Luciaule, une présentation serait bienvenue.

Pour le nombre de mots, je suis globalement d'accord avec toi, mais certains éditeurs ont des exigences en la matière, dont il faut aussi tenir compte. 

Plus globalement, pour ce qui concerne le sujet lui-même et le problème posé, je rejoins complètement Giratempu.

Pas la peine de faire dans la finesse, le but est forcément commercial puisqu'il s'agit d'être édité. Est-ce que je prends le risque de voir mon fabuleux manuscrit oublié dans mon tiroir pour une question de forme ? Non. Est-ce que je suis sincère quand j'écris ? Oui. Il y a temps pour l'extase de la création et un autre pour la froideur de sa publication.

oui je sais, j'ai la flemme pour le moment, je la ferai.
bah ça dépend encore, il y a des écrivains pour qui l'édition est un aboutissement et qui refusent de changer pour rentrer dans les normes
donc ce n'est pas une fatalité en soi, je pense

Luciaule, ta PRESENTATION dans la section ACCUEIL s'il te plaît !

le souci n'est pas "oh la plume transcende tout, avant tout si elle est belle ça ira" tatitata, le souci c'est que l'éditeur est un commercial, qui doit vendre, qui calcule le coût de son livre, et qui au bout d'un moment constate que c'est bien plus rentable de vendre des livres d'une épaisseur minime qu'ung ros pavé, plus il imprime par sortie, moins il y gagne. Et on ne peut pas trop monter le prix final sinon on ne vend pas, à moins d'avoir déjà un nom ('citer Bolano comme contre-exemple n'est pas pertinent ici)
Comme en plus le livre survit comme il peut à la crise... les éditeurs ne sont pas rares à exiger une longueur maximale de texte, et selon une source humaine qui a bossé dans la compta de deux-trois maisons d'édition, le roman le plus rentable fait "entre 250.000sec et 600.000sec", au-delà les bénéfices deviennent fort maigres. On peut tirer jusque 700.000sec mais j'ai souvent vu comme limite imposée d'envoi de manuscrit, 600.000sec.
je l'affirme d'autant plus que j'ai un long roman et que je m'active à le réduire par des petites diminutions par-ci par-là pour tomber sous les 700.000sec car certains éditeurs que je vise tolèrent d'étaler jusque là.

Alors t'as pas trop trop le choix si c'est l'édition que tu vises : tu fais dans l'édition numérique OU tu réduis jusqu'à au moins 700.000sec, OU tu coupes en deux quitte à devoir adapter le récit pour cela.
Les imprimeurs font des prix aux éditeurs quand ce sont des formats faciles à imprimer, moins quand ils font des "commandes farfelues", c'est du commerce, ça se fiche pas mal du contenu. Le contenu devient intéressant si le contenant est rémunérateur. L'éditeur et l'imprimeur ont des bouches à nourrir comme tout le monde.

Quillqueen

Luciaule a écrit:

oui je sais, j'ai la flemme pour le moment, je la ferai.

Luciaule a écrit:

Quillqueen

Luciaule a écrit:

oui je sais, j'ai la flemme pour le moment, je la ferai.

le temps de me répondre, tu avais le temps d'en créer une ça prend 5 minutes.

OK, il y a un truc que je comprends pas ici.  On dirait que les gens pensent que s'ils envoient un manuscrit de 700 pages, ça va faire 700 pages une fois le livre en librairie.  200 000 mots, c'est un gros pavé, s'entend, mais moi-même, je vais devoir raccourcir.  Et puis quoi ?  Y a beaucoup de choses inutiles.  Mon premier tome, je l'ai écrit à douze ans.  imaginez le tas de conneries qu'il contient.  Ça va faire baisser le compteur.  De plus, le gros pavée de 700 pages, dans un livre normal, il sera pas en double interligne.  Interligne 1 oui 1.5, avec police 12 time new roman (bon, c'est pas toujours ça, mais j'avais besoin d'un exemple).  Ton pavé peut prendre 500 pages.  C'est beaucoup, mais moi j'aime ça si l'histoire est intéressante.  Mais surtout, relisez-vous et éliminez le superflu.  Moi, dans mon roman que j'ai écrit à 12 ans, ça ressemblait presque à un scénario de Disney avec les chansons et les danses (qui étaient nulles, soit dit en passant).  Aussi, on peut écrire un premier tome de grosseur raisonnable, et en écrire de plus gros par la suite (Brandon Mull l'a fait avec Fablehaven.  Le premier tome a 340 pages, ce qui est très raisonnable, le dernier de la série, La Prison des Démons, contient 588 pages.  Après cette série, il a fait Beyonders, qu iest déjà beaucoup plus épais.  Le premier : 496.  Dernier :  600 et je sais pas quoi.  Bref, on comprend le principe).  Une fois le premier édité, t'as ton éditeur et ton public.  Bon, certains éditeurs ont des limites carrément dites.  Ça faut respecter même si t'es déjà publié chez eux (m'enfin, j'imagine.  Je pense pas que si t'arrives avec un livre 300 pages en premier, et que le second tome a 700 pages que l'éditeur sera content.  Aucun éditeur apprécierait.  Tout comme l'inverse, je pense), sinon ils vont te demander de raccourcir.
Il y a également le "show, don't tell".  C'est bien, mais faut pas abuser.  Sinon, ça devient vite épuisant pour le lecteur.  Je veux dire, si tu fais cette technique avec une porte en nommant son bois, sa grandeur, sa couleur et tous les moindres détails, ça devient lourd et ennuyeux.  Bref, tu peux enlever de tels éléments de ton texte.  Garde l'essentiel pour l'intrigue.

