Citation :

Rien que "je vous remercie de votre attention", c'est toujours ça, et cela évite au premier lecteur d'être pris pour une machine.

Bien sûr qu'un petit mot d'accompagnement n'est pas de trop, puisqu'il est de toute façon nécessaire que l'écrivain laisse également à l'éditeur ses coordonnées.

Mais que ce soit court... Un "Bonjour" et un "Merci" un peu enrobés, ça suffit à mon avis largement.

Quand je suis arrivé dans la discussion, ça parlait de l'utilité de joindre un CV, une lettre de motivation, une mise en bouche d'une page donnant envie de lire le livre, une biographie, ... C'est de ça, et uniquement de ça, que je remettais en cause l'utilité.

Petite ou grande structure, je doute vraiment que ce genre d'accompagnement suscite beaucoup d'attention de la part de l'éditeur ou de ses lecteurs.

Exact. Plus la lettre reste factuelle, mieux c'est. Un simple "madame, monsieur, j'ai le plaisir de vous soumettre le manuscrit de mon roman machin pour examen par votre comité de lecture" fait largement l'affaire. Le but de cette lettre est de montrer que nous ne sommes pas des sauvages, pas de jouer les marchands de tapis.

Le produit, à savoir le livre, doit se défendre tout seul. On peut faire la meilleure lettre de l'univers, si le manuscrit est moisi, l'éditeur s'en rendra compte à la première page. Ce ne sont pas trois effets de manche bien placés qui le convaincront d'aller plus loin. Pire : avec une lettre du style "regardez je suis génial et en plus, je sais lire ce que vous avez mis sur votre site puisque je répète tout dans ma lettre", l'éditeur aura l'impression qu'on le prend pour un gogo qu'on peut embistrouiller. On oublie trop souvent qu'il ne recrute pas un auteur, il sélectionne un livre (sauf si vous êtes une starlette de téléréalité).
Quant à la motivation, elle se devine quand le mec à qui on n'a rien demandé s'est débrouillé pour écrire un pavé de 400 pages, qu'il a ensuite imprimé et envoyé à grands frais. Si ça ce n'est pas de la motivation...

Non, autant rester pro dès le départ et choisir la clarté. Le message ainsi envoyé est : je sais que vous avez peu de temps alors gagnons-en : voilà mon livre, jugez-le, et dans tous les cas je vous remercie de m'avoir lu.

Citation :

Petite ou grande structure, je doute vraiment que ce genre d'accompagnement suscite beaucoup d'attention de la part de l'éditeur ou de ses lecteurs.

Je pense aussi, mais si on ne les intéresse pas et qu'on a quand même le mérite de les distraire par une tournure de phrase rigolote, on aura peut-être droit à une lettre de refus un peu plus étoffée que la lettre type

Et j'ai retrouvé l'article ! Je conseille à tous de le lire, l'auteur est très amusant en racontant ses petites anecdotes de lettres d'accompagnement :

http://ecriture-livres.fr/publier-livre-1001-conseils/courrier-accompagnement-manuscrit

C’est absolument déconseillé de faire cela. C’est l’erreur à ne pas commettre, dire «madame, monsieur, j’ai le plaisir de vous soumettre le manuscrit de mon roman machin pour examen par votre comité de lecture» ce n’est pas pour rien qu’on vous dit, soyez ORIGINALE ce n’est pas pour faire joli! Vous êtes censé être capable d’écrire une lettre avec politesse tout en étant capable d’être original.

Deuxième erreur, ne pas dire voilà mon livre, jugez-le, et dans tous les cas je vous remercie de m’avoir lu. Évitez ce genre de phrase... Encore une fois, soyez originale! Évitez la banalité!

Vous êtes des écrivains oui ou non? J’ai pas l’impression...

