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 La botte de foin - Aquae

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Aquae
   
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Aquae  /  Amazone du Dehors


0
Ici les herbes séchées

et c'est par là pour vos aiguilles


Dernière édition par Aquae le Dim 17 Nov 2019 - 23:46, édité 2 fois
 
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1
Ici les herbes séchées s’entrecroisent
sans un nœud
une moisissure monte du bas de la meule.


Dernière édition par Aquae le Dim 17 Nov 2019 - 23:47, édité 1 fois
 
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2
Ici je cherche
sous les herbes séchées
les soleils qui s’entrecroisent

sans rien dire un nœud se forme
entre une moisissure et
un trou d’air

une odeur de paille monte du bas de la meule.


Dernière édition par Aquae le Dim 17 Nov 2019 - 23:47, édité 1 fois
 
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3
Ici (lieu salubre)
je cherche à tâtons
ce qui viendra

sous mes doigts glissent
les herbes séchées et les soleils qui s’entrecroisent

je cherche sans rien dire, un nœud se forme
au fond de ma gorge

je m’arrête entre
une moisissure et
un liseron fané

trou d’air
une odeur de paille monte du bas de la meule.


Dernière édition par Aquae le Dim 17 Nov 2019 - 23:48, édité 1 fois
 
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4
Ici (lieu salubre) encore
je cherche à tâtons, paumes nues
ce qui viendra

sous mes doigts glissent
les herbes, fleurs séchées
et les soleils qui s’entrecroisent

je cherche sans rien trouver encore
– dire, seulement :
un nœud se forme et se resserre
au fond de ma gorge

je m’arrête entre
une baie devenue moisissure et
un liseron fané

trou d’air

une odeur de paille y monte, et
du bas du dos jusqu’au sommet de la colonne
un frisson
– frisson de la meule.


Dernière édition par Aquae le Dim 17 Nov 2019 - 23:48, édité 1 fois
 
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5
Ici (lieu insalubre)
l’hiver n’est pas encore

je cherche à tâtons, paumes nues,
sous les pommiers sans feuilles.
Ce qui est beau, peut-être, viendra

Sous mes doigts sans pudeur
glissent les herbes,
fleurs séchées
et les soleils : leurs feuilles qui s’entrecroisent

Je cherche sans rien trouver encore
– dire, seulement, cette étroitesse :
un nœud se forme et se resserre au fond de ma
gorge

Je ne m’arrêterai pas entre
une baie devenue moisissure et
un liseron fané

Trou dans la terre,
les racines ont besoin
d’air, juste un peu

Tronc
une odeur de paille y monte, et
du bas du dos jusqu’au sommet de la colonne
un frisson
– frisson ailleurs de la meule à farine,
qui broie
violences, poussières.


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6
Ici (lieu insalubre)
l’hiver n’est pas encore perdu

je cherche le givre à tâtons, paumes nues,
sous les pommiers sans feuilles.

Ce qui est beau, ce qui est faux,
peut-être, viendra
sous mes doigts sans pudeur

Des insectes se glissent sous les herbes,
les fleurs séchées
et les soleils : leurs feuilles mortes à mâcher,
les dernières
saveurs qui s’entrecroisent

Je cherche sans rien
d’autre que mon corps

Trouver encore des pommes véreuses
– dire, seulement de nuit, cette étroitesse
du chemin qui se profile :
un nœud se forme et se resserre
au fond de ma
gorge

Je ne m’arrêterai pas entre
une baie de sable noir
et une mer sans vague

devenue moisissure, la chair de la pomme
n’est pas si différente de la nôtre
et un liseron fané est tout ce qu’il nous reste
du champ entier

Trou dans la terre,
les racines ont besoin
d’air, juste un peu de nuit
et de givre
pour fouetter la sève

Tronc noueux
une odeur de paille y monte, et
du bas du dos jusqu’au sommet de la colonne
un frisson, le froid qui s’annonce

– frisson ailleurs de la meule à farine,
qui broie
violences, poussières, grains secs.


Dernière édition par Aquae le Dim 17 Nov 2019 - 23:49, édité 1 fois
 
Aquae
   
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7
Ici (lieu de l’insatiable, parfois
lugubre)
l’hiver n’est pas encore perdu
mais on s’y raccroche déjà
comme à un vieux souvenir

quand je ne serai plus là,
cherche le givre à tâtons
de tes paumes inconnues
sous les pommiers sans feuilles.

Ce qui est beau, ce qui est faux,
peut-être, viendra
sous la dernière neige
mes doigts sans pudeur auront échoué

Des insectes se glissent sous la terre gelée.
Les herbes, les fleurs séchées et les soleils :
toutes leurs feuilles sont mortes,
plus rien à mâcher
les dernières saveurs perdues
sous les langues qui s’entrecroisent

Je cherche sans rien d’autre que mon corps
plié tout contre la meule

Trouver encore des pommes véreuses
– et dire, seulement de nuit, cette étroitesse
du chemin qui se profile :
un nœud se forme entre les branches
et se resserre

au fin fond du verger, une silhouette
ma gorge expulse un cri

Je ne m’arrêterai pas pour elle
entre, si tu le veux
il y a un instant encore, ce champ était une baie de sable noir
et une mer sans vague

Tu approches, calme
et je m’entends te dire :
Regarde
devenue moisissure, la chair de la pomme
n’est pas si différente de la nôtre
et un liseron fané est tout ce qu’il nous reste
du champ entier ; regarde,
je l’ai trouvé dans la meule,
il venait de la terre

Les racines ont besoin
d’air, et juste un peu d’eau la nuit
lorsqu’il n’a pas plu depuis longtemps
et si elles se couvrent de givre :
rien de mieux, sans doute
pour fouetter la sève

Tu repars entre les troncs noueux,
file à travers champs
une odeur de paille y monte, entêtante, et
du bas du dos jusqu’au sommet de la colonne
un frisson, le froid hivernal
qui s’annonce

– frisson ailleurs de la meule à farine,
qui tourne et broie
violences, poussières, grains secs.
 
