, même si le racisme existe, c'est caca-boudin et tabou de le mettre en scène ? Donc vu que tuer c'est mal, le gentil ne doit jamais tuer ? Si on faisait ça pour toutes les dérives/déviances de l'âme humaine...

Je m’afflige beaucoup de ce rappel à la morale de nos jours. Je ne suis pas d’accord avec ces gens qui souhaiteraient tout épurer et virer ces méchants de nos livres. Ni à ceux qui disent que les écrivains doivent se cantonner à des personnages qui nous ressemblent. Comment écrire de bons méchants dans ce cas ? Je n’ai aucune envie de devenir raciste ou de me reconvertir en tueur en série ! 😊 Pourtant, j’ai envie d’écrire de tels personnages et je le ferai. Et si ça choque, ben tanpis.

Mais bon, comme le dit aussi fabiend, c’est vieux comme le monde de mettre l’œuvre et l’auteur dans le même sac ou de confondre le comédien et le personnage de la pièce/du film.

Petite parenthèse : je viens de lire le dernier tome (le 7) de Aya de Yopougon de Marguerite Abouet (2022). Il y a justement un perso dedans qui est artiste et traquée par des spectatrices folles qui ne font pas la différence entre son perso dans le film et l'actrice dans la vraie vie. C'est racontée de façon très drôle dans la BD, mais je pense que c'est bel et bien un problème qu'ont les artistes avec leurs fans !


Tengaar a écrit:
EDIT : par contre, après, je pourrais entendre la critique qui consisterait à dire que dans la façon dont j'ai rédigé, on a l'impression que je valide le racisme du personnage, en en faisant un modèle à suivre par exemple. Ça ce pourrait être une critique pertinente.

En effet. Je viens d’ailleurs de regarder une vidéo sur OSS117. Le réalisateur y explique comment il a fait pour que le spectateur rit du perso principal (et de son racisme primaire) et non avec lui. Notamment via les réactions des autres personnages autour par exemple. C’est important, sinon les racistes du coin vont se marrer en pensant que c’est un récit pro-raciste, ce qui n’est pas le but évidemment de l’auteur (enfin, c’était pas l’intention de Hazanavicius et dans mes écrits, ce n’est pas mon intention du tout non plus bien sûr).
 
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Puisqu'on parle d'OSS 117, ce qui est intéressant c'est qu'Hazanavicius en fait un mec ridicule, dépassé, dont on rit, là où Bedos en fait un mec cool qu'on est sensés admirer...
 
fabiend
   
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Mika a écrit:

Perso, je suis une énorme fan de livres/films/jeux vidéo avec des méchants comme héros ou bien qui ont de bons méchants dedans.

J’en lâche quelques-uns qui sont connus et géniaux :
American Psycho de Bret Easton Ellis
L’Étranger de Camus
Le parfum, histoire d'un meurtrier de Patrick Süskind
Les liaisons dangereuses de Laclos
Les Hauts de Hurlevent de Emily Brontë
Le Talentueux Monsieur Ripley
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Les Lovecraft
Les Shaekspeare comme Macbeth (on ne suit pas des gentils)
Les Stefan King, je pense à Shining ou Ça par exemple
Tu as tous les films et livres de gangters qui sont excellents comme Le Parrain, Les Soprano, Breaking Bad, Les Peaky Blinders, Gomora, La Cité de Dieux, Orange Mécanique…
Gagner la Guerre de Jaworski
Le Trône de Fer de Martin (où tu as le point de vue des gentils et des méchants)

King est un bon exemple parce qu'il illustre parfaitement ce que je disais. Dans ses textes, il adopte parfois le point de vue des "gentils", parfois celui des "méchants", souvent les deux. Tu le verras parfois utiliser la première personne pour adopter le point de vue des héros positifs ou au moins un minimum sympathiques, et il restera dans leur tête tout le long du récit. Mais il n'utilisera jamais "je" pour les personnages négatifs. Il garde toujours une certaine distance avec ces personnages-là, et il passe de la tête d'un personnage à l'autre tout au long du récit, sans s'attarder trop longtemps sur l'antagoniste.

The Shining et Ça en sont les parfaits exemples. Prends-les et compte le nombre de pages qui sont écrites depuis le point de vue de l'antagoniste. Tu seras surprise. Et regarde bien la distance qu'il garde avec eux, aussi. Dans Ça, regarde combien de temps on passe avec les enfants, en comparaison. À la fin de l'histoire, qui as-tu l'impression de connaître le mieux : les enfants (devenus adultes) ou Ça ?

