Hobbes a écrit:

de petits paragraphes abscons que je suis le seul — avec Nemesis : ILY, Nemesis — à relire trois mois plus tard

(Et aussi, CQFD)

Sinon j'avance dans la Fonction du Balai. C'est bien. Mais il fait 35 degrés. Voilà.

Lo.mel :

Spoiler:

Je te trollais, ne fais pas le susceptible

"Not sure if trolling or just jealous of my beard."

Plus sérieusement, j'ai donc laissé Rilke de côté pour le moment et j'ai lu l'Escadron Guillotine de Guillermo Arriaga, sympathique fable mexicaine sur la Révolution de Pancho Villa, parcouru d'opportunistes et sanguinaires de tout poil. Drôle, rapide et pas si con.

Maintenant j'hésite parce que j'ai d'une part une liseuse avec plein de trucs, et d'autre part j'ai fait des emplettes. Mon hésitation est en train d'osciller entre le Cavalier Suédois de Leo Perutz et Walden ou la Vie dans les Bois de Thoreau.

mdr:

Je ne suis pas sûr que Thoreau te fasse un effet bœuf (pour continuer dans le jeu de mots).

Je ne te connais pas suffisamment pour en être certain, mais je sais que tes lectures se portent davantage sur la littérature moderne et +, et que tu n'as pas aimé Le Monde d'hier.

Ça s'en rapproche en étant totalement différent, parce que dans les deux cas, le récit est autobiographique et ne constitue en rien un récit chronologique où...

Si tu lis Walden, attends toi à avoir des passages très descriptifs et des moments de longueur, et à ingurgiter une matière dense.

Encore un livre que j'estime beaucoup mais que j'imagine clivant.

Voilà, fais un test avant, il est trouvable en libre de droit (domaine public) sur internet : http://www.ebooksgratuits.com/pdf/thoreau_walden_ou_la_vie_dans_les_bois.pdf par exemple.

Je préfère te prévenir, surtout si tu n'es pas décroissant dans l'âme où intéressé par un quelconque retour à la terre à moyen terme . Bon évidemment, il y a plein d'autres trucs dans ce livre, mais ça reste essentiel, et aussi fondateur de tout ces mouvements contemporains. Ce n'est pas un hasard.

Mais je serais ravi si j'avais tort.

ça fait pas mal de temps qu'il me fait de l'oeil, justement parce qu'il est à la base du nature writing. Ceci dit j'ai un peu peur de me faire chier ouais.

Edit : au final je lis Naufrages de Francisco Coloane.

ReEdit : bon Coloane c'est assez lourdingue finalement.
Je pensais lire de passionants récits de terrifiants naufrages au large du Chili mais en fait c'est des comptes-rendus historiques froids et chiants. Nul. Je vais sans doute le finir mais là je pose pour me consacrer à autre chose.

La Bombe de Frank Harris. Après en avoir entendu parler si longtemps j'ai décidé de m'y mettre. J'en suis au premier quart et pour le moment c'est

J'ai dévoré Les chaussures italiennes de Mankell. Un beau roman, parfait comme lecture d'été.

Mon programme des jours prochains :

Spoiler:

Je m'accroche toujours au voyage, je suis au bout de la nuit de l'ennui cependant. J'avance lentemeeeent, c'est pas désagréable, mais ça manque un peu d'intérêt jusque-là, même si y'a une sacré gouaille et l'énergie qui v a avec, faut que j'alterne avec autre chose je crois, pour ne pas le lâcher.

Je suis sur du V. Despentes (Apocalypse Bébé). Je ne sais pas trop quoi en penser. C'est assez vulgaire, dans le mauvais sens du terme. Des phrases très moches en cascade. J'ai bien aimé celle-ci cependant: 

Citation :

Quand il attaquait sur ce chapitre, ça se sentit qu’il l’aimait. Pas « aimer » au sens de je vais te bouffer la chatte, mais comme quand l’attitude de quelqu’un vous est chère et que chaque souvenir commun est recouvert d’une fine couche dorée.

Les personnages ne sont pas si attachants, on n'a pas l'impression qu'un seul d'entre eux pourrait avoir un peu d'exigence envers lui-même - envers son image, je veux dire: aurait un truc à montrer, des tripes à déverser, une vision à changer ou un choc à donner.
Je suis peut-être un peu trop bourgeois pour cette écriture... Je ne sais pas. J'attends un peu de finesse, un peu plus d'intelligence. Page 94. On verra bien ce que ça donne.

