Bonjour les écrivains.!
Comme indiqué dans ma présentation, je n'ai pas encore passé le pas de me lancer dans l'écriture.
J'ai des idées, pas mal d'idées, mais pas de quoi les coucher sur papier. Je voulais tout d'abord m'orienter sur des écrites de type nouvelle, pas trop longue, histoire de me familiariser avec cette activité.
J'ai quelques pistes d'histoires, mais pour me lancer, j'aimerais avoir votre avis.
Lorsque vous écrivez une nouvelle, connaissez vous la chute? Ou alors vous vient elle naturellement en écrivant l'histoire?
Merci d'avance pour vos retours

Bonjour,

Je ne suis pas un expert ni un professionnel, donc je vais donner mon avis purement subjectif qui est probablement différent pour beaucoup d'écrivains.

Tout dépend. Parfois, je n'ai que la chute. D'autres fois, j'ai seulement le reste. J'écris que des nouvelles et j'ai l'impression qu'à chaque fois c'est différent.

J'ai parfois fait un "plan" écrit pour m'aider à m'orienter et éviter de divaguer dans des choses pas importantes, Pour une nouvelle, c'est bien d'être percutant et que chaque phrase soit essentielle, voir indispensable.

Pour la chute, dans mon cas elle change souvent (au moins partiellement) par rapport à ce que j'avais imaginé au début.

Ce que je cherche à faire ressentir au lecteur avec une chute dans une nouvelle :

-être bouleversé par une fin forte en émotion
-emmener le lecteur quelque part et le faire chuter là où il ne s'y attend pas
-Ne faire aucune chute pour laisser le lecteur sur sa fin et lui apprendre que lire c'est ça le plaisir

Si je pense à autre chose j'éditerai ou je reposterai.

Je re-précise que ces conseils sont à prendre avec des pincettes, j'espère que d'autres membres de JE plus expérimentés auront l'occasion de te répondre



PS : Si tu cherches à pratiquer tes chutes hésite pas à participer au Jeu des dix mots (jeu d'écriture FUN avec la contrainte d'introduire 10 mots imposés dans un petit récit) ou au concours de nouvelles. Dans ce cas, tu auras rapidement des retour sur un de tes textes et tu pourras évaluer le niveau de tes chutes !

Tourist_Pro a écrit:

Tout dépend.

Tout est dit !

Quand j'écris des histoires qui vont être longues, je préfère planifier autant que possible. Je suis de nature un planificateur, architecte ou autre appelation qui signifie que je n'aime pas me lancer dans un récit sans savoir où je vais. Pareillement, si j'écris une nouvelle avec des spécifités définies qui vont influer sur ce que je peux écrire ou non (ex : tel nombre de mots, tel publique cible), je préfère avoir une vue d'ensemble pour ne pas m'éparpiller. Cela n'exclut pas de me laisser la liberté de rajouter ou retirer des choses à l'étape de l'écriture.

Mais les nouvelles, des fois on les écrit juste pour le fun ou pour tester ce que donne telle ou telle idée, donc tu peux totalement commencer sans en avoir la chute et te laisser porter par l'écriture.
Tu peux aussi simplement brainstormer ton récit et réfléchir à ce que tu ferais si tu terminais sur une fin positive, ou négative, ou neutre ou autre. Pas forcément pour te décider sur la chute en amont, mais pour te donner des pistes ou de la motivation si jamais tu te sens bloqué à un moment donné.

Bonjour,
Pour t'aider à te familiariser avec l'écriture, je pense que tu pourrais commencer par des exercices d'écritures.
Le fait d'avoir un thème et/ou une contrainte peut aider à avoir un cadre et dépasser l'angoisse de la page blanche. Bien sûr, ça ne marche sur tout le monde. De mon côté, je sais que ça fonctionne bien sur moi, plus le fait de s'imposer des contraintes que le thème. Mais il y a certainement des personnes qui pourraient au contraire se sentir bloquée. Tu peux aussi fonctionner avec des contraintes de temps sur tes séances, le Pomodoro ça aide plutôt bien (2 h de travail en coupant toutes distractions réparti en 4 séances de 25 minutes coupées par 3 pauses de 5 minutes). Il y a plusieurs topics sur le forum dédié à ça.
Et qui sait, un texte écrit comme entraînement pourrait bien aboutir à un projet sérieux.

Ensuite pour répondre à ta question, si par "chute" tu entends la fin, dans tous mes écrits, que ce soit mon projet sérieux où mes textes écrits durant des entraînements, je n'ai jamais su la fin en commençant à les écrire. Généralement, j'ai d'abord le milieu en tête, avec l'élément de perturbation, et autour de ça j'écris le début, puis j'essaie de finir. J'ai moi-même encore du mal à écrire une fin. L'écriture du dénouement dans mon projet est la partie sur laquelle j'ai mis le plus de temps, eu le plus d'hésitation et de réécritures. La moitié des textes que j'ai écrits en entraînement n'ont même pas de fin.

chevalierrr a écrit:

Mais les nouvelles, des fois on les écrit juste pour le fun ou pour tester ce que donne telle ou telle idée, donc tu peux totalement commencer sans en avoir la chute et te laisser porter par l'écriture.

