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 Corrélation entre l'écrivain et son oeuvre

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grandjoe
   
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grandjoe  /  Guère épais


Novalis: "Sinon, d'un point de vue plus "conceptuel", la parole, est à fortiori
l'écrit, n'est-ce pas un "appel à l'aide", si j'affirme quelque chose,
ou même si je montre quelque chose, ne demande-je pas : "Etes-vous
d'accord avec moi ?" Ou, "Voyez ce point de vue est intéressant aussi
non ?"

Non, je ne pense pas.
Quand Céline te parle, comme c'est un écrivain majeur, tu vis une relation symbiotique avec lui. A ton corps défendant.

Si un bon auteur parle, tu acquiesces. Même si tu es à des milliers de kilomètres de lui.
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


J'ai dû mal m'exprimer.
Peut être que quand il a écrit sa toute première phrase il savait déjà qu'il était un écrivain majeur, mais je voulais dire que quand Céline a écrit son premier roman, l'intention première, devant sa toute première page blanche, c'était bien d'entrer en communication avec de futurs lecteurs, d'entamer une discussion en quelque sorte.
Ce dire : j'ai un point de vue intéressant je vais le partager.

Sinon tu n'écris pas. Même Celine.
Et puis après Celine écrivait peut être pour se "défendre" en quelques sortes (Nord et D'un Chateau l'autre) ce qui est toujours la communication.

Je ne parlais pas d'esprit critique à avoir vis à vis des "grands" écrivains ni de prise de distance (ce qui revient au même)
Enfin.
 
grandjoe
   
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grandjoe  /  Guère épais


Novalis: "n'est-ce pas un "appel à l'aide", si j'affirme quelque chose,
ou même si je montre quelque chose, ne demande-je pas : "Etes-vous
d'accord avec moi ?"
Ou, "Voyez ce point de vue est intéressant aussi
non ?"

C'est là-dessus que je réagissais parce que je ne suis pas du tout d'accord avec toi.

Les grands auteurs, pour moi, ont le courage de se dénuder totalement devant le lecteur. Mais ils ne cherchent aucunement l'assentiment. Ils témoignent.

S'ils cherchaient de l'aide ou des gens qui sont d'accord avec eux, Céline n'aurait ptètre pas pris le lâche et velléitaire Bardamu pour héros, Henry Miller ses personnages sexistes, obsédés, tarés, mendigos, antisémites. Hamsun, le héros de "la faim", voulant être encore plus affamé par nature, par honneur.

On a là trois auteurs majeurs du vingtième siècle et trois de leurs "héros" archétypaux, on les connait tous et pendant la lecture, "on" devenait "je".
Malgré tout ce qui pouvait nous révolter dans leurs attitudes.

Pour moi, un grand auteur ne demande pas à établir un accord. Ou ne demande une aide quelconque. Il t'emmène à où tu n'aurais même pas voulu aller dans ce qu'il y a de plus lâche, laid, noir et irrationnellement beau chez toi.
Et tu y vas malgré toi.

Ce n'est même pas de la communication, c'est d'un autre niveau. C'est plus de l'ordre du viol. Subit et donné.

Tu deviens Bardamu.
Le livre refermé, tu redeviens toi-même.
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


grandjoe a écrit:


Ce n'est même pas de la communication, c'est d'un autre niveau. C'est plus de l'ordre du viol. Subit et donné.


Ok, rien à ajouter.
On est d'accord finalement sur le rapport à l'autre, la nécessité de l'autre.
(C'est peut être sur la modalité que l'on diffère.)
Le terme "appel à l'aide" était sans doute mal trouvé.

Et puis je vais pinailler un petit peu, mais c'est sur le terme de témoignage qu'on se retrouve.
 
grandjoe
   
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grandjoe  /  Guère épais


Tu vois, je pense qu'un des problèmes, actuellement, est de voir la littérature comme médium de communication. Et principalement sous cet angle.

