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 L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby

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Lylle
   
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Lylle  /  Barge de Radetzky


Dites-moi si je ne suis pas entrain de glisser vers un hors sujet total mais pour en revenir à l'intitulé du post "L'édition professionnelle VS l'écriture comme hobby", y a une question qui me taraude :

Peut-on vraiment devenir écrivain professionnel ?

Je vous lis avec assiduité (et parfois quelques clignements frénétiques de paupières parce que vous avez des doigts bien pendus... oui on dit des langues, bref) et j'en suis venue à une réflexion annexe mais diablement liée.
On est presque tous d'accord pour dire que, à l'origine, écrire est une passion, un hobby, une lubie, un petit plaisir. Sur ça, je doute qu'on trouve quelqu'un qui dise "non, moi écrire ça me barbe autant que de réviser des feuillets Excel", ou alors il/elle en est à sa vingtième relecture et on passe sur un autre sujet.

Bien, on sait qu'on aime tous ça. Maintenant, parlons des professionnels. C'est qui en fait ?

Celui/celle qui a réussi à se faire éditer ?
Qui a réussi à vendre plus de X exemplaires et en tirer un petit revenu ?
Qui a réussi à devenir une figure reconnue et bien payée ?
Qui a réussi à décrocher des bonnes critiques même sans vendre énormément ?
Qui a réussi à vendre beaucoup en se faisant taper dessus par les critiques ?

Sur 100 auteurs, combien en vivent ? Décemment j'entends, de quoi rembourser le crédit de la maison et acheter des croquettes au chat. Et combien n'en vivent pas ?

Selon moi, il n'existe pas d'auteur professionnel, ce n'est pas un métier à proprement parler.
(Rangez vos canifs, je m'explique.)
Oublins J.K. Rowling, oublions RRRRRR Martin (un R de plus ou de moins...), oublions Marc Levy, oublions les mastodontes du jeu.
Concentrons-nous sur les "gens". Ceux qui écrivent un peu dans leur coin mais qui ont eu la chance d'être édités. Les considère-t-on de la même façon que les géants du secteur ? Sont-ils aussi "professionnels" ?
Est-on auteur à vie en ayant eu qu'une seule publication peu reconnue ?
On est auteur au même titre qu'on est musicien amateur, on a une passion qu'on peut rémunérer mais dont les élus qui parviennent à partir en tournée avec Beyoncé en deuxième partie sont extrêmement rares.

Ai-je tort ? (C'est une vraie question... je suis ouverte à la réflexion là-dessus.)

La passion d'écrire nourrit un manque. Verowyn l'a bien dit elle-même, je la rejoins. Pour moi il se traduit aussi dans cette volonté d'avoir un retour, un échange.
J'écris dans mon coin, en me disant le matin que j'aime bien ce que j'ai écrit, pour pleurer devant mon écran le soir parce que mon manuscrit ne vaut pas un clou. J'écris parce que j'aime ça. Mais j'écris aussi parce que j'aimerais que quelqu'un d'autre que moi aime ce que j'ai écrit.
Non, soyons honnête. J'aimerais qu'un pair me dise que j'ai fait du bon travail.
On dit des auteurs qu'ils sont torturés, c'est vrai. J'ai un cruel manque de confiance en moi qui doit trouver racine dans un truc avec mon père, Freud, tout ça... C'est pour ça que j'ai besoin de cet aval d'un "vrai" éditeur, de son œil critique, de sa connaissance. Être lue pour être rassurée. Trouver une légitimité dans ces longs mois d'écriture et ces années où je n'ai rien fait d'autre que penser à ma passion.



(Oh et je ne lis presque jamais, trop peur de lire des ouvrages mieux que le mien et réduire en confettis mon disque dur. Pas sûre que ça soit mieux que ceux qui ne lisent pas et se disent qu'ils écrivent mieux que tout le monde <_<)
((Je vais me soigner là-dessus, je prends ma carte de bibliothèque le mois prochain.))
(((Sinon, ça va, vous ?)))
 
Mika
   
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Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Je suis d'accord avec ce que tu dis Lylle. Très peu d'auteurs sont des professionnels et vendent assez pour payer le loyer. Ou alors c'est un métier très précaire. Perso, abandonner mon métier actuel que j'aime pour même un SMIC en tant qu'ecrivain, c'est vraiment pas l'idée (alors pour moins que le SMIC, vraiment pas).

Je suis aussi d'accord que les maisons a compte d'auteurs sont des charlatans, car ils ne proposent aucun service. Je les compare souvent aux entreprises de tuperware, celles qui te forcent à vendre des conneries à tes proches et qui te mettent donc financièrement à mal sans retour sur investissement.

En revanche, pour les maisons d'édition à compte d'éditeur, c'est comme participer à un concours ou à un entretien d'embauche. Les mauvais seront en effet éliminés (récits non relus bourrés de fautes de français). Mais si sur 100 manuscrits, 20 sont très bons, et si un seul est pris par la maison, cela signifie que les 19 très bons restants se retrouvent sur le carreau. Dommage !

