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 Jusqu'où peut aller le narrateur ?

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Pioupiou
   
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Pioupiou  /  Tycho l'homoncule


Règle n°1 : il n'y a pas de règle. Tout est possible, je pense que tu l'as compris.  Mais comme l'a évoqué ELOPEZ7228, il me semble que l'idée est simplement de conserver une cohérence d'ensemble dans le style adopté par le narrateur (sauf construction narrative particulière) : un narrateur omniscient pourra tout à fait dire "à toute berzingue" si cela ne tranche pas illogiquement avec le ton qu'il a adopté jusque là.

Par ailleurs, le fait que ton narrateur extérieur et omniscient n'émette pas de jugement sur tes personnages, les décors, ou l'action, est une bonne chose à mon sens, car c'est l'apanage du lecteur de se faire sa propre idée sur ce qu'il lit. Mais cela n'empêche pas le narrateur d'insuffler des sensations et de l'émotion, comme l'a également illustré ELOPEZ7228.
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Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Je rejoins l'avis d'Elopez sur l'aspect très descriptif de ton extrait. (Par contre, pas sur le fait de jeter les méthodes d'écriture. Razz )

Déjà, certaines descriptions mettent l'ambiance, mais ne me paraissent pas utilisées de manière "efficace", comme la première à propos du canapé. Pourquoi tu racontes tout ça ? Quel message veux-tu faire passer ? Est-ce que la deuxième place du canapé sert encore à quelqu'un ou est-ce que Chris vit seul comme un rat (il a pu se séparer après l'emménagement ?) ? Pourquoi mange-t-il du popcorn ? Regarde-t-il un film ? Quel genre de film ? Pourquoi parler du canapé et du popcorn plutôt que de ce qu'il est en train de faire ?

D'autre part, l'extrait ne comporte pas vraiment de tension narrative, et pour cause : les enjeux de l'extrait sont plutôt calmes. (dans le récit complet, j'imagine que c'est tout autre chose ^^) Chris est en train de manger du popcorn décontracté. Est-ce que ça m'intéresse ? En l'état, non.
Quelqu'un rentre dans l'appartement, c'est pas grave, il est toujours détendu. Est-ce qu'il y a de la tension ? Non plus.
On ne sait pas ce que fait Chris, une fois debout. On ne sait pas ce qu'est devenu le canapé, le saladier, et Chris semble attendre que Jack ressorte de la salle de bain les mains dans les poches.
On sait qu'il y a eu une scène de baston juste avant avec Jack qui a dû être palpitante, mais ce n'est pas ce que tu as choisi de raconter. Si par la suite, Jack raconte sa baston à Chris, ça risque de faire une scène peu vivante, puisque l'action forte sera déjà passée et on en connait déjà (au moins partiellement)  l'issue.  

L'autre truc, c'est que tes personnages semblent ne pas parler ? C'est un choix de ta part je suppose, mais ça donne quelque chose de très froid. Perso, je verrai quelqu'un rentrer chez moi dans un sale état, non seulement je me lèverai pour aller l'aider mais il y aurait des lignes de dialogue. Et l'autre me répondrait aussi en verbalisant, pas juste en levant le bras pour me signaler qu'il n'a pas besoin d'aide. Et tant pis pour son orgueil, je m'opposerai à lui, j'irai l'aider quand même.
Les dialogues sont une manière d'agir pour les personnages. Ca peut permettre de compenser le peu d'action d'une scène.
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Grisebouille
   
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Grisebouille  /  Si c'est pas urgent, je le fais pas


Je vais répondre à la question de base sans avoir lu tous les différents retours donc ce que je veux dire recoupera peut-être les propos de quelqu'un, si c'est le cas j'en suis désolée (en même temps je pense pas parce que c'est un pt de vue subjectif que je vais te donner)

Je pense comme l'on dit les autres qu'il n'y a pas de "loi" ou de préceptes. On peut écrire des très bons romans avec des propos orduriers mais je pense que c'est un style, une fantaisie que peuvent se permettre des écrivains confirmés. Chez une personne qui n'a jamais rien publié, comme je l'imagine c'est peut-être ton cas, on risque de te dire qu'on veut d'abord voir un style "standard" maîtrisé. L'emploi de vulgarité c'est parfois le signe que l'auteur n'a pas les mots pour le dire de façon plus élégante. Je pense à Alice Zénither qui a style très propre, très académique et dès qu'elle parle de sexe c'est la déferlante de mots vulgaires à grands renforts de "queue" "bite" "se branler" , ça traduit, je trouve, un gêne face au propos et une non maîtrise de son sujet.

