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| | [Scriptober] Scriptober 2020 | |
| | Nombre de messages : 4580 Âge : 33 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Mar 6 Oct 2020 - 17:15 | |
| Personne n'a donc la même liste Red : on sent que tu vas encore nous emmener dans un truc mythologique louche. J'ai pas trop saisi cette histoire de chambre du mort qui doit être l'ancienne gardienne, je manque un peu d'informations. Luci : Hâte de voir l'histoire de cette cyborg. J'ai juste un peu de mal à visualiser le passage entre son enfance qui semble contemporaine et bam, technologie-vaisseau-cyborg... Lea : alors oui, il y a moins d'ésotérisme que ce que je pensais Mais tout de même, il y a beaucoup de poésie. Surtout avec Caligo. J'ai beaucoup aimé tes histoires, un peu moins la première que je trouve un peu... niaise, désolée^^ Je n'ai pas lu la dernière, je me considère comme une âme sensible. Ten : pas trop accroché à Verdunisée de toi, un peu trop obscure. Mais Un kilo de plomb m'a touchée, et tes descriptions font rentrer très vite dans l'histoire, et Etudes naturalistes (j'ai su dès le nom que j'allais retrouver tes elfes), 14 février je n'ai pas compris le passage de la blague, mais elle est vraiment efficace et j'ai accroché ! - Rodent - Rongeurs:
Ils grattaient toute la nuit au-dessus de son lit. Des scritch et des scratch dans tous les sens, mais forcément au-dessus de son lit, entre le lambris et les ardoises. Et la nuit, seulement, hein, sinon c'était pas drôle. Marc se retourna à nouveau en grommelant. Les bouchons d'oreilles ne servaient à rien.
Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien fabriquer ? Ils s'entraînaient pour le grand 100m rongeurs ? Ils refaisaient la déco de leur studio de rat ? Y avait rien à chasser là-dedans.
Tiens, oui. Ils mangeaient quoi ? Ils passaient par où ? Et s'ils rentraient dans sa chambre par un trou ? Marc sentit sa respiration s'accélérer et ouvrit les yeux en grand dans le noir pas totalement parfait. Mais rien. Il se renfonça dans son oreiller, d'abord doucement, puis d'un coup. Dans ce cas-là, c'était idiot de l'empêcher de dormir. Les rats ont une intelligence supérieure, tu parles. Ils s'entredévoraient ?
Ben tiens, tant mieux. Mais du coup, comment ça se fait que ça sente pas le cadavre et le caca de rat, en fait ? Ce doit être l'isolation. Mais quand même, en plein été quand le soleil tape... Beurk.
La dernière fois qu'il était venu, soit il était saoul tous les soirs (et franchement, avec tout ce qu'ils boivent ici, y a rien d'étonnant), soit les rats n'étaient pas là. Donc ils ont bien dû rentrer. Et s'ils sont rentrés, ils doivent sortir... Mais par où ? Marc ricana en imaginant un rongeur passer par la porte d'entrée, puis soupira en regardant l'heure au radio-réveil.
Non mais vraiment, ils ne pouvaient pas sortir, hein ?
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| | Nombre de messages : 2750 Âge : 40 Localisation : Antichambre de Louis XIV Pensée du jour : CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même Date d'inscription : 21/04/2017 | Tengaar / (de Dunkerque) Mar 6 Oct 2020 - 21:00 | |
| Merci tout le monde pour les commentaires. Toutes les histoires sont du 1er jet donc bon. Pour Verdunisée de toi, c'est l'histoire d'une fille qui est en Chine toute seule alors qu'elle aurait dû partir avec son mec qui l'a plaquée. Et elle se souvient d'un de leur dernier échange en essayant de l'oublier. - Volte a écrit:
- 14 février je n'ai pas compris le passage de la blague
Ben ça se passe le 14 février, donc le jour de la St Valentin et le vendeur s'appelle Valentin ... Voilà, j'ai pas dit que c'était une "blague" drôle ... - Thème : Traditionnel - So Vintage ! (554 mots):
Le drone de livraison émit une légère alarme qui fit vibrer la puce implantée dans le bras de Loü-Yse. La jeune femme se dirigea vers la fenêtre, ouvrit la trappe dédiée et récupéra son colis sous l'œil goguenard de sa compagne. Il ne s'était pas passé plus de trente minutes entre le moment où l'idée étrange lui avait traversée l'esprit et la réception de la commande.
Elle arracha le papier, ouvrit la boite et en sortit le plus intriguant des objets. Bien sûr, elles en avaient vu dans des documentaires mais jamais d'aussi près. C'était fin, léger, presque fragile et Loü-Yse n'avait aucune idée de comment le tenir. Elle se fit une grosse tache sur la main avant qu'Auli-Vyne ne vienne à sa rescousse, en lui chargeant un tutoriel humoristique sur ses lentilles.
Loü-Yse ne trouvait pas cela drôle. Le papier de l'emballage promptement ramassé et posé sur la table, elle s'installa armée de son tout nouveau feutre. Les premières tentatives furent laborieuses : elle serrait trop fort ou pas assez. Le feutre tombait. Auli fit des réflexions vulgaires à base de comparaisons graveleuses que Loü-Yse n'était pas sûre de comprendre tout à fait.
