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 La santé mentale des artistes-auteurs

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Et vous, votre santé mentale, ça va comment ?
Génial
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Ça va
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Moyen
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Bof bof
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Ça va pas
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Mika
   
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Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Ouendi a écrit:
Peut-être que c'est davantage vrai quand on veut vivre de l'écriture ? Parce qu'alors, il y a intérêt à publier, être publié,  et à vendre suffisamment pour en tirer des revenus décents  et que cela induit une forme de pression ?
Je vis confortablement sans l'écriture et mon métier (J'en ai changé) m'a permis de me réaliser, alors l'écriture, c'est un terrain d'expériences, de jeu. Parfois rageant, souvent jouissif.
Donc, je pense que ça prémunit davantage de troubles mentaux que ça n'en fabrique.
Mais c'est parce que j'ai "désinvesti" l'idée d'être publiée. Je n'en fais plus l'alpha et l'oméga, l'objectif ultime qui marque ma valeur en même temps que celle de mon manuscrit.
Pour cette raison, j'aurais tendance à relier positivement écriture et santé mentale.
(Quand j'aurais commencé ma quête éditoriale pour mon second opus et reçu mes premiers refus, je reconsidérerai peut-être ma réponse affraid  affraid  affraid
Spoiler:

Je me reconnais dans ce que dit Ouendi. Je me réalise beaucoup dans mon travail et l'écriture est un hobby, au même titre que la randonnée par exemple. En gros, le week-end, si je me réveille et dehors, c'est grand soleil, c'est signe de randonnée. S'il pleut, je me réjouis aussi, car je vais écrire et chiller à l'intérieur (enfin, les weekends où je bosse pas). Donc écrire est toujours un plaisir pour moi, quelque soit le sujet traité dans mes écrits (pas toujours rose pourtant).

La recherche éditoriale, c'est stressant. Je pars sans savoir si le texte plaira, tu sais que tu vas attendre trois plombes, j'ai peur de tomber sur un éditeur verreux ou que le roman soit un bide au final. 

Mais après, si les éditeurs sont pros, le travail sur le roman, les discussions jusqu'au résultat final, ça motive bien et ça constitue une partie sympa aussi.
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Ce mail de l'assureur m'a fait "drôle" également quand je l'ai reçu, mais en fait, dès les premières lignes, on  voit que "artistes et auteurs" pourraient être remplacés par boulanger, agriculteur ou  toute autre profession, puisqu "artistes et auteurs" sont précédés d'un "y compris" qui les met finalement dans un ensemble très vaste

"La santé mentale est un aspect essentiel du bien-être de chaque individu. Episodes dépressifs, addictions, troubles alimentaires... de nombreux français y compris des artistes-auteurs sont confrontés à ces souffrances, qui peuvent avoir un impact considérable sur leur vie quotidienne. Différents dispositifs existent pour les accompagner".

Cela dit, pourquoi ne pas se pencher plus précisément sur notre cas et poser la question de notre rapport à l'écriture. J'avoue que je n'y avais jamais pensé. Personne ne m'a jamais demandé "au fait, pourquoi tu écris ?" et je ne me suis pas plus posé la question que pour une autre activité.
Je fais donc partie  je suppose des gens qui écrivent comme d'autres font du scrapbooking, de la natation ou de la généalogie : parce qu'à mes moments perdus j'ai de la facilité à prendre la plume (ou le clavier) là où d'autres ont de la facilité à prendre des pinceaux ou partent faire du canoé ou de l'escrime, ou encore font de la randonnée ou s'occupent de leur collection de timbres.
Pour moi, écrire c'est tout simplement ça : faire une activité pour laquelle j'ai du goût et quelques facilités. Petite, j'aimais qu'on me raconte des histoires, puis j'ai aimé en lire, et maintenant j'aime en écrire, mais quelqu'un pourrait dire la même chose de la musique, ou de la pâtisserie, ou d'un goût pour les langues.

Après, si quelque chose de comportemental ou de psychologique  (stress, angoisse, bonheur, plaisir, sentiment d'incompréhension, souffrance, désir de reconnaissance...) est lié au fait d'écrire, surtout quand ça inclut le cheminement vers la publication de son écrit, là ça vient de la personnalité de chacun.
J'ai souffert de l'aventure de dingue survenue avec mon premier roman, mais parce que la situation était ubuesque et injuste. C'est l'injustice qui m'a fait souffrir, pas le fait qu'elle soit liée à l'écriture "d'auteur" (au sens artiste) : je n'aurais pas réagi différemment si ça avait touché un secteur d'occupation plus prosaïque, par exemple si j'avais fait un rapport professionnel et qu'on avait publié le mauvais dossier.

