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Volte
   
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Volte  /  JE's Official GO


Je viens de finir "L'école buissonière" de Nicolas Vanier. C'est moyen. On ne ressent pas les paysages.

J'ai attaqué "A pale view of hills" de Kazuo Ishiguro. En fait il raconte tout le temps dans le désordre, j'ai l'impression. Plus je lis en anglais plus je trouve que c'est une très mauvaise langue pour parler de la vie, de la mort et de tout ce qu'il y a au milieu.


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plouf
   
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plouf  /  Crime et boniment


A l'ombres des jeunes filles en fleurs. La première partie sur les repas mondains, le théâtre et Gilberte m'avait mortellement ennuyé. Puis vint la deuxième et son analyse du sentiment amoureux absolument merveilleuse puis de l'amitié avec St loup. Depuis, ca se boit lit comme du petit lait I love you

En parallèle, je picore un peu chez Blaise. C'est chouette


Dernière édition par plouf le Jeu 12 Avr 2018 - 15:19, édité 2 fois
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Hiver
   
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Hiver  /  La Papesse


bon il faut que je lise la Recherche cet été

je lis L'Ile aux Dames de Louÿs
c'est euh
haha
 
rodé
   
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rodé  /  Blanchisseur de campagnes


tiens c’est drôle, en ce moment j’ai trop envie de lire les Pensées, mais dans la présentation qu’en fait Martineau, en Discours
sinon je lis Pascal par lui-même de Béguin (lol) qui se lit très bien (il y a notamment des reproductions de tableaux et des images de Port-Royal)
 
Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


J'avais la flemme mais j'ai quand même remis mes notes en ordre.

Du coup, bouclé Bruit de fond, probablement le premier « grand » DeLillo que j’ouvre après Cosmopolis — pas dénué de charme, n’était son caractère systématique et sa relative indigence — puis Zéro K — livre tardif, expressément mineur, qui ne garde rien ou presque du brio théorique de son œuvre antérieure. Toujours cette plume bavarde, parfois redondante à trop vouloir faire ressortir les enjeux de son programme, quitte à congestionner le roman d’indices et de notations écrites exclusivement pour ses futurs commentateurs. Beaucoup de détails invoqués, c'est le jeu, moins par utilité narrative que dans un geste pédagogique, limite scolaire, inquiet de voir émerger le « sens profond » du texte plutôt que son anecdote. Ça n’enlève rien aux qualités de cet hybride fourre-tout, iconoclaste, à la fois catastrophe, philosophique, méditatif et satirique, nourri de dialogues habilement décousus pas loin de ressembler à du Tchékhov CSP+ et banlieusard. La scène de la grange, presque sortie d’un bouquin de Roland Barthes, donne assez vite le ton : on y évolue comme dans un monologue à la fois débonnaire, discrètement snobinard et parcouru d’intuitions captivantes. Pas certain cela dit que ce crescendo d’un peu plus de quatre cents pages, depuis le « white noise » des morts soit virtuelles soit tout juste ébauchées jusqu’à l’angoisse irrépressible qui se balade dans le dernier tiers, fonctionne si bien que ça ; je veux dire par là qu’on voit le désespoir progressif mais qu’on ne le sent pas, ou pas autant qu’il faudrait. C’est quand même de très bonne tenue, très drôle et constamment brillant. Pas à l’abri d’être poignant non plus.

Peu passionné par Treize histoires peu rassurantes de Jahnn, groupement de nouvelles finalement très hétérogènes, hormis pour l’homoérotisme qui les traverse chacune à un degré x ou y. On doit pouvoir redécouper l’ensemble en deux ou trois segments qui se ressemblent au point de vue du sujet, de l’inspiration et/ou de la langue — généralement de bonne facture mais très systématique, la faute aussi au retour envahissant de rythmes parataxiques assez relous, qui contredisent l’unité de ton de chaque morceau — : paraboles orientalisantes, fables technologiques et pascaliennes rappelant la démesure de l’homme sur l’infini de l’univers, plaidoyers misanthropes élevés contre la société bourgeoise, etc. Le dernier conte, versé en marge du recueil, résonne avec plus d’évidence et beaucoup moins de longueurs. Bien aimé par endroits, notamment « Kebab Kenya » dans son ensemble et pas mal de passages des « Mangeurs de confiture » — le début — ou, mais moins, du « Choix d’un domestique ».

