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 Peut-on être autrice ET chroniqueuse en même temps ?

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fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Pourquoi fait-on des critiques publiques des oeuvres des autres, en fait ? Quand je faisais des chroniques à la radio, je ne parlais que des auteurs que j'adorais, justement parce que je ne trouve pas ça très intéressant de parler de choses que je n'ai pas aimées. En fait je ne vois pas trop ce que ça peut apporter à quelqu'un qui m'écoute / me lit de savoir que je n'ai pas aimé tel livre. Ce n'est pas comme si quelqu'un était sur le point d'acheter un livre et allait se dire "ah non, je ne l'achète pas, Fabien n'a pas aimé".

Par contre, quand quelque chose me passionne, j'ai envie d'en parler, et peut-être que quelqu'un qui ne sait pas trop quoi lire et qui m'entend va se dire "ah tiens oui ça a l'air pas mal ça, tel qu'il en parle ça donne envie en tout cas".
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Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Ou alors, sous pseudo. :-D
svp : continuez de publier vos avis négatifs, ils sont CRUCIAUX pour les lecteurs et lectrices.

@Fabien : parce que le sujet nous passionne, donc on s'exprime... En bien, en mal, ce sont deux faces d'une même pièce.
Pourquoi met-on des photos de nos assiettes, de nos tenues, de nos plantes vertes, sur les réseaux sociaux ? On adore partager nos ressentis et réagir à ceux des autres.
Je lis beaucoup et je partage mes ressentis, les bons et les mauvais.
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Fabiend a écrit:
Ce n'est pas comme si quelqu'un était sur le point d'acheter un livre et allait se dire "ah non, je ne l'achète pas, Fabien n'a pas aimé".
Par contre j'ai déjà vu ça oui, sous des chroniques de gros chroniqueurs, des "oh j'avais trop hâte de cette sortie, mais j'ai annulé ma précommandes après ton avis" et autres variations.
On peut imaginer qu'un auteur bien installé aurait une influence toute aussi importante auprès de ses fans, voire même encore plus, car il se positionne en tant qu'expert et porte alors une certaine légitimité apparente dans sa capacité à juger les autres œuvres littéraires.

Mais sinon, d'accord avec ta position !


Jimilie a écrit:
svp : continuez de publier vos avis négatifs, ils sont CRUCIAUX pour les lecteurs et lectrices.
Mais beaucoup de chroniqueurs le font déjà (et très bien) : est-ce vraiment une position qu'on veut avoir en tant qu'auteur, pour toutes les raisons que j'avais développées ?
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Les autrices installées en SFFF que je vois poster sont prudentes. Elles font surtout de petites mentions du genre "En train de lire [tel livre] de [lien : personne éditée dans la même maison, meilleure amie...] [+ précision sur l'acquisition : acheté en librairie/offert/dédicacé...], et j'aime [tel aspect ("retrouver son écriture si riche", "une intrigue bouillonnante", "ses personnages toujours frappadingues"]."
Par la suite, elles peuvent revenir sur le sujet avec un "Terminé de lire [tel livre], c'était [adjectif laudatif]" si c'était bien... ou de ne plus jamais en parler si c'était pas ouf.
Une notion de milieu trop petit, d'attaque directe sur les ventes en cas de critique négative, de constitution de groupes d'affinités...
Qu'est-ce que j'ajoute à la conversation en disant ça ? Pas grand-chose. Juste une tendance que j'ai vue et que j'aurais envie d'imiter. Ma toute, toute petite expérience d'éditrice m'a enseigné que j'ai des goûts difficiles et que je suis une mauvaise prescriptrice, même quand j'essaie de me mettre dans les chaussures de quelqu'un d'autre pour dire "hum, oui, je pense que ce roman s'adresse à un ancien cadre de la Défense qui s'est reconverti dans la permaculture, il saura se reconnaître dans le personnage principal et apprécier ses turpitudes".
Après je connais quelqu'un qui chronique sans jamais dire s'il a aimé ou pas et se contente de livrer son analyse des thèmes et des procédés littéraires du texte. C'est clairement une autre approche. Il a un master de littérature comparée, ça aide. Et il demande des SPs que d'ouvrages qu'il estime de nature à bénéficier de son approche, là aussi forcément, ça filtre.
Sur une note plus personnelle, si je devais faire une chronique négative d'un livre, je m'attendrais à ce que l'autre autrice aille voir mes textes et envoie des messages à toutes ses pinesco pour leur dire que je suis trop nulle et que j'ai rien compris, ce qui n'aide personne d'impliqué. Ça me décourage de prendre cette peine.