Finalement c'est marrant ce fil de Mavis Gary, je n'avais jamais réfléchi à ça. Smile
Je pense être dans un positionnement assez proche de celui de Ouendi (sauf, hélas, pour ce qui est de "vivre confortablement" :mrgreen: )
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Personnellement, j'ai l'impression qu'il y a une énorme sur-représentation de pathologies psys ou de troubles de santé mentale chez les écrivains professionnels ou semi-professionnels.

En termes proportionnels, je connais bien plus de personnes suivant des traitements psys, ou nécessitant des suivis psycho/psychiatriques parmi mes collègues artistes-auteurs... que parmi les collègues de mon autre métier. Je ne dis pas que les écrivains vont mal, mais que beaucoup ont des besoins particuliers en matière de santé mentale.

Reste la possibilité que les auteurs aient tendance à plus en parler entre eux, donc que ce phénomène soit plus visible. C'est sûrement vrai mais pour moi ça n'est pas l'unique raison.

J'ai du mal à trouver autour de moi des auteurs et autrices pros qui n'aient pas été marqués par des événements traumatisants dans leur vie (deuils, abus, violences sexistes ou homophobes, précarité extrême...) ou qui ne soient pas neuroatypiques. Il y en a sûrement, mais le simple fait que je doive me creuser la tête pour en trouver dans mon entourage proche me laisse penser qu'il y a un lien.

Je ne pense pas qu'il y ait une causalité écriture -> mauvaise santé mentale (pas plus que l'inverse). Je pense en revanche qu'il y a une nette corrélation entre la santé mentale, et le fait de laisser à l'écriture une place majeure dans sa vie (en d'autres termes, que ce soit plus qu'un hobby).

Beaucoup d'entre nous avons commencé à écrire (et développé une obsession pour l'écriture, pour certains) car il s'agissait d'un moyen d'expression d'une détresse, de canalisation d'un trop-plein. Sans parler de "fuite" de la réalité, je dirais plus que c'est une façon de la canaliser pour mieux la gérer.

Ça a été mon cas et celui de la plupart des ados avec lesquels j'ai commencé à écrire. Ce n'est pas une bonne ni une mauvaise chose, et je n'ai aucune preuve ni aucun sondage pour étayer ça, mais c'est un constat que je fais quasiment quotidiennement dans le milieu éditorial. Laughing

Forcément le contexte professionnel n'aide pas. La précarité, l'impératif de publication, le manque de reconnaissance du milieu, l'absence quasi totale de protection sociale pour les auteurs (notamment au niveau de la santé, d'où l'intérêt de ce genre de publication)... tout ça, c'est la cerise empoisonnée sur le gâteau.

Mais on ne m'ôtera pas de l'esprit que les auteurs sont une population vulnérable en matière de santé mentale. Et c'est à mon avis parce que la souffrance intérieure cherche souvent un exutoire, et que l'écriture en est un qui soit particulièrement idéal. What a Face
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Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Je sais que ce n'est pas la question, mais je crois savoir le pourquoi du comment de cette newsletter. Cool

Déjà, elle ne provient pas de la sécurité sociale tout public, mais de la sécurité sociale des artistes-auteurs (autrefois Agessa, ou maison des artistes), et à mon avis, Mavis, tu reçois ça parce que tu t'es peut-être inscrite à leur lettre d'info, ou à leurs webinaires ? (Ou alors tu cotises auprès d'eux ?)

Ceci explique en tout cas pourquoi ils prennent le cas typique des artistes-auteurs, et pas des boulangers. What a Face

Et pourquoi la santé mentale ? Sommes-nous plus vulnérables que les autres ?

En fait, c'est surtout que la journée mondiale de la santé mentale tombe le 10 octobre de chaque année, et comme il s'agit de leur newsletter d'automne et qu'ils n'avaient pas encore traité le sujet... Voilà voilà. What a Face

(Donnez-moi un violon, une casquette et un Watson)
https://lamonstrotheque.home.blog/
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Mokkimy a écrit:
Je sais que ce n'est pas la question, mais je crois savoir le pourquoi du comment de cette newsletter. Cool

Déjà, elle ne provient pas de la sécurité sociale tout public, mais de la sécurité sociale des artistes-auteurs (autrefois Agessa, ou maison des artistes), et à mon avis, Mavis, tu reçois ça parce que tu t'es peut-être inscrite à leur lettre d'info, ou à leurs webinaires ? (Ou alors tu cotises auprès d'eux ?)

