L'idée est intéressante avec quelques bémols.
L'absence de réactivité du personnage (parce qu absence de personnalité me paraît étrange) et la focalisation externe risquent de rebuter certains lecteurs si ça dure trop. Parce que s'il ne se passe pas grand chose, ce sera long pour le lecteur comme pour le personnage, surtout si on ne ressent pas ses doutes, ses angoisses, etc.

Ensuite, je pense qu'il faudra en effet des avis de professionnels pour rendre ça réaliste.

A voir ce que ça donne au final... bonne écriture. 😊

J'avais commencé à écrire un roman avec un personnage de ce type, il y a une dizaine d'années.
Assez rapidement, il devenait une oreille (attentive ou pas, qu'importe) et circulait parmi des personnages à forte personnalité, qui, se sachant (croyant ?) écoutés s'en donnaient à coeur joie pour parler à tort et à travers.

En ce qui concerne le point de vue, je pense qu'il peut évoluer car le personnage retrouve une personnalité si j'ai tout compris. Alors la construction pourrait être en deux parties . 1 point de vue de la caméra 2 point de vue du personnage.

Apres tu peux compliquer le jeu et écrire du point de vue de celui ou celle qui commande. Ton personnage enferme n'aurais pas de réaction Mais lui oui...


Bonne chance pour écrire en tout cas

Alors... Au vu de ton synopsis, je dirais ton personnage est un peu comme une page vierge sur laquelle on écrit c'est ça ?

Tout d'abord, tu peux creuser quelques recherches sur le nouveau roman, car il me semble que le roman sans personnages, c'est bien leur truc...

Un personnage sans personnalité : c'est impossible, humainement, personne n'est sans personnalité. Donc comme disait Melgane, dans ce cas-là, adopte dans un premier lieu un point de vue externe, celui de la caméra. Le personnage sera donc décrit comme sans personnalité. Ce que je ferais, à ta place, c'est commencer par le point de vue complètement externe de la caméra, puis petit à petit, passer en point de vue omniscient pour basculer de temps à autre sur des focalisations internes. Par exemple, si tu débutes toute ton histoire avec le PDV externe caméra, on aura aucune explication sur la présence de l'homme dans le container, donc zéro souvenir. Tu peux donc jouer sur la mémoire et la faire apparaître progressivement dans l'histoire.

Merci énormément pour toutes vos réponses ! Cela va beaucoup m'aider !
Florence_C je pense que tu as totalement raison. Ne pas perdre mes lecteurs sera, sans aucun doute, la chose la plus difficile.

Florence_C a écrit:

Ensuite, je pense qu'il faudra en effet des avis de professionnels pour rendre ça réaliste.

Justement, est-ce-que quelqu'un ne connaîtrait pas des personnes qui pourraient m'aider ?

Je trouve l'idée intéressante et le point de vue externe, du moins au début, me semble pas mal.
Après, le personnage traumatisé un peu sans personnalité, je le conçois très bien. Il peut tout à fait s'en ficher, de tout. Au moment de l'enfermement, suivant comme ça se passe, éventuellement un peu de peur, mais après, rester assis (voir debout) sans bouger, sans envie de toucher aux livres/matériel au début me semble crédible (comme s'il attend qu'on vienne le chercher, qu'on veuille qqch de lui). Et après plusieurs nuits, peut venir un début de réflexion sur le pourquoi il est là puis de l'ennui, etc... Cette situation est assez plausible à mon avis.

Voilà voilà, pour l'extrait si c'est un bout précis pour éclairer ton propos, tu peux toujours le mettre ici, mais si tu souhaites des avis sur le texte en lui-même, il faut créer un topic dans Vos écrit: Romans, tout est expliqué dans la section =)

Je viens ajouter mon petit grain de sel...

Je suis assez d'accord, le gros risque est que le lecteur ne trouve pas de "prises" auxquelles s'accrocher dans sa lecture et tombe dans l'ennui, le désintérêt. Y a t-il un évènement déclencheur qui a conduit à ce "vide" chez ton personnage ? Tu parles de 9 mois pour "renaître", ce qui peut sous-entendre que ton personnage a été plus vivant dans le passé puis qu'il s’est éteint ... compte tu jouer sur ce suspens là ? (Qu'est ce qui a bien pu se passer ?)

Ton personnage a t-il conservé un sens de l'observation des autres ? Dans ce cas, son regard dénué de toute passion peut nous apporter un regard intéressant sur son entourage, voire des situations cocasses où il ne comprend pas ce qui anime les gens autour de lui.

Ton sujet, spontanément, me fait penser à trois œuvres : l'étranger (à la différence peut être que le personnage de Camus ressent un fort "instinct de survie" à l'approche de la mort). Également, le film Drive de Nicolas Winding Refn, qui a été beaucoup apprécié, mais pas par moi. Je ne sais pas si c'était volontaire mais j'avais justement l'impression d'être face à une coquille vide (Ryan Gosling) qui ne m'a rien procuré du tout (ni fascination, ni intérêt, empathie encore moins). C'est un peu le risque devant ce type de personnage, mais les critiques du film semblent me donner tort
Enfin, je pense à Dexter, de la série du même nom, pour l'aspect personnage sans sentiment qui ne comprends pas les gens autour de lui. Là pour le coup on tombe du côté psychopathe...

Je me trompe sans doute, mais y-a-t-il un vécu autobiographique dans cette histoire ?

Bon courage !

Brune a écrit:

Y a t-il un évènement déclencheur qui a conduit à ce "vide" chez ton personnage ?

J'ai bien sûr prévu des évènements déclencheur qui rajouterai un peu d'action dans mon récit.

Citation :

Tu parles de 9 mois pour "renaître", ce qui peut sous-entendre que ton personnage a été plus vivant dans le passé puis qu'il s’est éteint ... compte tu jouer sur ce suspens là ?

En effet, Je compte jouer sur ce suspens là.

Citation :

Ton personnage a t-il conservé un sens de l'observation des autres ?

Oui.

Citation :

y-a-t-il un vécu autobiographique dans cette histoire ?

Non, Je n'ai jamais vécu une histoire pareil car sinon je n'aurai pas poser la question : comment faire un personnage avec une personnalité quasiment inexistante ?

Moi, la première chose qui me vient en tête c'est un personnage dépressif, ça irait avec un manque de personnalité comme tu dis (qui ne s'intéresse plus à rien, qui préfère rester dans son coin, et qui se fiche de tout)