Ainsi, le top n'est ni les maisons à compte d'auteurs ni celles à compte d'éditeurs. Ce serait mieux de se tourner vers des entreprises avec des professionnels qui proposent beta-lectures, corrections et maquettage du livre et en bonus avec des illustrateurs qu'on pourrait sélectionner selon nos goûts pour travailler sur la couverture et le lettrage. Le but serait qu'à la fin, on conserve tous nos droits, soit pour imprimer quelques exemplaires pour soi-même et pour tous ceux qui l'ont lu et qui ont aidé à l'écriture du roman (les beta-lecteurs), soit pour se lancer dans l'auto-édition ensuite. Parce que pour l'auteur, travailler avec une maison à compte d'éditeur, c'est pareil que travailler avec des professionnels qui te permettent d'aller au bout du processus. Seul l'ego peut en prendre un coup, mais si conserve 100% des revenus et ses droits en prime, c'est le top.

D'ailleurs la vente n'est pas un but pour moi. Je vous vois parler de salons etc, mais qu'est-ce que ça doit être barbant de passer ses weekends en salon ! Et pour vendre quoi ? 10 exemplaires ? Je préfère passer mon dimanche chez moi à écrire. Car mon hobby est l'écriture, pas le marketing ni la vente. Mon but est d'aller au bout de mes histoires, afin qu'elles soient suffisamment bonnes pour qu'elles deviennent agréables et passionnantes à lire. Mes livres précédents (une dizaine sur mes voyages car je suis expat depuis 8 ans), je les envoie à mes proches par pdf (une fois par an ou tous les deux ans selon le temps de travail). Tous les attendent avec impatience. Et ils me les réclament tous en papier depuis des années. Ça serait sympa de franchir ce cap, surtout pour les romans (que je leur ai partagés aussi) et pour les livres pour enfants que j'écris en ce moment. Pour les récits de voyage, j'aimerais beaucoup les imprimer en format magazine, sur du papier brillant, car ils comprennent photos et aquarelles.

Mais avant d'envisager de me rendre chez un imprimeur, j'aimerais pousser le processus de création jusqu'au bout : écrire une histoire de qualité, enlever toutes les incohérences, qu'elle soit originale, qu'elle reflète mon idée de départ et que toutes les coquilles aient été gommées. J'ai déjà reçu beaucoup de beta-lectures, même d'une pro (quelqu'un sur internet qui propose ce service), j'ai très envie de contacter deux correcteurs pro. J'ai aussi envie d'envoyer mes esquisses à un illustrateur pour qu'il les mette en forme et qu'on crée ensemble une belle couverture. D'où l'idée de l'envoyer à des maisons d'édition, car ils proposent ces services si on est sélectionnés. Mais si mon histoire ne les intéresse pas, je ferais peut-être quand même ces démarches, car ça me fait plaisir. C'est sympa de partager ses écrits. Or ni l'argent ni la professionnalisation ne m'intéresse. Je gagne assez. J'aime le ski par exemple et une semaine de ski coute plus chère que tous ces frais réunis. Pourquoi je ne le ferais pas pour un hobby que je fais toutes les semaines, alors que je dépense plus pour le le ski pendant l'hiver ?

Pour ma part, même si je publiais a compte d'éditeur, jamais je ne quitterais mon job pour devenir écrivain, c'est bien trop précaire à mes yeux. L'important pour moi est de lire et d'écrire, parce que c'est sympa. Et partager ses écrits est un grand plus, comme un musicien partage ses chansons ou un artistes montrent ses aquarelles. Car ces oeuvres ne sont pas faites pour rester cachées.


Dernière édition par Mika le Jeu 6 Avr 2023 - 10:19, édité 1 fois
 
Jimilie Croquette
   
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En revanche, pour les maisons d'édition à compte d'auteur, c'est comme participer à un concours ou à un entretien d'embauche


—> tu veux dire, à compte d’EDITEUR 
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Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


Mika a écrit:
D'ailleurs la vente n'est pas un but pour moi. Je vous vois parler de salons etc, mais qu'est-ce que ça doit être barbant de passer ses weekends en salon ! Et pour vendre quoi ? 10 exemplaires ? Je préfère passer mon dimanche chez moi à écrire. Car mon hobby est l'écriture, pas le marketing ni la vente. Mon but est d'aller au bout de mes histoires, afin qu'elles soient suffisamment bonnes pour qu'elles deviennent agréables et passionnantes à lire. Mes livres précédents (une dizaine sur mes voyages car je suis expat depuis 8 ans), je les envoie à mes proches par pdf (une fois par an ou tous les deux ans selon le temps de travail). Tous les attendent avec impatience. Et ils me les réclament tous en papier depuis des années. Ça serait sympa de franchir ce cap, surtout pour les romans (que je leur ai partagés aussi) et pour les livres pour enfants que j'écris en ce moment. Pour les récits de voyage, j'aimerais beaucoup les imprimer en format magazine, sur du papier brillant, car ils comprennent photos et aquarelles.