Loü s'acharna : au bout de quelques minutes, elle affermit sa prise en main et trouva la bonne pression. Elle s'appliquait à faire des traits, des courbes, des lettres, jusqu'à l'heure du dîner. Sa compagne pensait que son envie de retour au source la quitterait le lendemain. Qui écrivait encore au stylo quand des puces connectaient directement votre cerveau à toute source de projection/diffusion disponible ?
Mais le lendemain, Loü-Yse scribouillait toujours, une flamme dans les yeux. Elle était déterminée à apprendre et à maitriser son instrument.Les jours s'enchainèrent et toutes les surfaces possibles furent recouvertes de traces noires. Malgré toutes ses récriminations, Auli-Vyne était le témoin privilégié de ses progrès. Chaque matin, de nouveaux dessins apparaissaient. Loü redécouvrait des techniques ancestrales. Elle dut refaire plusieurs commandes. Les feutres s'épuisaient vite.
A mesure que les jours passaient, Auli-Vyne s'inquiétait : les fournitures de dessin et de calligraphie coûtaient chères, elles n'étaient plus produites qu'en quantité infime et elle soupçonnait que son amie représentait à elle seule 90% de la clientèle. Et pour faire quoi ? Rien qu'elle n'aurait pu faire, et avec un meilleur résultat directement via une application neuronale de création. Auli-Vyne elle-même sacrifiait parfois ce divertissement pour lequel elle payait sans s'en rendre compte un forfait annuel. Mais Loü-Yse n'écoutait pas et dessinait.
Elles finirent par se mettre d'accord sur la gestion de leurs finances et le dessin devint une partie intégrante de leur routine journalière. Auli-VYne y faisait assez peu attention. Elle voyait les feuilles s'empiler mais n'y jetait pas même un coup d’œil. Jusqu'au jour où elle le fit et qu'elle comprit.
C'était un petit tableau représentant une marine, comme on pouvait en voir tant d'autres si on parcourait les rébarbatifs musées numériques. Cependant l'impression qui s'en dégageait était différente. Différente des reproductions, différentes aussi des œuvres contemporaines, qu'elles soient issues de créatifs cerveaux humains et filtrées avant d'atteindre le réseau de connexion neuronal externe où se passaient les échanges interhumains, ou issues directement des androïdes artistes. Ce tableau là avait ... une âme.
Dernière édition par Tengaar le Mar 6 Oct 2020 - 22:54, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Mar 6 Oct 2020 - 21:50 | |
| Volte : Oui, je crois qu'on fait chacun et chacune à sa sauce ce mois-ci. Je ne t'en veux pas pour la niaiserie de ma première nouvelle, ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit, et je trouvais l'exercice difficile, je n'en suis pas fière. Mais bon, j'essaie de garder en tête que le but c'est justement de me forcer à écrire, sortir de ma zone de confort, tenter des trucs. Merci pour Caligo. Et oui, je sais que j'échoue lamentablement pour l'ésotérisme... Je voulais essayer de m'y mettre avec ce défi, mais je me rends compte que j'ai énormément de mal à trouver le ton et la manière d'aborder ce style. Je pense que ça méritera quelques recherches et beaucoup de lectures si jamais je souhaite me lancer... Ou alors, c'est pas ma came, et il faut que je l'accepte. Ton texte pour les rongeurs est plus léger, et en même temps si parlant. L'insomnie, cette plaie ! Je rattrape enfin mon retard et je poste le bon thème le bon jour ! Il m'a donné du fil à retordre, j'ai littéralement passé des heures dessus et je le déteste, mais bon. C'est l'jeu ma pauvre Lucette. Texte supprimé
Dernière édition par leasaurusrex le Mer 4 Nov 2020 - 19:02, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 559 Âge : 37 Localisation : Bretagne Pensée du jour : "Le Satan est l'adversaire en nous qui s'oppose au bonheur. Il n'a de pouvoir que celui que nous lui donnons lorsque nous démissionnons devant l'épreuve" A. de Souzenelle Date d'inscription : 11/04/2019 | Lucibellule / Gloire de son pair Mar 6 Oct 2020 - 23:38 | |
| Ten : - Pluie : Des tournures sympas et de chouettes images mais j'ai eu un peu de mal à suivre le fil par moment, surtout vers la fin. je comprend mieux avec l'explication que tu as donnée. - Doux : Pareil, eu un peu de mal à suivre le fil, sur la fin je n'ai pas compris comment elle s'échappait de la place. Il y a quelques actions un peu confuses. Mais la poésie reste présente et c'est plaisant à lire. - Nature : Celui là j'aime beaucoup. Tes descriptions de nature sont superbes. C'est rigolo, doux et léger. L'intrépidité de Pali est revigorante. - Fleur : Très sympa aussi. La chute est très bien amenée. l'ambiance de la boutique est palpable. - Traditionnel : Wahou ! mon préféré ! celui là il claque. J'aime beaucoup la fin. Et la frénésie du personnage. Léa : - Cealum : Super bien amené. La levée de rideau est progressive, vaporeuse et PAN la chute ! en beauté. - Marmoris : Pourquoi tu le détestes ? Il est cool ! Beaucoup de