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 L'écriture sans la lecture ?

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Le Manticore
   
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Le Manticore  /  Barge de Radetzky


Radischat a écrit:


[size=13]J'ai côtoyé des communautés (anglophones) qui ne juraient que par la lecture ; qui mettaient la lecture sur le même plan que l'écriture, et qui prônaient des régimes, 50/50, 60/40, pour garder sa plume en forme (et surtout compétitive). Leur premier conseil, c'était de lire, lire, lire. Il n'y avait pas d'autre solution pour bien écrire. Un peu trop intense à mon goût, super intimidant. Mais ça m'a quand même motivé à lire plus. Une phrase m'a marquée : écrire sans lire, c'est comme un cuisinier qui ne mange rien. J'ajouterais à ça qu'écrire sans rien lire, c'est écrire à l'aveugle, au risque d'être vachement surpris après coup. 
[/size][/size]

Je suis d'accord avec Calathea, je trouve ce conseil facile et en partie faux, rassurant quelque part.
Si tu ne lis que des croûtes, même beaucoup, tu ne progresseras pas. Au contraire je dirais.

Et mal écrire n'empêche pas certains ou certaines de se faire éditer non plus. Wink
( on ne va pas non plus rentrer dans le débat de ce qu'est un "bon" texte, parce que sinon on a pas fini  Razz )

Il faut avoir un bagage, oui c'est certain, mais être boulimique ne t'apportera plus grand chose au bout d'un moment.
Pour moi c'est un système de vase communiquant avec la pratique, lire ne suffit pas, même si cela apporte des atouts important déjà mentionnés plus haut: vocabulaire, syntaxe ect.
Je pense qu'il faut quand même analyser un minimum pour progresser et pas juste se laisser porter par la lecture.
Perso je lis peu ( j'ai cependant beaucoup lu étant jeune), mais je prend souvent des notes quand je vois des choses intéressantes.

Enfin, et ça a déjà été dit aussi, en ce qui concerne la narration, on peut apprendre d'autres médias aussi.
 
Cosmos
   
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Cosmos  /  Autostoppeur galactique


Jimilie Croquette a écrit:
Je débute un  Victor Hugo en ce moment et j’ai noté au bout de quelques pages le mot « affable ».
J’en ai pris note sur un carnet.
C’est un mot que je connaissais, que je comprends sans dictionnaire, mais auquel je n’aurais jamais pensé lors d’une phase d’écriture.
Voilà, je l’ai lu, il est remonté des fins fonds de ma culture, et la prochaine fois que je dois présenter un personnage « très sympathique », peut-être sera-t-il affable.

Je pense que lire est important, personne n’a la science (ni la langue) infuse. Ça s’entretient, ça se travaille, et ça se cultive. Nos romans ne peuvent qu’en être meilleurs.

Ca me fait penser que certains conseillent d'utiliser des mots moins compliqués, en particulier pour les bouquins destinés aux jeunes, mais non ! Ok, y a des mots dont on ne connait pas le sens parfois, so what ! Le contexte du livre permet d'en comprendre le sens, et ainsi d'enrichir son vocabulaire... quand j'étais ado je lisais tout ce sur quoi je tombais, essentiellement des bouquins "pour adultes" (après la petite phase bibliothèque rose / verte) parce que y avait pas grand chose d'autre, mais ça ne me gênait pas, oui des fois je tombais sur des mots inconnus, et sans doute qu'il y avait des double ou triple sens qui m'échappaient, mais c'est en se confrontant à l'inconnu qu'il devient davantage connu, et enrichit notre monde, notre réflexion...
Bref, je ne lis pas "à tout prix", mais ça me semble important de lire un minimum, et si possible des livres de "qualité", sinon on n'apprend pas grand chose...

