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 Jusqu'où peut aller le narrateur ?

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Lu
   
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Lu  /  Petit chose


Insect a écrit:


Il y a quand même un minimum de règles. Du moins, c'est ce que j'ai appris en passant des heures à lire articles sur articles, avant que je commence mon manuscrit. Et parfois certains articles se contredisaient etc...

Je pense qu'il y a sans doute des ingrédients à réunir pour ce que soit un succès populaire ou critique, plutôt que des règles. Je lis aussi beaucoup d'ouvrages sur l'écriture en ce moment et, ce que j'en retiens, c'est qu'on peut tout faire mais que certaines approches sont plus difficiles que d'autres. Cela ne veut pas dire qu'elles sont impossibles. Par exemple, la narration à la deuxième personne est rare mais Italo Calvino l'a fait (après, on aime ou pas). Si on débute dans l'écriture, les "manuels" recommandent certains types de narration plutôt que d'autres mais comme cela a été dit plus haut : tout dépend de ce que tu veux faire de l'histoire. D'ailleurs, ces mêmes manuels indiquent qu'il faut penser le type de narration avec ce qu'on souhaite montrer ou pas : est-on plus ou moins proches des personnages, des lecteurs, de l'auteur ? Quel est le point de vue ? Cela renverse un peu ton problème. Si ta narration est externe et "ignorante" (qu'elle ne voit pas dans la tête des personnages), si elle est "alignée" ou "omnisciente", le registre de langue choisi ne renverra pas la même impression. Si elle est omnisciente, on s'attendra peut-être à un registre plus soutenu en tant que lecteur...même si ça ne veut pas dire que tu ne peux pas décider d'autre chose.

D'après ce que je lis, ton narrateur raconte les faits sans personnalité...donc tu as peut-être pris une narration externe omnisciente alors qu'une narration alignée, suivant un personnage, aurait été plus adaptée à tes envies (toi qui veut faire dans le standard, Lionel Davoust appelle cette forme de narration la "narration fictionnelle par excellence") ?

Le conseil donné par Tsume, c'est également celui donné par Bob Mayer : si tu veux disséquer des livres, prends ceux que tu aimes ou ceux qui réussissent comme tu voudrais réussir. Pour lui, ça passe plus par la compréhension de la structure de l'ouvrage, de l'enchaînement des scènes et l'entrecroisement des intrigues mais je pense que ça peut marcher pour les registres de langue aussi.

(Désolée si mes pensées sont un peu brouillonnes, comme je suis en pleine lecture de ces ouvrages de technique, je trouvais dommage de ne pas contribuer).
 
Insect
   
    Masculin
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Insect  /  Petit chose


TEAKINUI :

"Mon avis personnel est que le plus important n'est pas de respecter ces codes, mais de transmettre une émotion".

J'ai souvent lu ça, mais mon objectif est de faire les deux à la fois.

Tout comme LENFANT et PROFSAMEDI l'ont exprimé, nous sommes dans le registre de l'art, et on est libre d'y faire ce qu'on veut.

Je vous répondrais de part mon expérience en tant que musicien. Nous étions un groupe subversif au possible. Je composais, écrivais et chantais les chansons.
C'était un autre milieu. On s'en fichait de ce que pensait le public, au début. Ces riffs simplistes accompagnés de dissonances introduites sans raison, ces paroles qui semblaient n'avoir ni queue ni tête (qui parfois l'étaient), intriguaient et intéressaient le public.
On voyait que ça plaisait. Qu'est-ce qu'on a fait ? On est devenu encore plus subversif, pour au final se rendre compte qu'on faisait n'importe quoi. Ça n'était plus un show, c'était un cirque.

Je me suis retiré de la scène et du domaine artistique à ce moment-là. Il y a une nuance entre s'émanciper et faire n'importe quoi.