détail, un décor très théâtral, une mise en abîme, une chute bien trouvée qui amène un peu de rire et de légèreté. Nice Ne t'inquiète pas ce sont des thématiques que j’approfondirai dans d'autres passages. J’essaie de ne pas avoir un volume trop conséquent par thème pour le moment, pour ne pas me décourager et développer l'idée jusqu'au bout. Si globalement certains trucs manquent de consistance je les étofferai en correction. Là mon but c'est de sortir un premier jet sans trop me prendre la tête sur la forme pour le moment. merci de tes conseils j'espère que la suite te plaira Volte : J'ai encore 28 thèmes pour l'amener La transformation du monde va être abordée petit à petit. Rongeurs : J'ai ricané ! Pour avoir dormi dans des cabanes où les rats couraient se planquer dans les cloisons quand il pleuvait je vois tout à fait ^^ tu le décris très bien ! Voilà ce que j'ai écris ce soir. À ce rythme je devrai vite rattraper mon retard. - 4 - Fossiles de rêves:
Évoquer ce passage de sa vie était douloureux pour Lana. Elle marqua une pause, son regard se perdant un instant dans l’enchevêtrement de câbles qui se trouvait à ses pieds. Les larmes lui montèrent aux yeux. La voix chevrotante, elle raconta comment cette expérience avait ruiné sa vie. Non seulement elle avait perdu celui qu’elle aimait mais sa vie entière était dévastée. Les premières prothèses étaient lourdes, peu précises. Elle avait énormément perdu en autonomie. Elle resta de longs mois à l’hôpital. Quand elle maîtrisa la gestion de l’interface numérique qui avait remplacé une partie de son cerveau, elle dût batailler et travailler avec acharnement pour apprendre à se servir de sa main robotisée. Le fait qu’elle soit gauchère n’avait pas facilité les choses. Il y a avait moins de gaucher donc les prothèses étaient peu adaptées aux gestes de finesse que nécessitent l’usage de la main dominante. Elle avait dû abandonner ses études, inaccessibles au vu de sa nouvelle condition. Déjà à l’époque porter des ajouts robotiques était discriminant et beaucoup de fonctions étaient interdites à ceux qui portaient ce matériel. Lorsque Lana sortit enfin de l’hôpital, elle dût s’installer dans un centre d’accueil pour cyborgs. Elle n’avait plus les moyens d’habiter autre part et plus aucun propriétaire n’acceptait de lui louer un logement. Elle avait encore besoin de soins réguliers et devait rester en ville. Sa chambre était petite et sobre, un lit simple avec un cadre en bois brut, taillé grossièrement. Un bureau constitué d’une planche et de deux tréteaux. Sur le pan de mur en face de la fenêtre, se trouvait un énorme placard. Du côté droit, plusieurs étagères qui contenaient ses vêtements et autres effets personnels. La porte de gauche cachait un petit lavabo et un miroir. Pas de toilettes, elle devait se rendre à ceux du couloir. Le premier soir, elle avait beaucoup pleuré. Elle avait fini par s’endormir, bercée par le long sanglot de ses rêves brisés.
- 5 - L'abîme regarde en toi:
— Tu avais l’air bien triste hier Lana, questionna la voix grésillante. Tu veux que nous parlions d’autre chose. — Non c’est bon, je te remercie. Même si c’est difficile ça me fait du bien d’en parler. Je ne me suis jamais confiée à personne, j’ai toujours vu ça comme une faiblesse. — Dois-je comprendre que tu me fais confiance ? — Ai-je vraiment le choix ? Je n’ai personne d’autre avec qui discuter. Je voudrai témoigner de tout ça avant de mourir. Je sens bien que je suis de plus en plus fatiguée. Mes tissus biologiques flétrissent, perdent leur tonicité. Même mes parties mécaniques grincent et rouillent et je n’ai quasiment plus rien pour les entretenir. C’est un peu comme un examen de conscience tu vois ? Faire le point sur ma vie. Pour être plus sereine quand je partirai. — Je ne sais pas si je peux dire que je comprend mais je vais prendre ça pour un oui. Je rebranche la caméra et on reprend.
La diode rouge s’éclaira et le visage de Lana apparut à l’écran.
— Dis tu pourrais faire en sorte que je ne vois pas l’image en direct ? Ça me perturbe de me voir me parler. — Bien sûr.
L’image disparût. Et l’IA commença de poser ses questions.
— Tu disais donc que tu étais arrivée dans ce centre d’accueil ? — Oui. Les premiers temps c’était horrible. Je ne savais plus à qui me fier. Je restai enfermée dans ma chambre des heures durant, seule, à répéter encore et encore les mêmes gestes en espérant récupérer le plus possible l’usage de ma main. — Et ta jambe ? — La jambe cela me gênait moins. Je boitais toujours beaucoup mais comme je me déplaçais peu ce n’était pas trop un problème. Je méditais beaucoup. J’avais besoin de calme. Je sentais que si je me laissais envahir par mes émotions ce serait un désastre. Je devais me battre. Je m’astreignais donc chaque jour à des exercices, pour ne pas perdre pied. J’appris le tricot qui me permis d’affiner considérablement ma dextérité et de meubler le temps.