Par contre je remarque qu'en période d'écriture j'ai plus de mal à lire, je ne sais pas pourquoi... peut-être un besoin de rester dans mon univers... en revanche regarder des séries ne me dérange pas...
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Ce débat me laisse toujours un peu perplexe. Parce que l'écriture est le seul domaine artistique (ou non artistique d'ailleurs) où il surgit. Personne ne demande jamais "puis-je devenir musicien si je n'écoute pas du tout de musique ?" ou "puis-je créer des jeux vidéo si je n'aime pas les jeux vidéo ?" ou "je ne vais jamais au cinéma et je ne regarde pas de série, pensez-vous que je puisse devenir réalisatrice ?" ou "je souhaite devenir chef étoilé mais je ne mange que du fast food, pensez-vous que ça puisse être un handicap ?" ou "je déteste suivre l'actualité, est-ce que ça va être un frein à ma carrière de journaliste ?"
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Sanelle
   
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Tout à fait d'accord avec Fabiend ! Je ne comprends même pas qu'on puisse avoir envie d'écrire et d'être publié.e si on n'aime pas lire. Si on écrit juste pour soi, ça ne me surprend pas. Mais les JE du forum veulent souvent être édités. On dit qu'en France il y a plus d'écrivains que de lecteurs, ce doit être vrai  L'écriture sans la lecture ? - Page 2 1f604.
Perso, je lis tous les jours. Toutefois, je réalise que lorsque je suis en phase d'écriture intense, le style des auteurs que je lis m'imprègne tellement que ça se ressent dans mon écriture. Je deviens comme un caméléon. Résultat : je passe beaucoup de temps à réécrire ensuite pour me défaire du style des autres. Il faut dire que je lis surtout des classiques. Alors imaginez quand j'écris et que je lis parallèlement Homère, Proust ou Rousseau. L'écriture sans la lecture ? - Page 2 1f602 Ça devient très vite pompeux et ça ne va pas du tout avec ce qu'on écrit aujourd'hui. C'est en tout cas ma toute petite expérience. J'en déduis que pour mon prochain roman, il faudra, soit que je lise plus d'auteurs contemporains, soit que je lise moins pendant la phase d'écriture. Ou alors il faudrait que j'écrive absolument tous les jours, ce que je n'arrive pas à faire sur la durée. Mais je suppose que nous sommes tous différents et que certains ne doivent pas se trouver gênés comme je l'ai été sur ce point.
 
Coquecigrue
   
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Le Manticore a écrit:
Radischat a écrit:


[size=13]J'ai côtoyé des communautés (anglophones) qui ne juraient que par la lecture ; qui mettaient la lecture sur le même plan que l'écriture, et qui prônaient des régimes, 50/50, 60/40, pour garder sa plume en forme (et surtout compétitive). Leur premier conseil, c'était de lire, lire, lire. Il n'y avait pas d'autre solution pour bien écrire. Un peu trop intense à mon goût, super intimidant. Mais ça m'a quand même motivé à lire plus. Une phrase m'a marquée : écrire sans lire, c'est comme un cuisinier qui ne mange rien. J'ajouterais à ça qu'écrire sans rien lire, c'est écrire à l'aveugle, au risque d'être vachement surpris après coup. 
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Je suis d'accord avec Calathea, je trouve ce conseil facile et en partie faux, rassurant quelque part.
Si tu ne lis que des croûtes, même beaucoup, tu ne progresseras pas. Au contraire je dirais.

Et mal écrire n'empêche pas certains ou certaines de se faire éditer non plus. Wink
( on ne va pas non plus rentrer dans le débat de ce qu'est un "bon" texte, parce que sinon on a pas fini  Razz )

Il faut avoir un bagage, oui c'est certain, mais être boulimique ne t'apportera plus grand chose au bout d'un moment.
Pour moi c'est un système de vase communiquant avec la pratique, lire ne suffit pas, même si cela apporte des atouts important déjà mentionnés plus haut: vocabulaire, syntaxe ect.
Je pense qu'il faut quand même analyser un minimum pour progresser et pas juste se laisser porter par la lecture.
Perso je lis peu ( j'ai cependant beaucoup lu étant jeune), mais je prend souvent des notes quand je vois des choses intéressantes.

Enfin, et ça a déjà été dit aussi, en ce qui concerne la narration, on peut apprendre d'autres médias aussi.