Alors que, comme l'homme est un animal social, j'interagis avec mes semblables dès que je vais acheter une baguette de pain. L'histoire de mon nombril et de l'altérité. Bla, bla,...

A force de voir cet art pris sous le prisme principal de la communication, on en arrive à oublier qu'un auteur c'est, en premier lieu, quelqu'un qui a quelque chose à raconter. Et d'une façon que personne d'autre n'aurait pu imaginer.

Sur son temps, sur le monde du travail, sur les relations des gens entre eux, sur la transmission, sur les valeurs dominantes, sur le sexe et l'amour, etc...

Bref, ce sera un révélateur.

Ça va bien au-delà du diptyque créateur/ récepteur. Selon moi, bien sûr. Wink
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Bon j'ai l'habitude d'être tatillon sur les mots alors juste pour être chiant "quelque chose" à raconter c'est ça "communiquer" non ?

Un révélateur donc, on va déplacer le débat mais ne pourrait-on pas dire que si l'on ne trouve plus d'oeuvre avec un véritable "devenir" (devenir Bardamu), c'est parce que "l'interaction" (Miller interagit aussi, Bukowski aussi) n'a pas été dépassée, et donc, la "communication" aussi ?
Quand Celine digresse sur la mort et l'histoire au milieu de la syphilis et de la crise de 29, il communique, il interagit.
Certes avec une puissance qui nous dépasse.

Et d'ailleurs, le coup de points de suspensions Célinien, et de l'expression argotique (une première à l'époque) me semble correspondre à cette volonté de "dépasser" la communication.

Enfin, l'histoire de mon nombril et de l'altérité me semble mériter plus qu'un simple blabla, ne serait-ce que sur le terme d'altérité justement, l'autre est-il un autre à proprement parler, ou une autre modalité équivalent à mon nombril et à ses désirs ? On peut aller loin aussi avec ça. (Personnellement je suis toujours dégouté d'entendre des phrases du genre "nous sommes tous les même" mais bon)

Sinon un phrase de Miller me revient en tête, c'est dans je ne sais plus quel Tropique, quand il dit qu'il est hébergé par son ami américain et que c'est une situation très gênant parce que, chaque fois qu'il rentre du travail il lit ce que Miller a écrit, et celui-ci se retrouve coincé, disant qu'il prefererait être un pute, comme ça il pourrait lui payer son cul, ce qui lui reviendrait moins cher.
C'est de l'interaction ça non ? Ce n'est pas du même niveau mais c'est le même principe, le même mode que :
"Bonjour une baguette s'il vous plait"
Non ?

Ah oui et puis pour terminer avec Celine, le "lache et vélléitaire" Bardamu, n'est-il pas pris par Celine pour nous montrer, nous dire, nous apprendre que finalement, les héros meurent à la guerre pendant que les laches survivent et écrivent l'histoire, et non pas nous poser la question mais nous amener à sa reflexion, communiquer donc.
Après la manière de le dire c'est autre chose.
 
grandjoe
   
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grandjoe  /  Guère épais


Par scrupule, je suis allé voir la définition de communiquer. Il y a toujours une valeur d'échange. Comme on parle littérature, le lecteur est évidemment, par définition, beaucoup plus récepteur qu'acteur. S'il communique, finalement, c'est en réseau fermé. Moi - objet -livre - moi.

C'est pour ça qu'on est aussi friands d'autobiographies, d'interviews ou de témoignages. Parce que, finalement, tout ce que tu peut avoir du "communicateur", c'est un témoignage de "sa vie" à un moment "T". Figé. De l'encre morte. Passé au prisme de ta subjectivité.

Et que, le temps que ce soit imprimé, l'auteur a connu milles autres vies. (Là, on revient au topic d'origine Wink )

"Quand Celine digresse sur la mort et l'histoire au milieu de la syphilis et de la crise de 29, il communique, il interagit."