Si tu as trouvé ça cru , attends d'arriver à la scène (principale) de, de je te dis pas en fait, mais so WTF en plus
Perso je n'étais pas si choquée, mais je situe plus le vulgaire dans les actes et les attitudes, que le langage, alors là certes si c'est fleuri ça colle ( de mémoire) au personnage de la Hyène, plutôt franche du collier et sans détour.
Mais bon y'a quand même ce passage qui t'attend, qui me ferait dire que oui peut-être, y'a peut-être surenchère de l'auteure à certains endroits, mais c'est l'étiquette qu'on aime bien coller à Despentes, perso je trouve que c'est un peu emballé pesé (dans le sens c'est un peu réducteur).
edit : après celui-là est loin d'être mon préféré. Pisz je voulais dire que, mais je ne veux point te spoiler, j'attends que tu dises quand tu seras au bout si tu le jettes pas par la fenêtre du bout de tes doits embourgeoisés (je rigole bien évidemment, c'est pas bourgeois que d'être gêné par les gros mots, c'est une question de sensibilité de langage)

Hm je ne pense pas que ce soient les gros mots qui me gênent, c'est pas tant ce que je voulais dire par vulgaire, on est plus dans le ton, dans le geste... Et le langage fleuri rajoute une couche bien sûr mais ce n'est pas le tout.
La surenchère ne devrait pas m'embêter. Ce qui m'embête, c'est qu'elle soit mal faite. Je ne parle pas de la Hyène, là...
On est dans le réalisme, les personnages sont grossiers, vaniteux, sexuels et piteux. Je n'ai pas de problème avec ça. Dans d'autres romans, j'étais touchée, je me sentais une connexion avec ces existences un peu bêtes. Mais là, ça ne se marche pas. Peut-être que je ne suis pas assez bourgeois en fait.
Enfin: l'intrigue est intéressante, et une ado qui n'utilise pas de portable... Je suis super intrigué! Je le finirai, bien sûr, et je te dirai ce que j'en ai pensé à la fin (coup de cœur tardif, qui sait?).

Un barrage contre le pacifique
Je l'ai aimé celui-là, je pourrais en dire des tas de choses, des choses qui tissent des parallèles avec la Duras que j'avais aimé avant de m'éloigner et de croire que c'était un amour qui appartenait à un âge de lecture, mais non, maintenant je me rappelle pourquoi. Je pourrais en dire des tas de choses, mais hop je les garde, juste le vide de la dernière page, et vouloir savoir plus et ne pas quitter les personnages, mais en sachant que l'essentiel est là, que les choses ont été dites.

Le clan des Otori de Lian Hearn. Acheté sans attente particulière et c'est une bonne surprise. Ça se passe dans un japon médiéval imaginaire. Maintenant que je dois en parler, le scénario se révèle un peu classique pour l'instant mais c'est dépaysant et bien écrit. Ça raconte le déracinement d'un garçon et on sent bien les dilemmes moraux à venir. Il appartenait à une religion de pacifisme, d'égalité et d'altruisme dont les fidèles sont victimes de pogroms. On devine pourquoi le p'tit gars a la rage.
Ça peut se rapprocher d'Assassin Royal, éventuellement. Cela-dit, ça m'a l'air moins chiant, à priori.

La horde du contrevent, j'ai du mal à me coller dedans, à me situer, toutes ces voix, tous ces personnages qui déboulent...Je me demande, Est-ce que les voix se croisent comme ça tout le long, ou Est-ce qu'à un moment la narration opère un virage plus posé ?

Du coup en parallèle, je lis aussi City de Baricco, pour l'instant c'est gentiment barré et sympathique.

Un soir de pluie : Oui et non, après le premier chapitre/furvent ça se calme, et surtout, même s'il y a plein de personnages, la narration tourne souvent autour des 4-5 mêmes. Le contexte est aussi posé au fur et à mesure. Accroche-toi, vraiment, j'ai pas passé les 30 pages à ma première lecture mais une fois que tu rentres dedans, ça vaut le coup.