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| | Nombre de messages : 4296 Âge : 27 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Guacamole de radis rouges Mer 7 Oct 2020 - 14:48 | |
| Je suis en retaaaaaard vite vite vite Couronne et Explosion |
| | Nombre de messages : 4580 Âge : 33 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Mer 7 Oct 2020 - 17:28 | |
| Lea : bah il est pas mal ton Marmoris il est un peu laborieux sur le premier paragraphe, mais les démarrages c'est pas simple. J'ai presque regretté de pas avoir la suite du rêve et de revenir à la réalité, parce que les descriptions et l'ambiance étaient cool (je voyais la lune violette et tout ) mais le ton du dernier paragraphe est très sympa. Luci : j'attends alors, et je me renseigne petit à petit La rééducation me parle, même si mon amie ergothérapeute est plus vannerie que tricot. Redou : allez au boulot ! Mon Fancy est peut-être un poil hors sujet... - Fancy - Envie ::
Emma se leva de bonne humeur ce matin là. C'était samedi, et c'était le soleil qui l'avait réveillée à travers ses persiennes. Elle ouvrit toutes ses fenêtres en grand, c'est à dire celle de sa chambre et celle du salon-salle à manger-cuisine, à peine gênée par le bruit des voitures déjà nombreuses.
Presque en sautillant, elle se fit son café, prit des céréales et se ravisa ; une journée comme celle-ci méritait quelque chose de plus healthy. Faisant défiler son Instagram pour trouver le bol parfait, elle se mit en quête dans son armoire d'une jolie jupe à plis, d'un pull léger et d'un foulard, et se maquilla pour descendre chez l'épicier bio du coin de la rue.
Les cinq étages dévalés d'un pas léger, son sac en toile à l'épaule, elle célébra le retour du mois de mars. Les arbres chétifs n'avaient pas encore assez de feuilles pour absorber la pollution et ils ne pouvaient rien contre les odeurs d'urine, mais ça sentait le printemps quand même. Un léger courant d'air donna la chair de poule à ses jambes désormais sans collant, mais elle n'y prêta pas attention. Une chanson parfait dans ses écouteurs et elle dansait plus qu'elle ne marchait dans ses ballerines.
Elle remonta la rue tranquillement, en vraie parisienne, et passa un long moment à choisir entre des dizaines de muesli différents, de fruits venus d'ailleurs et autant de laits végétaux, toujours vérifiant sur son téléphone les apports de chacun.
Il devait être dix heures déjà lorsqu'elle sortit du magasin, fière d'elle. Il devait être dix heures dix lorsqu'elle poussa la porte de son immeuble, monta directement presque en courant, et se roula dans sa couette sitôt arrivée, envoyant valser foulards, sacs, ballerines. Les giboulées de mars.
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| | Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Mer 7 Oct 2020 - 21:16 | |
| Merci pour vos retours sur Marmoris ! Elle est effectivement très bancale dans sa mise en place, mais je suis contente de savoir qu'elle vous a quand même un peu emportée avec elle. Sinon, la chute du rêve, c'est parce que je ne savais pas où j'allais, alors j'ai tout coupé. #solutiondefacilité Je suis quand même contente que l'ambiance ait été un succès, c'était vraiment mon espoir. Redou : Allez, allez ! chop chopLuci : J'aime beaucoup ces deux passages, le sujet est bien évoqué, avec beaucoup de pudeur et de justesse. Volte : Je trouve que le thème est bien en filigrane, même si on sent la petite ironie tout du long. Et alors la chute, j'ai franchement rigolé. Je n'avais aucune idée pour le thème du jour, mais l'inspiration et l'écriture me sont venues assez vite. Je trouve cette micro-nouvelle encore faiblarde dans l'exécution, mais je l'aime bien. Texte supprimé
Dernière édition par leasaurusrex le Mer 4 Nov 2020 - 19:03, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 559 Âge : 37 Localisation : Bretagne Pensée du jour : "Le Satan est l'adversaire en nous qui s'oppose au bonheur. Il n'a de pouvoir que celui que nous lui donnons lorsque nous démissionnons devant l'épreuve" A. de Souzenelle Date d'inscription : 11/04/2019 | Lucibellule / Gloire de son pair Mer 7 Oct 2020 - 23:12 | |
| Bonsoir, Volte : J'aime beaucoup le côté sautillant qui donne du pep's à ton texte. Ton personnage est débordant de vie. Je me note de le relire demain au réveil pour me mettre la patate !! Bon d'accord elle retourne dans son lit à la fin mais bon C'est frais et joyeux ! è-é ! il y a des trucs je ne sais pas encore trop comment je vais les amener mais on va tester ! De toute façon c'est un premier jet, je m'interdis de corriger les incohérences maintenant. (C'est un peu un de mes problèmes, je passe mon temps à modifier ce que j'ai déjà écrit et je n'avance pas). Léa : Joli ! J'aime beaucoup. Très poétique. Les images sont belles. La complicité des amantes est palpable tout comme la déchirure silencieuse du départ. Le parallèle avec l'arrivée de la nuit est très bien amené. Bravo ! Voici ma contribution du jour. - 6 - Don perdu:
— Qu’est ce qui t’as le plus manqué de ta vie d’avant ? — En vrai ? Tu vas trouver ça ridicule. — Je ne suis pas programmée pour ça, je ne porte pas de jugement. — Méfie-toi ! Plus le temps passe et plus j’apprécie nos conversations. Je vais finir par y prendre goût. — Tant mieux ! Mes circuits s’engourdissent à passer leur temps en veille. Je suis destinée au service. Ne pas le réaliser m’apporte ce que vous appelez… une profonde frustration ? — Oui ça doit être ça !
