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 [Demi-Nuit 02 mars] Extraits

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Du premier jet. A peine relu, histoire de virer les fautes. Je dois revoir le réalisme de la scène d'ailleurs, c'est écrit à l'instinct.
Choc et Effroi. Un passage assez loin dans le roman (même très loin).
Dans une Corée du Nord coupée en deux, occupée par les Américains et les Chinois, Dean Jenkins est chargé de traquer des partisans de l'ancien régime. Renseigné par sa femme infiltrée dans un de ces groupes, son groupe d'opérateurs Delta arrivent sur zone.

Citation :
       Le Little Bird décrivit un arc de cercle et continua de voler en rases motte, en longeant les crêtes de ces collines. Des ombres se mouvaient en contrebas, à mesure que le vent sifflait dans les branchages des arbres. Une mer ténébreuse s’agitait, et la silhouette véloce de l’hélicoptère s’y fondait, s’y plaisait. L’épaisse forêt offrait un couvert insondable, et les opérateurs scrutaient à grand peine cet horizon sylvestre en quête d’un mouvement suspect. Quelques clairières naissaient au milieu de ces innombrables conifères, et au loin, Dean crut déceler des prairies aux herbes folles. Le vent sifflait dans ses oreilles, et les rotors de l’hélicoptère brassaient toujours cette atmosphère lourde, chargée d’électricité. Les lourds nuages au-dessus d’eux menaçaient de s’abattre sur eux, de déverser une pluie battante sur leurs pauvres silhouettes, juchées sur les rampes du Little Bird. Une tempête se préparait, et le grondement lointain du tonnerre le leur rappelait à chaque instant. Dean adorait cette sensation de planer entre ciel et terre, la caresse du vent sur son visage, et cette impression d’invincibilité qui se dégageait de cette approche par hélitreuillage.
       Enfin, ils parvinrent sur zone. L’hélicoptère ralentit, et se posa sur la crête. Dean se laissa glisser de la rampe ; ses pieds écrasèrent une jeune pousse. Le sol caillouteux était instable, et Dean faillit glisser sur une arête coupante. Il épaula son fusil d’assaut et fit quelques pas, avant de s’agenouiller. De la poussière le recouvrit, et le tournoiement des pals brassa l’air ambiant avec une violence redoublée. L’appareil s’éleva et quitta la zone de largage ; d’un coup d’œil, Dean suivit l’hélicoptère jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière une colline. Puis, il reporta toute son attention vers son secteur.
       Winchester et Grimes entamèrent la descente de la colline. La végétation peu abondante sur cette face escarpée n’offrait que peu de couverts. Ils progressèrent en silence, se couvrirent les uns les autres. Kowalski et Johnson fermaient la marche.
(…)
       Dean rampa dans la boue. Des balles fusèrent sur sa position, mais il garda son calme, inspira une grande goulée d’air et de cordite, et continua à progresser. Son pistolet automatique à la main, il s’élança au milieu des arbres, alors que ses coéquipiers arrosaient les positions des Nord-Coréens. La fusillade reprenait de plus belle ; les traçantes chassaient les ombres mouvantes de la forêt, et l’odeur de cordite se fit plus forte encore. Dean plongea derrière un tronc ; des copeaux de bois tombèrent sur lui, alors que le claquement caractéristique d’une kalachnikov l’avait pris pour cible. Le tireur s’était rapproché, l’acculait derrière cet arbre déjà lardé d’impacts de balle. Un coup d’œil lui suffit pour repérer la position du Nord-Coréen. L’opérateur Delta plongea dans un buisson tout proche et entreprit de quitter son couvert tout en discrétion.
       Dean se redressa et braqua son arme sur le soldat ennemi. L’homme le repéra enfin et tenta de le prendre pour cible. Deux balles dans la poitrine le stoppèrent net, et une dernière dans la tête l’envoya ad patres. Son cadavre s’effondra contre l’arbre, non sans laisser une marque sanglante qui macula le tronc. Dean attrapa son arme longue suspendue à sa bandoulière et continua sa manœuvre de contournement.
 
Flicky
   
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Flicky  /  Pippin le Bref


Titre : Wolff 2

Genre : Fantastique / urban-fantasy

Contexte de l'extrait :

Petit moment de vie d'un couple de loups-garous.

