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CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Effleure du mal


Tu l’as dis mieux que moi l’omniscient, bravo 👏
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Citation :
Mais j’ai l’impression qu’on m’oppose pas mal de « non » « tu as tort » et même dans ce que tu ressens.
Je croyais que JE c’était pour jeunes écrivains et pas pour jeunes éditeurs (looool)


Ce n'est pas dans ce que tu ressens que tu fais des approximations ou exprimes des idées que j'estime fausses. C'est dans l'image que tu te fais du monde de l'édition !

Citation :
Déjà dans ta réponse j’ai l’impression que tu me ferais passer pour un auteur égotique et imbu de sa personne qui n’arriverait même pas à voir avec clarté qu’il a pondu un très mauvais texte et qu’il trepigne comme un enfant qui ferait une crise de caprice.


Pas du tout, je te vois simplement comme l'auteur qu'on est tous ou qu'on a (presque) tous été au moment de proposer notre premier roman à des maisons. Plein d'espoir et plein de questions sur ce monde. Plein de frustration, aussi, qui est légitime quand on ne comprend pas encore le monde dans lequel on s'engage.

On part presque tous du principe que notre roman est publiable lorsqu'on le soumet à des maisons. Dans les faits, lors de notre première tentative, on se trompe presque tous. Je mentirais si je te disais que je n'avais pas eu cette naïveté au moment de commencer mes premiers envois.


Citation :
Donc implicitement face à nos doutes et nos angoisses et incompréhensions d’autant plus comme je l’exprimais dans toute cette discussion, face au silence des éditeurs sur notre travail, on nous dit, c’est de votre faute s’ils ne vous répondent même pas …


Ce n'est la faute de personne : ils ne nous doivent pas de réponse. Avoir un retour développé est - encore une fois - une chance, pas une évidence. Il y a en effet plus de chances que personne ne réponde pour un tout premier roman.

Citation :
C’est parce que votre texte n’est pas assez bon pour qu’ils daignent y donner un refus personnalisé.

Je ne le formulerais pas comme ça. Je dirais plutôt que si ton texte n'est pas publiable, ou ta plume encore trop jeune, les éditeurs n'ont pas vraiment d'intérêt à donner un retour personnalisé. Si ton texte ne reçoit, sur des dizaines d'envois, aucun retour un minimum détaillé c'est soit 1) Que tu as mal ciblé les lignes éditoriales soit 2) Que le texte n'était simplement pas prêt à la publication et que les éditeurs ne peuvent pas pointer "une" piste d'amélioration, ou n'ont simplement pas poussé leur étude assez loin pour ça.



Citation :
Parce que c’est ça qu’ils disent dans le fond dans leurs interviews youtube et articles de presse, sous forme de marketing positif de gentils, ils le disent à l’envers mais ça donne quand même ça, si votre texte n’est pas assez bon, n’a pas assez attiré notre attention, si il n’est pas spécial, vous ne recevrez pas de refus personnalisé…

Parce que dans l'absolu, et d'expérience, c'est plutôt vrai. Si le texte n'éveille pas quelque chose de particulier chez l'éditeur, il n'a aucune raison de faire un retour personnalisé. Je n'irais pas jusqu'à le formuler de manière aussi caricaturale, mais dans la réalité, c'est à peu près comme ça que les choses fonctionnent. Un texte qui récupère des retours personnalisés est un texte qui a su fonctionner, même partiellement, chez les éditeurs.


Citation :
Moi azaby je parlais des soumissions des ME qui sont tt le temps ouvertes et qui paradoxalement ne publient jamais de nouveaux auteurs ? Étrange non ?


Tu peux m'en citer ? Je connais des primo-romanciers qui ont débarqué chez Hachette, Gallimard, Héloïse d'Ormesson, Milan... je connais tout un tas de maison, et tout un tas d'auteurs (y compris débutants), mais je ne connais pas une maison qui s'oppose de façon systématique aux nouveaux auteurs.


Citation :
Et combien d’histoire on a vu de concours littéraires où le gagnant voit son manuscrit proposé à une ME qui lui avait déjà dit non en envoi par la poste ou par mail, et qui le signe lorsque le concours le lui propose à nouveau ? Étrange non ?