Ce genre de propos, et c'est encore une fois mon ressenti de lecteur, me feraient sortir du roman car quand j'ouvre un livre, je veux lire quelque chose de beau, de bien tourné, pas du langage que je peux entendre dans une cour de récré. Ce serait comme lire une faute d'orthographe.
 
Insect
   
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Insect  /  Petit chose


Merci pour vos retours.

ELOPEZ7228 : Je vois ce que tu veux dire. C'est mon caractère au quotidien qui prend le dessus Jusqu'où peut aller le narrateur ? - Page 2 1f605 .

PIOUPIOU : Il y a quand même un minimum de règles. Du moins, c'est ce que j'ai appris en passant des heures à lire articles sur articles, avant que je commence mon manuscrit. Et parfois certains articles se contredisaient etc...

Du coup j'ai commencé à écrire en étant le plus neutre possible. Puis ensuite, je me renseigne à nouveau et non "être trop neutre, c'est être trop plat". Puis ensuite je me suis perdu en essayant d'insérer des mots compliqués, en étant plus soutenu. Puis finalement, ça ne marche pas non plus (et je n'aimais pas ça).
Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai réécris mes 4 premiers chapitres. J'ai stagné dessus pendant au moins 3 mois avant de me dire "bon, on va avancer. Et j'écrirai de manière neutre sans que ça soit robotique ".

MOKKIMY : Tout ça doit te sembler bizarre parce que j'ai pris un morceau ou le narrateur parle assez longtemps, du coup tu n'as aucun contexte.
Et je te rassure, tout est justifié (le canapé, le pop-corn, etc...).

La scène parait étrange, en effet, mais sans contexte, sans connaître les personnes, on ne peut comprendre.
Pour l'exemple : Jake est le colocataire cynique de Chris, c'est pour ça qu'il rentre sans que ça ne choque. Ils se connaissent depuis des années et on leur manière de communiquer.

Ne t'inquiète pas, mes personnages parlent. J'ai beaucoup de dialogues.

GRISEBOUILLE : C'est exactement ça. C'est mon premier roman. C'est sérieux. Je veux que ça soit publié. Donc je n'ose pas m'affirmer et je préfère rester dans un style "standard".
Je ne connais pas Alice Zeniter, mais j'avoue que si les trois quarts du roman sont écrits de manière "académique" et que d'un coup on part dans le vulgaire, je décrocherai aussi

"je veux lire quelque chose de beau, de bien tourné, pas du langage que je peux entendre dans une cour de récré. Ce serait comme lire une faute d'orthographe."

C'est joliment dit, et je suis totalement d'accord (en tant que lecteur).



 
Lenfant
   
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Lenfant  /  Effleure du mal


Insect a écrit:
Hello,

Je sollicite vos compétences, parce que, malgré du temps de recherche sur le net, je n'ai pas trouvé de réponses concrètes à ma question.

Jusqu'où peut aller le narrateur ? (à la troisième personne, évidement)

J'ai fini un laborieux manuscrit en novembre de l'année passée. Il est passé sous bêta-lecture par une professionnelle. Et l'un des points qui est le plus revenu est le style.

J'ai narré l'histoire sans bavure, dans un registre qui oscillait entre le registre courant et soutenu. Et dans mes lectures, j'ai pourtant bien vu que des mots familiers apparaissaient par-ci, par-là.

Mais je n'osais pas y coller quelques mots de ce registre. C'est pourquoi, je repose la question : Jusqu'où le narrateur peut aller ? Peut-on balancer des familiarités comme ça ? Y a t-il un "décret" pour ça ? L'auteur en est-il libre ? Jusqu'à quel point ?

