Je suis en train de lire La Lettre écarlate de Hawthorne, ça se lit bien mais j'aimerais un poil plus d'action.

Les Naufragés de l'autocar de John Steinbeck.

J'ai fini Look Homeward, Angel de Thomas Wolfe. Bon c'est dense, j'ai pas tout pigé, mais c'est pas mal.

J'ai lu sinon Hillbilly Elegie de JD Vance; Moonbloom d'Edward Lewis Wallant; Lucy in the sky de Pete Fromm (j'ai trouvé la fin assez baclée), Sans consentement de Jon Krakauer; Le fond du port et Le secret de Joe Gould de Joseph Mitchell, Le livre de Yaak de Rick Bass, Chemin Faisant de Jacques Lacarrière, Une partie rouge de Maggie nelson... Et je dois en oublier.

Pour les prochains temps, j'ai prévu de me lire:
- Charles Bukowski - Sur l'écriture
- Thomas Kunkel - L'homme aux portraits. Une vie de Joseph Mitchell
- Carson McCullers - Le coeur est un chasseur solitaire
- Gaston Bachelard - La formation de l'esprit scientifique
- Angela Davis - Femmes, race et classe

Uh, Angela Davis

Je dois d’ailleurs lire Femmes, race et classe pour un cours sur la représentation.

J'ai ramené de la bibliothèque :

Désert de Le Clézio , c'est le seul qui était sur ma liste et que je veux vraiment lire, sauf que : la police est dégueulasse et toute petite.

Des hommes sans femmes de Murakami, parce que je n'ai pas trouvé Kafka sur le rivage, alors on va voir...

Histoire d'Irène d'Erri de Luca, complètement au pif, je croyais que c'était une histoire oléolé que j'avais notée, mais non, ça se passe en Grèce y'a de l'eau et des dauphins et ça a l'air chouette, on verra.

Journal d'un corps de Pennac, pour avoir une dose de décalé un peu.

et enfin un truc qui s'appelle Romans 1 de John Fante (la route de Los Angeles, Bandini, Demande à la poussière) parce que y'avait une dame qui racontait sa vie pendant trois heures et que j'étais à côté de la table où ils mettent des livres tout neuf, et qu'en feuilletant je me suis dit peut-être c'est chouette.

Avec tout ça, je sais même plus ce que j'ai envie de lire, je vais plouffer.

(ah et sur ma table de chevet y'a un recueil de poésie de Pizarnik, mais je lis vraiment de temps en temps, des petits bouts )

Alone : l'intégrale de Thomas Geha aux éditions Critic.
Un bon petit morceau post-apocalyptique qui regroupe A comme Alone, Alone contre Alone et deux nouvelles. Le héros, Pépé, évolue dans une France où "se rendre en ville" n'est plus une mince affaire. Il peut tuer son homme sans problème, mais n'est pas dénué d'un code d'honneur/de morale/d'éthique qui le distingue sans peine des parfaits salauds qu'il est amené à croiser. Les intrigues des deux romans tournent autour de la disparition de Grise, sa mentor et compagne. J'ai aimé les noms des différents groupes (Rasses, Pèlerinceurs, Fanars...), bien trouvés, l'utilisation pertinente du langage familier, l'action. Le deuxième roman m'a moins plu que le premier - plus de mutants, de pouvoirs psychiques, ce n'est pas ce qui m'intéresse. Sur le fond, Pépé semble parfois connaitre pas mal de choses de la société d'avant, et parfois presque rien, c'est un chouïa perturbant.

J'ai acheté et j'ai hâte de lire :
- La Couronne et la Lyre de Marguerite Yourcenar
- Le Vent dans les saules de Kenneth Grahame
- Le bois Duncton de William Horwood

DC a écrit:

J'ai fini Look Homeward, Angel de Thomas Wolfe. Bon c'est dense, j'ai pas tout pigé, mais c'est pas mal.

J'ai lu sinon Hillbilly Elegie de JD Vance; Moonbloom d'Edward Lewis Wallant; Lucy in the sky de Pete Fromm (j'ai trouvé la fin assez baclée), Sans consentement de Jon Krakauer; Le fond du port et Le secret de Joe Gould de Joseph Mitchell, Le livre de Yaak de Rick Bass, Chemin Faisant de Jacques Lacarrière, Une partie rouge de Maggie nelson... Et je dois en oublier.

Pour les prochains temps, j'ai prévu de me lire:
- Charles Bukowski - Sur l'écriture
- Thomas Kunkel - L'homme aux portraits. Une vie de Joseph Mitchell
- Carson McCullers - Le coeur est un chasseur solitaire
- Gaston Bachelard - La formation de l'esprit scientifique
- Angela Davis - Femmes, race et classe

J'ai fini le Bukowski, je suis dans le Kunkel

J'ai commencé du coup Histoire d'Irène d'Erri de Luca, et c'est très chouette, marrant comme le hasard répond à ce que je cherchais à lire.
Quelque chose à la fois proche et en-dehors de la réalité. Cela se passe sur une île grecque, il y a une jeune fille de quatorze ans, sourde-muette, qui vit dans une cabane, plus ou moins, et ne vit que pour la mer et la nage avec les dauphins qui l'attendent le soir, et son ventre rond de neuf mois qui fait que plus personne ne lui parle, sauf le conteur qui croise sa route, un récolteur d'histoire, à qui seul elle s'apprête à lui livrer. J'aime beaucoup. C'est plein de petites choses qui laissent la lecture suspendue un temps.