Ça, c’est un truc qui doit se faire automatique, n’oubliez pas qu’une maison d’édition reste une ENTREPRISE ! Et comme toute ENTREPRISE, il faut être capable dans une « simple » lettre d'attirer l’attention sur soit avant même le tapuscrit! Pour ceux qui oublient... C'est d'abord la lettre qui est lue en premier et après le manuscrit. Donc si vous donnez pas l'envie dans votre lettre, l'éditeur ne va pas s'emmerder à lire votre manuscrit...

Donc priorité à l'ORIGINALITÉ !

L'originalité, c'est bien.
Mais cela dépend également sur qui tu tombes. Certains éditeurs ne sont pas forcément de grands lecteurs et sont juste des chefs d'entreprise. Donc, dans le lot, il y en aura qui n'aiment pas qu'on leur cire les pompes ou qu'on en fasse des tonnes.

En fait, je pense qu'il n'y a pas de règles en la matière dans le monde de l'écriture.
J'ai lu des écrits sur ce forum qui dépassent (à mon avis) de loin certains auteurs publiés. Dans une maison d'édition, ce sont des bêta-lecteurs, qui se pencheront sur les manuscrits et ils ont tous leur façon propre de voir les choses, comme ici visiblement. Il y a aussi cette part de chance...

Float McAdam a écrit:

L'originalité ne dit absolument rien sur la qualité d'une œuvre. Ça veut même rien dire. C'est un terme utilisé comme "imagination" pour définir du vide et de la prétention. L'éditeur, c'est son boulot de lire ce qu'on lui envoie par la poste. Quand il s'y met, il va droit à l'essentiel. Ta petite lettre parfumée au gaspacho, si ça lui donne pas la nausée, au mieux il en a rien à faire.

Je n'aurais pas dit mieux.

Oui chacun ce qu'il veut, sauf qu'on est en train de dévier sur un débat qui n'a aucun rapport à la question de l'auteur du poste. Comment créer ce type de lettre...

bonjour,

difficile sujet que cette lettre

si je fais original (ce que j'aime faire), ça peut ne pas plaire, tout comme ça peut plaire. Après, l'essentiel reste le tapuscrit c'est vrai mais je ne me vois pas l'envoyer sans lettre.

"Je ne suis pas doué pour les lettres d'introduction, c'est pourquoi je me permet d'envoyer mon roman avec cette dernière en espérant qu'il en rattrape le niveau. Je me suis un peu renseigné sur vos publications et je serais très fier que mon histoire figure à votre catalogue.

Je vous souhaite une bonne journée et reste à votre disposition, aux coordonnées jointes, pour toute question que vous voudriez me poser."

Facétieusement votre, Mika

J'adore!!!

C'est une bonne idée Mikaroman ! Originale, court... Ça peut succiter assez de curiosité à celui ou celle qui lit et ça résoud le problème d'une lettre trop rébarbative !
J'aime beaucoup !

Mika, tu vas mettre tout le monde d'accord ! J'adore, en tout cas!

merci mika, ça me réconforte

Code:

» Je ne suis pas doué pour les lettres d’introduction, c’est pourquoi je me permets d’envoyer mon roman avec cette dernière en espérant qu’il en rattrape le niveau. Je me suis un peu renseigné sur vos publications et je serais très fier que mon histoire figure à votre catalogue.

Elle est pas mal, mais évite de mettre "en espérant qu’il en rattrape le niveau, les écrivains qui mettent cela dans leur lettre". Ça veut dire en gros que le roman est tellement lamentable que c'est la lettre qui va le sauver. Tu fais cela, tu peux oublier ton rêve de te faire éditer. Et la sentence est le refus du tapuscrit, les éditeurs ne sont pas bêtes. C'est dans la lettre (pour ceux qui ont la politesse de l'envoyer) qu'ils savent si on y croit ou pas. Selon la manière dont on l'a rédigé. Il faut le savoir pour ceux qui ne le savent pas, l'observation est une arme redoutable... Et les éditeurs voient très bien le moindre détail qui cloche !

