Je vois deux angles de discussion distincts dans vos pâlabres ici : d'un côté, c'est le coût de l'envoi avec donc l'idée que c'est pas rentable, de l'autre, le fait qu'envoyer de manière numérique ne coûte pas et que la politesse améliorant l'image de la ME, ça touche sur une forme de rentabilité.
Oh on peut me dire que ça coûte parce que salaire parce que temps usé... mais dans combien de ME, le comité de lecture n'est-il pas composé de bénévoles, l'éditeur lui-même ne compose-t-il pas avec un travail plus nourrissant ?
Il y a les éditeurs qui estiment perdre leur temps. Et il y a les éditeurs qui estiment prendre le temps. Tout est une question d'importance accordée par l'éditeur à l'argent de l'un, la passion de l'autre... bref, tellement du cas par cas que je ne vois pas à quelle théorie carrée et claire vous voulez en venir. Il y a ici la même diversité d'opinions, selon qu'on placera la rentabilité ou la sympathie en premier plan, en second plan... mais je ne vois pas pourquoi l'un serait mieux que l'autre.

Pandémonium a écrit:

Je pense comme Kiru, les grandes ME devraient embaucher des personnes en plus, exclusivement chargées d'être gentilles avec les auteurs !

Le combat continue mes frères et soeurs ! Non au mépris de l'ignorance !

Merci, je me sens moins seul !
De toute façon, c'est un milieu qui me dépasse. L'auteur est le seul à ne pas pouvoir vivre de son travail, alors que sans lui les autres n'existeraient pas.

Le problème soulevé est que trop de gens écrivent et sollicitent les maisons à tout va, sans forcément s'y connaître. J'entends bien... Mais on ne peut empêcher les gens de faire ça.

Je ne vois  pas où est le problème avec Denoël ni ce que vous pouvez bien leur reprocher. Soyons sérieux : ils acceptent les manuscrits par mail (ce qui est déjà en soi un énorme point positif, rares sont les grosses ME qui le font). D'autre part, ils envoient un AR dans lequel ils donnent un délai (3 mois) au-delà duquel on peut considérer que le manuscrit n'est pas retenu. Franchement, c'est très correct de leur part, je ne vois pas où est le mépris des auteurs là-dedans. Beaucoup de maisons sont moins respectueuses, n'acceptent que le papier, n'envoient aucun AR, ne donnent ni délai ni réponse. N'exigeons pas l'impossible, les z'amis

@Kiru : sans vouloir casser ton enthousiasme, je pense que le message de Pandé était... comment dire... légèrement sarcastique.

Je ne dis pas que les maisons d'édition ne doivent pas répondre aux auteurs, mais simplement qu'elles n'en ont pas le devoir, et qu'un auteur ne devrait pas le leur reprocher.

Et les éditeurs ont encore plus de mal à vivre que les auteurs ; éditeur est un travail à plein temps, où l'on donne de son argent, pas auteur (a priori). Quant à l'argument selon lequel les éditeurs ne pourraient pas vivre sans les auteurs qui les assaillent de manuscrits, j'y crois moyennement, la réédition est un bon filon.

La réédition de quoi ? De rien du tout, d'une page blanche alors si l'on exclue les auteurs. Je vais m'arrêter là car ça ne sert à rien.

Je ne sais pas si le message de Pandémonium était ironique, je n'ai rien à reprocher personnellement à Denoël. Je répondais simplement à la réflexion plus générale.

Je pense que les grosses maisons d'édition devraient engager plus de monde dans le comité de lecture. Vous ne me ferez pas croire que Gallimard, par exemple, ferait faillite en engageant deux ou trois lecteurs supplémentaires.

Dans les grandes maisons, seuls 20 % des manuscrits reçus arrivent jusqu'au comité de lecture (certains chiffres sont plus près de 10 %). Pourquoi ? Parce que 80-90 % sont mal écrits, ou ne correspondent pas à la ligne éditoriale.

C'est aussi une réalité que les auteurs ont du mal à accepter, mais la meilleure façon d'être lu et de recevoir une réponse personnalisée, c'est de fournir un bon manuscrit, quelle que soit la taille de la maison. Les éditeurs ne sont pas des coachs ou des agents littéraires.

Il y a évidemment toujours des exceptions et je ne suis pas fan non plus des maisons qui ne répondent jamais, sous forme d'AR, délai limite ou de lettre type. Après, ce forum comme d'autres permet de les connaître, et si leurs pratiques agacent, personne n'est forcé de leur soumettre son texte.