Edit : La remarque de Jimilie est trop importante pour que je la laisse en "vu", apparemment, un silence retentissant peut participer à tuer la sortie d'un livre. Si personne ne le chronique parce que c'est trop gênant y a rien à dire de sympa tout est à jeter, déjà que y a pas de budget marketing, c'est bon l'autrice peut rentrer chez elle et faire une croix sur ses rêves de publier une deuxième fois dans la même maison, elle est frappée du sceau de l'infamie. Mais bon, on est plus à l'échelle macro du "le bouquin marchera-t-il" qu'à l'échelle micro du "cette lectrice sera-t-elle encore déçue par un mauvais bouquin".


Je tiens un blog d'écriture
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Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
est-ce vraiment une position qu'on veut avoir en tant qu'auteur, pour toutes les raisons que j'avais développées ?
Bah du coup : oui, pour moi pas de différence.

Edit : des livres qui floppent, ça arrive. Mais ce n'est ni la faute des chroniquaires ni des lectaires... on ne va pas se forcer à acheter et lire des livres qui nous déplaisent. Je pense à un exemple en particulier, où un bouquin a floppé au point de décourager la maison d'édition (qui a rompu son contrat avec l'autrice) et l'autrice elle-même (qui a disparu). Je blâme la ME et pas les lectaires. La ME aurait dû repérer et corriger les failles de la narration, c'est leur travail. Pour moi c'est de leur faute si le livre est paru en étant narrativement bancal. On ne peut pas blâmer les lectaires de n'avoir pas aimé.


Dernière édition par Jimilie Croquette le Lun 8 Avr 2024 - 14:34, édité 1 fois
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Mardi
   
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Mardi  /  Didon de la farce


Page de Bâtons a écrit:
On sort du sujet, mais un avis est-il toujours bon à donner ? Si tu trouves quelqu'un moche, vas-tu le crier publiquement ? Laughing
Haha non effectivement, je ne suis pas partisane de "donner son avis à tout prix", juste d'avoir le droit de donner son avis, de manière sincère, si on a envie de le donner / qu'on estime qu'il peut servir à d'autres. Si mon avis sur un livre c'est juste "il est nul parce que j'ai pas aimé", je m'abstiendrai de poster une chronique ^^

Citation :
C'est vraiment quand on est soi-même auteur et qu'on veut être publié/et qu'on est déjà publié, que pour moi la problématique change : on est plus seulement un critique d'art, on produit nous aussi l'art.
Justement, on a peut-être un éclairage différent à donner ? Ou pas hein, bien souvent quand j'écris une chronique je suis juste en mode "j'ai aimé ci - pas aimé ça, les personnages sont profonds mais j'aurais aimé plus de décors" ^^
Après oui, je comprends mieux la question de l'image que tu donnes. Un.e autaire qui passe son temps à descendre les œuvres des collègues ça va sûrement finir par avoir un petit goût de "je fais mieux, moi, madame, parce que j'ai du talent", et perso j'irai vite voir ailleurs Laughing Mais poster une critique négative/mitigée sincère et justifiée de temps en temps, je trouve que ça peut aussi montrer que l'autaire en question sait identifier les trucs qui vont / vont pas dans une fiction, et donc saura a priori s'en servir dans ses propres textes !