En gros, malgré tout ce que j'ai pu lire, je n'ai jamais su où était la limite.

(Bien évidement, à la première personne, je me serais sentit libre. Mais ce statut de narrateur me braque, moi et mon potentiel style)

Je vous remercie d'avance !

Comment peut-on se poser ce genre de question ?
Tu sais qu'on est des poussières dans la galaxie et que on va tous mourir à un moment ?
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Pioupiou
   
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Pioupiou  /  Tycho l'homoncule


Lenfant a écrit:
Comment peut-on se poser ce genre de question ?
Tu sais qu'on est des poussières dans la galaxie et que on va tous mourir à un moment ?

C'est un peu brutal ça. Laughing

Insect, rassure-toi, on est beaucoup à être passés par la phase (frustrante) dont tu fais l'expérience là. J'ai aussi tendance à me poser beaucoup de questions ; et quelle que soit la discipline, j'aime décortiquer, théoriser, peser, soupeser, pour comprendre le pourquoi du comment. Ça a du bon, ça a du moins bon.

Il y a certes moult "règles" plus ou moins communément admises parmi les écrivains, mais comme tu l'as constaté, suivre ces conseils à la lettre risque fortement d'aboutir à un resultat trop lisse, emprunté, et surtout cela t'impose un moule étroit et rigide au sein duquel tu es probablement mal à l'aise.

Tu as sûrement l'impression d'avoir agi en bon élève en suivant scrupuleusement les préceptes, et de ne pas être récompensé pour ta rigueur, car le résultat t'apparait decevant. J'ai déjà vécu la même expérience, ayant réécrit un nombre incalculable de fois les premiers chapitres d'un texte. À la troisième personne, à la première, dans un style neutre, dans un style buriné, etc. Bien que seul l'un de ces textes allait aboutir à la fin, chacune de ces tentatives m'a fait comprendre beaucoup de choses et participe à ma progression. Je ne peux que t'inviter à poursuivre tes essais, en t'affranchissant peu à peu des règles, jusqu'à aboutir à un résultat qui te plaira et avec lequel tu te sentiras à l'aise. Peu à peu, ta voix, ta véritable voix, se fera entendre.


Dernière édition par Pioupiou le Jeu 16 Juin 2022 - 22:57, édité 3 fois
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Insect
   
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Insect  /  Petit chose


LENFANT : Ce n'est pas faux, mais d'un autre côté j'ai envie de te répondre "pourquoi pas ?"

La soif de savoir, l'envie de comprendre, la volonté de bien faire les choses.

À moins que ce soit du troll, c'est tout ce que j'ai à te répondre.
 
Insect
   
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PIOUPIOU :

"Bien que seul l'un de ces textes allait aboutir à la fin, chacune de ces tentatives m'a fait comprendre beaucoup de choses et participe à ma progression."
"Je ne peux que t'inviter à poursuivre tes essais, en t'affranchissant peu à peu des règles, jusqu'à aboutir à un résultat qui te plaira et avec lequel tu te sentiras à l'aise. Peu à peu, ta voix, ta véritable voix, se fera entendre."

Je ne sais pas si tu connais Christelle Lebailly, mais c'est en gros ce qu'elle conseillait : Pour progresser, il faut écrire, encore et encore (et lire aussi, bien évidement).

C'est d'ailleurs elle la bêta-lectrice qui a fustiger (sans méchanceté) mon manuscrit.

Au final, si on est là, sur ce genre de forum, c'est parce qu'on aime ce qu'on fait. Même si on se prend la tête pour pas grand chose, on continu et on avance. Le but étant de partager son savoir et son expérience.
 
Teakinui
   
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Je rejoins les messages précédents. J’ai rencontré un auteur qui vit de sa plume, et publie des livres plusieurs fois par an, qui se vendent très bien d'ailleurs. Sans donner son nom, avant d’écrire, il était enseignant chercheur, donc il rédigeait déjà correctement et avait certaine une puissance de travail. Il m’a donné pleins de conseils, et notamment, de ne pas se conformer aux conseils d’écriture qu’on trouve sur internet. En fait il m'a dit exactement "c'est des c********"

Vu son expérience professionnelle il ne veut pas dire “fais n’importe quoi”, je pense qu’il voulait dire, tant que c’est cohérent, fais-toi confiance.