Citation :

Les phrases d'Irène n'utilisent pas la conjonction et dont la lettre e dessine un Nœud. Les langues que je connais ne peuvent s'en passer, pour lier.
L'Écriture sainte la met en début de phrase : et il dit, et il dit, et il dit.
Depuis que je lis des livres anciens, j'apprends que le monde est un alphabet composé de lettres, qui se combinent entre elles.
Les consonnes sont la matière et les voyelles en revanche sont eau, lumière, air, et le souffle de l'oxygène dans la substance minérale.
En fin de course de ces pensées vagabondes, venues à la manières des vagues, je m'entends dire : toi, tu es la conjonction et qui réunit terre et mer.

Citation :

Notre espèce humaine a besoin d'histoires pour accompagner le temps et en garder un peu.
Ainsi, moi je recueille des histoires, je ne les invente pas. Je suis la vie en glanant si c'est un champ, en grappillant si c'est une vigne.
Les histoires sont un reste laissé par le passage. Elles ne sont pas air mais sel, celui que laisse la transpiration.

J'ai eu la Maison des Feuilles pour Noël.

On se retrouve dans 6 mois.

Toujours dans Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain de Gibbon.

Je suis un lecteur très lent, et c'est très long.

Ses thèses sont dépassés depuis longtemps, mais il sait tout de même tenir son lecteur en haleine. Je comprends le succès de l'époque. Et puis lire les histoires de siècles de Dioclétien et tous ces empereurs romains tombés dans les oubliettes, j'ai l'impression de me réapproprier une partie de l'Histoire.

@Hobbes : j'ai fait un peu l'historique et vu que tu avais lu Cible Nocturne de Piglia. J'en avais pensé beaucoup de bien à l'époque. et sinon : as-tu lu En un Combat douteux ? (de Steinbeck. oui je viens de me fader tous tes derniers posts).

Pas lu En un combat douteux. Les Raisins de la colère et Des souris et des hommes m'ont un peu découragé de Steinbeck. Cela dit, si on y retrouve le souffle épique d'À l'est d'Eden, je suis tout à fait prêt à retenter ma chance.

Et oui, je ne sais plus trop ce que j'en avais dit mais pas hypnotisé du tout par Piglia. Trop attendu ?

Bouclé, du coup, La Cage avec un enthousiasme pugilistique et phénoménologique non dissimulé : c'est construit comme un mauvais film d'apprentissage et irrigué de références à Schopenhauer pour raconter l'itinéraire de deux tocards — l'un pachydermique et âpre, l'autre à peine pubère et secrètement ninja — à l'aube de leur zénith/déconfiture dans le milieu de la MMA. Pas étonnant que Tao Lin ait recommandé le livre : il manifeste, avec Howley, une forte prédilection pour des littératures cérébrales, frigides, atones mais toujours habitées par le désir d'une forme de transcendance ou tout au moins par la recherche d’alternatives à des routines débilitantes. L'absence relative de finesse — caractérisation du personnel, soubassement théorique, satire des universitaires — rend le livre à la fois plus vulgaire, plus iconique et moins lisse. Beaucoup aimé.

La flemme de pérorer encore sur Et quelquefois j'ai comme une grande idée donc je mutualise en reproduisant mes premières impressions ici. J'ai l'air d'en penser beaucoup de mal mais en vrai pas du tout.

Hobbes a écrit:

Très bien et tout mais c'est quand même beaucoup trop long et le souffle épique du bouquin se mitige de petites lacunes systématiques — les moments de dézoom où Kesey passe tout son personnel en revue pour se donner des chevilles narratives — et d'une axiologie un peu grossière/rigide ou tout au moins convenue : le libre-penseur au grand air contre le byronien sournois, etc. Très chouette malgré tout même si j'ai l'impression que ses modèles et quelques-uns de ses émules — Gaddis ? — font aussi bien ou mieux que lui dans ses domaines de prédilection.

Tim a écrit:

J'ai eu la Maison des Feuilles pour Noël.

On se retrouve dans 6 mois.

Enfin tu sais, avec toutes les pages qui sont blanches à l'exception d'un mot ou deux, ça va plus vite qu'on ne le croit. (Est-ce que je spoil là en fait? Question délicate)

@Hobbes : JR est effectivement bien mieux que Et quelque fois j'ai comme une grande idée.

Je ne sais pas si je dirais que je préfère JR : c'est bien mieux dialogué mais encore plus bavard et finalement moins bien équilibré, malgré les fulgurances. Quitte à faire correspondre Kesey avec Gaddis, j'irais plutôt vers Les Reconnaissances — que, par ailleurs, je trouve loin au-dessus à plus ou moins tous les niveaux. Il y a, en plus des miroitements de points de vue, le spectre de Faulkner et une forme d'adhésion au romanesque plus traditionnel qui transparaît très peu dans ses bouquins suivants.

Mha a écrit:

Enfin tu sais, avec toutes les pages qui sont blanches à l'exception d'un mot ou deux, ça va plus vite qu'on ne le croit.

Oui, ça se lit en peu de temps, et de manière très ludique. C'est presque à la limite du binge.

Pas lu Les Reconnaissances