Enfin, un ado est quand même capable de lire à peu près tout ce qui s'édite. Qu'il y prenne du plaisir ou que ça lui parle, c'est une autre question.

C'est une des questions soulevées par le sujet en l’occurrence. Et en moyenne, un adolescent de quatorze ans n'est pas capable de lire tout types de livres, faut arrêter de rêver.

va donc le dire sur la CB, voir...

J'ai dit "en moyenne". La chat box d'un forum d'écrivains a peu de chance de représenter honnêtement un panel hétérogène d'adolescents et de leur rapport à la lecture.

Citation :

Et en moyenne, un adolescent de quatorze ans n'est pas capable de lire tout types de livres, faut arrêter de rêver.

Capable dans quel sens ? Dans le sens appréhender les enjeux, apprécier la qualité littéraire, ce genre de choses ?
Dans le sens premier du terme, techniquement, un ado est capable de lire n’importe quel livre.

Non, même pas, ce serait faire de la personne un robot. Ce n'est pas parce qu'on sait lire, qu'on sait tout lire. Il y a des résistances dans un roman qui sont insurmontables selon l'âge, l'aide scolaire, l'éducation littéraire etc...

Citation :

Non, même pas, ce serait faire de la personne un robot.

J'aurais vu ça comme du masochisme plutôt^^

Citation :

Il y a des résistances dans un roman qui sont insurmontables selon l'âge, l'aide scolaire, l'éducation littéraire etc...

tout à fait d'accord.

Me concernant, j'ai souvenir d'avoir eu Ewilan et Notre Dame de Paris cote à cote en livre de chevet à 14ans (notre dame n'étais pas là pour mes cours) ... Je ne pense pas qu'il soit nécessaire que tout les livres "jeunesse" aient un messages mature, justement parce que quand on est jeune, on à pas forcément envie de lire pour ca. On lis pour rêver, pour se détendre, pour se cultiver, les trois à la fois reste le mieux. Je n'aime pas ce principe qu'on retrouve dans beaucoup de livre de fantasy, jeunesse ou non, ou les méchants sont les méchants et les gentils les gentils, où tout est noir ou blanc, mais surtout pas gris. Ce n'est pas très bien exprimé mais je pense que vous avez le compris ce que je veux dire. Malgré tout, j'ai beaucoup apprécier certaines séries jeunesse partant de ce principe.

La littérature jeunesse n'a je pense rien de honteux et il n'y à pas lieux de cracher dessus, en revanche, la façon dont sont présenté les livres "culturel" est franchement lamentable je trouve. J'ai adoré Notre Dame et le relis avec plaisir, pourtant, tout les gens de mon âge l'ayant eut à lire au lycée le déteste (ou presque). Je ne supporte pas Zola depuis qu'on m'a fait lire Le Père Goriot au lycée ... Si ce genre d'auteur n'étaient pas présentés comme d'entrée de jeu "trop descriptif, compliqués et donc surement ennuyeux pour des jeunes" (je paraphrase mes profs de français ) peut être que plus de jeunes se pencheraient dessus. (pour ma part, désolé Zola mais je ne parviendrait jamais à apprécier vos oeuvre je le craint ^^' ).

Mais revenons au sujet. La littérature jeunesse n'a pas forcément à passer de grand messages, c'est souvent les mêmes (je me réfère surtout au fantastique donc je peu me tromper) : ne pas abandonner, il y à toujours de l'espoir, les choses peuvent finir bien si on sen donne la peine, ect ... et bien oui ca n'est que des messages positifs, et je ne pense pas qu'il y ait besoin de donner des messages tel que "parfois on ne peu pas lutter" à un gamin de 13ans. Ces livres ne volent pas très hauts mais ne donnent pas de mauvais messages (outre le coté "élu" qu'on retrouve souvent), donc à partir de là, je ne pense pas qu'ils soient spécialement infantilisant. A chaque âges ses besoins, et dans le contexte actuel je pense que ca ne fait pas de mal à un ado de se dire qu'en se donnant les moyens, il peut réussir.
Après, transitionner vers une littérature plus adulte, si on apprécie la lecture de base, se fait naturelement en grandissant je pense.

(je précise qu'en littérature jeunesse, je n'ai lue presque que du fantastique, donc je ne peu pas donner d'avis sur les autres genres.)

E.Faust a écrit:

Je ne supporte pas Zola depuis qu'on m'a fait lire Le Père Goriot au lycée ... Si ce genre d'auteur n'étaient pas présentés comme d'entrée de jeu "trop descriptif, compliqués et donc surement ennuyeux pour des jeunes" (je paraphrase mes profs de français ) peut être que plus de jeunes se pencheraient dessus. (pour ma part, désolé Zola mais je ne parviendrait jamais à apprécier vos oeuvre je le craint ^^' ).

Lol, mais Zola n'y peut rien...c'est Balzac qui a écrit le Père Goriot.
Zola avait 10 ans quand Balzac est mort et n'était même pas né quand le Père Goriot a été publié.

Le sujet est sensible.

C'est un peu la même chose pour les albums jeunesse (3-7 ans) : pour avoir une chance d'être publié, il vaut mieux écrire "Titi sur le pot" ou "la paire de chaussettes qui puent" qu'un conte de fées original.

MaddyForeigner a écrit:

C'est un peu la même chose pour les albums jeunesse (3-7 ans) : pour avoir une chance d'être publié, il vaut mieux écrire "Titi sur le pot" ou "la paire de chaussettes qui puent" qu'un conte de fées original.

Tes titres m'ont fait rire. Le pire c'est que c'est vrai.

Faust, arrête d'utiliser les termes "fantasy" et "fantastique" de manière interchangeable ou je te tape fort.

MaddyForeigner a écrit:

Lol, mais Zola n'y peut rien...c'est Balzac qui a écrit le Père Goriot.
Zola avait 10 ans quand Balzac est mort et n'était même pas né quand le Père Goriot a été publié.

En effet. quand j'ai étudié le Père Goriot, tout consistait à faire le lien avec la fresque des Rougon-Macquart, ca doit être pour ca que je confond toujours les deux, désolé.  


Mes excuses Mha, mauvaise habitude également, je ferrais plus attention à l'avenir.

J'ai lu pratiquement tous les Rougon-Macquart à  13 - 14 ans. J'ai d'abord emprunté Pot-Bouille au CDI : c'est l'histoire d'un jeune homme qui arrive dans un immeuble bourgeois, à Paris, avec l'intention de faire l'amour aux femmes à tous les étages. C'est cru et scandaleux jusqu'au bout du livre : la romancière Colette a d'ailleurs été choquée par la fin qui décrit l'accouchement d'une bonne, seule dans sa chambre. Dans Germinal, il y a une castration. Nana raconte l'itinéraire d'une courtisane et le roman la Terre est également très violent. On peut ainsi lire sur Wikipedia :

Citation :

Tout l’ouvrage est empreint d’une bestialité propre à choquer les lecteurs de l’époque, les accouplements d’animaux alternant avec ceux des humains, eux-mêmes marqués par une grande précocité et par une brutalité allant fréquemment jusqu’au viol.

A côté de ça, Balzac, c'est vraiment tranquille.