Je prendrais les choses autrement: comment se fait-il que quand Céline te parle de la syphilis ou du fordisme, tu ne décroches pas? Ce n'est pas, et de loin, ce qu'il y a de plus intéressant chez le Ferdine, bien sûr. Mais tu es pris sous un ego tellement fort que ça en devient palpitant. La graisse, les plaies purulentes, la médecine de banlieue, etc... Il en fait bien autre chose que des articles du Larousse.

Est-ce plus de la communication, donc de l'interaction que dans ses autres pages? Je ne pense pas.
D'après ce que j'en sais, son trip, c'était l'hygiénisme, l'avoir lu n'a pas changé beaucoup ma vision des choses à ce sujet. Pourtant, il aimait communiquer à ce sujet.

"Et d'ailleurs, le coup de points de suspensions Célinien, et de
l'expression argotique (une première à l'époque) me semble correspondre
à cette volonté de "dépasser" la communication."

Toujours la même chose, l'auteur te communique ce qu'il a à transmettre suivant les modalités qu'il a choisi. Là où tu vois une volonté de dépasser la communication, par l'argomuche et les points de suspension, moi, d'après ce que j'en sais, c'était plutôt un témoignage de vérité de l'homme dans son ensemble. Bardamu, Robinson, la lâcheté, la pulsion de meutre, le sexe, la musique militaire... Et donc leur façon de s'exprimer "peuple". (Et rythme /respiration)

Tu parlais d'ailleurs du Buk qui a dit (et répété) que tout ce qu'un auteur devait à son lecteur était de lui livrer ses pages imprimées. Ni plus, ni moins. Content ou non, Bukowski s'en branlait totalement.
On a connu mieux comme communication. Wink

"Sinon un phrase de Miller me revient en tête, c'est dans je ne sais
plus quel Tropique, quand il dit qu'il est hébergé par son ami
américain et que c'est une situation très gênant parce que, chaque fois
qu'il rentre du travail il lit ce que Miller a écrit, et celui-ci se
retrouve coincé, disant qu'il prefererait être un pute, comme ça il
pourrait lui payer son cul, ce qui lui reviendrait moins cher.
C'est de l'interaction ça non ? Ce n'est pas du même niveau mais c'est le même principe, le même mode que :
"Bonjour une baguette s'il vous plait"
Non ?"

Non, ça c'est totalement autobiographique. Tu sais très bien que Val tenait à jour les carnets de ses dettes (celles qu'il pensait devoir rembourser et sa dépendait donc de l'estime dans laquelle il tenait ses débiteurs...). Tu y vois une volonté d'interaction alors que c'est, indéniablement, du parasitisme. C'est de l'autobiographie pure sur ce coup-là. Je ne comprends pas comment tu peux y voir quelque chose de significatif.
Lorsqu'il a ses règles ou qu'il se met à aboyer, là, c'est significatif.

"Ah oui et puis pour terminer avec Celine, le "lache et vélléitaire"
Bardamu, n'est-il pas pris par Celine pour nous montrer, nous dire,
nous apprendre que finalement, les héros meurent à la guerre pendant
que les laches survivent et écrivent l'histoire, et non pas nous poser
la question mais nous amener à sa reflexion, communiquer donc."

Poses-toi une question à ce sujet: Bardamu, "lâche" et terrorisé par la guerre, alors qu'il est volontaire, devient un petit héros malgré lui, malgré ses velléités de désertion, blessé et décoré. Mais lorsqu'il rejoint l'"arrière", il assume tout soudain son statut de guerrier héroïque et tout les gens qui pérorent à des centaines de kilomètres du front ne sont que des baudruches patriotiques, des lâches... tout autant qu'il l'était sous la mitraille quand tout ce qu'il voulait faire était les rejoindre...

Tu dois mal t'en souvenir. Smile
 
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Hmm, smiley perplexe, possible.