Pour avoir eu l'occasion d'en discuter à de nombreuses reprises avec Yaëlle, qui est justement dans cette situation, j'ai une réponse à te proposer là-dessus.
Un concours, surtout un concours d'envergure type Hachette, Rageot ou Gallimard, offre une visibilité à son auteur ou autrice-phare. Le concours rend un auteur bankable, avec son aura de lauréat. Surtout si c'est un primo-romancier. C'est justement ces concours qui permettent à beaucoup de jeunes auteurs d'entrer dans le circuit de l'édition. Cet aspect bankable permet à l'éditeur de mettre en valeur un texte qui n'avait originellement pas eu de coup de cœur. Ce sont précisément ces concours littéraires qui permettent aux débutants de se lancer, ils vont justement dans le sens d'une ouverture aux auteurs débutants. Puisque la plupart d'entre eux ne s'ouvrent qu'aux primo-romanciers.


Citation :
Combien d’histoires voit on sur ce forum de ME qui ont commencés parce que l’éditeur cherchait à publier ses propres romans, et au final il a crée une ME pour publier d’abord les siens, étrange non ?

Je connais peu de maisons sérieuses qui fonctionnent sur ce schéma, car la mise en place d'une ME de qualité passe par une connaissance TRES pointue du monde de l'entreprise, du marché du livre et du marketing. Je ne suis pas du tout envieuse des auteurs qui créent des maisons d'édition pour eux.

Citation :
Tu as raison azaby de dire que la plupart du temps ils ne dépassent pas les premières pages et ne pourraient pas donner un refus personnalisé, mais quid des comité de lectures où on nous annonce qu’on entre ? Déjà dans ce cas là on est moins nombreux, et en plus ils l’ont vraiment lus.


Passer en comité de lecture, ça peut vouloir tout et rien dire selon la maison d'édition.
Dans certaines structures, comme Scrineo, tout fonctionne par vagues : passer la première signifie effectivement que ton texte a été survolé et qu'il a été jugé digne d'être étudié. Cela ne signifie pas que ton texte recevra un retour personnalisé par la suite (encore une fois parce que parfois, tu ne peux pas pointer une piste concise d'amélioration : ça ne matche juste pas, ou alors ça n'est juste pas au niveau).

Dans d'autres, passer en comité de lecture signifie simplement que ton texte répond aux critères d'études de volume, de genre et de narration : ça ne veut simplement dire que ton texte n'est pas recalé à la vue du titre ou du résumé.



Citation :
Il y a toujours des solutions et des compromis, mais je suis surpris de voir a quel point dans une énorme quantité de réponse à cette discussion en gros il est dit, non, il faut respecter l’ordre établi, c’est comme ça et il ne faut rien changer ….


C'est simplement que tu t'attaques à un pan du système que tu ne peux pas changer. D'une part parce qu'il ne dépend pas de toi, ni d'aucune instance professionnelle, mais bien des éditeurs qui gèrent leur flux de manuscrits comme ils l'entendent.  Ce n'est pas qu'il "faut" respecter l'ordre établi par soumission, résignation ou approbation. C'est juste que ça fonctionne ainsi pour des raisons concrètes, d'offre, de demande et de journées inextensibles. Et à moins que tu puisses impacter directement le nombre de publications des ME, le nombre d'aspirants-auteurs qui se bousculent à la porte des comités ou le nombre d'heures dans une journée... tu ne changeras pas cet état de fait.

Il y a plein de choses très choquantes dans la vie d'un auteur qui aspire à la professionnalisation, et certaines sur lesquelles tu peux avoir un pouvoir à ton échelle. Râler sur les refus-types ne t'aidera pas, et n'aidera personne car ces refus-types sont une évidence et une nécessité pour la plupart des maisons qui sinon se fermeraient bien plus explicitement aux manuscrits des primo-romanciers voire des manuscrits tout court. Et là, pour le coup, tu n'aurais même pas l'opportunité d'essayer ni la moindre chance de réussir à te faire éditer.
 
CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Effleure du mal


Azaby pour répondre à ta remarque sur les ME qui ont leurs soumissions tout le temps ouvertes et pourtant ne publient pas de nouveaux auteurs, Gallimard est une entité énorme, et pourtant ils ont plusieurs collections à l’intérieur, comme la série noire par exemple et pleins d’autres qui ont pour la plupart leurs soumissions ouvertes toute l’année, donc ça n’est pas pcke gallimard publie 1 ou 2 auteurs inconnus peut être par an que face à la quantité de collections qu’ils ont en interne, chaque collection en publie 1 inconnu par an, et pourtant leurs soumissions sont ouvertes toute l’année… Et je parle de Gallimard pcke tu en as parlé mais on pourrait parler d’énormément de grandes ME de la même façon.
Merci pour tes réponses détaillés azaby et je comprends ce que tu expliques notamment au travers de la visibilité des concours qui rend un texte plus bankable que s’il n’avait pas été envoyé au concours … Mais excuses moi de trouver tout ça dommage quand même non ?
Je trouve ça dommage… Et je crois que le message de l’omniscient résume bien la situation.
Ok dans une logique capitaliste c’est comme ça … Mais et le facteur humain alors ?
Et donc les éditeurs seraient devenus des rouages intrinsèquement imbriqués dans le capital à tel point qu’ils ne peuvent plus prendre une seule décision par eux même et que c’est l’économie qui dicte TOUS leurs choix ?
C’est triste non ?
Et en plus je suis sur que si on leur en parlait en tête à tête ils diraient que non.
Donc est ce que tout ça, ça serait pas un peu quand ça les arrange ?
Je ne sais pas 🤔
Et j’imagine que si certaines personnes en sont « réduites » à créer leurs propres ME pour pouvoir publier leurs textes, et ils sont plus nombreux que tu as l’air de le penser, alors c’est qu’il y a un problème dans le paysage éditorial français.
 
Cervidé Grognon
   
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Cervidé Grognon  /  Pour qui sonne Lestat


L'Omniscient a écrit:
Il pourrait tout à fait y avoir une loi qui impose aux Maisons d'Edition qui font passer les manuscrits en comité de lecture de faire un retour sur pourquoi le manuscrit n'a pas été sélectionné.

Si jamais ça devait arriver un jour (ce qui ne sera jamais le cas), ça signifierait juste la fermeture des soumissions et des ME qui tourneraient alors en circuit fermé en sélectionnant des auteurs déjà publiés.

Honnêtement, il faut arrêter de penser en terme de ''vilains éditeurs plein de fric qui fait rien que d'ignorer les pauvres auteurs plein de talent mais qui sélectionnent leurs potes parce que tout fonctionne au piston''. Une ME, c'est une entreprise, le but est effectivement de vendre des bouquins, pas de tenir la main à tous les auteurs qui passent parce qu'ils ne savent pas gérer leur frustration. Ce que je dis peut avoir l'air méchant, mais sincèrement, envoyer un manuscrit à une ME, c'est accepter un potentiel refus (qu'il soit par refus-type, argumenté ou par simple silence). Si vous n'êtes pas prêt à encaisser un refus, alors n'envoyer pas vos textes.

Pour en avoir déjà parlé avec des éditeurs, répondre à tous les auteurs est une gageur, et ce pour plusieurs raisons déjà évoquées ici. Déjà, le nombre de manuscrits reçus a littéralement explosé avec le confinement, les ME en reçoivent des centaines voire des milliers, qui ne correspondent pas toujours à leur ligne éditoriale d'ailleurs (à ce moment-là, mieux vaut recevoir un refus-type qu'un ''hé couillon, t'as pas vu qu'on éditait de la SF et pas des recettes de tiramisu ?!''). De plus, les auteurs ne sont pas toujours des ''gentils auteurs'', certains n'hésitent pas à harceler ou insulter, voire à envoyer des mails longs comme le bras pour justifier que si si voyons, leur roman est le meilleur du monde.
Enfin, un problème se pose aussi : beaucoup de textes ne sont pas mauvais, mais ils sont tellement ''bateaux'' qu'ils ne sont pas intéressants non plus. Et la justification du ''ton roman n'est pas mauvais mais tu as tellement peu d'imagination que j'ai déjà lu 500 fois la même chose'', je doute que ce soit mieux accepté par les auteurs.

