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 Devenir un homme...

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dans une longue série de flashs,
tout ce que cette détente signifiait.
En roue libre...

Elle signifiait
Au cas où...

Alors j’ai continué. Sans même y penser.
Petit homme.

Mais qui peut être plus fort que ça ?
Leurs carnages.

Et j’ai compris.

Dès le départ.
King-kong est mort.
J’ai pleuré en haut de l’Empire

La vue était belle.
La ville était belle.
Les avions étaient beaux.
Mon cri était beau.

J’ai pleuré cette puissance innocente.
... sans même le vouloir.
Sans même le savoir.
Dès le départ.

Et j’attends.

Un matin dans le miroir, un matin, j’ai vu...
Une question personnelle.
Pour toi.

Hé toi !
Qu’est ce que tu as sacrifié de toi,
pour devenir toi ?


Dernière édition par Seb le Lun 21 Déc 2020 - 12:24, édité 2 fois
 
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Je sais pas si c'est une question de génération, mais la guerre n'est quasiment jamais entrée dans les injonctions masculinistes qu'on nous sert (de l'enfance à l'adolescence, même maintenant). Ou alors, en maigre sous-entendu. J'ai l'impression que ces temps-ci même les mascus eux-mêmes aiment plus l'idée du survivalisme que de la confrontation guerrière elle-même (j'entends de grande ampleur). La guerre, ça fait de moins en moins rêver la virilité. Et c'est vrai que dans un sens, la performance guerrière est moins impressionnante. 

Je crois aussi qu'on est un peu conscients que si une guerre se déclarait, disons dans les quinze prochaines années, on ne sera probablement pas appelés. Très peu probable. Les manières de faire la guerre ont tellement évoluées que c'est impossible de demander à des civils de la faire sans aucune expérience ni entraînement (bien sûr la guerre, c'est pas que le combat, mais c'est le combat qui inquiète). 

Cependant, je comprends tout à fait ton parcours, et ça m'a beaucoup touché. Se rendre compte de l'éducation qu'on nous a donnée qui a façonnée l'homme qu'on est, qu'on représente, plutôt, c'est quelque chose qui se fait souvent, comme toi, à la réalisation qu'on n'en fait plus partie, ou que l'on est vu socialement n'en faisant plus partie. Et c'est en fait de cette contradiction même de demeurer "homme" après avoir perdu nos attributs masculins, qu'on s'interroge sur ces attributs. Comment ils sont arrivés dans notre esprit. Comment on les organise. Comment on les répand. Comment ils contrôlent la norme. 

Ton exemple de la guerre pousse jusqu'au bout cette idée là qu'une fois "démasculinisé", on aperçoit les autres hommes différemment, comme des miroirs de soi. Qu'on n'est plus, mais avec cette terreur qu'on aurait pu l'être sans vraiment pouvoir s'en rendre compte. C'est terrible, avec la guerre, puisque l'idée viriliste à son origine fait énormément de dégâts, mais c'est valable pour beaucoup de choses, autant destructrices (sans doute pas en proportion). 

Seb a écrit:
Petit mec blanc hétéro, cisgenre et tout le tralala, c'est quoi ton histoire ?
Qu’est ce que tu as sacrifié de toi, pour devenir toi ?
Qu’est ce qui t’est arrivé ?

Personnellement, la première fois que je me suis rendu compte que j'étais un homme, c'est à travers mon corps, à la puberté. J'ai toujours été plutôt maigrichon, et bien que ça me donnait beaucoup d'avantage en primaire, ou même au collège (en sport notamment), quand mon corps ne s'est pas épaissi comme ceux des autres garçons, que je restais assez petit, les regards, les paroles à propos de mon corps, j'ai mis du temps à les comprendre comme témoins du fait que j'étais sorti de la "norme" masculine. Je pensais que mes proches ma famille (l'intégralité) aimaient bien rigoler en disant qu'il fallait que je grossisse, que je ne mangeais pas assez, que quand est ce que je grandirais. D'un côté mon grand-frère subissait aussi cela, alors je n'en faisais pas non plus un plat. Mais à force, quand je me suis rendu compte que pas seulement eux, mais d'autres me faisaient comprendre que mon corps n'était plus adapté à l'image que je devais renvoyer, j'ai fini par comprendre que c'était parce que la plupart des autres hommes qui m'entouraient étaient eux des hommes. Que je ne l'étais pas vraiment. 

