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| | | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Sam 28 Mai 2016 - 11:13 | |
| - Machin a écrit:
- DC a écrit:
- Bon j'ai pas réussi à finir l'infinie comédie J'essaye Brefs entretiens avec des hommes hideux mais je sais pas si j'arriverai à le lire jusqu'au bout. J'accroche pas des masses au style de David Foster Wallace.
Le mieux pour commencer DFW c'est La Fonction du Balai. Ben il y était pas. C'est aussi logorrhéique ? |
| | | Invité / Invité Sam 28 Mai 2016 - 11:54 | |
| - DC a écrit:
- Ben il y était pas. C'est aussi logorrhéique ?
Oui, mais en plus accessible. |
| | Nombre de messages : 3363 Âge : 32 Date d'inscription : 31/10/2008 | Hobbes / Attention : chat méchant Sam 28 Mai 2016 - 16:03 | |
| - Machin a écrit:
- Oui, mais en plus accessible.
D'accord avec Machin. C'est son premier roman — moins théorique, plus soucieux de son tempo narratif et de ses vannes que des options esthétiques à venir, notamment dans Infinite Jest ou dans sa novella, « Westward the Course of Empire takes its Way ». Le plus facile et/ou le plus évident pour toi, même si je ne lis tes messages que rarement, serait peut-être Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas : c'est un recueil de chroniques et d'essais publiés dans la presse de l'époque, et qui vont de la pratique du tennis par les mathématiques au compte-rendu d'une croisière méga-luxe aux frais de Vanity Fair. Très drôle, et dans une langue forcément plus lissée. Fini Warlock, que j'ai trouvé solide, roboratif, un peu casse-couilles et délayé de temps en temps mais très chouette au global — un drôle d'équivalent pachydermique à des westerns fin-de-siècle, méta, intoxiqués sous leurs camions-citernes de tropes et de séquences obligatoires, comme L'homme qui tua Liberty Valance, Rio Bravo ou La Prisonnière du désert. Pas surprenant que Pynchon s'y retrouve. Il y a de quoi saluer le tragique et l'axiologie fluctuante, indéchiffrable, limite extraterrestre de ces cowboys à triples fonds psychologiques, mais je ne suis même pas sûr que ça explique mon intérêt pour le roman. Je garde surtout ce sentiment de compacité gluante et floue, sans fin, traversée de silhouettes qui se laissent exécuter pour s'en tenir à des archétypes — le flibustier, le shérif, le juge, la pute, la mauvaise graine et le suppôt du diable — en lesquels plus personne, ni eux, ni leurs rivaux, ni le public autour, ne croit depuis longtemps. Très proche et très lointain. Bizarre. |
| | Nombre de messages : 2296 Âge : 29 Pensée du jour : Homo Homini Caleportus. Date d'inscription : 28/06/2010 | Raven / ☠ Corps ☠ Beau ☠ Blond ☠ Sam 28 Mai 2016 - 16:49 | |
| Fini Permutation City. — C'est vraiment de la science-fiction qui a l'air de partir de concepts mathématiques velus plus que d'un univers, de personnages et d'une intrigue — bien que ceux-ci viennent avec facilité et soient très plaisants à suivre. Entre la théorie des ensembles, les cellular automaton de von Neumann et compagnie, la numérisation de conscience, la notion de cosmogenèse, il y a vraiment un paquet de trucs intéressants là-dedans — traités de façon ni trop technique (bien qu'il faille ne pas être allergique au technobabble !) ni trop profane. Mais on passe quand même un peu de temps sur Wikipédia, aussi curieux soit-on des sciences dures. Finalement, G. Egan laisse la grande question ouverte : l'infini est-il une réalité physique ou une simple idée — même un défaut lorsqu'il le prend pour une réalité potentielle ?
Commencés : Le Palais des rêves de Kadaré et Tandis que j'agonise. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Sam 28 Mai 2016 - 17:08 | |
| Ouais un truc super, je le cherche sans le trouver... Et j'aimerais mieux ne pas passer par amazon ou la fnac pour une fois... |
| | | Invité / Invité Dim 29 Mai 2016 - 17:59 | |
| - Pangolin a écrit:
- L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage,
C'était comment autrement qu'en vrac smiley? parce que je lis Le secret (enfin j'ai lu les trois premières nouvelles dont le secret) et ça me laisse un goût d'indécision et d'inachevé, il en est dit qu'il poursuit le thème de l'antinaturalisme qui fait sa patte, avec un idéal d'esthétisme, mais j'ai du mal à rattacher tout ça aux histoire et/ou l'écriture, le secret a un petit truc mais le reste est plutôt liquide transparent, et puis lassant à la suite. Un peu comme des petits contes de rien, mais ça manque de sel. J'ai repris Océan Mer aussi, voir si j'irais plus loin cette fois, ça m'est moins ardu que la première, peut-être parce que déjà je sais qu'on sautera parfois ici ou là, sans transitions, et ça me gène moins, ou alors mon esprit s'est ouvert, un chouïa plus. |
| | Nombre de messages : 37 Âge : 32 Pensée du jour : Sous la brume de l'Harmattan Date d'inscription : 29/12/2015 | Brune / Petit chose Ven 3 Juin 2016 - 19:05 | |
| Bonjour,
Quelqu'un aurait-il lu Les Corrections de Jonathan Franzen ?