En fait, le problème tourne en rond comme quelqu'un l'a dit avant moi. Un refus-type est mal interprété, mais une réponse pointant les défauts du roman va aussi vexer. Partant de là, autant gagner du temps et juste refuser en laissant l'auteur se débrouiller avec son roman (et j'insiste sur ''son roman'', qu'il a prit l'initiative d'écrire de lui-même, et que la ME n'a pas sollicité et pour lequel elle n'a donc aucune obligation).
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


L'Omniscient a écrit:
En fait, chaque profession est encadrée par des lois, et les lois avancent en fonction des demandes de ceux qui pratiquent. Il pourrait tout à fait y avoir une loi qui impose aux Maisons d'Edition qui font passer les manuscrits en comité de lecture de faire un retour sur pourquoi le manuscrit n'a pas été sélectionné. Si en terme capitaliste ça paraît normal de ne pas faire de retour (le temps c'est de l'argent), en terme humain c'est le contraire, ça ne paraît pas normal. Envoyer c'est du travail, du temps, de l'argent, de l'énergie, de l'angoisse etc. Et puis, tu attends des mois dans l'incertitude,pour parfois ne rien recevoir, et tu fais quoi en attendant ? "Tu oublies et tu verras" ou "tu te lances dans autre chose". Il faut négliger tout ça sous prétexte que c'est une profession artistique ? Au contraire, c'est déjà tellement difficile, et bien qu'il y ait beaucoup de créateurs, s'il n'y en avait plus ce serait problématique.

On peut dire "Les maisons d'édition n'ont pas à faire des retours construits", mais on peut aussi dire "Ca devrait être dans le rôle de la maison d'édition de soutenir le travail d'écriture en faisant un retour sur les manuscrits refusés".

Ça n'arrivera jamais.

Et ce n'est pas pour des raisons purement capitalistes, mais aussi pour des raisons humaines : un éditeur à qui tu imposerais un retour détaillé (même un minimum), ne pourrait pas assurer un tri pertinent de tous les manuscrits et fermerait tout bonnement ses soumissions aux auteurs qu'il ne connaît pas. Ça n'aurait donc d'intérêt ni pour l'éditeur, ni pour le vivier d'auteurs, ni pour aucun membre de la chaîne du livre.

Ce n'est pas une simple question du "le temps, c'est de l'argent". Le temps, c'est du temps. Et imposer à des comités de lecture d'avancer suffisamment dans chaque texte pour pouvoir en faire un retour, même minime... ça signerait la mort des candidatures libres et les maisons ne fonctionneraient plus que par sollicitation. Bref, un enfer encore plus irrespectueux que notre système actuel.

La difficulté des milieux artistiques est de considérer à la fois le facteur humain ET le contexte économique dans lequel il s'inscrit.

Donc non, ça ne devrait pas être dans le rôle de la maison d'édition de soutenir le travail d'écriture en faisant un retour sur les manuscrits refusés. Le rôle de la maison est d'éditer, et de bien éditer. Si ce que tu cherches est un retour sur ton manuscrit, il y a des éditeurs freelance qui proposent des prestations pour t'aider. Mais la maison, elle, est encore libre de décider de comment elle gère ses manuscrits. Et encore heureux.
 
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Je pense qu'il faut se déconnecter de cette idée de publication, prendre ses distances avec ce graal après lequel nous courons. Nous écrivons d'abord parce que ça nous plaît, et nous continuerons à écrire parce qu'on ne peut pas faire autrement. C'est la beauté du truc.

Il y a quelques pages, on parlait du besoin de reconnaissance. J'ai l'impression que c'est le vrai sujet de cette conversation. Ce besoin, je le ressens. C'est très humain. Pourtant je n'en suis en aucun cas dépendant. C'est un piège dont il faut se défier à tout prix, car il peut nous ôter tout plaisir.

Il ne faut pas trop se prendre la tête avec ces histoires d'éditeurs, ou alors le faire seulement dans une certaine mesure. La littérature est une affaire assez simple, qu'on peut résumer ainsi : beaucoup lire, beaucoup écrire. Notre plaisir passe par là. Détachons-nous du reste.
 
CalédoniaRob
   
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Winger a écrit:
Je pense qu'il faut se déconnecter de cette idée de publication, prendre ses distances avec ce graal après lequel nous courons. Nous écrivons d'abord parce que ça nous plaît, et nous continuerons à écrire parce qu'on ne peut pas faire autrement. C'est la beauté du truc.