Mais avant d'envisager de me rendre chez un imprimeur, j'aimerais pousser le processus de création jusqu'au bout : écrire une histoire de qualité, enlever toutes les incohérences, qu'elle soit originale, qu'elle reflète mon idée de départ et que toutes les coquilles aient été gommées. J'ai déjà reçu beaucoup de beta-lectures, même d'une pro (quelqu'un sur internet qui propose ce service), j'ai très envie de contacter deux correcteurs pro. J'ai aussi envie d'envoyer mes esquisses à un illustrateur pour qu'il les mette en forme et qu'on crée ensemble une belle couverture. D'où l'idée de l'envoyer à des maisons d'édition, car ils proposent ces services si on est sélectionnés.

Vu tes motivations je ne sais pas si c'est un bon plan pour toi d'aller chercher une maison d'édition, surtout si payer pour avoir ton livre ne te pose pas de problèmes... parce que le but d'une maison n'est pas de vendre à ses proches, que l'éditeur aussi a ses attentes, ses délais...

Je comprends totalement l'idée d'avoir un beau livre de soi même dans sa biblio. J'ai commandé des illu pour mes impressions persos, j'y ai mis des sous, juste pour des versions qui ne sont partagées qu'à quelques amis. Je pense pas qu'on ait besoin d'une maison d'édition pour obtenir se plaisir là.
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


Oh ! vous vous êtes déchaînés pendant mon absence. Je reprends quelques points par ci par là.

Azaby
Citation :
Là on parle de maisons à compte d'auteur. On ne parle pas d'une maison modeste. Sydney Laurent, Baudelaire, Amalthée... ne sont pas des maisons modestes
Totalement d'accord avec pour ces exemples, c'est d'ailleurs pour cette raison que je ne les ai pas sollicités.
Mais dans le cas de mon éditeur, Au Pays Rêvé, ça reste une toute petite structure qui publie une vingtaine de livres par ans. Il a mis plusieurs mois à me répondre et s'est montré critique sur mon texte.

Citation :
Pour aller en salon. De ce que j'ai compris ça incarne le pinacle de l'expérience d'auteur
Le pinacle, tu caricatures ce que je dis, mais j'admets que c'est quelque chose qui me fait envie. Pouvoir découvrir de nouvelles personnes passionnées de littérature, peut-être arriver à en intéresser quelques-unes à mon livre, ce serait très chouette.
Il y aura sûrement des déceptions à la clef, mais pas uniquement j'espère !

Elopez
Citation :
Mais QUELS frais de déplacement ???
Je vois bien que cette histoire de déplacement semble aberrante à plusieurs d'entre vous. Et d'un autre côté les trois éditeurs que j'ai eu au téléphone ont tous insisté lourdement sur ce point. Donc je ne sais plus trop quoi en penser...

Si vous parvenez à vendre des livres depuis chez vous, je vous envie. J'imagine que vous devez alors avoir déjà votre petite réputation dans le monde du livre, ou bien que votre maison met en place une opération publicitaire efficace.
Il ne faut pas se voiler la face : je ne pourrai compter ni sur l'un, ni sur l'autre. Alors je tente de jouer les rares cartes qui sont à ma disposition. Pas dans l'espoir de retombées financières - ça je le répète je m'en fiche - mais pour pouvoir atteindre un petit lectorat, si microscopique soit-il.

Cervidé
Citation :
J'ai signé dans des ME qui se trouvent géographiquement loin de moi, parfois même dans d'autres pays, mais c'est moi qui décide où je veux organiser une dédicace, pas la ME
C'est certainement possible je ne dis pas le contraire. Je me suis simplement dit qu'à maisons équivalentes, ce serait plus logique pour moi de privilégier la plus proche géographiquement, car elles est présente dans les librairies et salons locaux et pourrait donc me servir d'entremetteuse.

Citation :
faire miroiter UN salon, je trouve ça tellement malhonnête
Il ne s'agit pas d'un seul salon. J'ai cité Mouans-Sartoux car c'est le plus connu, mais il est présent dans d'autres salons plus modestes (Nice, Villeneuve).

Lylle
Citation :
Peut-on vraiment devenir écrivain professionnel ?
C'est une question vraiment intéressante, et on peut se demander aussi si c'est un bienfait de devenir professionnel. Est-ce que cela n'induit pas une obligation de résultat qui fait écrire pour subsister, même si on ne croit pas vraiment en son projet ?
 
Mika
   
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Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


elopez7228 a écrit:
En revanche, pour les maisons d'édition à compte d'auteur, c'est comme participer à un concours ou à un entretien d'embauche

—> tu veux dire, à compte d’EDITEUR

Oups autant pour moi en effet, je vais corriger mon poste. Je voulais bien dire à compte d'éditeur. À compte d'auteur, ils prennent tout le monde tant qu'on signe le chèque.