Charmé, quoique de manière discontinue, par Une bien étrange attraction, roman pas loin d'être fleuve plein de digressions, volontairement bavard, qui pioche aussi bien du côté de Sterne et de Foster Wallace que du Dostoïevski des Frères Karamazov ou d’un Eco sous stéroïdes. C’est le plus souvent jubilatoire, notamment pour ce qui concerne les trouvailles rigolotes et le brio métaphorique presque surnaturel — il y a de quoi surligner toutes les deux pages —, mais un peu décevant sitôt que les « gourmandises », images, grosses vannes ou slapstick pur et simple, ne sont plus là pour réveiller le texte. C’est le formuler de manière trop brutale mais j’en suis ressorti avec le sentiment que le bagout et l’esprit de Robbins lui servaient quelquefois de cache-misères au plan de la construction et/ou du rythme, a fortiori dans les segments plus théoriques, appétissants à première vue mais remarquables autant par leur astuce que par leur indigence. Brillant pour le meilleur et parfois le moins bon : c’est tour à tour lourdingue, roboratif, charmant, baveux, spirituel, flemmard et radoteur, mais avec une délicatesse et une décontraction si manifestes qu’on s’y laisse toujours prendre au bout du compte. Pas impossible aussi que Mon Cul, le babouin aristo qui traverse les quatre cents pages du livre, soit la première bestiole à faire vibrer mon trope « animaux à surnoms dans la littérature mondiale » après le chat dans JR qui s’appelait Président Miaou.

Gobé La Reine de la nuit, petit roman météorique par sa longueur autant que son contenu : on y fait le récit, narré en moins de deux cents cinquante pages d’ailleurs pleines de sauts de ligne, d’une virago devenue cadre du national-socialisme, maîtresse d’Eva Braun, guide personnelle d’Adolf Hitler, copine de tous les pontes nazis et directrice de camp de concentration par simple opportunisme, grâce ou à cause — la question ne se pose jamais dans le roman : on en profite et c’est tout — des circonstances politiques et de son empressement à en tirer le meilleur parti. L’intérêt du texte réside en grande partie dans sa peinture orgiaque d'un Troisième Reich rempli de crétins chargés à l’héroïne, l’alcool, le luxe extravagant et les partouzes elles-mêmes peuplés de militaires genderbending. Très étonnant, vu l’âge du livre et le passif de Marc Behm, que le texte se colore de nuances aussi violemment queer : nomadisme sexuel, travestissement, conventionnalité des identités de genre, tout y passe dans un climat de fin du monde qui marque rien de moins que l’apogée d’une femme, misandre et lesbienne par-dessus le marché, capable de survivre à ses contemporains pour se taper des prisonnières de guerre et des femmes de hauts fonctionnaires fascistes. Petit bémol sur l’insertion parfois grossière, limite balourde, de figures historiques exhibées pour un trait de caractère supposément définitoire, j’imagine à des fins réalistes : Göering et sa toxicomanie, Goebbels et sa concupiscence… Pas de quoi bouder son plaisir pour autant.

Acheté Journal de deuil sur un coup de tête alors que j’étais parti pour autre chose de Barthes : Système de la mode me fatiguait d’avance et je n’ai pas trouvé d’alternative plus excitante. Pas déçu, pas emporté non plus par ce très court amas de notes dont l’idée directrice — très grossièrement : le deuil est un état physiologique discontinu mais immobile — s’accompagne de très peu de fioritures. Mort de maman oblige, l’ensemble se déploie dans une langue trop effusive, insuffisamment sèche à mon goût, qui neutralise l’empathie et suscite assez vite l’impatience quand elle empiète sur le travail — ou son échec — de mise en récit du chagrin. À relire, peut-être.

