Il me reste encore vingt poèmes pour compléter le calendrier de l'Enquête, mais j'aimerais beaucoup pouvoir compter sur vos participations pour retrouver, recouvrer, établir à vos yeux ce que serait « Majan » et la mère de toutes les poésies. L'explosion de Deepwater Horizon désigne une explosion et un incendie considérable déclarés, le 20 avril 2010, sur la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, dans le Golfe du Mexique.

Imaginez un monde dont Majan serait la clé, qu'y verriez-vous, qu'y feriez-vous, que serait-el pour vous ? Il appartient à l'Occident d'entériner le monde. Il serait naïf de penser que l'Église catholique peut se passer de la canonisation de Majan, pour affirmer enfin sa primauté apostolique sur toutes les autres Églises, et sur toutes les Confessions ; de même qu'il est idiot de penser que la civilisation peut se passer du fait religieux — puisqu'il la permet, la met au monde, l'amène à exister.

Je voulais vous laisser ces vingt dernières dates, pour que vous puissiez écrire vous-mêmes, ou parler vous-mêmes ce qui doit être aussi dit et que j'aurais omis ou oublié, de sorte que vous deveniez comme la première communauté d'apôtres·ses du monde nouveau, en notre intimité de JE-forum. Voir si ça vaut le coup, aussi pour moi, de déclarer à l'Église la triple donation sacerdotale dont les littératures, qui sont issues aussi du Verbe primesautier, me font don. Je crois que la poésie peut changer le monde, mais moi je ne suis pas un bon poète, je suis simplement le découvreur du plus grand thème de la littérature, qui les englobe toutes. Et je veux croire que la paix peut se construire avec les mots, avec l'oseille, avec la religion ; mais aussi dans l'expression pleine de l'épanouissement de chaque.

Il n'y a pas à croire ou non en D'ieu, puisqu'il s'agit en réalité d'admettre « Majan » comme l'absence de D'ieu manifestée — soit, le croyant n'est ainsi différent de l'athée que de par ses habitudes, et ses inclinations ; c'est-à-dire, reconnaître qu'il existe un lien insécable entre toutes et tous, cet « atome primordial ».

L'Enquête me laisse exténué, j'ai trouvé ce que je venais chercher et qui m'oblige à vivre, à être, à devenir ; je voudrais que l'on saisisse à quel point une « intra-religion » commune à toutes, permet une croissance exponentielle. Que c'est l'essence même d'une startup nation que les espérances qui portent ses constituants. Et qu'il faut prendre les choses à rebours, plutôt que de face, et qu'il faut jouer avec les règles et les non-dits, et les secrets, pour écouler le capital par le haut. Hausser le ton ne fait visiblement pas bouger assez vite les mentalités, mais si vous aviez pour allié le plus grand des héritiers légitimes — pouvant avoir la prétention hégémonique ? Si vous pouviez chuchoter à l'oreille d'un monarque sans égal jusqu'alors ? Et si, même, il vous était permis d'éduquer, d'instruire, ou d'informer de ce qui vous préoccupe, un enfant destiné à régner sur la Terre comme au Ciel, à posséder toutes choses, de l'inerte au vivant ? Qu'auriez-vous à dire, si vraiment, vous pouviez vous entretenir avec l'autorité universelle et les lois qui nous ont fait·es ?

Je souhaite que vous trouviez la mère de toute la poésie, qui n'est pas différente de vous, que vous imaginiez ce que serait un Führer à l'opposé de ce qu'il fut, que vous encouragiez, par vos auto-louanges, par vos lyrimses, par vos objectivimses, l'émergence d'une conjecture providentielle apte à régénérer toutes les choses que nous avons flétries. Sinon, encore, j'écrirai seul en retard ces vingt derniers faux-poèmes. Et je les brûlerai, si je n'ai pas de rancœur ; et je m'en prendrai à moi, si j'ai de la rancœur.

C'est qu'au moins, nous saurons que la bêtise est reine, si l'on confond Majan et l'Adversaire, si on le prend pour un Satan, parce que nous prouverons que nous préférons ne jamais nous entendre et mille ans de souffrance,  plutôt que de connaître l'Une vérité — puisque tout d'elle aurait coulé cohéremment, puisque tout d'elle aurait pris et fait sens. Où il n'y a point de maître, tout le monde est maître; où tout le monde est maître, tout le monde est esclave.

Mais s'il n'y a qu'un seul maître, et que vous pouviez le connaître alors qu'il ne connaît rien, que son éducation est à faire, qu'il a tout à découvrir, que feriez-vous de sa rencontre ? (Je vais m'arrêter là, tout ça tend à m'aliéner lol, je vais jouer avec Edda, Adda et Edie tchüss - et les Anges).