Kal' a écrit:
Vu tes motivations je ne sais pas si c'est un bon plan pour toi d'aller chercher une maison d'édition, surtout si payer pour avoir ton livre ne te pose pas de problèmes... parce que le but d'une maison n'est pas de vendre à ses proches, que l'éditeur aussi a ses attentes, ses délais...

J'ai l'habitude de l'Édition en réalité, j'ai publié de nombreux articles scientifiques et il y a en effet des corrections liées à la fois aux Reviewers et aux Éditeurs, des délais, des débats etc. Puis après il y a les corrections des couleurs des graphes, de la forme tout ça, c'est pas toujours amusant (en fait, jamais). Mais c'est assez intéressant et je serais prête à me retrousser les manches avec un Éditeur ou avec des correcteurs que je paierai.


Kal' a écrit:
Je comprends totalement l'idée d'avoir un beau livre de soi même dans sa biblio. J'ai commandé des illu pour mes impressions persos, j'y ai mis des sous, juste pour des versions qui ne sont partagées qu'à quelques amis. Je pense pas qu'on ait besoin d'une maison d'édition pour obtenir se plaisir là.

Je suis en train de réaliser un livre pour enfants, un album, et celui-là, je rêve vraiment de faire la couverture, de choisir le papier etc. Donc qu'il soit pris chez un Éditeur ou non, je ferai ce travail-là pour avoir de beaux livres personnalisés. J'aimerais coudre la reliure moi-même par exemple et faire ça bien. Un Éditeur ne donnera jamais un aussi beau rendu. Puis j'offrirai ces livres à mes proches qui ont des enfants. C'est mon but  écriture - L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby - Page 5 1f600 J'ai un ami qui m'avait commandé une aquarelle il y a quelques mois. Il était très content du rendu et m'a dit que sa petite sera ma première beta-lectrice de ce livre. Un rien me fait plaisir ! écriture - L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby - Page 5 1f600  C'est ce genre de réactions que je recherche et si je peux la trouver à travers l'Édition, pourquoi pas, mais on peut les trouver en faisant du bon travail soi-même aussi, sans Éditeur.

Oxymorel a écrit:
on peut se demander aussi si c'est un bienfait de devenir professionnel. Est-ce que cela n'induit pas une obligation de résultat qui fait écrire pour subsister, même si on ne croit pas vraiment en son projet ?

J'ai discuté il y a quelques années avec une écrivaine de livres pour enfants qui publiait chez J'aime Lire si je me souviens bien. Elle m'a fortement déconseillée d'en faire mon travail, histoire de conserver l'énergie créatrice intacte (si je peux nommer ça ainsi). Dans son cas, elle croulait sous les commandes et au final, elle n'a jamais plus trouvé la motivation de réaliser son propre livre illustré, comme elle le rêvait étant jeune.

Si en tant que professionnel, tu dois passer plus de temps à vendre et à te déplacer ici et là, c'est vrai que c'est pas lié à l'écriture et la création d'histoire et donc super chiant. C'est les Maisons d'Édition qui devraient s'en charger, pas l'auteur. À mes yeux, cette partie-là doit être vraiment pénible. C'est comme si, une fois que j'ai publié mon travail scientifique, je devais encore démarcher les universités pour qu'elle s'abonne au journal. Heureusement qu'en science, on ne nous demande pas de faire ça ou rien ne serait publié et la science piétinerait.
 
Kal'
   
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Même mood avec les fanfics pour le coup ! Je sais pas si avec l'édition j'aurai le même sentiment de plaisir avec des lecteurs, je suis curieuse... j'espère qu'ils oseront venir me parler sur les réseaux pour qu'on couine ensemble, car j'aimerai trop !

Après je viens d'une famille de carriéristes. Ma mère a fait carrière, mon frère est carriériste et ambitieux, ma soeur est carriériste et ambitieuse, son mari est carriériste et ambitieux... j'étais certaine que je n'étais pas comme ça, et en fait, depuis que je prends confiance en mon écriture, je me rends compte que peut être qu'en fait, je suis un peu carriériste aussi XD Maintenant que je me lance j'ai envie de "réussir" dans l'édition aussi pour me la péter à côté de leurs postes de directeurs ah ah. J'essaye de rester réaliste : je vois bien que ceux qui ont déjà publié vendent plus, que certains communiquent mieux sur les réseaux... mais j'ai envie de voir si je peux réussir et de me donner les moyens de le faire, de me motiver pour faire de mon mieux.

