Bonjour,

Je suis lycéenne et depuis un certain moment je fais énormément de scénario dans ma tête avec certains personnages ou même des personnalités qui existent (ou qui ont été crée par d'autres).
Dans mes scénarios les personnes sont autour de moi, dans la même pièce (et ça se produit généralement quand je suis seule car mon esprit est ennuyé( comme vous dites)), soit se moquent de moi, me critiques sur les défauts que je perçois moi même ou sont là pour me faire rire, ce qui, me laisse toujours sourire.

Parfois je m'imagine surtout une personnalité qui me console quand je suis triste, et ça me fais encore plus mal quand je réalise que je suis toute seule en train d'espérer une attention ou un contact physique de quelqu'un qui est en réalité absent.
Et je me sens d'autant plus étrange et singulière lorsque je suis entouré de gens qui n'ont pas les mêmes lacunes que les miennes.
Car la concentration est souvent difficile lorsque je me retrouve face à moi même

Surtout que depuis mon enfance je me suis toujours retrouvé à l'écart (parfois c'était aussi de mon plein gré) et ça se produisait généralement quand je me sentais rejeté par les autres et je crois que ma solitude profonde venait de ce point là.
J'ai simplement appris avec chacun de mes déménagements et avec les nouvelles personnes que je rencontrait, que je ne suffisait pas pour qu'ils m'acceptent.

A force de me rejeter, mon subconscient ma dénoncé comme coupable de ces rejets alors aujourd'hui, tous mes défauts sont critiqués par ces faux amis imaginaires, que ce soit physique ou même mental parce qu'avec ces illusions je me croyais dégantée jusqu'à ce que je lise vos messages.

J'ai simplement peur d'être toujours seule, de ne jamais avoir confiance en moi, ou même de ne jamais évoluer ou me sentir belle dans mon corps, et ces scénarios sont pour moi l'objet de souffrances chaque jours, j'ai tout simplement peur de rester bloquer dans ces illusions..
sans jamais avoir de l'aide ou finalement quelqu'un qui me comprenne.

Bonjour Loulou,
En théorie, ton premier message aurait dû être ta présentation.
Mais en fait, je ne suis pas sûre que tu recherches vraiment ce que ce forum propose, à savoir un forum où on parle d'écriture, de livres et d'édition. Je pense que c'est à quelqu'un de formé pour ça que tu as besoin de parler, un professionnel de la santé psychologique et mentale qui saura t'écouter, te diagnostiquer et te guider pour aller mieux.
J'espère que tu trouveras rapidement cette aide (:

Bonjour Loulou_ise,
Merci pour ton message. J'ai l'impression qu'il n'a peut-être pas été facile pour toi de l'écrire et je salue donc ton courage.
Ma réponse se fera en deux parties.
D'une part, je veux rebondir de manière général sur un sentiment de mise à l'écart, et le sentiment de manque de confiance qu'il génère. Nous vivons dans une société où certains comportements sont valorisés et encensés et d'autres moins. Ainsi, en général, les personnes plutôt extroverties et sociables auront tendance à être davantage valorisés, donc à avoir davantage confiance en eux car ils reçoivent une forme de reconnaissance. Au contraire, le fait de se placer à l'écart, d'être plus introverti est malheureusement encore parfois dévalorisé, et souvent la première chose que les gens font quant ils voient quelqu'un qui vit + dans son coin est de lui donner des conseils pour être plus sociable. Et en fait, c'est contreproductif: en plus du fait que la personne est déjà dévalorisée par son éloignement des groupes, on lui rajoute de la culpabilité en lui signifiant que sa posture est anormale. Je te suggère de prendre conscience ce système qui est celui en place. Plutôt que de te culpabiliser de te mettre à l'écart (tu dis "volontairement parfois", c'est pour cela que je me permets d'employer ces mots), je t'invite à accepter cela, à te dire qu'en fait c'est ok d'être plus solitaire, c'est ok de ne pas être spécialement extraverti·e. Chacun a sa manière d'aborder le monde social et on ne devrait pas se sentir obligé d'intégrer par exemple des groupes si ce n'est pas dans notre caractère ou notre envie. Si cela te parle, je t'invite à trouver des livres sur le thème de l'introversion, il y en a plein.
D'autre part, tu parles de tes personnages qui se moquent de toi. Ces personnages sont probablement plutôt des miroirs, et ce que tu perçois d'eux c'est ton propre jugement vis-à-vis de toi-même. Celle qui te fait rire ou qui se moque de toi, c'est toi avant tout.
Si néanmoins tu vois visuellement ou tu sens des présences qui te semblent vraiment des personnes autres que toi, tu as peut-être alors une sensibilité particulière à autre chose. Si c'est le cas et que tu souhaites en parler, tu peux me mp.
C'est difficile de répondre à tout ton message en quelques lignes... Je sais à quel point il est difficile, surtout à l'adolescence, de trouver sa voie, surtout quand on est une femme (tu évoques le fait de ne pas te sentir belle, etc.), un combat parfois constant avec les normes sociales et les jugements. Courage!

Ah je vois, je n'avais pas bien compris le principe effectivement, :
c'était une recherche sur google à la base que j'avais faite pour comprendre un peu plus le sujet et je suis tombée sur le forum, cependant j'aime également la littérature alors j'aurais plaisir y participer prochainement.