Évite ce genre de phrase, c’est comme ceux qui disent. Ouais, mais je sais que votre ligne éditoriale est remplie, mon roman a une excellente critique. Tu vois un peu le genre. Déjà la première chose, ne commence jamais ta lettre (que ce soit de motivation ou d’accompagnement) par le JE! Il faut te débrouiller pour la tourner d’une autre manière. Au lieu d’écrire, ce qu’elle t’a proposé voici un exemple :

Concerne ou Objet: Ici tu peux mettre candidature à l’édition (parce que c’est cela le bute, se faire éditer)

Madame la Directrice, Monsieur le Directeur,

Ayant écrit un tapuscrit (et non pas manuscrit vu que celui-ci est rédigé à la main) du nom de XXXX (son nom). Un roman de XXXX (c’est bien de préciser le type, puisque c’est la lettre qui est regardée avant le roman). Je me permets de vous soumettre ci-joint mon projet.

M'étant renseignée (évite de mettre un peu, cela prouve que tu n’as pas tout regarder et le bute c’est de connaître la maison d’édition) sur votre ligne éditoriale, je souhaiterais apporter ma pierre à l’édifice de cette collection XXX (si elle a un nom).

Vous remerciant par avance de tout retour critique sur ce travail et me tenant à votre disposition. En espérant que mon projet retiendra votre attention. Cordialement

Veuillez recevoir, Madame la Directrice, Monsieur le Directeur, mes sincères salutations.

Annexe: ment copie du tapuscrit (résumé et synopsis si demandé par l’envoi à la poste).

Il y a trois points à retenir:

1°) On parle du projet ou tapuscrit

2°) Secondo, on parle de la maison d’édition, il faut bien se renseigner pour connaître leur ligne éditoriale

3°) Il y a plusieurs options possibles, soit leur parler de tes différents projets (surtout si tu as l’intention de faire une trilogie ou d’autres écrits). Soit mettre un court résumé de ton livre (pas plus de 5 lignes maximum).

Tout ce qu’il faut savoir, c’est ne pas être prétentieux dans cette lettre, rester humble et modéré. Après, je ne dis pas qu'il faut recopier l'exemple que j'ai donné. Mais c'est pour te montrer à quoi, elle doit ressembler.

Après c’est à toi de trouver les bons mots accrocheurs pour que l’éditeur s’intéresse à toi dès la lecture de cette lettre. Si tu arrives à faire cela avec cette "simple présentation", tu es gagnante à 100%, tu auras toutes tes chances de te faire éditer !

Déjà c'est une question de politesse, d'éducation et de l'autre, il faut bien que l'éditeur sache à qui, il affaire non ?

Le dernier conseil, mets-toi à la place de l’éditeur qui a l’arme la plus redoutable de tout les temps. L’œil graphique ! C’est une capacité des yeux qui se développe lorsqu’on travaille dans une imprimerie ! Ã force de devoir regarder tous les détails (que l’on soit imprimeur, graphiste, polygraphe, éditeur, patron) l’œil va devenir de plus en plus précis et absolument tout voir. Que ce soit les défauts ou les qualités. En tant qu'auteur, il faut agir de la même façon.

merci beaucoup Annunziata.

Concernant le tout retour critique : c'est vrai que si je reçois une lettre type, ça ne va pas faire avancer les choses . C'est pour çà que j'aimerai avoir en retour quelques pistes sur un éventuel refus. Mais "critique", ne fait pas trop négatif ?

D'autre part, j'avais lu aussi qu'on exprimait sa considération distinguée, ça fait pompeux mais parait-il que c'est mieux que les salutations et sentiments.

Dans ma lettre, j'ai bien employé tapuscrit mais aussi recueil (c'est un recueil de nouvelles). Je ne commence pas par je.

Peux-tu m'expliquer pourquoi tu mets "cordialement" ?