Lana éclata de rire.
— D’accord. Ce qui m’a le plus manqué, c’est le piano. — Le piano ? — Oui ! Il y en avait un chez mes parents. Un quart de queue. Il était magnifique. Je lorgnais dessus depuis que j’étais toute petite, je rêvais de poser mes petits doigts boudinés sur les grandes touches blanches et lisses. Mais j’avais interdiction d’y toucher. — Pourquoi ? interrogea l’IA. — C’était un objet de grande valeur. Lorsque j’eus six ans, mon père m’offrit un simple piano droit et un recueil de partitions. Dedans se trouvait quelques-unes des partitions les plus difficiles. Il m’a dit de m’entraîner et que lorsque je saurai les jouer parfaitement je pourrai utiliser le piano à queue. — Et alors ? Tu as pu en jouer ? — Oui ! Le jour de mes seize ans. J’ai eu énormément de chance. J’étais douée pour cet instrument et j’ai une bonne oreille musicale. L’enseignement que j’ai reçu était de qualité et j’étais une élève travailleuse et assidue. Le jour de mon anniversaire, j’ai exécuté à la perfection un morceau après l’autre sous le regard étonné de mon père. À partir de ce jour j’eus accès au grand piano. Exercer mon don sur un tel instrument était un réel plaisir. Je ne pouvais pas passer à côté sans laisser mes doigts courir sur les touches. Je tapotais quelques notes, juste comme ça, juste pour la sensation que cela me procurait au bout des doigts.
Une larme fit scintiller le coin de son œil mais elle se reprit vite. Lana n’aimait pas montrer sa sensibilité. Il était temps de changer de sujet.
— Bref… Depuis l’accident je n’ai jamais pu rejouer de toute façon. Affaire classée. — Mais ? Tu as essayé au moins ? — J’ai dit affaire classée ! — D’accord, je n’insiste pas. Tu veux arrêter pour aujourd’hui. — Oui. Je suis fatiguée. Et j’ai besoin d’être seule. Tu peux te mettre en veille.
Les lumières cessèrent de clignoter, l’écran s’éteignit ainsi que la petite diode rouge. Et la cabine plongea dans une semi-obscurité. Lana avait besoin de se reposer. Elle sortit de la pièce et rejoignit ce qui lui servait de chambre. Elle délaça ses chaussures, les retira doucement. La prothèse de sa jambe lui faisait de plus en plus mal. Elle avait pris du jeu avec les années et n’avait pas été révisée depuis longtemps. Elle avait bien essayé de la rafistoler mais bientôt cela ne suffirait plus. Désormais, elle la retirait la nuit, à l’abri de tout regard. Par précaution, elle s’était mise à retirer sa main également. Elle trouvait ça bizarre au début. Finalement elle s’était rendue compte qu’elle dormait bien mieux lorsque la douleur de pincement des nerfs ne venait pas la réveiller.
Elle s’allongea sur la couchette et s’endormit pour quelques heures.
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| | Nombre de messages : 4580 Âge : 33 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Jeu 8 Oct 2020 - 21:10 | |
| J'ai eu bien du mal avec mon thème, pas très ragoutant. Lea : j'ai bien aimé c'est bien décrit, et j'adore cette phrase : - Citation :
- Les ombres se confondaient avec les gens et les arbres, et bientôt, il n’y eut plus ombre, ni gens, ni arbres.
Faut que je cherche la définition de ton mot Luci : Je trouve un peu bizarre l'enchaînement de "Je ne porte pas de jugement" avec "Méfie-toi, je prends goût à nos conversations", je vois pas de lien logique. Mais l'anecdote du piano est très jolie. Elle n'a pu rejouer d'aucun piano ? - Teeth - Dents:
Elle rodait, se faufilait dans les moindres recoins, son museau toujours en avance sur ses mouvements. Un coup à droite, un coup à gauche, elle s'arrêtait régulièrement pour être sûre qu'elle n'était pas suivie, repérée.
Longeant les murs du garage, puis de la cuisine, elle repéra l'escalier. C'était toujours l'endroit le plus dangereux, complètement à découvert. Par chance, ce soir, il y avait un tapis. Pas qu'elle eut besoin de couvrir ses pas légers, mais au moins aurait-elle quelque chose pour s'agripper.
L'effort lui prit une longue heure, mais elle attendit de trouver un petit trou pour se reposer. Elle avait senti une odeur dans la cuisine, de céréales et de mauvaise viande. Des croquettes. Et une autre odeur bien plus légère, mais tenace. Ils étaient devenus plus faciles à éviter, avec le temps, mais se retrouvaient beaucoup plus souvent à l'intérieur. Face à un félin bien éduqué, un peu évolué, elle n'aurait rien à craindre. Mais quand même, mieux valait rester prudente, ils ne savaient pas tous pour le pacte.