Tout à fait, et tu gagnes quand même en compétences, en assurances sur ton écriture même si tu ne finis pas ton histoire.

Salut Blakol.

Je ne pense pas qu'une nouvelle ait forcément besoin d'une chute. Ce qui est sympathique, c'est une remise en contexte du texte, cela peut passer par une chute mais aussi par une ouverture. La chute n'est qu'un moyen de recontextualiser le texte, souvent en mettant en lumière un sous texte ou un non dit qui porte une autre lumière sur la nouvelle. Mais le texte peut aussi se conclure sur la fin du développement d'une idée et très bien marcher.

Quant à ma méthode : je me lance dans une nouvelle avec pour seule idée le calembour qui m'inspire le titre ou alors une situation générale. (j'ai aussi tendance à finir mes nouvelles en queue de poisson)

Bonjour,

Sur une nouvelle, en général oui.
Pas forcément de manière précise, mais j'ai déjà une vision globale de l'histoire (notamment parce qu'étant courte, il n'est pas question de se disperser) et donc de la chute.

Cela dit, je pense qu'on peut parfaitement écrire une nouvelle sans connaître la chute.
Le principe d'une nouvelle est qu'il n'y a qu'un seul arc narratif. Quand on commence à écrire, même si on n'a qu'une vague idée du sujet de cet arc narratif, il s'impose assez vite, et la fin devient inévitable.
Ce n'est pas non plus difficile à réécrire / corriger, puisqu'il n'y a aucune interaction avec d'autres arcs narratifs. La correction est (en théorie) relativement simple puisqu'un changement dans ton arc narratif n'impacte rien d'autre.

Attention : l'écriture de nouvelles et de romans est un exercice fondamentalement différent.
Si tu te lances par la suite dans un roman, je te recommande d'avoir au moins une vague idée de quoi parle ton histoire avant d'écrire les premiers mots.

Personnellement, je trouve particulièrement important de connaître la chute (surtout pour une nouvelle, mais aussi pour un roman) et aussi d'avoir un début impactant. Si tu connais la chute, tu installes mieux ton histoire dans le premier chapitre (ou le premier paragraphe.).

Je pense que c'est important d'avoir au moins une idée de la façon dont l'histoire va finir, pour la cohérence de la progression. Mais au fur et à mesure de l'écriture, la chute peut évoluer, et il faut prendre les idées qui viennent sans se figer...

Bonjour,

La chute n'est pas ton livre. Comment amener le lecteur à vouloir tourner les pages est ce qui est important. Une chute splendide n'a aucune valeur si après dix pages le lecteur veut mettre le livre à la poubelle.

Par exemple : si tu vas au cinéma voir Avenger, au niveau de la chute, ce n'est pas vraiment la grande surprise. Si tu aimes ce genre de films, tu as quand même bien dépensé ton argent.



En espérant donner une information pertinente sans insulte ou préjugés. Merci beaucoup.

Bonjour,

Quand j'ai écrit le premier jet de mon premier roman, j'ai eu en tête la fin avant d'avoir les péripéties dans le détail. J'avais en tête les péripéties dans les grandes lignes. Il me restait à achever la conception de tous les détails. Mais au moment de passer à l'écriture, j'ai déjà tout planifié.

Parfois, la relecture m'amène à la réécriture, totale ou partielle. Mais alors, jamais la chute ne change. Cependant j'accorde une importance égale à la fin et à la manière dont le protagoniste, et à travers lui le lecture, arrive à cette fin.

La chute je connais bien, c'est le nom de mon premier roman...Vous verrez quand il sera terminé, une tuerie   

Sinon ça dépend de l'idée initiatrice du bazar pour ma part o/  Parfois je commence par la fin, et le reste se déroule au pif, je suis le premier spectateur de ce que font mes personnages la majeure partie du temps ~  
Sinon, on sait pas où on va, on dérive, les plans ça marche pas très bien encore pour moi  

ça dépend également de comment tu entrevois l'évolution de tel ou tel personnage, je sais que les caractères entropiques ont tendance à me bousiller mon prémisse de fil rouge, pour au final orienter tout un bazar dans une direction inattendue en terme de nœuds, d'objectif initial puis de chute.


Je dirais surtout, il faut prendre le temps de se poser, boire le thé ou le café avec ses personnages, les construire au point où même s'ils sont lâchés dans un contexte aléatoire, quelque-chose d'intéressant peut en découler ~

Mes nouvelles se terminent rarement par des chutes, et dans un cas comme dans l'autre, il est très rare (exceptionnel même) que je connaisse la fin avant d'arriver aux deux ou trois dernières pages.