Je rebondis à moitié (mi-femme mi-balle caoutchouc, c'est moi Very Happy) sur le sujet de la lecture de croûtes ou de romans médiocre : ça m'arrive d'en lire et je trouve ça, étrangement, plutôt instructif ? Quand je lis quelque chose que je n'aime pas, ou (pire) qui ne m'aura rien fait ressentir, parvenir à identifier pourquoi je déteste, ou pourquoi je suis restée indifférente, est étrangement instructif. Quand je lis un bon livre, si j'en apprends quelque chose, c'est par accident ; autrement, je redeviens lectrice, car mon âme est feignasse. Quand j'en lis un moyen, par contre, je pars plus dans l'analyse.

Ensuite, c'est peut-être plus dommage, effectivement, de ne lire jamais qu'un type d'histoires ou de propos ; c'est risquer d'étriquer son style et son imagination. L'immense majorité de mes idées viennent effectivement de lectures/de visionnages d'autres types de narration, et parfois (souvent ?) de genres étrangers à ceux que je pratique.
 
LivreLiv
   
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Hey !
C'est vraiment un débat compliqué... Personnellement je pense qu'il est vraiment dommage d'écrire sans lire, bien que cela sois possible. Lire permet de s'enrichir, de se cultiver, que ce soit au niveau du style ou des connaissances, de la syntaxe, etc. Au risque de répéter ce qui a déjà été dit, lorsque l'on écrit et que l'on publie, on espère que d'autres nous lisent, expérience inconnue dudit auteur. De plus, la lecture favorise une 'comparaison' essentielle pour l'écriture.
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Et derrière tout ça, il me semble qu' il y a l'idée que la lecture pourrait être dangereuse, qu'elle pourrait nuire à notre moi profond, le pervertir. Comme si on avait une âme immuable dans le temps et dans l'espace qu'il ne faudrait surtout pas corrompre. Pour moi, ça cache un essentialisme mal placé.
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Mika
   
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Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Lire me paraît essentiel pour écrire. Je ne me verrais pas me lancer dans la conception d'un roman pendant 5 ans, sans savoir ce qui s'est fait ou se fait, au risque de réinventer la roue. À mon avis, faut au minimum se tenir informée des romans dans son genre d'écriture. Si j'écris de la fantasy par exemple, faut quand même avoir un petit bagage dans ce domaine.

Et si tu veux passer pro et te faire éditer, là c'est carrément obligatoire. Faut quand même avoir lu quelques romans, les classiques, mais aussi ceux qui sortent, ceux qui ont chopé des prix ces dernières années, savoir quelle est la tendance actuelle. Rien ne te force à suivre cette tendance, je dirais qu'il ne vaut mieux pas d'ailleurs, mais vaut mieux la connaître. Imagine tu fais un salon, tu rencontres tes collègues écrivains, tu vas boire un verre avec eux et tu ne comprends rien à ce qu'ils racontent, tu n'as lu aucun des livres qu'ils citent, même dans le genre dans lequel tu es publié, tu ne peux rien leur suggérer en retour, tes influences, tes auteurs phares, puisque tu ne lis pas. Ce serait bizarre je trouve.
 
Le Manticore
   
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Le Manticore  /  Barge de Radetzky


[quote="Coquecigrue"][quote="Le Manticore"]
Radischat a écrit:
[size=16]

Je rebondis à moitié (mi-femme mi-balle caoutchouc, c'est moi Very Happy) sur le sujet de la lecture de croûtes ou de romans médiocre : ça m'arrive d'en lire et je trouve ça, étrangement, plutôt instructif ? Quand je lis quelque chose que je n'aime pas, ou (pire) qui ne m'aura rien fait ressentir, parvenir à identifier pourquoi je déteste, ou pourquoi je suis restée indifférente, est étrangement instructif. Quand je lis un bon livre, si j'en apprends quelque chose, c'est par accident ; autrement, je redeviens lectrice, car mon âme est feignasse. Quand j'en lis un moyen, par contre, je pars plus dans l'analyse.

Ensuite, c'est peut-être plus dommage, effectivement, de ne lire jamais qu'un type d'histoires ou de propos ; c'est risquer d'étriquer son style et son imagination. L'immense majorité de mes idées viennent effectivement de lectures/de visionnages d'autres types de narration, et parfois (souvent ?) de genres étrangers à ceux que je pratique.

Oui, je n'ai bien dit "que" Wink , en lire un mauvais de temps à autre peut etre instructif,.parfois, en exemple à ne surtout pas imiter. Et encore, même là ca risque d'etre de l'évidence et juste te conforter dans ce que tu sais déjà.