Ces derniers temps ça a eu un effet très positif sur mon écriture. J'ai un "calendrier", je sais que je voudrais publier un livre tous les deux ans à peu près, si possible tous les ans au début. Je sais que pour y arriver je dois écrire régulièrement, j'ai cette carotte lointaine, et en même temps la carotte proche des alphas lecteurs, de ma famille qui a découvert que j'écris bien, des potes qui me réclament des livres maintenant qu'ils savent que ce sera pas une lecture nulle et cringe. Par le passé j'avais du mal à écrire car j'avais la hantise de ne pas finir. Maintenant je sais que je peux finir mes projets, même avec des pauses, donc quand je me pose pour écrire, je me dis pas "boarf, du temps perdu", mais que j'avance vers cette satisfaction d'avoir fini.

C'est pour ça aussi que j'aime imprimer mes v1 avec une belle couverture : quand j'ai l'objet en main et que je me mets dans mon lit avec MON livre, j'ai ce sentiment d'avoir accompli un truc, même si le truc est blindé de fautes et de répétitions ! ça me permet aussi de valoriser cette étape intermédiaire, d'aimer ces premiers jets un peu cassés mais qui ont demandé des heures de travail (et de plaisir aussi faut pas dec).
 
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Kal' a écrit:
des potes qui me réclament des livres maintenant qu'ils savent que ce sera pas une lecture nulle et cringe
C'est ce qu'ils t'ont dit ? En ces termes ?
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Kal'
   
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@now@n a écrit:
Kal' a écrit:
des potes qui me réclament des livres maintenant qu'ils savent que ce sera pas une lecture nulle et cringe
C'est ce qu'ils t'ont dit ? En ces termes ?

Non, pas du tout :mrgreen: 

Mais on s'est tous, je pense, retrouvés dans la situation où quelqu'un on a jamais lu nous propose de lire un texte... et où on ne sait pas si on va aimer, ou se retrouver avec le dilemme de mentir pour ne pas blesser ou de devoir trouver une façon polie de dire "c'est vraiment pas ouf / j'ai détesté".

Du coup la première lecture, oui, c'est un cap à passer pour les proches. J'ai remarqué que ceux de mes proches qui ne m'ont jamais lue proposent très peu de me lire (et c'est normal, je suppose qu'il y a cette crainte que ce soit pas bon et que ça devienne gênant), par contre ceux qui ont déjà pu me lire, même sur une fanfic de 3 pages sur notre partie de jeu de rôle, me demandent régulièrement si j'ai des choses à partager.

Moi aussi j'ai ce biais là. Depuis qu'une maison d'édition a accepté mon livre, je me sens bien plus rassurée. Parce que oui, des maisons peuvent publier des trucs vraiment pas ouf, mais si mon écriture était nulle, je n'aurai pas eu de contrat. J'ai par exemple osé montrer mes textes à des collègues, chose que je n'aurai jamais faite pour éviter cette gêne de leur présenter un truc très mauvais, que ça les embarrasse et moi aussi.
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Bonjour.

Topic intéressant s'il en est !

Je vois que beaucoup de personnes ont déjà commenté l'aspect édition/pas édition, compte d'auteur/d'éditeur. Je vais attaquer le problème sous un angle différent, en développant les similitudes et différences entre l'écriture et les autres formes d'art, d'après mon expérience personnelle. Le parallèle que fait Verowyn avec les arts plastiques et la musique tombe bien, car ce sont deux loisirs que je pratique de manière "sérieuse" et où je me débrouille, au point que les gens me demandent régulièrement si je suis un professionnel de ces disciplines (non).

Ce qui est rigolo, c'est que je suis en désaccord presque complet avec tout ce que dit Verowyn sur la musique et sur le dessin dans son premier post, ce qui m'a amené à penser qu'elle ne savait pas du tout de quoi elle parlait. Par contre j'ai trouvé son deuxième post (page 3 je crois) très pertinent. Donc au final je sais pas ! Pardon Verowyn de t'avoir jugée trop vite !

Tout d'abord, pour parler rapidement de l'exploitation monétaire, les musiciens et artistes peintres ne sont pas en reste par rapport aux écrivains. Même un écrivain qui débourse 2000€ pour éditer à compte d'auteur (bouuuuuh !) s'en sortira à moindres frais par rapport à un musicien qui débourse 5000€ de matos (hmm hmm quelqu'un m'a appelé ?), pour ensuite faire des concerts presque gratuits dans des bars. Les tenanciers, eux, sont bien content de voir tout un public débarquer pour vendre plus de bières ce soir là !
Évidemment tous les musiciens amateurs ne font pas ça, mais la tentation est forte car les ressorts sont les mêmes que pour les écrivains qui cherchent l'édition: besoin de reconnaissance, de partager ce qu'on fait, désir d'aller au bout d'un projet, etc ...
Même refrain pour les artistes peintres, car pour exposer en galerie ou en dépôt-vente, il faut souvent sortir un chèque important. Et oui !