Je viens d'en finir la lecture et je le conseille plus que vivement.
Quand j'ai commencé ce roman conseillé par ma mère (grande lectrice plutôt exigeante), je me suis arrêtée au bout de trente pages pour lui envoyé un message, outrée par ce livre que je trouvais cynique, gratuitement vulgaire, alambiqué au possible ...
J'ai persévéré. J'ai entamé les 100 dernières pages en pleurant et les larmes ne m'ont plus quittées avant que je ne referme le bouquin, c'est peu dire que j'étais bouleversée. Je conçoit tout à fait qu'un autre lecteur du même roman puisse être surpris par cette émotion intense qu'il a suscité chez moi, mais je crois que c'est quand même le signe qu'il y a bien quelque chose à garder dans cette histoire.
On se met à aimer les personnages comme on peut aimer sa famille : on voit leurs défauts, ils nous agacent, nous révoltent et pourtant, on ressort avec une affection certaine pour chacun d'eux. A vrai dire, le personnage, c'est justement cette famille, les Lambert, et je n'ai jamais rien lu d'aussi poussé, juste, lucide sur ce thème.
En quelques mots, c’est pour moi de la très grande littérature.
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| | Nombre de messages : 1509 Âge : 29 Localisation : entre deux fleuves Pensée du jour : “Dure, afin de pouvoir encore mieux aimer un jour ce que tes mains d'autrefois n'avaient fait qu'effleurer sous l'olivier trop jeune.” Date d'inscription : 01/10/2010 | Roman russe / Roland curieux Ven 3 Juin 2016 - 21:01 | |
| - Ferreol a écrit:
- Je relis Tours et détours de la vilaine fille, et en plus j'ai bientôt fini (UN VRAI LIVRE LU CETTE ANNEE WAOW QUEL EXPLOIT), et c'est toujours aussi bien
(Après j'ai mis sur ma table de chevet : Lolita, Gros-câlin, et L'herbe rouge, perdus au milieu du gros bordel des trucs à savoir pour dans un mois) Quels beaux choix ! Je sais plus trop où j'en suis. Toujours pas repris Moravagine et Tendre comme le souvenir, m'enfin. En vrac : lu The Magician King de Lev Grossman (début mouligas, toute la partie autour des circuits alternatifs de la magie m'a vraiment conquise, et puis la fin est dégueulasse — bilan extrêmement mitigé, vraiment pas sûre de lire la suite), Prosperity d'Alexis Hall (petit roman vraiment chouette, un amour de narrateur au jargon particulier), Le Maître des Illusions (a ses charmes, mais également une forte tendance à appuyer lourdement sur les charmes sus-mentionnés), les deux premiers tomes de Shades of Magic de V.E. Schwab ( A Darker Shade of Magic est très cool, A Gathering of Shadows commence fort et baisse au fur et à mesure, quel dommage !), Six of Crows de Leigh Bardugo (vraiment enthousiasmant, je compte lire la trilogie Grisha bientôt), A Hero At The End of The World d'Erin Claiborne (tristement médiocre) ... eeeet pause dans mes aventures aux pays / continents / mondes de la magie. Toujours lisant Champs de Castille et autres d'Antonio Machado, qui m'est devenu très cher. C'est parfois maladroit, et le bonhomme est obsédé par des thèmes très spécifiques, mais c'est cette maladresse qui fait son charme. On ne sait jamais trop qui du très jeune homme ou du vieillard (même s'il n'est pas mort vieux) prend la parole et le dessus, et puis il est obsédé par l'eau, et la nature, et les lieux, et les métaphores sur la vieillesse : fait pour moi. En poésie encore, j'ai fini Les Arbres de Marina Tsvetaeva (dans la superbe édition de Harpo & dont j'ai déjà parlé ailleurs ) et c'est bae. À venir : Soir, d'Anna Akhmatova, toujours un peu de Celan, de grecs et de russes. Il faut que je reprenne (à la bibliothèque et tout court) Roger-Gilbert Lecomte. À part ça, je conseille vivement aux amateurs de mon keum le numéro de la revue Europe consacré à Romain Gary, c'est un festival. Le Littératures en revanche est moins aisé, un peu plus de masturbation érudite. Ça vaut quand même le coup. |
| | Nombre de messages : 4379 Âge : 29 Pensée du jour : SUR JE DEPUIS 10 ANS C'EST LA FÊTE Date d'inscription : 03/12/2007 | Kid / Un talent FOU Ven 3 Juin 2016 - 23:45 | |
| D'accord avec toi Paradoxe Néant : la fin des Magiciens était tellement sans concession que celle du deuxième volume ne tient pas la route en comparaison et sent un peu le forçage. |
| | Nombre de messages : 1509 Âge : 29 Localisation : entre deux fleuves Pensée du jour : “Dure, afin de pouvoir encore mieux aimer un jour ce que tes mains d'autrefois n'avaient fait qu'effleurer sous l'olivier trop jeune.” Date d'inscription : 01/10/2010 | Roman russe / Roland curieux Sam 4 Juin 2016 - 0:15 | |
| - Spoiler:
Ça, et aussi le fait que 1, Renart le goupil ??? 2, cette scène atroce et sans sens ????? 3, le viol comme plottwist cheap et nonsensical pour expliquer que Julia perd son âme ?????? Je sais pas, j'ai l'impression que le mec s'est frotté les mains en se disant, “tiens, si je fais un truc encore plus ADULTE et BOULEVERSANT et CHOQUANT, et RÉALISTE mais version CYNIQUE”. Ce qui était ultra intéressant dans The Magicians (malgré le fait que Quentin est emmerdant bien souvent), c'était sa façon d'écrire quelque chose de tranché et dur sans tomber dans des clichés dégueulasses. La subtilité.