Là où je te rejoins à 100% en revanche c'est effectivement de sortir de sa zone de confort le plus souvent possible! Very Happy cela nourrit davantage l'imaginaire je trouve.
 
Valatha
   
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   Pensée du jour  :  À vérifier demain
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Valatha  /  Barge de Radetzky


La blague du jour (à vous de la comprendre comme vous le voulez)
Trois écrivain(e)s ou écrivain(e)s en devenir arrive dans le bar des Auteurs. Ils prennent une chaise et commence à discuter.

— Cette semaine j’ai lu deux livre et vous ?
— Pour moi, c’est cinq livres cette semaine. Ils étaient excellents.
— Vous lisez vraiment beaucoup. Et vous qui ne dites rien, vous lisez beaucoup ?
— Moi ? Je ne lis pas beaucoup. J’ai arrêté de lire il y a environ 20 ans.
— Ha ! ha ! et vous voulez devenir écrivain. Combien de livre avez-vous lu dans votre vie ?
— Peut-être cinq livres. Les bandes dessinées, ça compte ?
— Ha ! ha ! Vous êtes écrivain ou peut-être encore débutant. On rigole. Ne faites pas cette tête. Changeons de sujet. Avez-vous lu ce livre « La tempête qui tempête dans la tempête » ?
— La semaine dernière. C’est vraiment un chef d’oeuvre. Pas étonnant qu’il cartonne.
— Entièrement d’accord avec vous. J’aimerais pouvoir écrire un tel livre, un jour, peut-être. Et vous, le timide, je suppose que vous ne l’avez pas lu ?
— Pas vraiment. Vous pensez que c’est un très bon livre ? J’ai des doutes, l’écriture me semble bête et méchante, et l’histoire un peu moyenne.
— Vous lisez rien et vous vous permettez de critiquer. Je vous conseil d’aller lire cet écrivain Jacques Coquille Saint-Jacques. Son deuxième ouvrage « La tempête qui tempête dans la tempête » est une merveille.
— Le seule problème, c’est que je préfère ma version originale toujours sur mon ordinateur. La maison d’édition ne voulait pas de cette version donc j’ai fait des petites changements.

Je ne peux m’empêcher de rire à penser à ça : si jamais demain une personne pond un livre d’une qualité extraordinaire sans lire beaucoup, je veux voir la tête de ceux qui ont cette certitude absolu du concept « il faut lire pour écrire ».

n.b. : ceci n’est pas une insulte ou une prise de position mais j’espère que cela peut amener des personnes à ce poser des questions, sans nuire à quiconque.

Merci beaucoup ! Amusez-vous bien !
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fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Valatha a écrit:

Je ne peux m’empêcher de rire à penser à ça :  si jamais demain une personne pond un livre d’une qualité extraordinaire sans lire beaucoup, je veux voir la tête de ceux qui ont cette certitude absolu du concept « il faut lire pour écrire ».

Je peux tout de suite te dire la tête que je vais faire : une tête blasée.

Le fait que tu sois obligé de convoquer un hypothétique, unique écrivain-à-succès-qui-ne-lit-pas qui peut-être, un jour, existera, alors qu'à côté de ça on a des milliers d'écrivains-à-succès-qui-lisent qui, eux, existent, devrait te mettre la puce à l'oreille quant à la viabilité de cette entreprise.
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K.Holmes
   
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K.Holmes  /  Autostoppeur galactique


Voué à l'échec.

Á moins d'être absolument incroyablement talentueux et élu des Dieux, et destiné par la prophétie à faire cela, personne ne produira jamais un bon livre sans en lire.

Cependant, on peut vouloir ne pas lire des livres qui s'approchent de ce qu'on fait pour ne pas être influencer. Je ne pense pas nécessairement que c'est bien, mais je peux entendre l'idée.
https://www.amazon.fr/L-E-Metan/e/B07NCKV7J2/
 
scarytaupinet
   
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scarytaupinet  /  Petit chose


Personnellement je trouve que dissocier l'un et l'autre est impossible. La lecture c'est autant un temps de repos qu'un temps de travail, ça aide à puiser de nouvelles manières de travailler, d'observer un autre style, de constater les différences et ça ne peut être qu'enrichissant. Et même en dehors de la pure stylistique, pour les questions de rythme et de constructions narratives, il n'y a pas de meilleures réponses que celles des autres auteur.rices.