De pair avec le corps il y a la sexualité. Chez les adolescents, jeunes adultes (ptet plus tard j'en sais rien), la sexualité masculine est impossible à envisager si tu ne réponds pas au minimum aux normes de la masculinité. Le fameux meme du "Chad" et du "virgin" des masculinistes part sur le même sentiment, qui à mon avis est correct, que les performances sociales qui engagent généralement le coït sont refusées à ceux qui n'ont pas certains critères. Un garçon n'est souvent pas "envisageable" sexuellement pendant longtemps. J'ai souvent eu l'occasion de discuter avec des filles, des ami.e.s ou pas d'ailleurs, qui disaient que "mais non, même un garçon timidou/maigrichon/mignon/minus c'est toujours attirant, faut pas penser ça". Et c'est souvent du bullshit (j'ai conscience que c'est aussi une rhétorique mascu). Il n'y a pas qu'une relation d'individu à individu dans ce qui construit la possibilité du coït. Il y a tout un environnement qui fait tampon, la compétition masculine, la pression sociale, les groupes d'influence, les lieux (est ce que tu vas à des soirées ou non)... Certes, une fille PEUT sans doute envisager sexuellement un garçon déviant de la norme. ça se voit parfois (quand c'est le cas, iels sont assez doué.es pour soit être isolé.es un minimum, soit être charismatiques lol). Mais dans les faits c'est nope à cause de plein de facteurs. 

Y'a beaucoup d'autres choses qui m'ont fait découvrir plein de trucs sur l'homme que j'étais, sur l'homme que je suis. La découverte du féminisme m'a énormément aidé, m'a complètement changé. Je me suis d'ailleurs égoïstement presque informé de plus en plus sur ces questions-là parce que je me reconnaissais dans plein de choses. (j'étais aussi dans un environnement culturel avec à peu près les mêmes notions philosophiques/sociologiques utilisées). (et JE en était le lieu principal lol). 

Quand j'ai entamé des réflexions plus profondes, sur ce que c'était vraiment la masculinité, quand je lisais de plus en plus de trucs, que je commençais à écrire dessus, je crois que j'étais un peu naïf. Réinventer une masculinité ça se fait pas vraiment avec des mots et des notions. ça ne se fait pas vraiment non plus avec des combats. En fait, je mets maintenant souvent de pair ma sensibilité politique (mon rapprochement avec l'anarchisme a énormément influencé le féminisme et vice-versa) avec ma manière d'être un homme. L'anarchisme pour moi c'est un combat de tous les instants, ça ne s'atteint pas vraiment. C'est aussi une lutte constante contre soi-même, ses dérives, c'est une attention perpétuelle accordée à autrui. Et je crois que l'homme que je veux devenir est ainsi. Je sais que je ne l'atteindrai jamais. Il y aura des moments de régression, mais je crois l'important c'est tout de même la lutte, c'est à dire vivre.
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Tengaar
   
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Ce qui est bien, c'est que pour devenir une femme, il te suffit 1. d'avoir tes règles et 2. de procréer et hop, tu es une femme à la face du monde. Et celles qui n'ont pas de règles ou ne veulent pas procréer, tant pis pour elles.
 
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J'ai parlé de mon expérience de la masculinité en tant que 
Citation :
Petit mec blanc hétéro, cisgenre et tout le tralala
mais les problématiques pour d'autres minorités hommes sont différentes. 