Spoiler:


Citation :
Paris, 14h00 :

Les stores sont baissés depuis plus d'une heure. À travers les fines lames de métal emboîtées soigneusement les unes contre les autres, la lumière parvient avec difficulté jusqu'aux murs de la chambre. À bout de souffle, elle échoue sur la lourde couverture. Ses phalanges confuses tentent de saisir les personnes que l'étoffe enveloppe si docilement. Sa prime mission vouée à l'échec, elle se dissout sur leurs peaux, les reliant comme par une ligne de pointillés.
Dans un premier temps, Nicolau ne prête guère attention à ce détail, plongé dans les pages de sa liseuse électronique. Ses prunelles dorées réfléchissent les lueurs synthétiques de l'appareil, et esquissent des mouvements réguliers au gré des mots qu'elles parcourent. De tant à autres, c'est sur son proche ami, que ces dernières s'égarent. Les contours en clair obscur de Gilles, juste à ses côtés, sont en fait bien plus intéressants que les lignes rigides des caractères d'imprimerie. À partir du moment où ce constat envahit ses pensées, son regard oscille avec frénésie entre ses deux principaux centres d'intérêt, à chaque battement de coeur. Il passe de l'un à l'autre, comme s'il suivait le balancement régulier d'un métronome.
Emporté dans un vertige euphorique et insatiable, il en laisse tomber sa liseuse, dont l'écran vient se blottir à son tour contre les draps. Alors, puisqu'il n'y a plus rien à regarder de ce côté-là, Nicolau se concentre davantage son compagnon.
Bercé par cette douce folie qui s'empare de lui, quelques idées s'invitent alors dans sa tête. Seulement, dans un éclat de lucidité, il parvient à se ressaisir un peu : Gilles revient d'un long séjour à l'hôpital, dont il s'avère encore bien sonné, surtout avec la bonne dose de calmants qu'il s'est vu administrer tout à l'heure, au bar. Il serait donc fort mal venu de profiter de la situation. Et même s'il n'aurait de compte à rendre qu'à sa seule conscience_ dont il se moque éperdument, Nicolau ne peut se résoudre à s'amuser contre le gré de son compagnon. Pestant contre sa bonne morale, il pose avec application la tablette au sol ,sans un bruit, avant de se rapprocher de son ami. Sentir son souffle et l'odeur de sa peau, le savoir enfin à ses côtés... tout cela est si rassurant et tellement enivrant en même temps. Alors qu'il se laisse bercer par la respiration de son ami, Nicolau constate qu'elle est devenue assez régulière. Intrigué, il est épris d'un doute qui pourrait s'avérer fort intéressant.

« Tu dors ? » vient-il lui murmurer à l'oreille.

L'intéressé répond par un ronflement bien sonore. Frustré par une pareille réplique, Nicolau a rallié son poste initial en une seconde. Amer, il se laisse tomber lourdement contre les édredons, sans que cela fasse réagir l'autre gaillard. Les mains posées sur le torse, il foudroie de ses yeux d'ambre son voisin de lit si peu coopératif. Une fois dégrisé, il se souvient que si Gilles est dans cet état, c'est un peu de sa faute. Un profond soupir de repenti salue cette triste conclusion.

J'ai un peu hésité avant de vous proposer cet extrait.
C'est du "brut de pomme", sans grande relecture.
J'espère que ça ne sera pas trop horrible à lire !
:bum:
http://anotadinotte.canalblog.com/
 
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Titre : le visage d'ébène

genre: nouvelle, fantastique , horreur

petit résumé :Sir Wild , séjournant au château du duc de Devonchir, entretient une correspondance avec sa plus fidèle amie , Julia , femme du duc. Une série d'étranges évènements , quelques cris d'abords , puis l'enlèvement d'une famille entière, viennent rompre avec la monotonie et la quiétude de son ancienne vie au château.
Dans chacune de ses épîtres, Sir Wild relate les différents évènements survenus au château du duc , où chaque murmure n'est que le début d'un long cauchemar...

extrait:

Cher julia , une semaine s'est écoulée depuis l'envoi de ma dernière lettre et , chaque jour me conforte dans l'idée que Black Eden abrite bel et bien une créature démoniaque . Des évènements terribles se sont produits au château du Duc. Tout d'abords , laisse moi te dire que j'ai finalement renoncé à retourner dans la forêt de Black Eden. Aux vues des derniers évènements , je doute que ce choix me soit bénéfique . Une série de bruits étranges , voire surnaturels , est tout d'abords venue troubler la monotonie et la quiétude de ma vie au château. Le premier remonte au 10 janvier 1848. Etant pris d'un violent accès de fièvre , je demeurai cloîtrer dans ma chambrette . Je fus réveillé en pleine nuit par un cris strident partageant d'étranges similitudes avec celui d'un serf. A la fois inquiet et intrigué , je me précipitai à ma fenêtre donnant vue sur la cour du manoir , et par extension sur la lisière de la forêt . Black Eden semblait animer de doux soubresauts , les pins bordant la lisière de la forêt tanguaient étrangement de droite à gauche .
La forêt toute entière semblait respirer . Le bruissement et le frémissement des premières feuilles des arbres de Black Eden m'amena dans un état de torpeur hypnotique . C'était un de ces instants mélancoliques inoubliables où chaque seconde semblait durer des heures , s'écoulant telle la rosée du matin au creux des fleurs de lys. Puis un deuxième cris strident retentit , et je vis , au centre de cette immense informe masse de pins noirs , un éclair de lumière jaillir . Dans l'émanation de mes derniers émois , je me précipitai sous mes couvertures , dans l’espoir d'y trouver refuge et protection. Il s'écoula presque trois jours avant que retentissent le second cris . Celui-ci était légèrement plus aigu . Je l'aurais sûrement associé à un appel à l'aide , s'il n'avait pas été suivi d'un puissant rugissement qui fit tremblé la cime des plus hauts pins de black eden . Trop anxieux pour me recoucher , je restai éveiller jusqu'au pâles lueurs du matin. Alors que les premiers rayons chatoyants du soleil venaient illuminer ma chambrette , j'entendis de nouveau un cris, celui-ci étant d'origine humaine. Mme Lorenzacio , une invité du duc venait de découvrir la disparition de sa fille. Les causes entourant son enlèvement restent encore à ce jour inconnus .
 
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2ème extrait.

Ça se passe à la frontière entre la Lybie et le Tchad (1er paragraphe), ensuite c'est Libreville (au Gabon):

Citation :
(...) un jour on a essuyé un raid libyen. Le premier et le dernier. Ce jour-là, j’ai compris que je n’avais pas de limite. Notre sergent, un grand gaillard de trente-cinq piges s’était fait canardé en allant planter une tente en plein désert pour le bivouac de la nuit, à la frontière. On a vu huit loufiats nous encercler. Ils avançaient lentement, j’ai eu le temps de démarrer le camion et de foncer dans le tas. Ensuite j’ai sauté, et quand les Libyens se sont approchés, j’ai jeté ma première grenade. Trois blessés. Alors j’ai sorti mon fusil d’assaut et, comme il est précisé dans le manuel du bon soldat, j’ai lâché une première rafale en direction du reste, sans les viser, histoire d’intimider. Ils se sont mis à fuir, sauf un. J’ai compris que ça allait mal finir pour l’un d’entre nous. Il a dégainé, j’ai tiré. Je n’ai pas ressenti un soupçon de culpabilité. C’était lui ou moi, ce fut lui. Ce jour-là j’ai tué un homme, et ça ne m’a rien fait. Si c’était à refaire, je ne changerai rien. J’avais ma peau à sauver. Quand je me suis retourné, les trois blessés avaient disparu. On est revenu au camp avec le sergent et deux autres gars qui avaient assisté à la scène de loin, ils préparaient le barbecue. Pendant que le sergent se faisait soigner, on m’a reproché d’avoir détruit un véhicule de l’armée. Deux semaines plus tard on m’envoyait à Libreville.

A Libreville, il ne se passe pas grand-chose. On a le choix entre se saouler et aller se soulager dans des hôtels particuliers. Je connais bien les hôtels particuliers de Libreville : l’Etoile Rouge, le Sunset, Ipenamon. Mon préféré reste quand même l’Etoile Rouge, parce que les hôtesses se souviennent de leurs clients et qu’au moins, on n’a pas de surprise. Ma vie aurait pu continuer ainsi pendant plusieurs années sans l’intervention du chef de corps un vendredi après-midi. La moitié de la compagnie était à l’Etoile rouge, l’autre au Sunset. Le chef de corps a débarqué à l’Etoile Rouge. J’étais à l’Etoile Rouge. Des collègues ont pu s’extraire incognito, moi j’étais avec Félicité. Le chef de corps a débarqué dans notre chambre, en uniforme, en gueulant que s’était pas permis, que des gars comme moi c’est à l’asile qu’il faudrait les envoyer, qu’on ne représente pas la France dignement en allant aux putes, que des gens comme moi, on a pas d’avenir.
« Ce ne sont pas des putes, mon Commandant ! »
- Ça m’en a tout l’air.
- En fait elles ont le statut d'hôtesses, elles sont masseuses de profession, mon Commandant.
 
   
    
                         
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