Elle repéra la chambre dont la porte restait entrebâillée, ce qui laissait voir une lumière bleutée. Quand elle y pénétra, elle put voir des étoiles et des lunes tourner au plafond et aux murs. Encore un peu d'escalade, et elle se glissa sous l'oreiller. Une dent. Et... une masse de ce qui avait dû être du gruyère. Non, de l'emmental. Bien chaud. Bon, c'était gentil.
Elle emporta la dent, laissa une pièce. Partit comme elle était venue. S'ils savaient, ces naïfs, que c'était si peu cher payé pour leur utilisation...
Dernière édition par Volte le Ven 9 Oct 2020 - 13:29, édité 1 fois
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| | Nombre de messages : 4296 Âge : 27 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Guacamole de radis rouges Jeu 8 Oct 2020 - 22:21 | |
| (Couronne en cours de rédaction, je rattraperai mon retard ce week end)
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| | Nombre de messages : 559 Âge : 37 Localisation : Bretagne Pensée du jour : "Le Satan est l'adversaire en nous qui s'oppose au bonheur. Il n'a de pouvoir que celui que nous lui donnons lorsque nous démissionnons devant l'épreuve" A. de Souzenelle Date d'inscription : 11/04/2019 | Lucibellule / Gloire de son pair Ven 9 Oct 2020 - 23:15 | |
| Volte : Mon idée est que le fait que l'IA ne porte pas de jugements amène Lana à se confier plus facilement à elle, puisqu'elle n'a pas peur d'être jugée. C'est maladroitement amené je te l'accorde ce sera à reformuler ! Et non elle n'a jamais rejoué de piano ! c'est une très grande souffrance pour elle. Je compte la remettre sur le tapis un peu plus tard. Dents : J'aime beaucoup l'idée. L'escalade des escaliers, les odeurs de la cuisine, le passage sur les chats... Mais que font-elles de toutes ces dents ??? Quelques tournures un peu maladroites je trouve. - 7 - La survivante:
Les jours qui suivirent, Lana était d’humeur morose. Elle refusa de continuer l’entretien avec l’IA et passa plusieurs jours à réfléchir. De longues heures durant, le regard plongé dans le vide sidéral qui défilait derrière les grandes baies de la cabine de pilotage, elle se remémorait son passé. Les épreuves qu’elle avait traversées l’avaient endurcie. Elle était devenue forte et inflexible. Cependant, les conversations récentes avec l’IA lui avait fait prendre conscience que ,pour survivre, elle avait enfoui ses souvenirs très loin dans son esprit. Elle ne comptait plus que sur elle-même depuis si longtemps que ses récentes confidences la mettaient mal à l’aise. Elle n’avait pas pour habitude de se dévoiler. Garder secret son passé l’avait protégée jusqu’à maintenant. Lorsqu’elle était sortie du coma après l’accident, elle était dévastée, elle pensait que jamais elle ne pourrait retrouver sa vie d’avant. Et elle n’avait pas tort. Ce qu’elle n’avait pas anticipé c’est que ce changement allait lui ouvrir de nouvelles perspectives. Elle qui avait grandi dans un cocon, protégée par les siens, elle s’était retrouvée seule dans cette grande ville où elle ne connaissait personne, mise au banc de la société. Peu à peu elle s’était reconstruite. Le chemin avait été long. Plus le temps passait, plus les agressions anti-cyborg se faisaient nombreuses. Les humains biologiques craignaient que les cyborgs, dont les performances étaient améliorées par des prothèses de plus en plus pointues, ne les surpassent. Rapidement, surtout en milieu urbain, des ghettos virent le jour. Les cyborgs en situation de précarité y étaient parqués entre eux, devant disposer de laisser-passer pour se déplacer au dehors. Des voix s’élevèrent contre ces pratiques. Des cyborgs haut-placés dénoncèrent la scission cyborgs-humain biologiques et militèrent pour que les cyborgs soient acceptés par la population. En parallèle, des groupuscules de défense des cyborgs se mirent en place. Agissant principalement autour des ghettos, ils étaient armés et défendaient leurs semblables. Ils assuraient des tour de garde afin de prévenir l’intrusion d’anti-cyborgs dans les quartiers. Un jour qu’elle rentrait à son foyer, Lana fût prise à partie, insultée, humiliée. Sale cyborg ! Dégage ! Tu ne seras jamais des nôtres ! Je te crèverai ! Profondément blessée par cette altercation, et craignant que la prochaine ne se limite pas à des mots, elle prit contact avec le groupe de défense de son quartier, les Survivants. Ils lui apprirent à se battre et son aisance au combat lui permit d’intégrer la brigade. C’est ainsi qu’elle devint une survivante.
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| | Nombre de messages : 4580 Âge : 33 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Dim 11 Oct 2020 - 15:09 | |
| On dirait que ce week end a été dur pour tout le monde... - Lucibellule a écrit:
- Dents : J'aime beaucoup l'idée. L'escalade des escaliers, les odeurs de la cuisine, le passage sur les chats... Mais que font-elles de toutes ces dents ???