Et puis on se fout la paix aussi à propos de son travail, on respire, ça fait du bien.

Je trouve ça étrange d'aimer écrire mais pas lire, il y a presque une dimension égocentrique à la chose j'ai l'impression. On s'inscrit dans une époque, dans un héritage, on perpétue qqchose, on essaie de procurer la même chose qu'on a procurée, c'est presque un prêté pour un rendu.

C'est un avis un peu brut, bien sûr on nuance mais yes, je trouve que c'est indissociable.
 
paper_fox
   
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paper_fox  /  Clochard céleste


Jadis, je ne lisais pas assez. Mais c'était moins par peur d'être influencé que par fainéantise. Aujourd'hui, je lis raisonnablement, et j'écris peu (mais ça, c'est un autre sujet). Dans mes lectures, je (crois) remarque(r) le bon et le moins bon. J'ai le sentiment que ça me forge. Cela ne m'empêche en rien de poursuivre ma lecture en tant que lecteur.

Tout récemment, je me suis par exemple rendu compte qu'un bon personnage n'était pas juste là pour subir les péripéties qu'on lui imposait, l'auteur évoque constamment sa vie d'avant, et cela me parait soudain faire toute la différence.

Aussi, j'ai érigé beaucoup (trop) de barrières. Il fallait procéder de telle manière, pas autrement. Alors quand j'en vois qui suppriment volontairement leurs virgules ("Nous étions des loups") ou écrivent avec des fautes ("Des fleurs pour Algernon"), je me rappelle qu'il n'y a rien de gravé dans le marbre, l'auteur est libre d'oser.

Certains livres me font penser que j'aurais pu faire mieux. Sauf que je n'y suis jamais parvenu.
Et d'autres, que je suis mauvais. Je l'accepte ; il faudrait que je progresse.

Je rejoins donc le camp des "il faut (bien) lire pour (bien) écrire".
Et y prendre du plaisir ; sinon, à quoi bon ?
 
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Invité  /  Invité


paper_fox a écrit:
Jadis, je ne lisais pas assez. Mais c'était moins par peur d'être influencé que par fainéantise. Aujourd'hui, je lis raisonnablement, et j'écris peu (mais ça, c'est un autre sujet). Dans mes lectures, je (crois) remarque(r) le bon et le moins bon. J'ai le sentiment que ça me forge. Cela ne m'empêche en rien de poursuivre ma lecture en tant que lecteur.

Tout récemment, je me suis par exemple rendu compte qu'un bon personnage n'était pas juste là pour subir les péripéties qu'on lui imposait, l'auteur évoque constamment sa vie d'avant, et cela me parait soudain faire toute la différence.  

Aussi, j'ai érigé beaucoup (trop) de barrières. Il fallait procéder de telle manière, pas autrement. Alors quand j'en vois qui suppriment volontairement leurs virgules ("Nous étions des loups") ou écrivent avec des fautes ("Des fleurs pour Algernon"), je me rappelle qu'il n'y a rien de gravé dans le marbre, l'auteur est libre d'oser.

Certains livres me font penser que j'aurais pu faire mieux. Sauf que je n'y suis jamais parvenu.
Et d'autres, que je suis mauvais. Je l'accepte ; il faudrait que je progresse.

Je rejoins donc le camp des "il faut (bien) lire pour (bien) écrire".
Et y prendre du plaisir ; sinon, à quoi bon ?

C'est en lisant Ian Fleming que je me suis converti définitivement à l'idée de m'immerger profondément dans la psyché de mes personnages. Ce n'est peut-être pas l'auteur auquel on pense en premier pour ça mais en tant qu'auteur je me suis fait ainsi. Il existe autant de parcours que d'auteurs.

La meilleure source d'inspiration de tout écrivain est sa propre vie. Son propre passé. Son propre présent. Même travesti par l'imagination la plus fertile, la plus invraisemblable.
 
   
    
                         
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