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 [Auteur] René Barjavel

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Fatalité
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  715
   Âge  :  38
   Localisation  :  Au sol.
   Pensée du jour  :  La fin.
   Date d'inscription  :  23/10/2017
    
                         
Fatalité  /  Blanchisseur de campagnes


Oui, René Barjavel est un auteur très complet, bien que je ne puisse me targuer d'avoir tout lu de lui. En fait, il donne une intéressante idée de son intention poétique dans la Faim du tigre, qui est en fait un essai. Mais un essai à mon avis de bon sens solide, très sensé : la faim du tigre est une cruauté inévitable, et il va jusqu'à dire au fond que nos guerres sont à la fois artificielles en bien des points, mais certaines fonctionnent comme cette faim du tigre : la friction nécessaire des relations humaines, qui finissent toujours comme par exploser. C'est une loi naturelle, l'expression de la cruauté ! Ça me fait penser là, à Futurama. Vous ne voyez pas le lien ? C'est très simple : Leila (l'héroïne cyclope de la série) s'attendrit toujours profondément devant ce qui est mignon, par exemple son fidèle Nibler (une sorte d'ourson). Seulement Nibler est un morfal, qui dévore tous les animaux à la ronde ! Et c'est drôle alors comme Leila s'attendrit et, dès qu'elle a le dos tourné, son petit monstre en est en fait un gros ! En somme, par l'absurde, ça révèle que la nature ne fait pas exactement de sentiments, dès qu'il s'agit des besoins.

Cette superbe indifférence du monde à l'égard des sentiments, c'est ce que l'on retrouve dans toute l’œuvre de Barjavel. Par contre, vous me faîtes rire avec Ravages : la meuf du héros est une connasse prête à le tromper pour plus riche que lui au début (et dans les bras d'un crétin en plus), et à la fin spoilers les aptitudes masculines font qu'on doit adopter une société patriarchique polygame, de type caravaniers islamiques. C'est tout ce que tu avais à nous proposer pour nous sortir des Ravages, noble héros ? ... Hélas, Barjavel mettait justement en scène la cruauté de la Faim du tigre, comme dans d'autres romans et, dans un sens, sa godiche d'antihéroïne l'a bien mérité, voire : il était logique que son héros se venge des femmes au nom de cette sotte. Seulement, qu'on ne me fasse pas croire qu'il était "naturel" d'en revenir à ça, même au nom du repeuplement de la Terre ! Hahaha. /spoilers
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 [Auteur] René Barjavel

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