Citation :
Et peut-être que oui, lorsqu'on devient un personnage "public" en publiant un roman au public (on se comprend avec le "public" haha), on n'est effectivement plus légitime à donner son avis comme on le souhaite, car on gagne de nouvelles responsabilités en tant que personnage public. C'est un peu je pense ma réflexion, ce passage de seuil.
Oui, je comprends mieux aussi cette question de devenir autre chose que sa propre petite personne dans son coin et d'avoir certaines responsabilités. Franchement, là comme ça je ne saurais y répondre. Je reviendrai quand j'aurai enfin pondu mon best-seller :mrgreen:

Citation :
Et attention, je ne dis pas qu'il faille mentir ! Juste, j'ai préféré ne parler que de ce que j'ai adoré. Et ensuite, normalement, les chroniqueurs eux, qui n'ont pas ces mêmes problématiques, pourront tout à fait relever le négatif !
Je ne parle pas de mentir non plus, mais si tout le monde part du principe qu'il vaut mieux s'abstenir d'émettre un avis négatif, on se retrouve seulement avec des avis positifs, ou alors avec quelque chose de très déséquilibré. Ce n'est plus un mensonge à titre individuel, mais c'est un mensonge collectif par omission ^^ Après, oui, toi en tant qu'autrice, si tu préfères t'abstenir et laisser les chroniqueuses se charger de parler du négatif, c'est legit. Mais si tout le monde finit par se dire ça...

Citation :
Aussi je ne pense pas que les ME blacklistent pour ça : je pense qu'elles s'en foutent pour la plupart. Je parlais plutôt du réseautage avec les auteurices (qui est lui aussi important, car ce sont elles qui peuvent t'introduire par exemple auprès des ME).
Je n'ai vraiment aucune idée de ce que peuvent faire les ME des critiques négatives. J'imagine que la plupart ont autre chose à faire qu'en faire des listes, et encore plus que de checker si les coupables sont éventuellement des autaires, mais j'ai déjà vu des cercles d'autaires qui se serraient les coudes sur les RS autour de leur copine autaire qui avait eu une ou deux chroniques négatives et ça dérivait vite vers la moquerie le dénigrement collectif de la personne qui avait eu la mauvaise idée de ne pas crier au génie. Je comprends la volonté de faire corps autour de son amie / sa collègue, mais ça partait vraiment vers le pugilat...


Peut-on être autrice ET chroniqueuse en même temps ? - Page 2 Tarepa10
Ta gueule, c'est cosmique.
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Mika
   
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Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Je pense que les critiques de livres sont indispensables pour faire mes choix. En général, je suis un ou des critiques/journalistes/sites qui ont mes goûts et s'ils aiment, je prends ! Par exemple, j'ai tendance à aller sur BDGest et PlanetBD pour choisir mes BDs. Je suis abonnée à Canard PC pour les jeux vidéos et je regarde toujours leurs vidéos. Leurs avis orientent mes achats.

En tant qu'autrice, je ne me permettrais pas de publier un avis négatif sur un confrère écrivain. C'est pas mon boulot, je ne suis pas critique littéraire ni journaliste. Et je ne souhaite pas influencer les achats des gens.

Il m'arrive de poster mes avis, positifs ou négatifs, ici sur le forum. Je considère que c'est un forum, y a pas de question d'orienter les achats, on papote entre nous, entre écrivains en fait, entre passionnés, donc c'est intéressant de se positionner par rapport à telle tendance ou tel auteur. De trouver des gens qui aiment les mêmes choses, de se regrouper autour de notre passion que sont la lecture et l'écriture. Je considère qu'on n'est pas dans une optique commerciale ici, alors que sur les réseaux sociaux, si. C'est pour cette raison que je n'aimerais pas interférer avec les ventes d'un collègue sur les réseaux sociaux, même si je pense que le-dit collègue s'en battrait les miches en vrai 😄
 
Gernier
   
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Gernier  /  Barge de Radetzky


