En fait, on calcule par amusement, "juste pour voir", et le même chiffre revient toujours : 5%, 6% parfois 10 quand on a de la chance. Que ce soient les femmes exposées dans les musées, les femmes dans les catalogues des grand-es éditeur-ices, les femmes au programme des établissements scolaires et des concours. Toujours 5%, 6%, 10 quand on a de la chance.
Et pas la peine de me faire un cours d'histoire littéraire, j'ai un M2 en lettres donc je connais la chanson.
Ici on a cité-es une immense majorité d'auteur-ices du XXème siècle (ou plus récent-es), et le topo des femmes qui n'écrivent pas n'est pas tellement valable pour cette période (en tout cas, pas sur ce ratio).
La lourdinguerie c'est ça : ce même calcul, ce résultat, toujours le même, abrutissant, blessant à la longue.
Et ce n'est évidemment la faute d'aucun-e d'entre vous. On ne voit pas, on ne sait pas (on ne voit pas non plus les discriminations à l'emploi, l'ampleur du harcèlement de rue, jusqu'à ce qu'un jour des chiffres nous soient mis devant la figure).
Donc désolée d'être la reloue du topic. C'est juste qu'un topic innocent met innocemment les pieds dans un pan noir de notre société et de notre Histoire, et que je suis de mauvaise humeur aussi un peu sans doute.

(laissons chacun libre de faire ce qu'il veut, oui, mais nos choix ont du sens qu'on le veuille ou non)

Audrey H. a écrit:

Le terme "auteur" désigne aussi bien celui ou celle qui écrit.
Dire que "Sylvia Plath est auteur" est parfaitement correct. Autrice l'est également, mais chacun est libre de l'utiliser, les deux étant acceptés.

Mon galago perché sur les rideaux (et qui peut suivre donc ce que je fais sur mon Mac) me dit qu'il est d'accord ! Je pense que vous serez content de le savoir: c'est une minorité lui aussi. A lui tout seul c'est une minorité car j'en connais pas d'autres galagos, dans mon arrondissement en tout cas.
Et chez vous il y a des galagos ?

Pasiphae a écrit:

En fait, on calcule par amusement, "juste pour voir", et le même chiffre revient toujours : 5%, 6% parfois 10 quand on a de la chance. Que ce soient les femmes exposées dans les musées, les femmes dans les catalogues des grand-es éditeur-ices, les femmes au programme des établissements scolaires et des concours. Toujours 5%, 6%, 10 quand on a de la chance.
Et pas la peine de me faire un cours d'histoire littéraire, j'ai un M2 en lettres donc je connais la chanson.
Ici on a cité-es une immense majorité d'auteur-ices du XXème siècle (ou plus récent-es), et le topo des femmes qui n'écrivent pas n'est pas tellement valable pour cette période (en tout cas, pas sur ce ratio).
La lourdinguerie c'est ça : ce même calcul, ce résultat, toujours le même, abrutissant, blessant à la longue.
Et ce n'est évidemment la faute d'aucun-e d'entre vous. On ne voit pas, on ne sait pas (on ne voit pas non plus les discriminations à l'emploi, l'ampleur du harcèlement de rue, jusqu'à ce qu'un jour des chiffres nous soient mis devant la figure).
Donc désolée d'être la reloue du topic. C'est juste qu'un topic innocent met innocemment les pieds dans un pan noir de notre société et de notre Histoire, et que je suis de mauvaise humeur aussi un peu sans doute.

(laissons chacun libre de faire ce qu'il veut, oui, mais nos choix ont du sens qu'on le veuille ou non)

Et c'est quoi le rapport avec le topic ? Parce qu'on demande un ressenti personnel, pas un cours sur la parité..
Est-ce qu'au nom de la parité tu te forces à aimer le livre d'un homme à chaque fois que tu as aimé le livre d'une femme ? Et inversement ?
J'ai cité Robin Hobb non pas parce que c'est une femme, mais pour la qualité de son écriture et de ses histoires qui me font voyager... et Jules Verne pour exactement les mêmes raisons. A aucun moment je n'ai pensé "Il me faut un homme et une femme"

Oui Damss, à aucun moment tu n'as pensé au genre des auteur-ices cité-es.
Ce que je dis ne va pas là contre. "et ce n'est évidemment la faute d'aucun-e d'entre vous", s'il faut me répéter.

Ça devient invivable cette histoire de parité homme-femme finalement.
Je crois que je vais aller vivre sur une île si ça doit continuer.

Un ressenti personnel ça sort pas de nulle part. Si ici on voit les chiffres qu'à indiqués Pasiphae, c'est parce qu'ils reflètent une réalité, une certaine représentation des femmes et hommes dans la littérature.
Le souligner permet d'en prendre conscience et de s'interroger dessus, de se demander pourquoi il y a toujours aussi peut de femmes représentées dans les manuels, les collections, etc.

Pasiphae a écrit:

Oui Damss, à aucun moment tu n'as pensé au genre des auteur-ices cité-es.
Ce que je dis ne va pas là contre. "et ce n'est évidemment la faute d'aucun-e d'entre vous", s'il faut me répéter.