Si nous savions... C'est parti pour Throw, Hope et Disgusting... Je sens que ça va être bâclé... - Throw - Lancer:
Elle était concentrée. Ce lancer pouvait signifier la victoire. Un faux pas et tout risquait de s'arrêter, également. Elle sentait la pression autour d'elle. Les autres joueurs retenaient leur souffle. On n'entendait aucun bruit de foule.
Elle faisait tourner ses armes dans sa main. Elles étaient chaudes au contact de sa peau, épousaient ses doigts, ses articulations. Elle les ressentait, son coeur battait à travers elle.
Ses adversaires commençaient à s'agiter nerveusement. Elle aimait les déstabiliser. Sa concentration se renforçait alors qu'elle fixait son objectif. Il fallait s'en rapprocher le plus possible.
"Bon t'es pénible là, tu les lances ces dés ?"
Elle soupira. Son petit frère était le premier à craquer, mais il ne fallait pas que Maman s'en mêle. Elle jubila. Un double ! Elle allait pouvoir rejouer...
"Mamaaaaaaaan !"
- Hope - Espoir:
Quand elle était revenue, elle n'en avait pas cru ses yeux. Son sac était tombé de ses épaules ; elles avaient dû s'affaisser sous le choc, alors qu'elles en avaient supporté le poids durant les mois de marche.
Elle avait choisi d'arriver par la colline pour pouvoir embrasser son village du regard, et cela lui avait pris des heures de marche en plus. La vision n'était pas celle qu'elle avait espéré. Il n'y avait tout simplement plus de village. Elle s'était imaginée prendre une grande inspiration en contemplant tous ces innocents. Au final, elle s'était étouffée.
Après sa blessure au front, elle avait été déclassée. Alors qu'un camion devait la ramener chez elle en quelques jours, une mine l'avait fait sauter. Les survivants s'étaient dispersés. Elle avait marché. Parfois, elle avait pu faire du stop. Parfois, elle avait trouvé un journal. Entre temps, la guerre s'était terminée. Mais elle n'avait plus eu de nouvelles depuis l'hôpital.
Sa lettre était-elle seulement parvenue ? Il restait des coins de murs. On voyait des carrés potagers, les enclos de guingois des poules et des cochons. Des encadrures de porte. Son sac à dos lui pesait trop lourd, elle l'avait laissé là-haut, et elle était descendue à pas lents, trébuchant dans des mottes. Elle passa dans les anciennes rues, escaladant des briques et des gravats. Retourna des portes. Chercha des indices.
Certaines des maisons, bien que sans toit, ressemblaient toujours à des maisons. Elle reconnut les volets rouges de chez Lulu. Un vase trônait toujours sur un meuble penché. Elle ne trouva rien de valeur à l'intérieur.
Alors que le jour baissait en cette fin d'octobre, elle arriva chez elle. La chaîne du chien était toujours attachée au poteau, mais il ne restait plus rien du mur de façade. On voyait même l'accès à la cave, là, en plein milieu. Elle semblait bouchée. Tant pis pour les pâtés et les remontants, la poutre qui lui barrait l'accès était trop lourde pour elle.
Elle se dirigea vers le coin de sa chambre, la première pièce du couloir. Proche du feu. Son lit était effondré sous le toit. Sa si belle coiffeuse était en miettes. Elle farfouilla dans le tiroir. A la place de son journal et de ses jolies boucles d'oreilles, un mot.
"J'ai pris ce qui t'était le plus cher. Fais attention à toi. Je t'aime. Maman"
Elle respira. Pour la première fois .
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| | Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Dim 11 Oct 2020 - 19:38 | |
| Lucibellule : Beaucoup de poésie dans Don perdu, j'ai été vraiment touchée par la sensibilité et les souvenirs de Lana, ainsi qu'à la mention de ses douleurs à la fin. J'ai moins accroché à Survivante. Je pense que c'est parce que jusque là, tu arrivais à instiller une atmosphère très douce et nostalgique par le biais de la conversation avec l'IA, que je n'ai pas forcément ressentie dans ce dernier passage. Attention à tes temps aussi, et c'est "mise au ban" de la société. Le dernier texte comporte beaucoup de répétitions de "cyborg". Volte : Teeth est toute mignonne, j'adore l'idée du plan diabolique de la souris. Throw m'a surprise, tu as réussi à mettre une ambiance et une chute en si peu de mots, je suis admirative ! Et Hope me donne vraiment envie d'en lire plus. Merci pour vos commentaires sur Abendrot Sacré retard, ces derniers jours ont été compliqués à tenir. Mais me revoici quand même ! Textes supprimés
Dernière édition par leasaurusrex le Mer 4 Nov 2020 - 19:03, édité 2 fois |
| | Nombre de messages : 4580 Âge : 33 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Lun 12 Oct 2020 - 16:04 | |
| Luci : le ton de "Survivantes" est trop détachée je pense, les faits sont racontés de manière trop objective je trouve pour qu'on éprouve des sentiments pour Lana. Léa : "Monophobia" est vraiment émouvant, j'aurais aimé une plus longue intro mai c'est du Scriptober, on n'a pas forcément le temps... "Abluvion" est magnifique. J'hésite à mixer Disgusting et Slippery, mais c'est de la triche, non ? - Disgusting - Dégoutant:
Il était parfait. De grands yeux bleus, une petite bouche rose, des petits pieds tout boudinés. Une merveille. Et qu'il était sage ! Pas un pleur, des nuits presque complètes déjà. Il gazouillait. Suivait tous les mouvements. Essayait déjà d'attraper son mobile.