Maintenant sur l'aspect auto-critique, la perception qu'un artiste a de son oeuvre. Ne te surprennes Verowyn, mais les musiciens et artistes ne sont pas à meilleure enseigne que les écrivains ! Pour avoir fréquenté nombre d'ateliers, pour beaucoup ce n'est pas aussi évident que tu le décris de voir que la perspective est mauvaise, ou que "le nez n'est pas au milieu de la figure". La plupart des gens, face à un dessin qui a un sévère défaut de construction, seront à la rigueur capable de dire que "quelque chose ne va pas" (et encore), mais seront incapables de dire quoi. Peu de gens ont cette capacité à s'auto-critiquer, et franchement, je pense que ceux qui le peuvent sont les mêmes que ceux qui deviennent bons.

Maintenant que j'ai un peu répondu au premier post (désolé je compte pas répondre à chaque post des 5 pages de ce feed), je vais présenter ce que je voulais vraiment dire, à savoir ce qui différencie énormément l'écriture des autres formes d'art d'après moi. La durée de la boucle exécution - exposition - expérience. Ouah les trois mots commencent par un E ! On n'a qu'a appeler ca la boucle des 3E, sûrement je tiens un truc !

En musique je mets 1h à apprendre un morceau ou à en composer un nouveau. Je peux ensuite le jouer en 5 minutes devant quelqu'un. Résultat, mon égo est flatté, ca me motive à avancer et à aller plus loin dans ma pratique. Ensuite, j'ai un feedback quasi-immédiat sur ce qui va et ce qui ne va pas dans mon morceau et comment m'améliorer: grâce à la personne qui me fait des retours mais aussi grâce à mon sens de l'auto-critique, qui est toujours plus affûté en face d'une tierce personne.

En peinture, je mets entre 3 et 5h pour faire un tableau. Je le montre à une personne et en 1 seconde elle fait "waw", et me dit ce qui lui plaît (ou pas) sur mon oeuvre. La aussi la boucle est super rapide, je peux vite passer à un autre tableau et le faire encore mieux car j'aurais profité de l'expérience du premier.

En écriture ? Je traîne mon projet de bouquin depuis 5 ans (dont 3 que je l'écris), et je suis encore méga loin de la ligne d'arrivée (j'ai dû écrire 50% du nombre de mot, ce que j'estime 33% du travail car je devrais faire des éditions par la suite).

C'est super frustrant ! Tout ce travail pendant tant de temps, et aucun moyen de vraiment le partager (en vrai si, je le partage un peu, mais ne chipotons pas). C'est beaucoup plus difficile de progresser, ou même juste de rester motivé, quand je me se sens incompris avec ce projet si important pour moi mais dont tout le monde se fout ! Je trouve sincèrement que l'écriture de ce roman est de loin le projet artistique le plus dur de toute ma vie.

Au final je trouve ca naturel de vouloir se faire reconnaître à la fin de son projet d'écriture, car pendant toutes ces années on aura travaillé dans l'ombre, et on veut que ca compte !

Merci de m'avoir lu, bisous. :head:
 
Verowyn
   
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Verowyn  /  Pour qui sonne Lestat


Bien sûr que je faisais des généralisations à grand coup de cuillère à pot dans mon premier post. Laughing

Cela dit, je maintiens, l'écriture me semble le domaine artistique le plus sujet à ce que ses pratiquants se fassent une mauvaise idée de leurs capacités. Peut-être que j'ai un avis biaisé parce que je vois passer masse de manuscrits soumis en comité où l'auteur n'a même pas lu les conditions d'envoi et nous balance un truc inachevé et pas relu en se disant "mon oeuvre est si géniale, on va sûrement me proposer un contrat sur un roman non terminé". (Spoiler : non.)
Je pense que ça tient entre autres au fait qu'il y a moins de filtres en amont (coût du matériel) et qu'effectivement, l'écriture est un processus où on va avoir des retours moins rapides que sur un dessin ou un morceau de musique et donc moins de possibilité de rectifier et d'apprendre.

Je ne crois pas non plus que les marchands d'art ou de musique se soient récriés en 2020 en mode au-secours, on a des tonnes de quidam qui nous envoient des "symphonies de confinement" et des "recherches plastiques du confinement", on ne sait plus où donner de la tête alors que les éditeurs ont bien été pris sous une vague de "journaux de confinement" et "premiers romans écrits pendant le confinement".

Et je ne nie pas qu'artistes et musiciens investissent de grosses sommes pour pratiquer leur art, et que ce n'est souvent pas "rentable" (cherchent-ils à ce que ça le soit?).
Mais pour moi, c'est comparable à l'auto-édition, pas à l'arnaque du compte d'auteur. Un écrivain aussi peut investir de grosses sommes pour faire corriger, mettre en page, illustrer et imprimer son œuvre. Mais il en reste maître. Ça n'a rien à voir avec payer un escroc pour qu'il vende votre œuvre, et en plus en empoche les bénéfices.
Quant à sortir du fric pour ensuite se produire dans un bar et faire venir de la clientèle pour le tenancier sans presque rien toucher soi-même. Bah si on veut faire un parallèle, le patron de bar n'est pas l'éditeur à compte d'auteur mais plutôt un libraire. L'auteur finance la sortie de son livre, contacte un libraire pour faire une séance de dédicaces chez lui, fait de la promo, ameute du monde, et ne va certes pas se rembourser de son investissement en une séance. Le libraire, par contre, sans rien faire de spécial, voit une clientèle supplémentaire se rameuter chez lui.