Parce qu'il n'y avait pas de raison d'y penser
Je suis désolé si ce que je vais dire te blesse, mais je trouve dommage, et de plus en plus dangereux, de voir du sexisme partout même quand ça n'a pas lieu d'être (tout autant que le racisme, l'homophobie, etc).. ça divise la société et ça décrédibilise des causes importantes à défendre

Moïra a écrit:

Un ressenti personnel ça sort pas de nulle part. Si ici on voit les chiffres qu'à indiqués Pasiphae, c'est parce qu'ils reflètent une réalité, une certaine représentation des femmes et hommes dans la littérature.
Le souligner permet d'en prendre conscience et de s'interroger dessus, de se demander pourquoi il y a toujours aussi peut de femmes représentées dans les manuels, les collections, etc.

Je ne sais pas, je ne connais pas assez bien les chiffres qui comparent le nombre d'hommes et de femmes publiés en France (ou dans le monde).
Mais, pour une parité totale, es-tu prête à aller protester si une maison d'édition publie uniquement des femmes et pas des hommes, ou si celle-ci publie davantage de femmes que d'hommes ? (Plumes Blanches par exemple - Je ne leur reproche pas, je connais pas les oeuvres et en tout honnêteté, que ce soient des hommes ou des femmes, tant que les livres sont de qualité, je m'en fiche bien - )

Non, ce qui est dangereux c'est le sexisme, pas d'y être attentif-ve. C'est "lourdingue" d'y être attentif, je l'accorde, même pour moi qui suis une féministe convaincue.
Et arrêtez avec votre "vous décrédibilisez votre cause", quand on aura entendu un milliard de fois ce refrain on finira peut-être pas ne plus même l'entendre ? (bon, tous-tes les militant-es l'ont entendu un milliard de fois, et ce quelle que soit la cause, mais ça n'en devient pas moins agaçant)

Je suis d'accord avec Pasiphaë, la question mérite toute notre attention. Et ça va changer: beaucoup d'éditeurs sont des éditrices, et de nombreuses auteures se battent à la SGDL ou obtiennent des succès mérités, même si le monde littéraire demeure sexiste comme le reste de la société....

Damsss a écrit:

Pasiphae a écrit:

Oui Damss, à aucun moment tu n'as pensé au genre des auteur-ices cité-es.
Ce que je dis ne va pas là contre. "et ce n'est évidemment la faute d'aucun-e d'entre vous", s'il faut me répéter.

Parce qu'il n'y avait pas de raison d'y penser
Je suis désolé si ce que je vais dire te blesse, mais je trouve dommage, et de plus en plus dangereux, de voir du sexisme partout même quand ça n'a pas lieu d'être (tout autant que le racisme, l'homophobie, etc).. ça divise la société et ça décrédibilise des causes importantes à défendre

Pasiphae a écrit:

Non, ce qui est dangereux c'est le sexisme, pas d'y être attentif-ve. C'est "lourdingue" d'y être attentif, je l'accorde, même pour moi qui suis une féministe convaincue.
Et arrêtez avec votre "vous décrédibilisez votre cause", quand on aura entendu un milliard de fois ce refrain on finira peut-être pas ne plus même l'entendre ? (bon, tous-tes les militant-es l'ont entendu un milliard de fois, et ce quelle que soit la cause, mais ça n'en devient pas moins agaçant)

Je ne te reproche pas d'y être attentive, ce que je reproche c'est la paranoïa ambiante à ce sujet, comme au sujet du racisme, de l'homophobie, etc. (qui ne vont que dans un sens en plus)
Je ne dis pas qu'il faut fermer les yeux et laisser faire, au contraire, je partage probablement certains de tes combats idéologique, mais je dis simplement qu'il faut faire attention à ne pas tomber dans l'excès comme c'est le cas ici.

C'est dingue quand même: ça retombe toujours ici sur les mêmes thèmes!
J'ouvre un topic (assez banal sur un forum de littérature, celui des auteurs(es) préférés) et on se retrouve ou VOUS vous retrouvez encore à ressasser continuellement ces histoires d'égalité homme-femme.
Et à ressortir les mêmes arguments.
Vous arrivez à dormir la nuit sans y penser continuellement quand même ?
Ça a un nom ça: ça s'appelle l'obsessionnalité. et dans ce genre de truc on se demande pas si c'est légitime ou non. C'est légitime c'est clair. La lutte contre l'exploitation des enfants, c'est légitime aussi. Celui des parents divorcés avec des pères qui ne peuvent plus voir leurs enfants parce que la femme a foutu le camp quelque part sans dire où, c'est légitime aussi de protester contre.
Etc. On va pas faire la liste de ce contre quoi il est légitime de protester, elle serait trop longue.

5% c'est lourdingue ? bah non. C'est juste ultra choquant.

edit : l'obsession Shub, ce n'est pas de penser souvent à quelque chose qui modèle une part immense de notre vécu, c'est de servir toujours le même contre-exemple quand le thème du féminisme sort sur le forum.

Citation :

Quel argument ^^