J'ai bien compris que tu voulais être "standard", et c'est ok, tant que ça ne te bloque pas. Mon avis personnel est que le plus important n'est pas de respecter ces codes, mais de transmettre une émotion. Une prose prudente, qui ne laisse pas de place à la critique et lisse comme le marbre, c'est par exemple l'écriture administrative, qui abuse du conditionnel, d'euphémismes et de périphrases... ça laisse songeur...

En revanche, je pense que les conseils qu'on trouve sur internet peuvent nous faire réfléchir plus que règles absolues.
Par exemple : un narrateur trop léger et audacieux peut sembler puéril, si c’est un parti pris ok, ça peut donner un effet terrible associé à des faits relatés et un discours de fond grave et lugubre. Cette figure de style a un nom que j’ai oublié, d’ailleurs… Ou encore si notre lectorat est très jeune.

Mais si c’est gratuit, le lecteur adulte aura l’impression qu’il a passé l’âge.
 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Insect : Le double-post est interdit sur le forum, à l’avenir si tu veux rajouter quelque chose à ton message après l’avoir posté, je t’invite à utiliser la fonction « éditer ». Tu trouveras plus d’informations sur la procédure dans le guide d’utilisation du forum, si besoin. Smile
 
Tsume
   
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Tsume  /  Pour qui sonne Lestat


Comme dit plus haut pour être écrivain, il faut écrire et écrire encore. Mais il faut lire également. Je te conseillerais de prendre les livres qui te plaisent et de les analyser sans tomber dans l'histoire. Pourquoi est-ce que tu aimes tel personnage ? Est-ce que tu te sens impliqué ? Et les décors l'ambiance, l'atmosphère, est-ce que l'auteurice arrive à faire passer son message ? Tu peux prendre aussi des livres de genre que tu lis moins. des classiques du genre: Asimov, King, Simenon, que sais-je. Ils ont placés les codes, tu peux t'en inspirer si vraiment tu ne connais pas encore ton style! Smile
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Insect a écrit:
C'est une belle description, mais un peu trop alambiquée pour en placer tout le temps. C'est le genre de description qui me détache parfois du bouquin tellement c'est condensé.
Personnellement, je préfère lâcher ce type de description dans un moment important du roman, dans un moment de tension. Où le lecteur ne veut pas louper une miette de la scène.

Assez d'accord sur le concept...

Insect a écrit:
"Une brume grisâtre se déployait sur les pavés irréguliers de la ruelle qui disparaissait dans l'obscurité. Une unique ampoule, vestige de ce qui avait été autrefois l'éclairage public, grésillait à quelques mètres, projetant des ombres fantastiques sur les murs. Une porte grinça, et un rat famélique apparut soudain dans la lumière, avant de se jeter à nouveau dans la sécurité de l'obscurité. Contre le mur, derrière une benne rouillée, quelqu'un - ou quelque chose-, parut s'animer."

Moins sur l'application, ou au cas de figure, car je n'ai pas envie de la qualifier cette description de "belle" mais de "alambiquée", soignée de vocabulaire et avec des phrases à rallonge. On sent la volonté de style, mais ce n'est pas pour autant une syntaxe agréable.
Dans l'idéal, il faudrait qu'on la lise comme de la poésie en prose, et sans en arriver là, que le style glisse tout seul "comme une fleur"

Je ne jette pas la pierre ! Il m'arrive de trouver des lourdingueries monstrueuses, dans mes propres textes. La recherche de style pour embellir un texte se révèle parfois contre-productive

Sur quatre phrases, trois débutent par "une" : brume grisâtre / unique ampoule / porte
Cela donne un aspect saccadé, qui ne semble pas là pour ajouter de l'ambiance.