Evidemment, on peut apporter à cette analyse des éléments tirés de l'intersectionnalité (racisme, homophobie, transphobie) mais pas seulement. Les corps masculins sont eux-mêmes différents, et apportent des injonctions différentes, qui ne sont pas de prime abord racistes/homophobes/transphobes. Ces différentes masculinités ne peuvent pourtant pas vraiment être prises singulièrement, leurs différences n'ont de sens que dans les rapports de pouvoir que ces masculinités entretiennent les unes avec les autres. Pour dire ça plus clairement : les différentes masculinités bénéficient de différents privilèges sociaux, et leur acquisition découle d'une lutte entre celles-ci pour la domination ; par exemple une masculinité hétéronormative va caractériser la masculinité homosexuelle comme "féminine" pour asseoir sa domination sur des caractéristiques masculines valorisantes, donc refusées aux homosexuels. 

C'est une notion beaucoup beaucoup développée par Raewin Connell, la théoricienne de référence de la question des masculinités : elle appelle ça la masculinité hégémonique. 
Citation :
les masculinités ne sont pas un équivalent des hommes; elles concernent la position des hommes dans un ordre genré.

Je vous conseille la lecture de cet article qui résume assez bien cette notion (je ferai sûrement un résumé moi-même dans un prochain post parce que c'est un peu difficile à lire). 

Pour aller plus loin encore, il y a la série de podcasts Les couilles sur la table qui aborde énormément de sujets liés aux masculinités, c'est beaucoup moins théorique, agréable à écouter, et les interviews sont pourtant de qualité avec toujours des experts (pédagogues) sur le sujet. 

J'ai fait un blog vite fait dans le cadre d'un devoir à faire dans mon DUT (lol) qui demandait de reproduire des outils de base de données, et j'ai choisi de faire une sorte de BDD sur des articles abordant justement les masculinités. Ici. (Il y a pas grand-chose de plus que les autres liens que j'envoie ici mais quelques commentaires introductifs). 

Trois autres articles intéressants pour aller plus loin : 

Masculinité hégémonique
Race et masculinité
Colonialisme, néo-libéralisme et masculinités
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Ligérien
   
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Ligérien  /  Petit chose


A mon "époque", le grand rite d’initiation pour devenir un "homme", c'était le service national. Tu en sortais adoubé : avant, tu étais un petit minet, un grand ado ; après, tu avais enfin acquis le statut d'homme. Comme si savoir marcher au pas et aligner le petit doigt sur la couture du pantalon, faire un lit au carré et apprendre à étriper un type, dire oui aux ordres - car "réfléchir, c'est commencer à désobéir"-, comme si ces choses et de nombreuses autres du même acabit t'apportaient d'un coup toute la maturité nécessaire à... être un homme. Et donc oui, comme si savoir te battre et tenir un fusil faisait de toi un homme.

Perso, je fait mon service militaire dans la police nationale. Et devinez quoi... des anciens mon souvent dit que non, je n'avais pas fait l'armée, je n'avais pas "connu" l'armée. Mince, moi qui pensais qu'avoir des responsabilités, être au service de la population et porter une arme sur la voie publique compensaient largement, d'autant plus que j'allais en faire mon métier. Que nenni : pour certains (en fait une grosse majorité à mon époque), le service national, c'était l'armée.
Du coup, je ne suis pas un homme...
Je le suis d'autant moins que je ne supporte pas l'alcool ; en fait, je n'en bois pas sauf à de très rares occasions - et encore, avec modération !. Parce que l'alcool, comme l'armée, est également un critère d'adoubement. Il y a encore quelques décennies, dans nos campagnes (dont sont issues mes parents, je précise), "si tu bois pas, t'es pas un homme !".
Finalement, service national, alcool (et sans doute plein d'autres choses - ne serait-ce que la perte de la virginité), autant de critères pour devenir un "homme". C'était comme ça quand j'étais jeune, comme ça que mes parents le voyaient et que leurs parents avant eux le voyaient également.
Mais la société change. J'ai d'ailleurs l'impression qu'elle se cherche en ce moment, et je me dis qu'un jour, de nouveaux critères d'adoubement verront le jour, ou renaitront de leurs cendres. Alors les hommes seront qu'ils sont des hommes.
Ouf !
 