Pour le Parfum, c'est la même chose, les points de vue sont assez lointains et on saute en permanence d'un personnage à l'autre.

Le Trône de Fer il me semble que c'est la même chose. Il me semble aussi que les récits de Lovecraft passent plus de temps du côté des humains que du côté des grands anciens.

Pour l'Étranger, c'est un excellent contre-exemple aussi, ce n'est pas une oeuvre de divertissement, c'est un roman philosophique écrit par un titulaire du Nobel. Comme je le disais, ceux-là peuvent s'en tirer, ce sont des génies, personne sur ce forum (sans vouloir offenser personne) ne peut prétendre au Nobel je pense, et personne non plus ne prétend marquer l'histoire de la philosophie française.

Je ne vais pas parler des auteurs de théâtre et des films et séries dont tu parles, ce sont des arts et des techniques narratives très différents. Il n'y a pas de monologue intérieur notamment.

Je n'ai pas lu les autres. Mais je pense que King et tous les auteurs de thrillers sont une très bonne base de travail pour apprendre comment construire des méchants qui sont toujours laissés à distance raisonnable du lecteur.
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Goodream
   
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Hello,

Juste pour revenir sur Vader quelques minutes car je suis un peu perturbé par tout ce que je lis sur ce post Sad

A propos de la mise en scène dans les films, il faut aussi se rappeler qu'ils ne datent pas de hier (1977/80/83) donc les dialogues et le jeu d'acteur en pâtît forcément par rapport à nos concepts actuels.

Pour ce qui est du cas singulier d'Anakin, tu n'interprètes pas correctement ses propos Joyo, il ne dit pas à Luke d'être faible mais il lui dit d'être submerger par la colère, l'envie, l'égoïsme et toutes les autres caractéristiques typiques des siths (qui étrangement rappelle les 7 péchés capitaux). Du point de vue des siths, cette façon de penser n'est qu'un moyen pour parvenir à ses fins et acquérir rapidement (et facilement) de la puissance et du pouvoir.

Seuls les Jedis considèrent ce dictat comme étant de la faiblesse.

Ce qui est assez fun dans SW c'est qu'Anakin à conscience et épouse pendant longtemps les concepts mentaux des Jedi, ce qui l'amènera à péter un plomb c'est effectivement toute la frustration qu'il subira (et notamment de la part de Maître Windu et de Yoda), l'incapacité d'Obiwan à s'occuper correctement de lui (d'où le dialogue I failed you Anakin), l'influence grandissante de Palpatine et pour couronner le tout, la mort de Padmé.

Anakin est l'élue de la force, celui qui rétablira l'équilibre (ce qu'il finit par faire malgré tout quoi qu'en dise l'épisode IX).
Cependant, le destin en à voulu autrement et ceux qui défendent le bien ont finalement engendré le mal incarné, donc qui est vraiment le méchant de l'histoire ?
Est-ce vraiment Vader ? Ou plutôt tout ceux qui lui ont craché à la gueule ?

De plus, je ne sais plus qui a dit que Vader était l'empereur du mal, mais c'est totalement faux. L'empereur = Dark Sidious. Vader n'est que le bras armé.

Ce qui est également intéressant, c'est que Vader s'enfoncera de plus en plus dans le côté obscur suite à sa défaite contre Obiwan, des suites de ses blessures mortelles, l'armure qu'il portera afin d'être maintenu à vie lui fera souffrir le martyr.

Le rôle de Luke finalement est de ramener son père dans la lumière afin que la prophétie s'accomplisse, ce qu'il finit par faire.

Globalement pour ce qui est des méchants, j'attache toujours une note particulière à leur écriture/apparition/scénario (bref tout quoi).
C'est finalement très compliqué à décrire, qu'est ce qui fait qu'un méchant et bon ou mauvais ? Tout dépend de notre sensibilité à ce sujet.

Tout ce que je peux dire, c'est qu'un bon méchant donne du fond/du contraste à une histoire et par conséquent je considère que leur traitement doit bien souvent être plus approfondis que le/les héro/s lui/eux même/s.

Pour rester sur le thème de SW,

Pour ma part, il y a environ 3 types que j'apprécie énormément :
- Les agents du chaos (comme le Joker)
- Les méchants malgré eux
- Les malades mentaux
 
Blackmamba
   
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Ah Star Wars, Star Wars, Star Wars...