Il y a quelques pages, on parlait du besoin de reconnaissance. J'ai l'impression que c'est le vrai sujet de cette conversation. Ce besoin, je le ressens. C'est très humain. Pourtant je n'en suis en aucun cas dépendant. C'est un piège dont il faut se défier à tout prix, car il peut nous ôter tout plaisir.

Il ne faut pas trop se prendre la tête avec ces histoires d'éditeurs, ou alors le faire seulement dans une certaine mesure. La littérature est une affaire assez simple, qu'on peut résumer ainsi : beaucoup lire, beaucoup écrire. Notre plaisir passe par là. Détachons-nous du reste.

Ouais enfin si on écrit sans pouvoir être lu, c’est assez dommage quand même, et dans la réalité du système actuelle, pour être lu il faut encore majoritairement passer par les éditeurs.
Il y a la porte qui s’est ouverte à l’auto édition ces dernières années, notamment au travers d’amazon si j’ai bien compris malgré les énormes critiques qui sont faites à cette entreprise de part et d’autres, mais ça reste quand même un peu comme jeter une bouteille à la mer et ça peut être angoissant pour bcps.

Cervidé Grognon a écrit:


Honnêtement, il faut arrêter de penser en terme de ''vilains éditeurs plein de fric qui fait rien que d'ignorer les pauvres auteurs plein de talent mais qui sélectionnent leurs potes parce que tout fonctionne au piston « 

Je suis désolé je voulais ignorer ton message mais je me sens obligé d’intervenir, mais de quoi parles tu ?

Tu fais une affirmation avec 3 propositions dont 2 sont fausses, au moins pour cette discussion, dans les jours précédents et peut être même les semaines précédentes il me semble avoir lu tous les messages, et personne ici présent n’a parlé de vilains éditeurs pleins de frics, et personne n’a même mentionné de près ou de loin cette histoire du piston ?

Oui je te l’accorde on a parlé du fait qu’ils ignoraient des auteurs pleins de talents oui … Et ça te choque ? Vraiment ? 🤔


Dernière édition par CalédoniaRob le Sam 17 Déc 2022 - 16:33, édité 1 fois
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Citation :
Gallimard est une entité énorme, et pourtant ils ont plusieurs collections à l’intérieur, comme la série noire par exemple et pleins d’autres qui ont pour la plupart leurs soumissions ouvertes toute l’année, donc ça n’est pas pcke gallimard publie 1 ou 2 auteurs inconnus peut être par an que face à la quantité de collections qu’ils ont en interne, chaque collection en publie 1 inconnu par an, et pourtant leurs soumissions sont ouvertes toute l’année… Et je parle de Gallimard pcke tu en as parlé mais on pourrait parler d’énormément de grandes ME de la même façon.

J'ai déjà expliqué que j'étais d'accord sur le fait qu'il était plus difficile d'être édité en tant que primo-romancier. J'ai également expliqué pourquoi c'était à mon sens cohérent et naturel que ça fonctionne ainsi, surtout pour les plus grosses ME.


Citation :
Merci pour tes réponses détaillés azaby et je comprends ce que tu expliques notamment au travers de la visibilité des concours qui rend un texte plus bankable que s’il n’avait pas été envoyé au concours … Mais excuses moi de trouver tout ça dommage quand même non ?

C'est peut-être dommage, mais c'est comme ça et à moins d'une refonte totale du monde du livre (qui se ferait difficilement pour du mieux), ça le restera. Accéder à une grande maison, ça se fait souvent soit par le biais de ces concours, soit en se composant une bibliographie petit à petit, par le biais de maisons plus modestes qui te conduisent jusqu'à de grandes structures.

Citation :
Ok dans une logique capitaliste c’est comme ça … Mais et le facteur humain alors ?

Je pense que c'est une franche exagération que de parler de mépris du facteur humain parce qu'un éditeur n'envoie pas de retours personnalisés à tous ses candidats.

Alors qu'il y a, dans le monde de l'édition, plein de choses détestables d'un point de vue humain. Je ne dirai jamais le contraire. Mais je pense que tu prends les choses bien trop à coeur et que si c'est un retour que tu recherches, tu ferais mieux de contacter des éditeurs freelance et de payer une prestation de leur part pour avoir leur avis. Là, ça rentrera dans le cadre de leur travail.