J'ai l'impression aussi qu'il y a moins cette pression de l'entourage à rentabiliser le truc. On admet que Bidule dessine ou fasse d'un instrument juste pour le fun et on se rend bien compte qu'il y a assez peu de chance qu'il fasse carrière dans le domaine et que si c'était le cas, il faudrait qu'il fournisse énormément de travail. Par contre, si Machin passe ses weekends à écrire un roman, il faut qu'il le publie, sinon il a perdu son temps.

Enfin, je ne sais plus qui (j'ai pas relu tout le topic) disait qu'on a des cours de français à l'école, donc qu'on a tous une formation de base en écriture et pas dans les autres domaines.
C'est à relativiser. À mon époque, sur les 4 années de collège, on avait 1 h par semaine de musique et 1 h de dessin. Durant ces heures, on ne faisait que pratiquer la musique ou le dessin, ou avoir des cours théoriques sur la musicologie et l'histoire de l'art.
On avait beaucoup plus d'heures de français, mais très certainement moins d'1h par semaine qui était consacrée à l'écriture créative. Et en littérature, on nous apprenait plus "qu'est-ce que l'auteur veut dire" que "comment l'auteur s'y prend pour raconter une histoire qui fonctionne".

Ensuite, un gamin qui dit à ses parents "j'adore la musique ou le dessin", il y a des chances pour qu'on l'envoie à la MJC prendre des cours de guitare ou d'aquarelle.
Un gamin qui dit "j'aime bien faire des rédacs à l'école", on va lui dire "ah ok, bah c'est bien continue (tout seul dans ton coin)."

Sur la question de la professionnalisation et de "peut-on devenir professionnel de l'écriture ? Est-ce souhaitable ?" je crois qu'Azaby voulait ouvrir un topic sur le sujet, donc je la laisse faire. ^^
 
Arno12
   
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[quote="Verowyn"]Bien sûr que je faisais des généralisations à grand coup de cuillère à pot dans mon premier post. Laughing

Cela dit, je maintiens, l'écriture me semble le domaine artistique le plus sujet à ce que ses pratiquants se fassent une mauvaise idée de leurs capacités. Peut-être que j'ai un avis biaisé parce que je vois passer masse de manuscrits soumis en comité où l'auteur n'a même pas lu les conditions d'envoi et nous balance un truc inachevé et pas relu en se disant "mon oeuvre est si géniale, on va sûrement me proposer un contrat sur un roman non terminé". (Spoiler : non.)
Je pense que ça tient entre autres au fait qu'il y a moins de filtres en amont (coût du matériel) et qu'effectivement, l'écriture est un processus où on va avoir des retours moins rapides que sur un dessin ou un morceau de musique et donc moins de possibilité de rectifier et d'apprendre.

Sans doute que l'Ego joue un rôle dans le processus, et qu'il est parfois difficile d'entendre que ce que l'on écrit n'a pas d'autres mérites que de nous faire du bien, d'évacuer plein de choses positives ou négatives.
Notre forum permet de prendre un peu de recul et de se dire aussi, qu'il y a de très nombreux éditeurs et que si notre livre est très bon, il finira pas retenir l'attention de l'un d'entre eux. En tout cas pour moi les remarques et expériences que j'ai lu m'ont convaincu d'être dans cette démarche et de ne pas tomber dans la phase "mon livre est génial, je vais vous le prouver".
Cette démarche vis à vis de son égo est sans doute plus facile lorsque l'on a déjà publié, ayant travaillé (sur commande) auprès des éditions Ellipses (des livres techniques en Économie), j'ai déjà passé le cap d'avoir mon livre dans ma bibliothèque et dans celles de mes proches.

Le seul conseil que je me permettrais c'est d'écrire par envie, par désir, par amour, par tristesse, par besoin et c'est déjà beaucoup.









 
Fred Dee
   
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On dirait qu'on est plutôt d'accord sur le fait qu'on écrit plus souvent par plaisir personnel que pour des ambitions professionnelles mais que c'est dur de garder cette passion pour soi mais aussi difficile de la partager avec les autres sans des moyens professionnels (qu'ils soient détenus par des personnes honnêtes ou non, mais je ne compte pas en reparler). Mais alors ça perd sa qualité de hobby qui nous fait du bien. Mais alors comment garder ça comme un hobby (ou se rendre compte que cela restera un hobby et tant pis si ce ne sera jamais en tête de gondole à la Fnac).

J'avais émis l'hypothèse quelques messages plus haut (allez voir pour le détail), que ce qui manquent, ce sont des clubs (et pas que des forums en ligne, même si j'adore JE) où on se regrouperait pour partager une heure par semaine notre passion, faire des ateliers pour s'exercer ensemble, progresser ensemble, etc.