Désolé, mais Anakin n'est pas l'élu de la Force. La prophétie de l'élu est un élément narratif utilisé pour caractériser l'obscurantisme des dogmes de l'ordre Jedi, justifier leur décadence et expliquer leur chute, tellement préoccupés par cela qu'ils ne voient pas l'apprenti qu'ils ont pris : Anakin n'est pas un pauvret qui subi les évènements. Ce n'est pas juste Vador qui parle de "colère, l'envie, l'égoïsme". Ce sont des émotions et des caractéristiques qu'Anakin a toujours eu en lui avant même de rejoindre le côté obscur, nuance importante.

Anakin Skywalker a toujours été ambitieux, impatient, assoiffé de pouvoir. Il voulait tout, tout de suite, sans attendre, simplement parce qu'il le voulait, et estimait qu'il se trouvait en droit de le prendre. Le conseil Jedi l'a mal épaulé. Obi-Wan a trop voulu croire en lui, parce qu'il l'aimait comme un frère et n'a pas vu le vrai Anakin. Sidious n'a fait qu'alimenter quelque chose qui était déjà présent. Dès le début, Anakin a des ambitions en tête, et la fin pour les accomplir ne lui importe aucunement. Il veut sauver les esclaves et libérer les gens. Peu importe si dans le 2 il doit massacrer homme, femme et enfant pour cela, sans le moindre remords.

Ce n'est pas uniquement la faute du conseil, mais sa nature profonde qui s'exprime ainsi. Anakin a même refusé le bonheur de construire une famille, d'offrir à ses enfants ce dont il a été privé : deux parents aimants, une structure, de les élever loin de conditions éprouvantes. Il pouvait offrir une vie libre et heureuse à ses enfants, chose qu'il n'a pas eu. Mais il ne songeait qu'à lui, parce qu'il n'était qu'ambition démesurée et soif de pouvoir estimant qu'il savait mieux que quiconque et apporterait "la paix", quitte à utiliser la violence contre quiconque serait contre lui. Il avait déjà massacré des enfants avant de basculer dans le côté obscur et aller au temple Jedi.

Mais surtout, la lecture élu de la prophétie pose des problèmes de continuité. Car Anakin/Vador n'accomplit pas grand chose : c'est Luke qui résoud la situation dans l'épisode 6. Qui rachète les péchés de son père, et ne se laisse pas avoir comme lui. Luke offre une rédemption qu'Anakin ne désire pas tant que cela. C'est Luke qui agit à travers son père, Luke qui remporte la victoire sans usage de la violence directe. Luke refuse cette voie de la violence, et transcende la voie des Jedi : ce que n'a pas su et voulu faire Anakin, qui disait "les Jedi, c'est caca-boudin, j'veux pas faire ce qu'ils me disent parce qu'ils me comprennent pas". Luke a choisi sa propre voie plutôt que celle des Jedi : il va au secours de ses amis quand on lui pointe la voie de la sagesse et du détachement. Il ne tue pas Vador quand on lui dit que c'est le seul moyen de gagner. Sans faire l'ado malmené et incompris qui ne songe qu'à lui-même.

Luke est la conjugaison entre le dogme du détachement et de l'élévation spirituelle, et les liens émotionnels avec ses amis. Il est, à mon sens, la véritable figure messianique de l'univers Star Wars. S'il devait vraiment y avoir un vrai élu, ce serait Luke, et non Anakin. Si Anakin était vraiment l'élu, tout le cheminement spirituel et l'accomplissement de Luke serait caduque puisque "Anakin était l'élu et allait y arriver", peu importe les efforts accomplis, les obstacles surmontés et les leçons apprises par Luke. La victoire de Luke perdrait tout son sens, puisqu'il ne serait qu'un facteur de la volonté d'une prophétie. Alors que Luke, il a réussi parce qu'il comprend et accomplit de vraies choses, par lui-même.

La prophétie de l'élu a été pensée comme une simplification scénaristique pour souligner la destinée spéciale et l'importance d'Anakin. Mais elle incarne surtout la manière qu'un ordre Jedi a eu de se reposer sur ses acquis, à se raccrocher à de vieilles fables, sans vrai discernement, expliquant pourquoi pareille organisation est tombée.

Après, libre à chacun de conserver sa lecture stricte de "Anakin est bien l'élu". Mais globalement, elle donne un propos narratif extrêmement simpliste et de moindre qualité que les intentions que je viens de décrire à mon sens. Et je ne mentionne pas la postlogie à dessein, soyons sérieux, parce que sinon la narration n'a plus le moindre sens... Lol
 
josephcurwan
   
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josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Bile au trésor


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Perso, je suis une énorme fan de livres/films/jeux vidéo avec des méchants comme héros ou bien qui ont de bons méchants dedans.

journal d'un monstre, par richard matheson.
 
   
    
                         
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