Citation :

Je ne comprends pas vraiment ce que tu veux dire par là, désolé.

Je me permets de répondre parce que ce n'est pas spécialement le féminisme: Les oppressions n'ont pas des "lieux" avec ou sans, elles sont liées à un réseau global qui les font émerger, subir et perpétuer; ça n'a rien à voir avec l'expérience personnelle, ou l'impression que tel sujet ne s'y rapporte pas. A l'intérieur d'une société raciste, sexiste, validiste, inégalitare, capitaliste, néo libérale et mondialisée comme la nôtre, ces caractéristiques viennent du système et se retrouvent partout parce qu'elles sont parties intégrantes de comment la société fonctionne et établit les hiérarchies et les liens sociaux.

s.tupido a écrit:

C'est bien de chiffrer parfois (les agressions, la discrimination), mais chiffrer pour chiffrer ça n'avance à rien.

Je suis d'accord avec ça

Quant aux autres qui ont préféré quitter cette discussion, c'est tellement plus simple quand on est pas d'accord,d'accuser l'autre d'être intolérant/sexiste/raciste ou autre, sans le connaître par ailleurs, ni lui ni son passé, et d'arrêter de réponde plutôt que de débattre...

L'Histoire a fait qu'il y a eu beaucoup moins d'autrices que d'auteurs publiés avant le XXe siècle.
Sachant que beaucoup de gens ont pour auteurs préférés des gens morts depuis 1960, rien de choquant à voir 5%...
Si nous avions choisi nos auteurs préférés au pif, je pense même que nous serions loin de ces 5% ! De plus l'échantillon est tellement faible... J'aurais cité Plath que ce pourcentage aurait doublé ! Les statistiques, on leur fait dire beaucoup de choses parfois...



Pour en revenir au sujet, je trouvais que c'était assez sympa de se restreindre à trois auteurs - et fort douloureux ! - quel dommage que ce soit parti si loin (et j'en suis l'un des fautifs).
Pourquoi ne pas faire table rase et laisser de nouveaux fuser les triplettes d'auteurs ?

Hello tout le monde    
Le topic est intéressant, mais je constate (comme d'habitude...) qu'il est "pollué" par des débats hors-sujet...
C'est pour ça qu'en général j'évite d'intervenir dans les sections autres que "Romans" et "Nouvelles" du forum    
Alors oui, l'égalité (ou plutôt la non-égalité) entre les sexes est un problème, oui le féminisme (quand il est non-extrémiste) c'est bien, mais en ce moment tout le monde semble obsédé par ça, et j'en arrive à être saoulé tellement ça prend de la place dans les médias, sur Internet, etc, tellement ça va loin, tellement c'est violent...

Donc pour en revenir au sujet du topic, je vais donner quatre noms d'auteurs (d'auteur.e.ice.s pour les extrémistes de l'égalité    ) et non trois    
Deux hommes, deux femmes (désolé, je ne connais pas d'auteur trans malheureusement) :

Robin Hobb, pour son oeuvre exceptionnelle Realm of the Elderlings qui m'a tenu en haleine pendant plus d'un an et la justesse de ses personnages
JK Rowling, pour m'avoir donné goût à la lecture quand j'avais 10 ans (original, hein ?)
GRR Martin, pour avoir créé l'une des sagas de Fantasy les plus "réalistes" qui soient
et Philip Pullman pour sa saga magistrale His Dark Materials, que j'ai déjà lue trois fois et dont je ne suis toujours pas lassé (et La Belle Sauvage est clairement à la hauteur de la trilogie   )

Le livre que j'emmène toujours avec moi en voyage ou le plus souvent :  Les Royaumes du Nord, de Philip Pullman !  

Il ne s'agit pas de dire que les personnes qui préfèrent des auteurs sont sexistes (j'ai dit que ce n'était la faute de personne, on pense système là, donc on n'a accusé personne d'avoir des opinions sexistes : on est juste baigné dans une société viriarcale donc forcément nos goûts, qui sont tout sauf libres, en sont le reflet : mes goûts ont pendant des années penché du côté maculin, il a fallu que je m'en rende compte pour faire le choix de lire des autrices et rééquilibrer la balance, car étant moins médiatisées, éditées, diffusées, ces dernières étaient moins accessibles).

S.stupido, je n'essayais pas de faire une thèse en sociologie de la réception, mais de faire un rapide calcul sur un topic précis ; je suis à peu près certaine que le ratio n'aurait pas sensiblement augmenté avec le nombre de participant-es (à moins que Lion piteux ne soit venue commenter )
quant à l'idée selon laquelle l'immense majorité des auteur-ices cité-es ici sont occidentaux/ales et blanc-hes, c'est vrai, et c'est intéressant de le relever aussi (même si se surajoute la problématique de la traduction, qui ne va pas évidemment sans raisons sociales)
(et pas sûre que les trois autrices que tu cites changent grand-chose à la balance)

edit : Audrey, tu dis que la majorité des auteur-ices cité-es ici sont mort-es avant 1960, à quoi je rajouterai que la plupart ont écrit après 1900. Donc je vois mal ce que vient faire cet argument ici.

Fabre a écrit:

Citation :

Je ne comprends pas vraiment ce que tu veux dire par là, désolé.