Cela dit, des trois auteurs cités, ont peut dire qu'ils ont chacun leurs styles, non pas dans leurs styles propre l'un par rapport à l'autre, mais qu'ils ont, tout trois, écrit d'une façon qui n'existait pas avant eux, et qui d'ailleurs, ne leurs a pas survécu. (Sauf Miller peut être)

Là où je veux en venir, c'est que je crois que ce recoupe l'écriture "vitale", celle du type qui en bave, qui est descendu en dessous de tout et qui revient, un révélateur donc, nous évoquer un puissance inimaginable dans laquelle on se retrouve entièrement pris (je tiens à préciser : on y est pris que si on le veut bien, si on fait l'effort d'entrer dedans, Celine n'est pas super accessible non plus (ceci explique peut être mon approximation précédente.)), avec ce que j'appelais un dépassement de la communication, et dont Maurice Blanchot disait qu'il devrait en fait s'agir d'une communication qui n'aurait plus rien de commun.

Bon je n'arrive plus à conclure là, désolé d'avoir parasité le débat.
 
grandjoe
   
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Pfou, il est tard mais juste pour finir, si on reste dans la définition qu'on a souvent de l'écrivain aujourd'hui, c'est à dire comme quelqu'un créant principalement de la communication entre les êtres, comment on explique certaines choses?

On parlait de Céline et de Miller mais ils savaient qu'ils étaient des artistes ayant accouché d'œuvres. Bien avant d'être publiés.

Or, si on reste au niveau de l'altérité nombril de l'écrivain/ milliard d'êtres humains, leurs œuvres n'en seraient devenues que sous la lumière bienveillante de leur lectorat.

Et comme Novalis parlait d'accessibilité, parmi les livres qui ont bousculé la littérature, on a "Ulysse", par exemple.

Peut-on parler de communication?

Donc, je reste sur ce que disais, la littérature, quand elle devient de l'art, est bien plus qu'une volonté de partager.

D'ailleurs, si personne ne se sort les doigts sur ce forum très rapidement, le seul livre qui restera comme un témoignage de notre temps sera "les particules élémentaires".

Y a un créneau à prendre...
 
Hoegaarden
   
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Bon, sans avoir été très clair jusqu'à présent, je tiens à citer Foucault (les Mots et les choses) pour étayer ce que j'essayais de dire sur la corrélation de l'écriture communication-révélation :
"(...) Le règne du Discours s'achève et, à la place qu'il laisse vide, l'"homme" apparait -- un qui parle, vit, travaille, et devient ainsi objet d'un savoir possible.
Le jour, prochain peut être, où ces conditions changeront derechef, l'"homme" disparaitra, libérant la possibilité d'une pensée nouvelle."

Ce qui n'est peut être pas plus évident.

(Je ne frime pas, c'est sur la quatrième de couverture)
 
Hoegaarden
   
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Pour reprendre ce sujet, je voudrais juste vous montrer L'atelier de l'artiste de Courbet, car ce qui est valable pour le peintre l'est pour l'écrivain (le type assis à droite c'est censé être baudelaire) pour illustrer ce qui a été dit sur l'univers de l'artiste :

Corrélation entre l'écrivain et son oeuvre - Page 2 Courbet_gustave_004
 
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On peut voir aussi les thêmes comme un prétexte à autre chose. Une allégorie de soi qui n'a d'abord de raison que tout à fait personnelle, ou la manière d'atteindre un effet stylistique qui ne pourrait être fait autrement. Et il n'y a pas que des écrivains qui se disent : "bon, j'ai envie de dire ça et ça...". Il y en a qui se laisse tout simplement bercer par les mots (Guy Viarre), parce qu'ils n'ont pas d'autres choix.
La corrélation entre l"écrivain et son oeuvre, à mon avis, ne peut pas se poser en termes généraux, mais il me semble plus juste de parler de la corrélation entre tel écrivain et son oeuvre. Comment il écrit, répond à la question du pourquoi et donc au "sens" de son oeuvre.
 
   
    
                         
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