Et l'incapacité du mec à écrire un personnage féminin qui tienne la route et/ou le sacrifier pour l'évolution émotionnelle du héros.
(Et j'ai vraiment aimé toute la partie sur les circuits indé de la magie / la Provence (bon, là, j'avoue, I might be biased) (moins la fin, obvi), vraiment vraiment, mais d'y repenser, oui, j'ai envie de recracher le bouquin.)
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| | Nombre de messages : 1687 Âge : 13 Date d'inscription : 21/11/2011 | Lohengrin / Chevalier au Pancréas Sam 4 Juin 2016 - 0:25 | |
| Je te rejoins sur tous les points de ton spoiler, Paradoxe, c'est vraiment ce qui m'a profondément dérangée dans ce tome 2.
Et outre cet aspect, j'ai trouvé que le style avait beaucoup perdu (alors qu'il y avait un mélange bien dosé de langage oral et de langue plus littéraire dans le T1, dans celui-ci, il sombre assez facilement dans le vite fait moyennement fait, je trouve.) Et les petits détails chiffonnants comme "elle avait les cheveux coupés ras style gouine" ou ses références parfois un peu foireuses à l'autisme/syndrome Asperger, on en parle ? (Non, il vaut mieux pas).
Mais le concept des relais et des circuits est plutôt sympa, oui. |
| | Nombre de messages : 4379 Âge : 29 Pensée du jour : SUR JE DEPUIS 10 ANS C'EST LA FÊTE Date d'inscription : 03/12/2007 | Kid / Un talent FOU Sam 4 Juin 2016 - 1:05 | |
| Je n'avais pas remarqué tout ça mais je suis d'accord. Scénaristiquement c'est plutôt faible et ça a perdu de son souffle. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Mer 8 Juin 2016 - 23:19 | |
| Fini Banlieue sud-est de René Fallet, je crois que je vais entamer Un certain sourire de la Sagan... (En plus c'est une édition Julliard de 1956) |
| | Nombre de messages : 5394 Âge : 32 Date d'inscription : 15/12/2011 | Hiver / La Papesse Sam 11 Juin 2016 - 17:10 | |
| Je devais rendre le Nécrophile de Gabrielle Wittkop à quelqu’un qui devait lui meme le rendre à quelqu’un et j’en ai profité pour y jeter ma curiosité, pour finalement ne pas le rendre mais le lire en entier durant une nuit au louvre sur un transat et un peu dans le métro (ce qui est difficilement assumable si l’on a un voisin trop proche)
0uvrage assez déroutant relatant sous forme de journal intime à demi daté de l’ultime tabou social, avec des formes de tendresses et de tristesses que la morale n’accepte pas mais dont le coeur est pourtant étrangement ému.
Maintenant Les démons de Dostoievski, dont j’avais commencé depuis mon bain aux bougies le chouette feuilleton mis en scène et en accèss sur france culture http://www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/les-demons-de-fedor-dostoievski-815-episode-8 très bien interprété mais évidemment incomplet, je me suis donc procuré les deux premiers tomes. Je ne cache pas que mes motivations premières tiennent à ce que dit Lecomte à Daumal dans une lettre : « Je relis Dostoïevski L’idiot et Les Possédés : ce dernier bouquin est au fond le plus formidable de tous les romans que je sache. Le connais-tu bien ? Il y a dedans un héros Nicolas Stavroguine qui me fait penser à Meyrat jusqu’à l’obsession » Meyrat étant tout à fait intriguant et fascinant je dois avouer que pour l’instant je donne raison à Lecomte et je me régale. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Sam 11 Juin 2016 - 17:23 | |
| Fini Un certain sourire, je passe sur autre chose: Je vous écris de l'usine; de Jean-Pierre Levaray. |
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