Citation :
Et donc les éditeurs seraient devenus des rouages intrinsèquement imbriqués dans le capital à tel point qu’ils ne peuvent plus prendre une seule décision par eux même et que c’est l’économie qui dicte TOUS leurs choix ?

Tu pousses la caricature à un point qui frise le grotesque ! Shocked
Ils peuvent prendre des décisions malgré le critère économique. La preuve : la quasi-totalité des maisons peuvent envoyer des retours détaillés. Ils ne le font juste pas de façon systématique, car ça ne serait utile à personne. Une ligne ou deux sur ton manuscrit refusé (dont seules quelques pages ont été lues) ne t'aideraient sûrement pas de façon pertinente à améliorer ton projet.


Citation :
Et en plus je suis sur que si on leur en parlait en tête à tête ils diraient que non.

La plupart des éditeurs sont très lucides quant à cette réalité du métier.

Citation :
Et j’imagine que si certaines personnes en sont « réduites » à créer leurs propres ME pour pouvoir publier leurs textes, et ils sont plus nombreux que tu as l’air de le penser, alors c’est qu’il y a un problème dans le paysage éditorial français.


Ou alors, il y a un problème dans la demande trop importante des auteurs par rapport à la demande en matière de livres. Ou alors il n'y a pas de coupable, juste un milieu qui répond à des lois d'offre et de demande. C'est trop simple d'accuser l'éditeur supposément assujetti au Capital, et c'est à mon sens signe d'une certaine naïveté.

Je pense que c'est une mauvaise idée de la part d'un auteur que de créer une maison pour s'éditer lui-même s'il n'est pas formé pour ça. Et je pense que le problème dans ce cas là ne vient pas des maisons d'édition, mais de l'obsession que font certains auteurs de la publication.


Dernière édition par Azaby le Sam 17 Déc 2022 - 16:32, édité 1 fois
 
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Citation :
Ouais enfin si on écrit sans pouvoir être lu, c’est assez dommage quand même

Je n'écris pas pour être lu. J'écris... pour écrire. J'écris parce qu'il y a une histoire que je veux raconter et que je prends du plaisir à la raconter. Désormais, j'aimerais savoir ce que ça vaut. Parce que si mon travail présente un quelconque intérêt, je serais alors très heureux d'avoir des lecteurs. Dans le cas contraire, je m'en remettrais. J'aime l'idée de réussir, comme n'importe qui. Mais j'aime encore plus lire et écrire.
 
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CalédoniaRob a écrit:
Oui je te l’accorde on a parlé du fait qu’ils ignoraient des auteurs pleins de talents oui … Et ça te choque ? Vraiment ? 🤔

Et qui décide que ces auteurs sont plein de talents ? Les auteurs eux-mêmes ?
Très honnêtement, je n'ai jamais vu de gens déclarant des ''bon j'ai reçu un refus mais en même temps, je sais que ce que j'écris est très mauvais, donc ça va, c'est cool''. Un auteur qui envoie son manuscrit à une ME, c'est parce qu'il pense que ce dernier est suffisamment bon pour être édité (et ce peu importe que le texte puisse être bourré de fautes ou totalement en dehors de la ligne éditoriale, pour ne citer que ces cas-là qui sont juste factuels et ne relèvent même pas d'une appréciation de qualité).

Personnellement, je sais que j'écris pour moi, et être éditée/lue est une sorte de bonus. Et si je sens que je suis incapable de prendre du recul sur un texte et d'encaisser des refus, alors je le laisse reposer et j'y reviens plus tard. Une ME n'a pas à tenir la main des auteurs, ce n'est pas son rôle.
 
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Cervidé Grognon a écrit:
CalédoniaRob a écrit:
Oui je te l’accorde on a parlé du fait qu’ils ignoraient des auteurs pleins de talents oui … Et ça te choque ? Vraiment ? 🤔

Et qui décide que ces auteurs sont plein de talents ? Les auteurs eux-mêmes ?
Très honnêtement, je n'ai jamais vu de gens déclarant des ''bon j'ai reçu un refus mais en même temps, je sais que ce que j'écris est très mauvais, donc ça va, c'est cool''. Un auteur qui envoie son manuscrit à une ME, c'est parce qu'il pense que ce dernier est suffisamment bon pour être édité (et ce peu importe que le texte puisse être bourré de fautes ou totalement en dehors de la ligne éditoriale, pour ne citer que ces cas-là qui sont juste factuels et ne relèvent même pas d'une appréciation de qualité).