Je me permets de répondre parce que ce n'est pas spécialement le féminisme: Les oppressions n'ont pas des "lieux" avec ou sans, elles sont liées à un réseau global qui les font émerger, subir et perpétuer; ça n'a rien à voir avec l'expérience personnelle, ou l'impression que tel sujet ne s'y rapporte pas. A l'intérieur d'une société raciste, sexiste, validiste, inégalitare, capitaliste, néo libérale et mondialisée comme la nôtre, ces caractéristiques viennent du système et se retrouvent partout parce qu'elles sont parties intégrantes de comment la société fonctionne et établit les hiérarchies et les liens sociaux.

Je suis bien d'accord avec ce que tu as dit.
Ce que je reproche, c'est le fait d'une part de ne montrer qu'un aspect, certes bien plus important, de ces problèmes, en niant qu'ils existent également dans l'autre sens... et d'autre part que pour beaucoup, la solution n'est malheureusement pas de détruire le racisme, le sexisme et tous ces fléaux, mais de les inverser..
A titre personnel, je n'ai pas plus envie de vivre dans la société actuelle que dans une société ou les problèmes seraient simplement inversés (hommes discriminés à cause de leur sexe par exemple)

Dommage le sujet est planté là ! Carrément tant pis.
J'aurais bien aimé savoir ce que les gens lisent, je cherche d'autres auteurs(ES) à lire  mais ce sera pour une autre fois.

boh si vous croyez que le but du féminisme c'est d'inverser les rapports de force, il va falloir sérieusement se renseigner

(c'est quoi qui est violent Ptéra ? entendre parler de féminisme deux-trois fois par jour, ou ne pas étudier une seule autrice de toute sa scolarité quand on est une jeune femme ?)

Pasiphae a écrit:

boh si vous croyez que le but du féminisme c'est d'inverser les rapports de force, il va falloir sérieusement se renseigner

Pas ce que j'ai dit encore une fois, mais c'est tellement plus simple de prendre 3 mots et en changer le sens... Je ne reproche pas le féminisme, je reproche l’extrémisme. Et le fait de venir se plaindre de sexisme quand ça n'a pas lieu d'être, ça s'en rapproche un peu trop et c'est ce que je trouve inquiétant

.

Damsss a écrit:

et d'autre part que pour beaucoup, la solution n'est malheureusement pas de détruire le racisme, le sexisme et tous ces fléaux, mais de les inverser..
A titre personnel, je n'ai pas plus envie de vivre dans la société actuelle que dans une société ou les problèmes seraient simplement inversés (hommes discriminés à cause de leur sexe par exemple)

Ce n'est pas ce que tu as dit mais c'est quand même ce que tu as dit.
Et le fait que le ratio soit à ce point déséquilibré n'est en rien le fruit du hasard : c'est le résultat de plusieurs millénaires de domination masculine, qui continueront encore longtemps à peser sur nos représentations, nos choix, nos goûts. Pas de paranoïa, juste un constat.

Citation :

Pas ce que j'ai dit encore une fois, mais c'est tellement plus simple de prendre 3 mots et en changer le sens... Je ne reproche pas le féminisme, je reproche l’extrémisme. Et le fait de venir se plaindre de sexisme quand ça n'a pas lieu d'être, ça s'en rapproche un peu trop et c'est ce que je trouve inquiétant

C'est fatiguant hein. Tu dis comprendre mon explication sur le système et boum là tu prouves le contraire. Où est l'extrémisme quand c'est systémique (donc oui, le choix d'auteur est intéressant à analyser sous l'angle du patriarcat) et où est le "pas lieu d'être" quand le patriarcat a lieu partout et h24?

Ce que tu dis, c'est qu'en gros c'est agaçant de voir des sujets premier degrés et légers se faire analyser plus finement. C'est tout.

Les trois que je préfère sont :

- Léa Silhol
- Tanith Lee
- Et j'hésite à mort pour la troisième place du coup je vais dire, euh, Rûmi (le Mesnevi )

Pour le livre que j'emporterais, alors là euh... Sans doute les Mille et Une Nuits, ou peut-être le Ramayana.

Pasiphae, j'ai bien compris que ton objectif initial n'était pas de nous faire culpabiliser mais de constater un déséquilibre. C'est peut-être dommage d'avoir mis les pieds dans le plat de but en blanc, mais on ne va pas revenir sur 4 pages de discussion.
Je n'arrive pas à attacher de l'importance au sexe de l'auteur-rice quand j'ouvre un livre, tout ce qui m'intéresse est que le contenu me plaise.
Par contre on pourrait plutôt se demander si les femmes bénéficient de la même promotion que les hommes (dans les ME et dans les librairies), si certains manuscrits de femmes sont recalés parce qu'écrits par des femmes (je pense à la SF, qui est un univers connoté masculin, tandis que le cliché veut que les femmes écrivent de la romance ou des livres pour enfants), etc.

Mais du coup, Pasiphae, est-ce que tu peux nous donner les noms de tes 3 écrivain-e-s préféré-e-s ? J'espère que personne n'en profitera pour tirer des conclusions hâtives sur la présence/l'absence d'hommes dans ton palmarès.

.