exemple de reformulation a écrit:
Une brume grisâtre se déployait sur les pavés irréguliers de la ruelle qui disparaissait dans l'obscurité. Vestige de ce qui avait été autrefois l'éclairage public, une unique ampoule grésillait à quelques mètres, projetant des ombres fantastiques sur les murs.
Je n'ai fait que déplacer quelques mots et supprimer une virgule

Histoire de chipoter et en rajouter une couche, j'ajoute
"Une porte grinça, et un rat famélique apparut soudain dans la lumière" >> la virgule est en trop, et l'ordre de la phrase peut donner l'impression  que c'est le rat qui a ouvert la porte. Je propose "Affolé par un grincement de porte, un rat famélique apparut soudain dans la lumière"


Concernant les gros mots = jette un œil à "lettre ouverte aux voyous" , de Simenon. Bon... je dis ça, mais c'est un exemple extrême, et que peu de gens ont envie de lire. Tout en argot, ça relève de l’œuvre d'art  plus que du roman qu'on aime lire. A petites doses dans le texte, ça ne me semble pas plus anormal que d'employer des mots rares tels que "famélique".

A propos des juxtapositions entre relevé et populaire :
Le mélange des registres de vocabulaire est un art délicat à manier, et je conçois fort bien qu'on l'interdise dans les rédactions scolaires, mais il serait très dommage de se l'interdire en littérature

good :write: courage et inspiration !

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Lenfant
   
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Insect a écrit:
LENFANT : Ce n'est pas faux, mais d'un autre côté j'ai envie de te répondre "pourquoi pas ?"

La soif de savoir, l'envie de comprendre, la volonté de bien faire les choses.

À moins que ce soit du troll, c'est tout ce que j'ai à te répondre.

Penses-tu vraiment que mon message est du troll ?
Les autres le disent évidemment mieux que moi, mais bien sûr qu'on fait ce qu'on veut dans l'écriture et dans n'importe quel autre art ; le plus grand espace de liberté qui soit est dans l'expression artistique, pourquoi s'y prendre la tête avec des règles et des machinsbidules ?
Et si t'en as marre de te faire juger tes écrits par des monsieur madame des maisons d'édition, tu peux créer ta maison d'édition. Tu peux faire de l'autoédition, tu peux faire ton autopromo, tu peux placarder tes textes sur les murs des villes sur les troncs des arbres sur les becs des oiseaux sur les pattes des fourmis sur les hélices des éoliennes ou sur les rayons du soleil.

Bon courage en tout cas
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Jimilie Croquette
   
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Citation :
Moins sur l'application, ou au cas de figure, car je n'ai pas envie de la qualifier cette description de "belle" mais de "alambiquée", soignée de vocabulaire et avec des phrases à rallonge. On sent la volonté de style, mais ce n'est pas pour autant une syntaxe agréable.
c'est pas Insect l'auteur, c'est moi. Et j'ai pondu ça en littéralement 30 secondes pour essayer de rendre une ruelle inquiétante autrement qu'en écrivant "La ruelle est inquiétante". Si tu veux analyser ma littérature, y'a tous mes romans en signature, fais toi plaiz.

Citation :
Il y a quand même un minimum de règles. Du moins, c'est ce que j'ai appris en passant des heures à lire articles sur articles, avant que je commence mon manuscrit. Et parfois certains articles se contredisaient etc...
@Insect, ça rejoint ce que je te dis. Sors des recettes et des modes d'emploi et amuse toi à écrire. trop de théorie tue la théorie.
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Lenfant a écrit:
.../...bien sûr qu'on fait ce qu'on veut dans l'écriture et dans n'importe quel autre art ; le plus grand espace de liberté qui soit est dans l'expression artistique, pourquoi s'y prendre la tête avec des règles et des machinsbidules ? .../...

Wink  Merci Lenfant !
J'ai vainement tenté, une ou deux fois ici, certainement maladroitement moi aussi, de suggérer ça, parce que je le pense vraiment, et parce que c'est la réalité, mais la levée de boucliers fut telle que j'ai battu en retraite. Rolling Eyes
Loin de moi l'idée de troller !
C'est justement le cœur de la question du Topic, à mon sens.
Mais, je suis un piètre "argumenteur".  Embarassed
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