Citation :
Okay je vois ! Mais donc pour toi les chroniques sont à destination des auteurs, alors qu'en fait, elles sont à destination des lecteurs pour qu'ils puissent choisir leur lecture.
(mais on s'éloigne du sujet)
Je ne sais pas à qui je destine les critiques de base :mrgreen:
Je pense que je suis en premier mon lecteur le plus exigeant, et mes critiques suivent la même tendance. Donc je ne sais pas à qui elles s'adressent. Un lecteur, oui. Lequel ? Aucune idée ! Les personnes un peu paumés qui s'égarent chez moi, voit de la lumière, puis pense que je mords et repartent !
Je suis aussi tellement incertain de ce que je fais que je me dis qu'en tant qu'auteur, une critique argumenté est souvent une aide précieuse.
Après, on peut dire que les auteurs s'en foutent, c'est sûrement le cas. Reste que parfois, au hasard, on peut tomber sur une remarque qui nous titille dans le bon sens du terme.
Mais ce n'est que mon opinion. Et les opinions, c'est comme les
Censuré:
: tout le monde en a un, mais pas sûre que cela soit intéressant pour autrui.
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Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Littéralement, ceci est un forum sur lequel quelqu'un a ouvert un topic pour nous demander notre opinion. Peut-on être autrice ET chroniqueuse en même temps ? - Page 2 1f625
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Gernier
   
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Gernier  /  Barge de Radetzky


Jimilie Croquette a écrit:
Littéralement, ceci est un forum sur lequel quelqu'un a ouvert un topic pour nous demander notre opinion.  Peut-on être autrice ET chroniqueuse en même temps ? - Page 2 1f625
Certes, mais ce n'est pas dit que la mienne soit intéressante.
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Kavanaugh
   
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Kavanaugh  /  Bile au trésor


Je pense qu'on s'éloigne un peu du sujet en se posant la question du « droit » ou de la légitimité ou même de la nécessité. Bien sûr que n'importe qui a le droit de poster une critique négative, qu'on soit soi-même auteurice ou pas et bien sûr que les critiques négatives sont nécessaires pour les  lecteurices.

J'ai l'impression que les interrogations de Pâge portent plus sur les retombées (implicites ou explicites) de ces critiques quand on est auteurice. Je suis vraiment au tout début de ma découverte du monde de l'édition, sur son fonctionnement, ses enjeux, sur les réseaux qui se forment, mais ce que je constate déjà c'est à quel point les informations tournent vite dans ce milieu et à quel point c'est facile de se griller auprès de certaines ME ou de certaines personnes, en fait tout le monde se connaît, s'observe, c'est vraiment un tout petit monde ! On peut le regretter, ou pas, mais dans les faits, je suis persuadée que c'est un sacré risque d'être un.e auteurice francophone qui critique d'autres auteurices francophones.
Je nuancer aïs quand même en disant que si la critique négative est bien écrite, argumentée, qu'elle sait aussi pointer des éléments positifs, ça passera sans doute beaucoup mieux que si c'est simplement une chronique à charge, bête et méchante et mal écrite ^^

À titre personnel, ce n'est un souci car sur mon compte instagram, je chronique souvent des classiques, donc des auteurices mort·es qui ne risquent pas de m'en vouloir. Et puis je ne me conçois pas comme une chroniqueuse littéraire, j'aime fait des posts sur des livres ou des films qui m'ont plu. L'idée de chroniquer des livres que j'ai abandonné ou que je n'ai pas aimé ne me tente pas.