Merci pour votre éclairage!  

bonjour  à tous
(j'écris avec l'acceptation grammaticale même si c'est misogyne)

moi je vais super bien, je me me pose pas de questions sur moi si je vais bien etc
mais... mes personnages vivent toujours avec moi
malgré qu'ils aient une vie qui leur est propre et qu'il aient chacun son histoire

c'est un peu comme si une maman disait qu'elle à toujours ses enfants dans un coin de la tête ( d'ailleurs cherchez le coin d'un sphère...)

moi je trouve la chose plutôt normale, car il ne faut pas oublier que c'est nous qui les faisons vivre, qui leur créons au besoin de la narration, un passé un présent, un futur et cela au gré de notre propre envie

perso je dois avoir une dizaine de personnage dans la tête, certains seuls, d'autres à  plusieurs dans la même histoire sachant que l'essentiel est de leur trouver une parcours de vie ( dans l'histoire) cohérente

allo docteur c'est normal ? moi je dirais oui et que le contraire le serait pas car ces personnages ne seraient pas assez importants et se mouvraient sur commande

bises à tous

Bonjour Lilie

Je suis complètement d'accord avec cette analyse.

Encore plus, car pour ma part, j'ai commencé à écrire pour créer des univers et des personnages tels que je les aime, et que je ne rencontrais nulle part, ni IRL, bien sûr et pas plus dans la littérature.

Ce sont donc mes compagnons depuis toujours et pour toujours.

Ce n'est pas "normal" ?  Et alors ? Où est le problème ?  

Le souci, avec ça, c'est qu'en tant que Bisounours rose à la guimauve vanillée, je n'arrive pas à les faire disparaître de mes aventures. (rire)

En toute amitié, Philippe.

bonjour

amusante réflexion que celle d'avoir la difficulté de les faire disparaitre

je peux dire que j'ai eue une larme à l'oeil en faisant disparaitre un de mes personnage, et encore cette histoire étant le pastiche d'une histoire vraie et que le personnage réel est vraiment mort

pour les autres ? je suis plutôt conservatrice et les histoires se finissent "naturellement" pas parce que les personnages meurent
c'est un peu du genre la guerre se termine par manque de soldats, c'est l'histoire qui n'apporte plus rien et les personnages ne sont que dans une histoire finie

par ailleurs c'est bien comme ça car pour ce même ouvrage que j'ai soumis à une correctrice (pro) elle m'en à dit qu'il faudrait faire une suite (que je suis sur le point de terminer maintenant) mais si nous avons "tués" les personnages avant il ne reste que le clocher de l'église et le facteur qui passe ...maigre postulat

donc de mon avis c'est mieux de fermer la source de la narration

belle journée depuis le désert égyptien d'où j'écris à moins que ce ne soit la veuve qui recherche la dynastie Abydos

PS merci de ne pas soumettre de questions inutiles du genre : c'est qui? c'est où? quel clocher ou je ne sais quelle sornette juste pour écrire trois lignes sur le sujet, si vous partagez mon point de vue c'est bien , sinon tentez votre chance ailleurs

sérieuse

Alors curieusement mes personnages seraient plutôt des énigmes pour moi.
Des énigmes imaginaires.

Si un personnage se forme dans mon esprit, mes pensées, mes réflexions, c'est qu'il représente un mystère, une interrogation que je n'arrive pas à formuler. Tous mes personnages sont des énigmes. Ce n'est pas évident du tout de les nommer, leur donner des traits. Leur présence a quelque chose de fantomatique, à la bordure du conscient. Ils sont comme des ombres qui s'échappent sans cesse. Je suis comme un amoureux devant une insaisissable muse. Ils me fuient ou m'indiquent autre chose, mais jamais ne me parlent d'eux.
Ils me montrent où regarder.

Ce sont comme des feux follets qui me guident.

Lilie a écrit:

.../...
donc de mon avis c'est mieux de fermer la source de la narration.../...

Exactement !  
Nous sommes d'accord.

C'est comme ça que mes personnages s'accumulent et/ou se retrouvent d'un roman à l'autre.
Je fais beaucoup de crossover.
Et, puisqu'ils sont toujours là, j'ouvre un autre tome, où ils vivent de nouvelles aventures.
Nouvelles aventures où ils rencontrent de nouveaux personnages au gré de leurs pérégrinations et ainsi de suite.

Aujourd'hui, j'ai dénombré 48 romans dans mes tablettes, mais il y en a plus depuis que j'ai retrouvé de vieux manuscrits qui datent d'il y a 60 ans et que je n'ai pas encore numérisés.  

Mes personnages ne vieillissent jamais non plus.
Si j'ai besoin d'un personnage plus âgé, je le crée, et le tour est joué.  

Peut-être cela tient-il au fait que, lorsque j'ai commencé à lire (très, très tard), j'ai lu des séries, comme Bob Morane, Le commissaire San Antonio, Les Exploits du Pr. Challenger, James Bond, Star Trek, Tintin, Yoko Tsuno, et autres, etc.

Quand j'ai commencé à écrire, à peu près à la même époque, j'ai tout naturellement écrit dans la même veine.

J'adore ce format !  
C'est inépuisable et tout y est permis.  

Ceci pour répondre à la question d'origine :
" Les personnages : des amis imaginaires ?"

Alors, oui, définitivement oui ! Tout le temps et pour toujours !

En toute amitié, Philippe.

bonjour à tous

ce matin scéance de psy .... je lève un peu le voile

mon pseudo ici est Lilie mais elle est le personnage central de mon roman du même nom
en fait elle est moi dans ce livre où l'autrice lui  accorde tout ce qu'elle a désiré et jamais eu dans son enfance

mieux qu'un pot de glace devant la télé à ingurgiter un feuilleton insipide ne faisant appel à aucun neurone et regarder le vide le regard absent

finalement Lilie je la promène de roman en roman suivant le besoin lorsqu'il faut désigner un personnage qui n'est pas moi, pas l'autrice mais quand même un peu de tout ça

moi je n'aime pas menthe mais j'adore vanille et fraise aussi

belle journée