Personnellement, je sais que j'écris pour moi, et être éditée/lue est une sorte de bonus. Et si je sens que je suis incapable de prendre du recul sur un texte et d'encaisser des refus, alors je le laisse reposer et j'y reviens plus tard. Une ME n'a pas à tenir la main des auteurs, ce n'est pas son rôle.


Je suis d'accord avec ça et j'ajouterais que même si effectivement le monde de la littérature passe peut-être à côté de superstars tous les ans, comme on aurait pu passer à côté d'une Rowling... ça ne change pas grand chose.

Chaque maison d'édition rêve de trouver la pépite à 100k ventes ou plus. Mais ça n'est pas le but du monde éditorial que d'éplucher tous les manuscrits pour trouver cette pépite. C'est un rêve, une ambition peut-être... pas un cahier des charges.

Comme dans tout univers professionnel : des gens potentiellement très doués sont écartés pour des raisons futiles. Un étudiant qui aurait fait un splendide médecin peut être recalé au concours de première année. Un artisan très doué peut être dégoûté de son métier par une raison X ou Y. Un CV brillant peut passer à la trappe sur une bourde ou par mégarde.

L'avantage qu'on a dans l'écriture, c'est qu'on a toute notre vie pour se louper et ré-essayer. Ce n'est pas comme si (en début de carrière) nos revenus en dépendaient. Alors cette injustice de façade (qui existe en réalité partout, mais de façon différente) peut rebuter au point de pousser à l'abandon... mais affronter cette injustice pour se démarquer fait partie de la vie de l'auteur débutant. Alors il ne reste qu'à essayer, jusqu'à ce qu'un jour, un texte éveille l'intérêt d'un éditeur qui se fende d'un refus constructif, voire d'une réponse positive.
 
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CalédoniaRob  /  Effleure du mal


[quote="Azaby"]
Citation :


Citation :
Et donc les éditeurs seraient devenus des rouages intrinsèquement imbriqués dans le capital à tel point qu’ils ne peuvent plus prendre une seule décision par eux même et que c’est l’économie qui dicte TOUS leurs choix ?

Tu pousses la caricature à un point qui frise le grotesque ! Shocked
Ils peuvent prendre des décisions malgré le critère économique. La preuve : la quasi-totalité des maisons peuvent envoyer des retours détaillés. Ils ne le font juste pas de façon systématique, car ça ne serait utile à personne. Une ligne ou deux sur ton manuscrit refusé (dont seules quelques pages ont été lues) ne t'aideraient sûrement pas de façon pertinente à améliorer ton projet.


Citation :
Et en plus je suis sur que si on leur en parlait en tête à tête ils diraient que non.

.

Je crois que ça s’appel un raisonnement par l’absurde, et je viens de demander à google, et il m’a dit que le nom « scientifique » de ce procédé est une « apagogie » mot qui vient du grec, en gros c’est le but de ce procédé que de friser le grotesque pour pouvoir en tirer des conclusions logique.
 
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fabiend  /  Effleure du mal


CalédoniaRob a écrit:


Ça n’est pas vrai. S’ils ont le temps de taper notre email et de coller un refus type dans le corps du texte, et d’ensuite mettre monsieur ou madame et d’ajouter notre nom, ils ont aussi le temps de regarder leur petite fiche et de rajouter une ligne qui dirait pkoi ils n’ont pas aimés.

J'imagine que ça dépend des éditeurs (quand je vois qu'il reste des éditeurs inconditionnels de l'envoi papier je me dis que beaucoup doivent encore écrire leurs courriers de retour à la plume d'oie, mais disons que je parle uniquement des éditeurs vivant au XXIème siècle), mais la plupart du temps, le mail de retour, c'est un simple clic sut un bouton "refus" qui envoie un mail automatique à l'expéditeur.