Si j'étais une chroniqueuse littéraire dans l'âme, le conflit d'intérêt serait beaucoup plus fort. Peut-être que dans ce cas-là, je scinderais mon « activité » en deux comptes différents, mais la démarche est aussi spéciale et, en fait, je ne crois pas je serais très à l'aise avec le fait de juger durement d'autres auteurices francophones, tout simplement parce que je n'ai pas suffisamment confiance en ma propre plume pour ça. En étant de l'autre côté de la barrière, j'ai peut-être davantage conscience du mal que peut faire une seule critique négative, si elle vient de quelqu'un·e qui a de l'influence (ou si la critique tourne plus vite et plus largement que ce qu'on avait imaginé dans un premier temps).
Et j'avoue que je ne m'inquiète pas du fait que ma critique négative pourrait manquer parce que je sais très bien que d'autres chroniqueur·ses s'en chargeront très bien à ma place... ( et encore une fois parce que je ne suis pas chroniqueuse littéraire dans l'âme).


Dernière édition par Kavanaugh le Lun 8 Avr 2024 - 16:01, édité 1 fois
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Blackmamba
   
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Blackmamba  /  Crime et boniment


Je ne fais pas de chronique, donc mon avis vaut ce qu'il vaudra. J'aime faire des retours et parler narration. Je parle rarement de positif/négatif, mais plutôt de socle qui fonctionne/axes d'améliorations. Je pense que ça en dit long sur mon approche en général déjà ? Après, je me sens toujours légitime de donner mon avis sur une œuvre parce que je suis conscient d'être doué et d'avoir du talent, doncde connaître mon affaire sans faire argument d'autorité, mais surtout parce que j'ai un Sharingan narratif, très important... Lol

Mais ce qui m'a intéressé, c'est l'approche réseaux sociaux et image en tant qu'auteur et du coup personnage public. Et je pense que c'est tout dépend ce qu'on veut faire ?

"Est-ce qu'on peut vraiment se positionner en tant qu'auteur ET continuer de poster des chroniques des livres qu'on lit, surtout lorsqu'elles sont négatives ?"
Oui, on peut. Le faut-il ? La question ne serait pas plutôt est-ce qu'on en a envie ou non ? Est-ce que ça nous correspond ou non ? À mon sens, cela ressort du branding, même à une petite échelle : concernant un profil professionnel sur les réseaux, tout dépend comment on axe les choses, l'image qu'on veut donner. Car on communique plus sur l'image que sur ce qu'on vend malheureusement. La littérature y échappe peut-être encore, je manque de certitudes à ce sujet, mais même à petite échelle, les gens achètent souvent "le produit de untel" plus que "le produit untel". Du personnal branding comme on dit.

Du coup, tout dépend comment on communique : on reste soi-même, ou bien on crée un "personnage" ? Aucun jugement dans les deux options, un personnage peut aussi être authentique, c'est d'ailleurs là où je veux en venir ensuite : la sincérité/transparence. Si on ne publie que des critiques positives, est-ce que le public est dupe à ce point ? Est-ce qu'il ne va pas sentir la posture, que la personne qui les donne le fait pour des raisons intéressées dissimulées ? Chacun jugera si c'est de la facilité, de l'opportunisme, de la "survie" (de son œuvre qu'on veut vendre). Mais ce jugement qui viendra, il sera une conséquence de la position qu'on prendra en tant que figure publique.

Donc "peu importe" la décision qu'on prend, je dirais qu'il faut être en accord avec soi-même, cohérent avec ses valeurs et ses convictions. Si vous ne renvoyez que de la positivité pas parce que ça vient de vous, mais pour des raisons purement intéressées pour votre oeuvre et votre image, libre à vous, vraiment, c'est ok, juste, il est aisé et légitime de questionner votre "honnêteté". Même si ça reste audible que vous avez votre livre à vendre, on ne vit pas chez les Bisounours. Mais à voir si vous voulez révéler ça, être transparent et à l'aise avec, ou bien le dissimuler.

Si vous êtes transparent, je trouve que ça ajoutera forcément de la valeur aux avis positifs que vous donnez. Car oui, le tout positif, c'est suspect non ? Perso, une personne qui ne fait que des chroniques positives, je la prendrais moins au sérieux. Encore une fois, tout dépend, c'est à juger sur pièce sur la qualité que je vais attribuer aux chroniques, ce n'est pas d'emblée. Mais quelqu'un qui saurait reconnaître les imperfections inhérentes à nos œuvres (car oui, il est impossible d'en ressortir 100% de positif (même si j'aimerais ! Lol)), d'emblée, son avis me semblera plus aiguisé, et au moins, j'aurai l'impression qu'il ne me prend pas pour un idiot à me faire croire que l'œuvre n'a pas d'axes d'ajustements.