Scezelivo
   
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Scezelivo  /  Crime et boniment


Je suis à moitié blanc — ou du blanc dilué ? ou du blanc cassé ? ... —, cisgenre et hétéro parce que me reconnaissant tout à fait dans la figure christique, je vois bien que ce que j'aime si fort en dehors de moi, c'est toujours la présence envahissante féminine qui nous empêche parfois de constater l'infirmité du Père — et, peut-être, ne nous permet donc pas de lui offrir les béquilles, et les médications, dont il a besoin. Un homme, avec ses gros bras, avec sa moustache, et avec ses blagues misogynes, sera toujours pour moi une femme s'il n'a pas l'amour, et s'il ne comprend rien du Dieu trinitaire et franchement " fluide " qui a façonné sa culture et ses vues.

Bon, c'est clairement un peu trollesque ... mais c'est vrai que je joue toujours à faire la guerre, depuis que « mes sœurs en Christ » du Kachin m'ont appris — malgré elles — qu'il y a une corrélation évidente entre la trame narrative endogène du cycle féminin (menstruations, intériorisation des valeurs féminines (pudeur), ...) et la trame narrative exogène du cycle masculin (guerres, exaltation des valeurs viriles (honneur), ...), trames cousues l'une à l'autre par l'incarnation, et la résurrection, dans l'historicité des hemmes et son unicité (càd : [la cité de] Dieu), de Jésus-Christ. Dans Postcolonial Imagination and Feminist Theology, Kwok dépeint " Jésus/Christ comme un concept hybride tirant du discours postcolonial visant à dé/reconstruire le symbole du Christ. " Dans Asian and Asian American Women in Theology and Religion: Embodying Knowledge, p. 145, d'où vient la citation de Kwok : " Le genre du Christ est important pour les chrétiens, parce que la manière dont nous évaluons et comprenons l'autre dépend de la manière dont on comprend le Christ. Si le symbole du Christ est interprété uniquement comme un sauveur mâle, alors le corps masculin devient Dieu. Ainsi, le corps masculin devient la norme sociale de l'être humain, excluant les corps qui ou par leur féminité ou par leur non-conformité de genre, ne peuvent atteindre une personnalité pleine en tant qu'être humain. Les corps féminins et sexuellement marginalisés sont ciblées et opprimées par les normes genrées patriarcales. Le symbole christologique du Christ est important pour les chrétien·es du Kachin pour se libérer des constructions patriarcales et coloniales du genre et de la sexualité, et pour reconnaître pleinement l'image de Dieu dans tous les êtres humains. "  

Déjà, ici, et à cause de Matthieu 12, 46-50 et 19, 3-12, il nous est permis de réduire cette masculinité hégémonique à la seule figure christique, dans son symbole, où elle trouve à se transformer par l'amour, et la lente pénétration du Christ dans l'histoire des hommes — et des corps marginalisés enfin (« les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers »). L'œuvre continue : " Les chrétien·nes du Kachin doivent maintenant réinterpréter Christ et Dieu parce que le concept initial de Dieu chez les Kachin, qui était à la fois féminin et masculin, a disparu à partir du moment où les Kachin sont devenu·es chrétien·nes. Le rôle de Jésus-Christ est essentiel pour comprendre Dieu dans ce contexte, où Jésus est une figure corporelle divine qu'iels peuvent éprouver et à travers laquelle iels se relient à Dieu, ce Dieu spécifique qu'iels ont connu depuis toujours mais n'avaient jamais vu jusqu'ici. [...] Le peuple Kachin a un mythe de création au sein duquel les principes féminin et masculin participent tout deux à donner naissance à la terre. Charles Gilhodes, un missionnaire catholique, observe précautionneusement et écrit à propos de ce mythe de création dans son livre Religion and Customs: « Wawm Wawm Samwi (brume, vapeur, élément masculin) et Ning Pang majan  (élément féminin), marchaient ensemble en différents endroits, mais petit à petit se rapprochèrent de l'autre et donnèrent naissance à une multitude d'enfants qui sont Din ding ka (terre) et Sumsing Lamu (paradis). » " L'ouvrage commente cette citation en expliquant qu'ici, les principes masculin et féminin ne sont pas personnifiés par l'homme et la femme, mais sont des énergies ou des forces informes à partir desquelles l'univers se forme.