C'est pourquoi aujourd'hui, je préfère être un auteur libre de respecter les règles de base. Mon but est dans un premier temps de me faire plaisir en écrivant. Mais je veux aussi que le lecteur passe un bon moment, qu'il apprécie ce qu'il lit. Et qu'à chaque fin de chapitre, il ait envie de lire la suite.

TSUME :

Je lis sans être un rat de bibliothèque. À la base, je suis cinéphile/cinéphage. J'ai toujours adoré, depuis l'enfance, inventer des histoires et les étendre.
Du coup je suis plus un mec du club de ciné qui vient se joindre à l'écriture, parce j'ai cette envie de raconter quelque chose.

Généralement, quand je lis un livre, je suis plus déçu par le scénario que par les personnages. Soit le suspens devient trop long, soit il n'est plus suspens, tellement c'est long. Soit la fin est bouclée en 4 pages (Je critique, mais mon réel dénouement de la fin de l'achèvement qui clôt l'aboutissement est aussi très direct

Le coup des livres que je lis moins est une bonne idée. J'ai toujours adoré le film "Christine" de Carpenter, lire la version de Stephen King me séduit fortement.

SÉLÉNÉ.C :

Bon, je te laisse régler tes comptes avec ELOPEZ7228, étant donné que je ne suis pas l'auteur de ce texte  Jusqu'où peut aller le narrateur ? - Page 3 1f60b .

Comme dit, je ne cherche pas à être un narrateur vulgaire (du moins à la troisième personne). Mais simplement savoir jusqu'où l'on reste dans le "correcte".

De toute façon, avec toutes vos réponses, dont l'attention me fait grandement plaisir, je pense avoir avoir compris que je peux à peu près dire ce que je veux, tant que ça reste cohérent.
Je me prends un amas de leçons, depuis trois jours, au point que mon carnet se garnit au fur et à mesure. (D'ailleurs un grand merci à tous ! Je réponds dans le désordre)

ELOPEZ7228 :

Au vu de tes publications, tu sembles savoir de quoi tu parles. Mais comme un élève modèle, je pense avoir besoin de ces bases pour ne pas me perdre.
Quand j'aurais publié autant de bouquins que toi, je pourrais me permettre de rejeter les conventions actuelles et faire tout, à ma guise.

LU :

Je parlais de narration omnisciente, mais je me rends compte à ma façon de conter que je suis plus proche de cette narration alignée, dont je viens d'apprendre l'existence (ou que j'ai du oublié après avoir lu tous ces articles).

Mon narrateur raconte ce que les personnages savent, mais de temps en temps, il ajoute des émotions, des sentiments que les personnages eux-mêmes n'ont pas la conscience de percevoir.

Au final j'ai l'impression que je suis plus dans ce genre de narration (alignée). Ça m'aide pour le suspens. Par exemple : Lors d'une confrontation, l'un des personnages est au courant de certaines choses, l'autre non. Pourtant le narrateur le sait.
Ça me rend un peu confus pour le coup  Jusqu'où peut aller le narrateur ? - Page 3 1f605 .

"si tu veux disséquer des livres, prends ceux que tu aimes ou ceux qui réussissent comme tu voudrais réussir"

Mon but principal n'est pas de réussir, mais de raconter des histoires divertissantes. Je ne suis pas contre le succès, bien évidement. Mais si j'écris, c'est principalement parce que j'aime raconter des histoires.

Mes deux dernières lectures étaient des déceptions au niveau scénaristique, voir même à l'écriture. Sur l'un d'eux, je devais à chaque fois revenir en arrière pour comprendre qui parlait, ou de qui on parlait.

Sur l'autre, la fin était tout simplement décevante. Le climax était quasiment inexistant.
Le roman que je lis actuellement est déjà bien plus captivant. Il est du même auteur que le dernier que j'ai lu, mais il a eu le temps d'écrire 7 bouquins pour s'améliorer. (Il n'empêche que ces romans étaient tous des best seller à leur sortie). Et si je le lis, c'est parce que le personnage principal a quelques ressemblances avec le mien. Donc j'essaie d'analyser comment il le met en scène sur plusieurs romans.
 
Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Si tu aimes le cinéma, je te conseille les ouvrages de Truby et McKee, très intéressants sur les différentes manières de concevoir une intrigue. (et que tu connais peut-être déjà.) Ils s'adressent essentiellement à des scénaristes, mais on peut y trouver son compte aussi quand on écrit des romans.

Un autre qui est aussi bizarre que génial est "votre scénario est bon pour la poubelle, 100 pistes pour le rendre formidable." de Akers. Il recoupe ce qui disent les deux précédents dans un langage plus... humoristique et clarifié, si on peut dire.

Je les aime bien ces trois-là. Tous leurs conseils ne sont pas bons, mais ils font fichtrement réfléchir.
https://lamonstrotheque.home.blog/
 
Tsume
   
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Tsume  /  Pour qui sonne Lestat


Hello Insect! Tu dis ne pas apprécier certains livres parce que ça pêche au niveau du scénario et bien, c'est un premier pas vers l'analyse. Où est le problème, pour toi ? Un cliffhanger décevant ? Des pages inutiles ? Des retournements de situation tirés par les cheveux ? Voilà qui devrait te donner des pistes. Smile Hitchcock a écrit des livres tu peux sans doute y jeter un coup d'œil pour voir comment il augmente la tension dramatique dans l'histoire?

Et je te rejoins sur l'importance des règles. On est pas obligé de tout suivre, mais un minimum permet de ne pas faire n'importe quoi. Sans vouloir faire le vieux rétrograde, quand on ne maîtrise pas les outils, ça se voit et ça fait un mauvais livre (et ça rend le travail d'écrivain encore plus difficile, à mon avis). On a plus souvent tendance à se décourager ou à se trouver face à la page blanche si nos attentes sont déçues par notre manque de maîtrise.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
Au vu de tes publications, tu sembles savoir de quoi tu parles. Mais comme un élève modèle, je pense avoir besoin de ces bases pour ne pas me perdre.
Quand j'aurais publié autant de bouquins que toi, je pourrais me permettre de rejeter les conventions actuelles et faire tout, à ma guise.

Je t'invite à t'amuser et te faire plaisir, surtout. ;-)
Comme tu as vu toi-même que les théories se contredisent d'un guide à l'autre. TSUME est de bon conseil : repère ce qui te plait (et te déplait) dans tes lectures, et suis ces pistes-là. Smile
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Insect
   
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Insect  /  Petit chose


MOKKIMY :

J'avais déjà vu passé "L'anatomie du scénario" de John Truby. Ça a le mérite de s'y pencher.

Même si ce genre de livres peuvent rapidement me braquer et me faire perdre confiance en moi.

TSUME & ELOPEZ7228 :

Je me rends compte que je le fais indirectement. (Bien que je puisse aussi me rende compte que j'ai pondu quelque chose de mauvais/ennuyant à un certain moment.)

J'aime bien les casser les codes. Le problème, c'est que le lecteur n'aimera peut-être pas ma manière de casser ces codes.
Je joue beaucoup sur la catharsis avec mon personnage principal. Par exemple lorsqu'on rencontre un problème au quotidien : On a tendance à se dire "J'aurais du réagir comme ça, répondre ça" ou à penser "Si j'avais eu plus de courage, j'aurais fait si et ça"
Et bien j'ai un malin plaisir à ajouter ce genre de situations dans lesquelles le personnage principal "nous venge".
C'est une sorte de gary stu assumé. (Bien sûr, il y a de réels péripéties qui le mettent dans la panade, mais c'est lié à l'histoire principale)

Bref, merci à tous pour ces conseils. Ça fait plaisir d'avoir du soutien lorsqu'on est perdu devant son écran.
 
   
    
                         
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