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 Ai-je assez lu pour avoir la prétention d'écrire un bon roman, voire un chef d'oeuvre ?

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Raven
   
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Enfin, peut-on écrire aujourd'hui en pensant que l'on sera meilleur que les autres ? Que notre texte sera le plus original et le meilleur jamais écrit ?
C'est une question intéressante, alors je me permets de m'insinuer dans le fil.

Il suffit de lire la lettre d'accompagnement du manuscrit de Voyage au bout de la nuit pour s'en convaincre :
Monsieur,

Je vous remets mon manuscrit du Voyage au bout de la nuit (5 ans de boulot). […] C’est du pain pour un siècle entier de littérature. C’est le prix Goncourt 1932 dans un fauteuil pour l’Heureux éditeur qui saura retenir cette œuvre sans pareille, ce moment capital de la nature humaine…

Avec mes meilleurs sentiments
Louis Destouches
OK, il a pas eu le Goncourt, mais qui connaît le Goncourt 1932 mieux que Céline, hein ? Dans tous les cas, il existe des écrivains avec cette mentalité…

Et d'un certain côté, ça se défend : comment faire quelque chose d'original si on ne croit pas un seul instant que l'original est possible ?

Dans tous les cas, tout ça, c'est du débat stérile : on devrait retourner écrire. :mrgreen:
 
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Invité  /  Invité


En même temps, "meilleur que" ça veut tout et absolument rien dire, ça n'a ni intérêt ( puisqu'il est dans la diversité) ni pertinence (vu que complètement subjectif).
Je crois pas à l'originalité non plus. Juste à se balader dans une grande bibliothèque (et encore même pas, mais c'est pour imager), et se rendre compte du volume d'ouvrages différents qui ont forcément et des différences et des choses en commun.
Je crois encore que le mieux, est de faire quelque chose :
Et par plaisir (dans l'idée ce qui me donne du plaisir en écriture peut en donner, peut-être à la lecture)
( et dans le même ordre d'idée, s'amuser et oser)
Et par conviction, j'entends par là * mode charabia on* quelque chose qui est alimenté parce qu'on a au fond de soi, en lequel on croit, pas au sens "youhou mon histoire est trop originale j'y crois à fond" mais plus dans le sens de l'authenticité, d'un regard propre qui peut filtrer par l'écriture.
 
Plume d'elle
   
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Plume d'elle  /  Guère épais


Raven a écrit:


Dans tous les cas, tout ça, c'est du débat stérile : on devrait retourner écrire. :mrgreen:

Débat stérile ? Non je ne pense pas. C'est toujours probant se prendre de la distance avec nos écrits !

Je ne nie absolument pas la portée de l'originalité, ni qu'on veuille se démarquer. Mais chercher l'originalité pour l'originalité n'est pas, à mon sens, le plus intéressant car, il faut quand même le reconnaître, la plupart d'entre nous ne serons jamais connus comme un Céline.

Hel a écrit:

Et par conviction, j'entends par là * mode charabia on* quelque chose qui est alimenté parce qu'on a au fond de soi, en lequel on croit, pas au sens "youhou mon histoire est trop originale j'y crois à fond" mais plus dans le sens de l'authenticité, d'un regard propre qui peut filtrer par l'écriture.

Tout pareil !
Mode charabia sympathique!
 
Jimpol
   
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Intéressant ce débat.
Effectivement l'exercice de l'écriture me semble difficilement détachable de celui de la lecture. De là à devoir lire tout ce qui existe pour pouvoir prétendre écrire convenablement...

Je me demande si, comme Céline (merci pour l'anecdote Raven !), tous les grands écrivains étaient persuadés d'écrire un chef d'oeuvre.

Je rejoins pas mal la vision d'Hel perso. Ecrire parce qu'on y prend plaisir, et chercher l'authenticité.
Ça me fait penser aux dires d'un écrivain, dont je ne me souviens malheureusement plus du nom en ce moment même. Il disait qu'il préférait aller jusqu'au bout de son trip et ne toucher que 500 personnes ; plutôt que d'essayer de se conformer à quelque chose qui ne lui correspondait pas et toucher 500 000 personnes.

L'important est de prendre son pied quoi !
 
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Invité  /  Invité


Citation :
Ne faut-il pas connaître le dictionnaire dans ses moindre recoins,
maîtriser chaque possibilité syntaxique, stylistique,
pour essayer de formuler une idée avec la forme la plus originale et la plus percutante ?

Certainement pas. Ceux qui ont inventé le couscous n'avaient pas besoin de savoir cuisiner la choucroute ni même savoir que ce plat existe.

Une idée originale ne prend pas sa source dans la syntaxe et/ou le dictionnaire, mais dans notre capacité à agencer, avec ce que nous avons à disposition comme vocabulaire et règles syntaxiques, nos propres représentations.

Bien sûr, il vaut mieux savoir s'exprimer et ne pas faire trop de fautes de grammaire, pour parvenir à dire ses idées et avoir une chance de se faire comprendre.

Mais entre ne pas savoir s'exprimer correctement et s'exprimer comme un lettré académicien, il y a un large éventail où sévi le talent.
 
Plume d'elle
   
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Plume d'elle  /  Guère épais


Giratempu a écrit:


Mais entre ne pas savoir s'exprimer correctement et s'exprimer comme un lettré académicien, il y a un large éventail où sévi le talent.

Bien dit !
 
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Allez, je corrige : sévit le talent et non sévi le talent Laughing (autant que la médiocrité qui est son corollaire).
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


A mon avis, la question sous-entend quelque chose de faux: la commutativité de la lecture et de l'écriture. Ce n'est pas parce qu'on lit qu'on écrit, même si on se tape les plus grands auteurs, classiques et moins classiques. Et ce n'est pas parce qu'on écrit qu'on réinvestit ce qu'on a lu.
Enrichir sa syntaxe, sa grammaire, son vocabulaire, OK. Pourquoi pas. Encore faut-il que ça serve l'objectif qu'on se fixe en écrivant. Se veut-on romantique et érudit, ou plutôt simple et naturaliste?
Si on prend Houellebecq (oui, je sais, baissez vos tronçonneuses), le vocabulaire y est simple, la syntaxe n'a rien d'insurmontable. Cela ne l'empêche pas de faire un certain nombre de figures de style assez maîtrisées. Pourtant, Houellebecq ne doit pas (j'allais écrire: ne peut pas) se nourrir seulement de Littérature avec un grand L: comme, à mon avis, un Buko, un Céline, il alimente sa prose de remarques interceptées sur le zinc ou dans les couloirs de Châtelet.
Prendre la mesure du talent ou de génie d'untel ou de tel autre en le lisant est une chose. Savoir trouver la métaphore juste pour rendre ce qu'on a dans la tête en est une autre, qui met en place des mécanismes différents. Ecrire n'est pas suffisant, je pense: il faut s'entraîner à manier le langage, dès qu'on le peut.

Autrement, on aura beau avoir lu tout Balzac, tout Lovecraft, tout Musso, sans apprivoiser le langage, on ne pondra dans le meilleur des cas, à mon avis, qu'un texte érudit.
https://lestresrichesheuresdelagalaxie.wordpress.com
 
   
    
                         
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