Feuilleté Crash-test de Claro faute de mieux, principalement à cause des effluves de Ballard et de la coloration très pop de la quatrième, malgré sa première phrase en forme de pastiche biblique. C’est assez nul au bout du compte, même pas pour l’afféterie qui traverse tout le roman — je savais dans quoi je m’engageais avant de tourner la première page — mais pour ces impropriétés, enflures, fautes pures et simples de syntaxe sur hypallages foirés, à croire que le texte n’a même pas bénéficié du travail d’un éditeur, disséminés sur deux cents pages inabouties, exsangues, à peine bonne à singer leurs — par ailleurs très chouettes — modèles. Très déstabilisant de se retrouver face à un texte aussi peu à la hauteur de toutes ses ambitions : motifs, problématiques lues et relues mille fois, vraie/fausse structure chorale usée jusqu’à la corde, passages lubriques sans intérêt ; même son français, fautif moins par bouleversement que par usage malhabile de la langue, n’en est que de très loin.

Enchaîné sur Bonjour minuit, pas aussi bien que ce que j’en attendais, probablement à cause de l’insistance de Tao Lin à en faire l’un des plus grands romans du XXème siècle : je vois en quoi le livre a pu influencer, même de très loin, au moins Vol à l’étalage chez American Apparel et Richard Yates mais je n’y retrouve ce que j’y avais aimé que de manière très diluée, gauchie, pas loin d’être intangible. Je ne sais pas à quoi faire tenir cette absence de chimie ; peut-être au fait a) que la narratrice de Rhys conserve encore beaucoup de cette intériorité manifeste qui manque si densément aux personnages alt-lit ou b) qu’elle empile les monologues fébriles au point de sonner fâcheuse, geignarde, même complaisante à la rigueur. À tout prendre, Sylvia Plath — avec qui je n’ai pas beaucoup plus d’affinités — rendait mieux le désespoir étal au féminin. Dommage que l’empathie n’émerge pas : c’est toujours très bien rythmé, interrompu de fulgurances et de mieux en mieux troussé au fur et à mesure que le texte avance — quoique : l’explicit fait quand même très drame fin-de-siècle option paresse.

Dans Red le démon de Sorrentino.
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Le musée des rêves, Miguel A. Semán.

 
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Piraeus, Mar 6 Fév 2018 - 22:52, a écrit:
Le Journal d'Anne Franck - c'est glaçant. Parce qu'on sait comment ça se termine, même si on ne sait pas exactement le détail de ce qui va arriver on sait dans les grandes lignes la direction du récit,  et ça lui donne une portée tragique terrible - d'autant que son style d'écriture transcrit très bien l'état d'inconscience totale dans lequel elle se trouve,  pendant que nous,  lecteurs, sommes bien au courant de ce qui se trame.

Nous sommes le 18 avril et je viens seulement de terminer Anne Franck, je suis vraiment un lecteur lent, c'est pathologique... (ça m'énerve)

Sinon je reste sur l'impression initiale, glaçante. La dernière entrée du journal, le vide qui s'en suit, ça fait son petit effet... Seul changement dans ma vision du texte: non, A.F. n'était pas inconsciente. Maintenant j'ai bien envie d'aller à Amsterdam pour voir l'Annexe. Il y a une longue post face que je n'ai pas encore totalement terminée mais dans celle ci il est dit que ce journal à été fortement critiqué, je me demande bien ce qu'on a pu en dire! Par contre je me pose des questions: le texte publié est il tel que l'a écrit A.F. ou a-t-il été beaucoup remanié? (C'est peut être ça d'ailleurs, les critiques qui ont été adressées au journal).
 
Lo.mel
   
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Le journal a effectivement remanié, mais on ignore un peu dans quelles mesures. C'est une question très sensible, on comprend bien pourquoi.