À titre personnel, dans le cas de l'autrice du sujet, je dirais que le choix d'afficher uniquement le positif est fait pour de "mauvaises raisons". Mauvaises étant non pas parce que c'est sincère et naturel, mais motivé par des intérêts extérieurs. Ce qui est audible et légitime, je te le concède et le comprends, d'ailleurs, tu es honnête avec ça ici. Mais mon idéalisme perce à travers mon pessimisme, pour exprimer mon "désir d'intégrité" : je revendique systématiquement ma sincérité dans les retours que je fais aux gens. Mon avis a une "marque de fabrique", authentique et naturelle, comme un contrat de confiance que "si je dis que c'est bien, c'est pas juste parce que je t'aime bien, mais parce que c'est bien". Parce que je le dis aussi quand c'est à améliorer, la personne en face sait que mon avis est sérieux, sincère, et non motivé par un intérêt autre.

Encore une fois, je reprends une énième précaution (pas nécessaire je trouve, mais on ne sait jamais), il n'y a aucun jugement de valeur. J'ai une position où je n'ai pas les mêmes problématiques que toi, c'est confortable pour moi. Je suis convaincu que je les garderais si jamais ce cas de figure se produirait, mais qui sait ? Et si pour toi, prendre sur toi et te retenir dans tes chroniques est un prix que tu es prête à payer pour maximiser tes chances de promouvoir ton livre et garantir ta place dans le milieu, à mon sens, ça se respecte. C'est ton choix, si tu es en accord avec, les autres peuvent se plaindre, ils ne sont pas à ta place, dans ta vie, à avoir à gérer les raisons qui te poussent à tel ou tel choix. Parce que tu as ton objectif et tu as décidé de prioriser les choses comme tu l'entends. Encore une fois, ce sont des mots aisés depuis ma position extérieure, mais c'est ainsi que je pense.

Ma position aidera peu car elle ne sera pas forcément représentative ? Mais voilà. Tout dépend de ton positionnement en terme de branding de base, et dans quelle direction tu veux le mener. "Bonne ou mauvaise", pas vraiment, mais plutôt deux directions différentes, plus ou moins adaptées à la manière dont tu veux mener ta barque selon moi. Allez, c'est assez long comme ça !
 
Mikaroman
   
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Je vais aller un peu à l'encontre du consensus qui semble se dessiner.

De mon point de vue, le pire qui puisse arriver dans la vente d'un livre c'est... qu'on en parle pas.

Et pour reprendre un adage de communicant (puisque maintenant, ils n'aiment plus qu'on dise "publicitaire") : dans l'expression "bad buzz", il y a "buzz".

Souvenez vous de la sortie de 50 nuances de grey. Tout le monde disait plus ou moins que c'était de la merde, mais comme ça se disait beaucoup,... bah ça a été un succès. Les gens ont payé pour lire le livre ou voir le film, pour se faire un avis. Se positionner en "pour ou contre" la critique générale.

Il y a eu d'autres exemples ou ça a fonctionné. Ne serait ce qu'en politique : dire d'un personnage politique qu'il est bien ou mal, c'est quand même parler de lui. C'est en faire une référence dans le paysage politique.

Sur le forum, nous sommes habitués à un mode de commentaire ou, effectivement, ce qu'on dit a pour but d'être productif, d'aider l'auteur ou l'autrice à améliorer son texte. Parfois on a des choses dure à dire, mais on les dit quand même parce qu'on pense que le texte a quelque chose à dire et qu'il a du potentiel. Alors on se fait violence et on produit une critique négative dans le but d'aider à pousser dans le bon sens. Même si on sait que ça peut blesser l'égo de l'auteur. Et effectivement, dans ce cadre-là, quand on n'a rien de productif à dire, il vaut sans doute mieux se taire.