En passant, désolée pour ce texte qui est un peu mélangé.  J'avais plusieurs idées et ça s'est entremêlé sans aucune liaison, mais j'étais trop paresseuse pour recommencer. Et j'espère que je dis pas n'importe quoi non plus !   

Salut

Un roman de 700 pages pour un écrivain amateur c'est tout simplement énorme selon moi. Mais ce qui m'inquiète le plus c'est que tu ne semble pas avoir beaucoup de recul sur ton texte. On ne peut pas se fier uniquement a nos proches, au contraire même. A moins que certains d'entre eux soient  des professionnels de l'édition.
Un des premier conseil que j'ai lu quand je songeais a me lancer dans l'écriture c'était qu'il ne fallait pas commencer trop gros ni être trop ambitieux. Au fil des années j'en ai fais l'expérience et ai modifié mon histoire qui se passait initialement sur une période de 15 ans pour la ramener a quelques semaines a peine. Et pourtant mes personnages sont les mêmes, leur caractère reste inchangé et les grands axes sont identiques. C'est juste que tout est plus... "facile" a écrire et donc a lire.
Sans vouloir te vexer soit tu es un génie méconnu de la littérature soit comme 99% des auteurs amateurs c'est a dire trop aveugle pour voir tes propres défauts et a travers ça la qualité intrinsèque de ton roman t'échappe. Bref c'est toi qui voit mais déjà tu es conscient d'une difficulté et tu viens ici pour en parler c'est bien !
Bon courage dans ta réflexion.

Merci pour vos retours, mais très honnêtement et humblement, Kamandi, ce n'est pas ce genre de conseils que je suis venu chercher.

Je ne vois pas, au travers mes posts, comment tu as pu juger que je n'avais pas assez de recul.Si j'estime pouvoir envoyer mon manuscrit, c'est que je suis allé au bout de moi-même et des avis que je pouvais recueillir. Tout est perfectible au yeux des autres, mais "ma" perfection je l'ai atteinte, et pour rien au monde je ne réduirais mon histoire (déjà avare en descriptions) pour une question de longueur que je juge, au final, plutôt correcte.

Je parle vraiment de logistique, là. Je ne pense pas être, sur ce forum, le premier concerné par ce genre de chose.

Je dis bien que mon roman fait 700 pages si je me plie aux consignes des éditeurs, qui ne correspondent pas à la réalité d'un livre en librairie mais à un confort de lecture pour un manuscrit. Je parle bien de 733 pages avec des marges de 3cm, des interlignes double et une police à 12.
Quand je vois l'Atalante qui demande une police de 16 sur ses manuscrits, je m'étouffe.

Mon roman, calibré comme un roman normal 1 pages = 1 pages (j'ai réécrit plusieurs pages de romans différents pour comparer au mien) fait 490 pages (985 000 signes espaces non compris, donc), et désolé, encore une fois pour ce genre d'histoire je ne trouve ça ni énorme, ni trop peu. Plutôt standard, en fait, et je lis de la SF, du fantastique et de la fantasy depuis des années.

Bon, j'ai réduit les marges (2,75), les interlignes (1,75) et la police (11,5) et je tombe à 590 pages. Un sacré pavé en recto, mais déjà plus raisonnable. Je viens d'appeler un imprimeur, il me dit qu'il ne sait même pas quand relier ça avec un boudin simple... Obliger de thermocoller et il ne garantit pas la qualité... Non mais c'est quoi ce binz   

Imperium a écrit:

Quand je vois l'Atalante qui demande une police de 16 sur ses manuscrits, je m'étouffe.

... Et juste au dessus, ils précisent "envoi par mail uniquement, format pdf uniquement".

Pourquoi Police 16? Probablement parce que sur une liseuse électronique, la taille 12 est minuscule et illisîble. La 16, en revanche, se rapproche d'une police 12 en format papier.

Quand quelque chose parait aberrant, c'est souvent qu'on a pas toutes les infos.

Là ce qui me parait aberrant, c'est ta volonté de vouloir à tout prix passer par un imprimeur pro.

Imprimante premier prix: 35 euros.
Ramette de 500 feuilles de papier : 3 euros.
Encre: 20 euros
Truc pour faire un trou dans chaque page en haut à gauche: 5 euros, un peu de temps
1 Anneau métal pour relier le tout : 1 euro

Envoyer son premier manuscrit, ça n'a pas de prix. Pour tout le reste, il y'a mastercard.

Oula, je ne veux pas forcément passer par un imprimeur pro, c'est juste la technique de reliure qui m'intéresse. Un seul trou donc ? Je n'avais pas pensé à ça,... et c'est peut-être pas mal, même si du coup, ça fait moins livre.

Tu trouveras toujours un "copy best" ou un truc du genre. Tu sais, souvent près des facs, il y a des services qui proposent les impressions et reliures à la demande.

L'impression est chère (autant la faire soi même) mais la reliure coûte à peine 2 € il me semble (avec feuille cartonnée pour le dos, feuille transparente pour le devant + la reliure)

Dans ton cas la thermoreliure n'est guère souhaitable les feuilles vont voler partout.