Aquae
   
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PREMIER REMBOBINAGE EMMÊLÉ (entre parenthèses, les poussières collées à la pellicule)

7
De l’i(ns)table, parfois gu(tural)
mais on s’y raccroche déjà
comme à un vieux souvenir

quand (je) ne serai plus là,
la dernière neige et
la terre gelée
auront échoué
de tes incon(sistances)
toutes sont plus rien,
perdues sous les langues

Plié tout contre la meule
et les branches

fin du v(e)rger
une silhouette
expulse un cri
pour elle

si tu le veux

il y a un instant encore, ce champ était au

Tu approches, calme
et je m’entends te dire :
Regarde ; regarde
je l’ai lavé
il venait de la meule

et lorsqu’il n’a pas plu depuis longtemps
si elles se couvrent
rien de mieux, sans doute

Tu repars entre les S
file à travers champs
entêtante, hivernal(e)
tourne

6
Perdu le givre,
ce qui est faux
des insectes se (prélassent) sous les mortes à mâcher,
les dernières saveurs
d’autre(s) que mon corps
des pommes véreuses
de (la) nuit
du chemin de sable noir qui se profile
et une mer sans vague

la chair de la pomme
n’est pas si différente de la nôtre,
est tout ce qu’il nous reste
du champ entier
de nuit et de givre

le froid qui s’annonce noueux

pour fouetter la sève,
grains secs.

5
(A)in(si),
l’hiver n’est pas
sous les pommiers sans feuilles.
(L’hiver) est beau, peut-être, sans pudeur

Leurs feuilles, cette étroitesse
(je ne retour)nerai pas
dans la terre

Les racines ont besoin
juste un peu
(d’un) tronc,
ailleurs
(d’un moulin) à farine
qui broie
violence, poussières.

4
Encore
paumes nues
fleurs
trouver encore
seulement

et se resserre
baie devenue Y

et du dos jusqu’au sommet de la colonne
un frisson – frisson

3
Lieu salubre
à tâtons
mes doigts glissent et
je cherche au fond de ma gorge
ce qui viendra

je m’arrête

Entre,
liseron fané

2
Je cherche sous les soleils
rien (ne) se forme entre
une odeur de paille
et un trou d’air

1
s’entrecroisent sans un nœud
une moisissure monte du bas de la meule

0
Les herbes séchées ici




Bilan de la première fouille

Orties a trouvé une aiguille :

Miromensil a trouvé une aiguille :

Pasiphae et Miromensil ont buté sur des nœuds Wink


Dernière édition par Aquae le Mar 3 Déc 2019 - 1:29, édité 1 fois
 
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8
Tu repars zigzagant
entre les pommiers tordus
— tordus pour être droits
piquets et fils de fer à travers champs

Entêtante, hivernale
tourne la meule

nous restons seules


Dernière édition par Aquae le Mer 11 Déc 2019 - 17:22, édité 1 fois
 
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9
Les herbes séchées, ici, gardent les corps.


Dernière édition par Aquae le Mer 11 Déc 2019 - 17:24, édité 1 fois
 
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10
Les herbes séchées, ici, gardent les corps dont elles se sont imprégnées, les nôtres.
Trop de vent les effraye.


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11
Les herbes séchées, ici, gardent l’empreinte des corps et la sueur des peaux
dont elles se sont imprégnées.
Ailleurs, les empreintes et les sueurs se perdent dans la nuit.
Les nôtres, j’ignore où elles sont. Trop de vents les effrayent. Je n’ai pas retrouvé la paille.


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12
Les herbes séchées, ici, ploient sous une menace
que l’on ignore
elles gardent l’empreinte des corps
amis, et la sueur des sèves rejoint celle des peaux
sous les tombes de terre dont on ignore tout

Elles se sont imprégnées, longuement
de nos peurs.
Ailleurs, les empreintes et les sueurs
se perdent dans la nuit paisible. Il y a si peu d’étoiles.
Les nôtres, j’ignore où elles sont. Trop de vents les effrayent.

Hier, la meule s’est dénouée
et je n’ai pas retrouvé la paille.


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13
Les herbes brûlées de soleil,
les mares asséchées
sont réelles
mais les femmes, ici,
ploient sous une menace
que l’on ignore

Elles n’osent pas se regarder
elles gardent en elles l’empreinte des corps
affamés, amis, enfants, aimés
et le souvenir de la sueur perdue aux champs
pour trois fois rien

l’amertume des sèves rejoint celle des peaux
sous les tombes de terre dont on ignore
tout ce qui gêne

Les graines, malgré tout, germent encore.
Elles se sont imprégnées, longuement, de nos peurs.
Ailleurs, les empreintes sont légères
et les sueurs se perdent dans la nuit,
les femmes sont paisibles.
Il y a pourtant si peu d’étoiles.
Les nôtres, j’ignore où elles sont. Trop de vents contraires les effrayent
et les fumées les chassent.

Hier, la meule a roulé, la ficelle s’est dénouée
et je n’ai pas retrouvé la paille.


Dernière édition par Aquae le Mer 11 Déc 2019 - 17:27, édité 1 fois
 
   
    
                         
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