La question de la critique négative après une publication, c'est une autre histoire. Oui, elle risque de blesser l'auteur ou l'autrice. Sur ça, je suis d'accord.
Par contre, en ce qui concerne l'impact sur les ventes... je suis beaucoup plus mitigé sur l'impact d'une critique négative.

D'ailleurs, dans la fiche de présentation proposée sur le forum, il y avait une catégorie "auteur/autrice détesté" il me semble à une époque. Car parler de ce qu'on n'aime pas aide surtout à nous définir, mais ne dit finalement pas grand chose sur l’œuvre en elle même. Il ne s'agit souvent que d'une simple question de goût et le public le sait.

Ce dont je suis sûr, c'est  que le silence tue TRES efficacement un livre.
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Kavanaugh
   
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Mikaroman a écrit:
Souvenez vous de la sortie de 50 nuances de grey. Tout le monde disait plus ou moins que c'était de la merde, mais comme ça se disait beaucoup,... bah ça a été un succès. Les gens ont payé pour lire le livre ou voir le film, pour se faire un avis. Se positionner en "pour ou contre" la critique générale.

Je peux me tromper, mais je pense que c'est quasiment exclusivement l'aspect sulfureux annoncé qui a fait vendre ce livre.
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Mika: j’aime beaucoup comment tu le formules : que ce ne soit pas notre boulot, on n’est pas journaliste ni critique littéraire. Cela rentre dans l’idée que ce sont deux positions différentes, écrire et chroniquer.

Kava : oui merci de recarder, c’est plutôt dans ce sens là que j’ai posé la question, alors que j’ai l’impression que ça a été beaucoup interprété comme « faut-il ou pas des chroniques négatives » Laughing
Je rejoins ce que tu dis à la fin, et donc en réponse à ce qui était relevé par d’autres : s’abstenir de critiquer négativement un roman ne causera pas de manque, puisque plein de chroniqueurs pourront le faire. Je ne dis pas que personne ne doit le faire, ma question portait vraiment uniquement sur les auteurices.
Et comme tu dis je ne me sens pas légitime en tant qu’autrice pour critiquer un pair. Après je me sens légitime en tant que lectrice pour dire si j’ai aimé ou pas, mais comme on se présente en tant qu’autrice sur les réseaux, je trouve difficile de repasser en tant que lectrice juste dans ce cadre là.
Bref merci c’était intéressant !

Blackmamba : intéressant ton retour !
Tu parles d’abord de la crédibilité d’un chroniqueur qui ne poste que du positif, et oui, dans la majorité des cas cela peut avoir un effet (bien que je suive un chroniqueur sur goodreads qui ne poste quasiment que du positif, et que je trouve pourtant très pertinent, car ses avis sont toujours très longs et étayés !). Cela montre finalement peut-être que oui, si on veut être auteur qui ne poste pas de chroniques négatives, cela devient incompatible avec une position de chroniqueur : il faut choisir.

Par contre tu mentionnes aussi une question d’honnêteté, et là je ne serais pas d’accord : ne parler que des livres que l’on aime ne signifie pas que l’on ment. Je n’irais jamais chanter les louanges d’un livre que j’ai détesté. Et je pense qu’on peut quand même construire une image crédible dans ce contexte : car si nos livres préférés ont des traits en communs, cela montre une certaine cohérence et honnêteté dans ce choix. On ne parle vraiment que de ce qu’on aime.

Édit : Mikaroman : en tant qu’auteur on peut parler d’un livre et lui donner de la visibilité sans pour autant passer par une critique négative.
(La question de : est-ce que les chroniques négatives du public apportent du positif ou pas n’est pas la même à mon sens, même si elle est intéressante aussi, et mériterait peut-être son propre sujet)
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