Quoi qu'il en soit, ça a été l'argument principal de la Fondation Anne Franck pour conserver ses droits sur ce journal, alors qu'en 2016, il devait tomber dans le domaine public (je ne sais pas si au final, il y est ou non) : Otto Franck, le père d'Anne, doit être considéré comme co-auteur :

Citation :
Or, les ressources de la Fondation risquent de subir le contrecoup de l’accès au domaine public des droits d’édition du Journal d’Anne Frank. Hors de question pour les gestionnaires de la Fondation qui entendent contourner le problème en faisant valoir qu’Otto Frank doit être considéré comme co-auteur du Journal dans la mesure où c’est une version expurgée par ses soins des éléments trop personnels et remaniée par quelques « coupés-collés » manuels qui a été publiée à son initiative en 1947 aux Pays-Bas. Otto Frank étant décédé en 1980, c’est donc à la date du 1er janvier 2051 (70 ans après sa mort, et non 70 ans après le décès d’Anne) que les droits de l’ouvrage devraient tomber dans le domaine public si l’on en croit les juristes de la Fondation.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/journal-d-anne-frank-proces-en-vue-174795

Un peu dommage de tenter de limiter l'accès à un tel ouvrage, mais bon.
 
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Oui j'avais aussi fait le calcul figure toi xD et je comptais justement me le procurer au format ebook gratuit sur Amazon. J'avoue que quand j'ai vu que son accès au domaine public était bloqué par les ayants droit j'ai vu rouge, par colère ou par bêtise, je l'ai téléchargé illégalement en me disant "et toc".

Je viens de terminer la postface, et j'avoue que cette histoire en est d'autant plus fascinante. Il faut savoir que ce journal n'est pas un journal 'pur' au sens où Anne Franck l'a elle même modifié de son vivant car elle envisageait de le publier, c'était déjà un projet littéraire. De fait, il existe plusieurs versions, sur plusieurs carnet, accompagnés de feuilles volantes car A.F. s'était plusieurs fois corrigée, auto censurée même pour retirer des passages trop intimes ou trop médisant sur ses proches. Donc c'est pas un journal qui a été écrit sans arrière pensée par une adolescente qui ne savait pas qu'il serait publié. Ensuite, le journal a été récupéré par son père seul survivant de la famille qui a été libéré d'Auschwitz par les russes. Il a poursuivit le travail de remaniement en tentant de conserver l'esprit et la personnalité de sa fille, donc à ce niveau, c'est encore assez légitime parce que c'est son père donc à la limite, qu'il retouche le texte ne me semble pas corrompre le projet. Par contre, il faut savoir qu'Anne Franck l'a écrit dans un néerlandais qu'elle maîtrisait mal, étant allemande récemment immigrée à Amsterdam pour fuir le nazisme. Et son père à laissé le manuscrit à des proches qui l'ont corrigé car lui même n'était pas sûr de savoir corriger toutes les fautes d'une langue qu'il ne maîtrisait pas totalement non plus. Et enfin le manuscrit est tombé dans les mains d'éditeurs dont certains ont directement écrit dessus (les crétins!!!). Du coup grosse polémique: il y avait des annotations sur le manuscrit au stylo bille, or le stylo à bille n'existait pas à l'époque de la seconde guerre mondiale, ce qui a entraîné des théories du complot à n'en plus finir parce qu'il y avait sur le manuscrit une encre qu'elle ne pouvait pas avoir manipulé et ça a donné du grain à moudre à beaucoup de rageux...

Bon du coup conclusion c'est compliqué et pas du tout linéaire comme histoire - mais tu me diras: quelle histoire était linéaire en ce temps? Le manuscrit a beaucoup migré de mains en mains et n'est certainement plus très fidèle à ce qu'avait écrit l'adolescente.