Qu'il était beau son bébé, la peau toute douce de ses bras potelés, cette odeur de talc et de lait... Elle passait son temps à le toucher, le caresser, le sentir. A s'émerveiller. Son nez qui remuait lorsqu'il buvait goulument. Son air ravi, son regard ancré au sien. Ce lien indestructible qui les lierait à jamais.
Puis... les reflux gastro-oesophagiens.
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| | Nombre de messages : 2750 Âge : 40 Localisation : Antichambre de Louis XIV Pensée du jour : CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même Date d'inscription : 21/04/2017 | Tengaar / (de Dunkerque) Lun 12 Oct 2020 - 16:11 | |
| Hop mon scriptober 8 (parce que je n'ai pas fini le 6 et le 7) - Thème : soleil - Dans l’ombre du soleil (645 mots)" :
La situation était désespérée. Cyrius resserra sa prise sur son sceptre pour se donner courage, comme il l’aurait fait d’une peluche. Il savait qu’il n’avait pas le choix, qu’il devrait concentrer son attaque sur Ataktas s’il ne voulait pas que ce dernier réduise tout son univers en cendres. S’il avait pu, Cyrius ne serait pas resté là : son cœur battait la chamade, ses jambes flageolaient et il ne voulait rien de plus que de rentrer chez lui prendre le goûter avec sa mère. Même à treize ans, le goûter reste important. Mais tout cela, c’était avant l’Événement. Le laboratoire, la perte de mémoire, les mains pouvant diriger une fission nucléaire à partir de presque rien. Il n’avait pas été le seul. Confiant, comme peut l’être un enfant, il s’était laissé berner par Ataktas, n’avait compris que bien trop tard ses véritables intentions. Cela lui avait coûté cher et le bras de son frère gisait encore au fond du Grand Canyon. À un contre trois, Cyrius avait clairement le désavantage : son pouvoir ne devait être employé qu’à échelle très réduite, sous peine d’irradier des régions entières pendant plusieurs générations. Par ailleurs, la blessure de son frère lui avait soudain fait comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un jeu, que des gens qu’il aimait pouvait être tué, que lui-même pouvait être tué ou qu’il pouvait, si facilement, tuer quelqu’un. Jusqu’à présent, il s’y était toujours refusé, même alors que les médias l’y exhortaient tous les jours. The Sunboy était la nouvelle coqueluche, coincé entre un chanteur et une actrice à la mode, il disposait même de son fanclub attitré. Ataktas armait le détonateur de l’arme que Cyrius avait contribué, malgré lui à construire. Il devait agir dans les prochaines secondes ou il arriverait trop tard. Dès qu’il se mettrait en mouvement, quittant son ombre protectrice, les deux autres lui tireraient dessus. Il savait qu’il pourrait arrêter Ataktas, mais il savait aussi qu’il ne survivrait pas. Et il voulait vivre. Il sentit derrière lui, dans l’ombre, une présence qui se glissait sans bruit. Oh ! pensa-t-il, je vais vivre. Confiant, il s’élança avec cette détermination et ce courage qui faisait de Sunboy un modèle pour des millions d’enfants. Sans plus s’occuper de ses arrières, il fonça sur Ataktas et un soleil s’illumina soudain prenant la place de l’engin de mort qui se trouvait là. Il ne prit qu’une seconde pour savourer sa victoire : derrière lui, Ombre se battait sans aide et Cyrius était terrifié à l’idée qu’un coup fatal puisse l’atteindre. Ombre fléchissait face à ses deux adversaires. Son petit soleil vibrant toujours à côté de lui, Cyrius s’en empara à pleines mains et se déplaça aussi vite qu’il le put pour se placer derrière l’Ombre et l’illuminer. Éblouis, les deux sbires de Ataktas ne purent rien faire pour éviter la contre-attaque dévastatrice qui les terrassa. Cyrius accouru vers son Chevalier Noir mais, comme l’accoutumée, ce dernier disparu sans un mot, laissant le jeune garçon heureux d’être vivant et confus. Son retour au collège dans les jours qui suivirent fut triomphal. Pendant des semaines, tous ne parlèrent que des exploits de Sunboy, sollicitant Cyrius dès qu’ils le pouvaient, lui faisant répéter à l’envi le récit de son combat. À chaque fois, ce dernier insistait sur le rôle de l’Ombre comme il l’appelait, du Chevalier Noir comme l’appelaient les autres, mais il n’était pas écouté. Qui veut entendre les faits d’arme d’un inconnu quand un authentique héros est disponible juste sous ses yeux ? Cela attristait Cyrius : il appréciait l’Ombre, sa présence rassurante à ses côtés quand il s’y attendait le moins, son absence de pouvoir spécial, sa détermination. Assis au premier rang face au professeur qui détaillait la vie de Louis XIV, Cyrius soupira. Plusieurs rangées derrière, tapis dans le coin le moins éclairé de la salle de cours, Mathilda, sa camarade de classe, sourit.
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| | | | | | [Scriptober] Scriptober 2020 | |
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