Donc, plutôt que de jouer la carte du "faites ce que je dis, pas ce que je fais", eh bien j'ai lancé un truc près de chez moi. Oui, là, maintenant. C'était pas compliqué : un contact dans une asso que je connais dans un village voisin qui fait dans l'artistique (collectif d'artistes venu d'un peu tout le département avec expo annuelle, etc), mais pas beaucoup dans le littéraire même si elle est présidée par une écrivaine éditée. On discute une heure, je détaille ma vision du truc, comment l'idée m'est venue. Je lui dis que je suis prêt à m'impliquer et probable que d'ici un mois on lance un atelier littéraire où on pourra pendant une heure par semaine ou tous les quinze jours sortir de la solitude égocentrée (je ne dis pas égocentrique) légendaire des écrivains (poil aux mains). Juste pour permettre à des passionnés d'écriture des alentours, jeunes ou vieux, de savoir ce que vaut ce qu'ils écrivent chacun dans leur coin. Pas forcément pour faire des commentaires sur leur roman entier, mais on pondrait des petits textes à chaque fois pour sentir ce qui est bon ou pas bon, s'amuser avec les mots et sentir en moins d'une heure si notre manipulation du langage plait ou pas, ou si nos trucs tombent à plat et alors on pourrait s'encourager mutuellement.

Voilà, comme je disais, si ça peut permettre à certaines personne de mieux comprendre ce que l'écriture représente pour elles, et peut-être réfléchir avec elles à ce qu'elles veulent faire de cette passion, j'aurais posé ma petite pierre à l'édifice.
 
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Fred Dee a écrit:
On dirait qu'on est plutôt d'accord sur le fait qu'on écrit plus souvent par plaisir personnel que pour des ambitions professionnelles mais que c'est dur de garder cette passion pour soi mais aussi difficile de la partager avec les autres sans des moyens professionnels (qu'ils soient détenus par des personnes honnêtes ou non, mais je ne compte pas en reparler). Mais alors ça perd sa qualité de hobby qui nous fait du bien. Mais alors comment garder ça comme un hobby (ou se rendre compte que cela restera un hobby et tant pis si ce ne sera jamais en tête de gondole à la Fnac).

J'avais émis l'hypothèse quelques messages plus haut (allez voir pour le détail), que ce qui manquent, ce sont des clubs (et pas que des forums en ligne, même si j'adore JE) où on se regrouperait pour partager une heure par semaine notre passion, faire des ateliers pour s'exercer ensemble, progresser ensemble, etc.
 
Donc, plutôt que de jouer la carte du "faites ce que je dis, pas ce que je fais", eh bien j'ai lancé un truc près de chez moi. Oui, là, maintenant. C'était pas compliqué : un contact dans une asso que je connais dans un village voisin qui fait dans l'artistique (collectif d'artistes venu d'un peu tout le département avec expo annuelle, etc), mais pas beaucoup dans le littéraire même si elle est présidée par une écrivaine éditée. On discute une heure, je détaille ma vision du truc, comment l'idée m'est venue. Je lui dis que je suis prêt à m'impliquer et probable que d'ici un mois on lance un atelier littéraire où on pourra pendant une heure par semaine ou tous les quinze jours sortir de la solitude égocentrée (je ne dis pas égocentrique) légendaire des écrivains (poil aux mains). Juste pour permettre à des passionnés d'écriture des alentours, jeunes ou vieux, de savoir ce que vaut ce qu'ils écrivent chacun dans leur coin. Pas forcément pour faire des commentaires sur leur roman entier, mais on pondrait des petits textes à chaque fois pour sentir ce qui est bon ou pas bon, s'amuser avec les mots et sentir en moins d'une heure si notre manipulation du langage plait ou pas, ou si nos trucs tombent à plat et alors on pourrait s'encourager mutuellement.

Voilà, comme je disais, si ça peut permettre à certaines personne de mieux comprendre ce que l'écriture représente pour elles, et peut-être réfléchir avec elles à ce qu'elles veulent faire de cette passion, j'aurais posé ma petite pierre à l'édifice.

Ce genre d'initiative est super ! J'ai longtemps cherché ce genre de club près de chez moi. Comme je n'en avais pas trouvé, j'avais branché une amie et à deux on se faisait nos petits ateliers une fois par mois. Super souvenirs ! Super progrès aussi ! Malheureusement on n'a jamais trouvé de personne pour étendre notre petit club (passer des annonces publiques ne nous intéressait pas) et on a fini par arrêter.
 
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Bravo, c'est une super initiative, et c'est du concret. N'hésite pas à nous raconter comment ça se passe !
J'aimerais tellement pouvoir initier une activité de ce genre par chez moi, si ça avait une chance de prendre... *Gros soupir*
Tu es d'où, par curiosité ?
 
   
    
                         
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