Mais en quoi une maison d'édition aurait-elle le devoir de vous répondre ? Autrement dit de dépenser l'argent d'un timbre et d'une photocopie pour chaque manuscrit reçu ? J'ai un peu de mal à saisir cette logique, quand elle le fait, c'est un service qu'elle vous rend gratuitement, et aucunement un devoir

Encore une fois pourquoi essayer de lire entre les lignes quand il n'y a pas lieu d'être, je n'ai pas parlé de devoir. Des maison comme XO, Plon, Bragelonne répondent par email, c'est gratuit. Les ME n'ont aucun devoir envers ceuq qui envient des manuscrits, c'est certain, elles font le choix de ne pas répondre.  En revanche, J'ai tout de même le droit de trouver cela dommage. Ce n'est pas un crime, juste un avis. Chacun le sien.
Je n'ai tué personne  Rhooo zut à la fin. Je sors  Je hais par dessus tut les pseudos conflits inutiles. je garde mon énergie pour l'apéro avec les copains

J'entends parfaitement ! Ce n'est en aucun cas un devoir, simplement une preuve de sollicitude et de bien-vivre. Et puis, j'avance juste que cela marque la direction commerciale et/ou éditoriale d'une maison d'édition.

Oui je ne parlais pas de ta remarque que je trouve très juste

Visiblement, il arrive que les éditions Denoël répondent. Je leur ai envoyé mon manuscrit (le premier) par e-mail le 1er septembre et ce matin (soit environ 15 jours après), j'ai reçu le mail suivant :

Citation :

Chère Madame,

Nous accusons réception de votre manuscrit. Sans réponse de notre part dans un délai de trois mois suivant cet accusé, veuillez considérer qu’il a été refusé.

Très cordialement,

Le Comité de Lecture

Bref, à suivre pitêtre...En attendant, je croise bien fort les doigts .

Oui, ils envoient un accusé de réception. Je crois que cette étape passée, personne n'a jamais eu de réponses, si ?

Pour ma part pas de réponse après trois mois, donc rien à attendre de chez eux, mais c'est une grosse ME... Ils sont débordés. Vaut mieux pas de réponse du tout qu'une réponse d'une grosse ME qui me signifie son refus par lettre type en se trompant de titre de manuscrit ;-) comme ça a pu m'arriver récemment...

Bonne soirée à tous

Etre débordé signifie-t-il manquer de courtoisie élémentaire ?

Je ne comprends toujours pas en quoi une ME aurait le devoir de dépenser de l'argent pour des auteurs qui les assaillent de manuscrits sans, la plupart du temps, même connaître le contenu de leur catalogue. Ce n'est pas de la courtoisie, c'est un service coûteux à grande échelle - et l'édition est loin d'être un secteur riche.

Pasiphae, lorsque j'écris à une M.E., j'envoie d'abord un synopsis de mon tapuscrit afin d'éviter pour elle comme pour moi, une perte de temps.
Alors une réponse courtoise autre qu'un message type, c'est aussi sympa à recevoir, non ?

Pasiphae a écrit:

Je ne comprends toujours pas en quoi une ME aurait le devoir de dépenser de l'argent pour des auteurs qui les assaillent de manuscrits sans, la plupart du temps, même connaître le contenu de leur catalogue. Ce n'est pas de la courtoisie, c'est un service coûteux à grande échelle - et l'édition est loin d'être un secteur riche.

Ces pauvres éditeurs assaillis...
S'ils ne veulent pas recevoir de manuscrits, ils le stipulent sur leur site...

Qu'est-ce qu'il faut pas lire.

Il faut relativiser et comprendre l'autre côté... Combien de manuscrit reçoit une maison d'édition par mois ? Un ami éditeur me disait qu'il recevait une centaine de manuscrits par mois ! Ils étaient trois employés dans sa petite maison, sans compter les auteurs qui participaient au comité de lecture. Ils se forçaient à répondre à tous ceux qui envoyaient. Ce travail, car il voulait le personnaliser, lui prenait environ deux jours dans le mois et lui coûtait les timbres pour renvoyer le manuscrit. Et, en proportion, j'imagine les grandes ME pour le coût occasionné. On peut rapprocher cela à nos lettres de candidatures pour postuler à une embauche... Le coût devient énorme, que ce soit en temps et en argent. Et cela reste des entreprises qui veulent gagner de l'argent ! Même une lettre type (même par courriel) prend du temps, environ deux minutes, et possède un coût de distribution. Hélas, la courtoisie et le respect n'ont pas lettre dans le besoin de bénéfice, mais on ne peut leur en vouloir et prétendre à ce qu'ils répondent à nos envois de textes, aussi fantastique fussent-ils ! Nous ne sommes qu'une goutte d'eau et non le centre du monde et je comprends que nous ne puissions le comprendre vu l'énergie que nous mettons à notre travail. Et même si cela reste frustrant, cela ne me choque pas et je peux comprendre.

Un roman ça représente quoi en terme d'investissement personnel pour un auteur ?
Un mail-type de refus envoyé en masse ça me semble la moindre des choses à cet égard, par respect pour le travail de l'auteur.
Nous sommes traités comme des moins que rien, et en plus il faudrait qu'on s'excuse de répondre à leur demande de manuscrits ?
Sans compter qu'en plus il faut leur envoyer en version manuscrite (bonjour les frais d'impression et frais postaux), à l'heure du numérique ils pourraient se mettre aux liseuses...

Dans un monde idéal, l'éditeur pourrait envoyer un refus personnalisé. Je ne parle même pas de ça, je parle de décence, de ne pas tomber dans le mépris de l'ignorance.

Heu, oui, en l'occurrence les éditeurs sont assaillis ; ceux qui envoient des lettres types de refus (ou des lettres personnalisées, d'ailleurs) dépensent de l'argent pour ça - et pour des auteurs qui, je le répète, n'ont souvent pas la décence, puisque tu emploies ce terme, de prendre connaissance de leur catalogue et de leur ligne éditoriale (à ce propos, lire la Lettre d'un éditeur de poésie à un poète en quête d'éditeur, qui permet de voir l'autre versant des choses ; en gros, un éditeur fatigué de recevoir les atermoiements de centaines de poètes persuadés de leur génie et en mal de reconnaissance, sans que ceux-ci aient lu le moindre livre de sa ME : l'impression que le travail de l'éditeur, qui n'est pas qu'un travail de commerçant, est méprisé).
Marc Valcoric le dit très bien, les grandes ME reçoivent des dizaines de manuscrits par jour - c'est ingérable, à moins de salarier une ou deux personnes en plus exprès pour répondre aux auteurs, et il faut en avoir les moyens (et l'envie).
Les maisons d'édition qui possèdent un service des manuscrits ne sont pas des associations caritatives, ni des officines de psychologues ; elles vous offrent simplement la possibilité de leur envoyer un manuscrit. Il ne faut pas confondre une entreprise privée avec l'état, qui a effectivement des devoirs envers les citoyens.

Je pense comme Kiru, les grandes ME devraient embaucher des personnes en plus, exclusivement chargées d'être gentilles avec les auteurs !

Le combat continue mes frères et soeurs ! Non au mépris de l'ignorance !