Je pense que nous écrivains on devrait tous se mettre dans la peau d'un éditeur de temps en temps. J'ai entendu parler d'ateliers d'écriture qui se passent comme ça, je trouva ça pas mal du tout : de mémoire, ce sont des stages de trois jours, les deux premiers jours, les auteurs doivent écrire trois nouvelles, et le soir du dernier jour chacun doit lire toutes les nouvelles écrites par tous les autres, et choisir pour chaque auteur celle qu'il a préférée, ce qui veut dire que, ce soir-là, il faut lire une trentaine ou une cinquantaine de nouvelles.

Ça apprend deux choses. La première, c'est que, souvent, ce ne sont pas les histoires que les auteurs pensent être les plus abouties qui sont retenues par les autres. La deuxième, ça apprend à lire comme un éditeur. Même si une nouvelle se lit en 20 minutes, lire 30 nouvelles, c'est 10 heures de lecture si on lit tout de la première à la dernière ligne. Si en plus on doit prendre 5 minutes pour faire un retour détaillé, c'est 4 heures de travail en plus. Deux jours de boulot à temps plein pour un travail qui doit être fait en une soirée. Donc les stagiaires apprennent très vite à lire les deux ou trois premières pages, à se dire "ouh là ça c'est pas du tout mon type d'histoire, j'ai nettement préféré celle d'avant", et à zapper en 3 minutes les histoires qui ne fonctionnent pas pour eux.

Si on exigeait que les éditeurs lisent tout ce qui leur est envoyé, et fassent systématiquement un retour personnalisé, il leur faudrait un temps fou pour tout traiter, et le forum serait envahi de messages du type "j'ai envoyé mon manuscrit il y a plus de 5 ans mais je n'ai toujours pas de réponse, mais pourquoi ça prend aussi longtemps ?" Ou alors, les envois de manuscrits ne seraient ouvert que quelques heures tous les mois, ils diraient "on ne prend que 10 manuscrits, premier arrivé, premier servi, et on ne rouvrira que quand on aura tout lu de la première à la dernière page".
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Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Citation :
Je crois que ça s’appel un raisonnement par l’absurde, et je viens de demander à google, et il m’a dit que le nom « scientifique » de ce procédé est une « apagogie » mot qui vient du grec, en gros c’est le but de ce procédé que de friser le grotesque pour pouvoir en tirer des conclusions logique.

En général, quand on utilise un raisonnement par l'absurde c'est pour démontrer que le postulat initial (ici : les éditeurs sont assujettis au capital sans laisser place à l'humain) est erroné Laughing

Bref, je vois mal où tu veux en venir, ni quelle conclusion tu veux tirer. Le monde de l'édition est construit dans un contexte de marché. Toi-même, en tant qu'auteur ou autrice, tu profites de ce marché pour être diffusé(e), lu(e), partagé(e). On ne peut pas reprocher aux éditeurs de s'inscrire dans cette dimension-là si en parallèle on désire être publié, donc profiter d'un éditeur, d'un correcteur, d'un diffuseur, de libraires et de commerciaux pour faire connaître son texte.

Oui, l'économie motive de nombreux choix en édition. Non, ça n'étouffe pas la place de l'humain, et si ton texte parvient à toucher un lecteur dans un comité de lecture, tu auras sûrement un retour construit que tu désires tant.

Ce que tu demandes aux éditeurs n'est ni logique, ni réaliste. Enfin, c'est logique quand on se projette dans la peau d'un auteur qui a besoin de reconnaissance et prend ce silence pour un mépris... mais quand on prend la situation dans son ensemble, on voit bien vite que c'est la résultante d'une situation aberrante de base, où des milliers et des milliers d'auteurs candidatent chaque semaine à la publication.

Ces milliers et ces milliers d'auteurs étant bien sûr presque tous convaincus d'avoir écrit une merveille. Et s'agaçant donc presque tous de ne pas recevoir de retour constructif.

Je pense qu'il faut injecter un peu de lucidité dans ces fantasmes d'édition.
 
cevhe
   
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cevhe  /  Clochard céleste


fabiend a écrit:
Et si vous vous dites "mais moi je préfère le prestige de l'édition traditionnelle", eh bien, il va falloir se soumettre à leurs décisions, et continuer de chercher, encore et encore.
Heuresement, il n'y a pas que le prestige que les ME ont à proposer comme service ! Enfin, j'espère...
 
   
    
                         
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