Dernière édition par Piraeus le Ven 20 Avr 2018 - 15:21, édité 1 fois
 
Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


Je n'avais aucune idée que le Journal d'Anne Franck avait eu un destin éditorial aussi complexe, et encore moins qu'elle l'avait écrit avec l'idée de le faire publier. Bizarre.

Fini Red le démon de Sorrentino, à mi-chemin de Petit Casino pour les tours de passe-passe pas toujours bienvenus — manie de la liste, chapitres symétriques, effets de construction relous — et de La lune dans son envol pour le pathos discret, presque naïf, qui s’en dégage au fur et à mesure. Très marrant au total, mais d’une manière si ambiguë que la bouffonnerie n’est jamais loin de la souffrance pure et simple : le caractère explicitement cartoon de la grand-mère, des camarades d’école, des engueulades à chaque segment se résout le plus souvent dans des éclats de violence — le chat tué à coup de pierres, le viol de la voisine, le camarade de classe à tendances pédophiles — dont l’outrance de façade ne fait plus rire personne. C’est le principe du titre aussi, à la fois malicieux pour l’exagération qu’il manifeste et puissamment premier degré dans la mesure où, par détresse, l'adolescent finit par reproduire la violence « démoniaque » qu’on lui inflige et qu’on lui prête. Un petit précis de bourdieusisme en forme de roman postmoderne. Beaucoup aimé quoi qu'il en soit.

Lu Du nerf de Pinget sans trop savoir pourquoi je m'infligeais ça. C’est du Nouveau Roman qui ne veut pas se regarder vieillir et dont la singularité tient tout entière dans sa coloration méta, tristement spéculaire, située plus près de la théorie toute nue — par ailleurs assez faible — que de l’écriture d’avant-garde. Sans intérêt.

Terminé hier Le Messager, deuxième bouquin que j'achète de Charles Stevenson Wright parce que je ne trouve pas ceux de son prédécesseur et homonyme Richard. Plutôt content de celui-ci : le roman, proche dans les thèmes mais beaucoup plus chargé que Les Tifs en matière de traitement, raconte une New York interlope au tournant des sixties, avec toute les ambiguïtés raciales, sociales et politiques qui vont de soi quand on a la vingtaine, un physique d’Apollon et une couleur de peau suffisamment café au lait pour n’être chez soi ni au contact des Blancs ni dans le giron des Noirs. Le texte, rempli de notations brèves mais honnêtement avant-gardistes sur les systèmes de caste et l’oppression majoritaire — première ébauche du whitesplaining, refus d’un ascenseur social érigé par et à l’usage des WASP, nomenclature des oppressions ethniques aux points de vue intime et sexuel —, s’appuie sur un casting de marginaux toujours très bien griffés : pédés, camé(e)s, prostitué(e)s, maquereaux, drag queens et alcooliques, le plus souvent représentés avec une attention spéciale pour la nature cumulative et intersectionnelle de leurs divers « stigmates ». Hormis quelques longueurs dans le dernier tiers, le découpage en petites saynètes discontinues, toutes de registres variables et séquencées au plus tendu, donne un aspect très composite au livre qui à la fois le rend plus digeste en général et plus impressionnant dans les passages ouvertement tragiques. Ravi.

Commencé Nous autres de Zamiatine. Curieux de la suite.
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Lenfant
   
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Lenfant  /  Effleure du mal


J'ai fini Olivier Twist de Dickens qui était fort bien, donc j'ai commencé Aquarium de David Vann.
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Quelqu’un-e a un bon roman sur le chamanisme à me conseiller ?
Je cherche l’inspi pour un projet.
 
plouf
   
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plouf  /  Crime et boniment


possiblement
je peux demander à mon ancienne coloc
mais ce sera surement en espagnol...

sinon à défaut de bouquins, je connais de chouettes podcasts si ca t'intéresse
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Oh oui ! Je suis preneuse des deux Very Happy
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


j'ai acheté mais pas encore lu un essai sur poésie et chamanisme (le souci étant que je ne me souviens pas du titre, la couverture est orange)
 
   
    
                         
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