Lien vers des pages disponibles en ligne dudit ouvrage :

En fait, j'ai survolé tes articles Noxer et j'ai été surpris de constater qu'aucun ne tentait ou n'entrevoyait une approche théologique — théologie qui, me semble-t-il, a marqué profondément l'idéal de la masculinité hégémonique. Je trouve ça dommageable, en ce sens que la théologie finalement permet de construire ces solutions qui paraissent, autrement, difficilement ou débutables ou atteignables.

Et ces formidables convolutions qui ont eu lieu dans le Kachin suite à leur rencontre avec le Christ me laissent penser que semblables effervescences ont manqué d'avoir lieu en d'autres endroits — où peut-être ces « énergies informes » n'ont pas pu encore marcher ensemble. Le Christ est donc, selon Freud, le pénis que toute femme ou que tout corps marginalisé, se cherche ; en même temps que le Christ est l'Œdipe auprès duquel toutes les formes obsolètes du corps masculin trouvent à se transformer — puisque la mort, dans le récit chrétien, est toujours le début de la vie.

Dans Les masculinités : critique de l’hégémonie, recherche et horizons politiques : " Seconde stratégie politique, l’idée d’un développement des alliances en dehors des politiques du genre, notamment avec les mouvements sociaux de manière générale, et plus spécifiquement avec les mouvements post-coloniaux ou environnementalistes (dont les alliances avec le féminisme sont déjà partiellement constituées). Un certain nombre d’intérêts et de finalités politiques sont communs à ces mouvements, notamment l’idée de mettre fin à des formes d’hégémonie oppressives, l’idée d’une démocratisation de la parole légitime ou celle de démocratie horizontale. "

Il faut faire preuve d'une mauvaise foi immense, ou d'une certaine ignorance innocente, pour ne pas voir que l'appel à la sainteté lancé par Jésus-Christ — qui est une figure historique qui fait consensus, on ne le rappelle jamais assez — et par ses actes, est déjà l'anticipation de cette norme nouvelle et de cette « démocratie horizontale » (Christ n'est Dieu le Fils que si, nous-mêmes, nous sommes (de) Dieu l'Esprit, toute l'unicité du Dieu chrétien tient dans l'amour consubstantiel des trois personnes  de la Trinité : aime tes proches comme toi-même, aime Dieu) ; quel plus bel exemple d'une « démocratisation de la parole légitime » (Jésus est le Logos incarné), que la réappropriation et la contextualisation du symbole du Christ dans la culture Kachin ? N'a-t-on pas là, déjà, les idées et les « énergies informes » dont nous aurons besoin demain pour transformer les derniers grands vestiges de cette hégémonie, qui trouve particulièrement à s'exalter dans la figure papale ?

J'espère n'avoir pas été trop à côté de la plaque, depuis quelques mois et depuis Pannenberg, j'ai tendance à tout ramener à la théologie Laughing

Sinon, plus personnellement, maman nous aime plus qu'elle ne s'aime elle et ne sait pas prendre du temps pour elle, elle ne trouve pas ses passions ; la psy nous a dit qu'elle faisait pas le poids, toute seule, contre ça et qu'elle aurait besoin de nous comme des co-thérapeutes avec elle. Papa n'était pas franchement le modèle du conquérant, ou du mâle blanc, pas de réussite académique ; si bien que j'avais l'impression qu'il était moins mon père, quelque part, que mes oncles ou que mes cousins plus vieux... Maintenant, ça va mieux !

Zoubi les schlags d'homme !
 
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Noxer a écrit:
J'ai fait un blog vite fait dans le cadre d'un devoir à faire dans mon DUT (lol) qui demandait de reproduire des outils de base de données, et j'ai choisi de faire une sorte de BDD sur des articles abordant justement les masculinités. Ici. (Il y a pas grand-chose de plus que les autres liens que j'envoie ici mais quelques commentaires introductifs). 

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Noxer a écrit:
Race et masculinité

Génial, cet article, merci pour le partage !
 
   
    
                         
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