Ceci explique en tout cas pourquoi ils prennent le cas typique des artistes-auteurs, et pas des boulangers. What a Face

Et pourquoi la santé mentale ? Sommes-nous plus vulnérables que les autres ?
)

C'est exactement ce que je faisais remarquer : leur texte d'intro s'articule de façon à "personnaliser' avec la cible (qui est l'auteur artiste, puisque c'est la sécu des auteurs artistes) mais s'adressant aux boulangers ils auraient pu faire exactement la même intro, en disant "y compris les boulangers' (sous-entendu "comme vous") :mrgreen:

Pour rappel, leur intro :
"La santé mentale est un aspect essentiel du bien-être de chaque individu. Episodes dépressifs, addictions, troubles alimentaires... de nombreux français y compris des artistes-auteurs sont confrontés à ces souffrances, qui peuvent avoir un impact considérable sur leur vie quotidienne. Différents dispositifs existent pour les accompagner".

Mais je crois que Mavis Gary voulait simplement s'inspirer de ça pour qu'on discute en fait de notre rapport à l'écriture par rapport à notre "mental" (sans parler de "santé").
 
Blackmamba
   
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Je suis personnellement souvent sceptique de toutes ces campagnes de prévention, avec le bien être supposé comme vertu revendiquée. Je considère tout cela comme des prises de positions, se caler/surfer sur des tendances, plutôt que de vraies convictions des personnes qui l'organisent. Aussi, je m'interroge souvent sur si les campagnes de préventions en elles-mêmes avaient un impact, je crois que ça se saurait ? Je veux dire, malgré toutes les campagnes choc sur la prévention routière, qui s'est dit qu'il devait faire attention sur sa conduite grâce à cela, et vraiment mis en place la moindre chose ? Pour la cigarette ? Ect ? 

Mais du coup, il existe tout de même une pertinence, indirecte en l'occurrence : l'avoir posté ici fait interagir la communauté à ce sujet, partager ses expériences, ect. Ça ne résoudra rien, mais parfois, trouver chez un semblable une sensibilité similaire peut avoir quelque chose de rassurant, qu'on n'est pas trop seul à vivre les choses ainsi. C'est une chose de déjà de peut-être le savoir avant de lire les messages ici, c'en est une autre de les voir rédigés directement.

Enfin plutôt que de trouver ces initiatives comme pertinentes, au moins, elles le sont de manière détournées, à l'initiative des individus ici. Car pour moi, ce n'est jamais en établissant des "journée de" qu'on fera avancer les combats, les luttes, ou quoique ce soit. Ici, ça ne fera rien avancer, juste on se permet d'en parler. Même si cette communauté, et c'est une bonne chose, a déjà pour habitude de savoir s'ouvrir sur ces sujets.
 
Cosmos
   
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Blackmamba a écrit:
Je suis personnellement souvent sceptique de toutes ces campagnes de prévention, avec le bien être supposé comme vertu revendiquée. Je considère tout cela comme des prises de positions, se caler/surfer sur des tendances, plutôt que de vraies convictions des personnes qui l'organisent. Aussi, je m'interroge souvent sur si les campagnes de préventions en elles-mêmes avaient un impact, je crois que ça se saurait ? Je veux dire, malgré toutes les campagnes choc sur la prévention routière, qui s'est dit qu'il devait faire attention sur sa conduite grâce à cela, et vraiment mis en place la moindre chose ? Pour la cigarette ? Ect ? 
Quand j'étais ado il y a eu une grande campagne de prévention contre le tabac, et visiblement ça m'a influencée parce que du coup j'arrêtais pas de tanner mon père pour qu'il arrête de fumer, et moi même je n'ai jamais fumé... Je ne sais pas si ça a joué, et à quel point, mais je pense que ça fait partie des conseils qu'on reçoit dans la vie, des parents, proches, profs, collègues, etc, c'est un ajout de plus, et perso je trouve ça bien... Ca informe, ça influence, ça fait réfléchir, ça rappelle...
 
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Cosmos a écrit:

Quand j'étais ado il y a eu une grande campagne de prévention contre le tabac, et visiblement ça m'a influencée parce que du coup j'arrêtais pas de tanner mon père pour qu'il arrête de fumer, et moi même je n'ai jamais fumé... Je ne sais pas si ça a joué, et à quel point, mais je pense que ça fait partie des conseils qu'on reçoit dans la vie, des parents, proches, profs, collègues, etc, c'est un ajout de plus, et perso je trouve ça bien... Ca informe, ça influence, ça fait réfléchir, ça rappelle...

Je rejoins Cosmos sur ce point, et finalement Blackmamba est également dans ce constat que "ça sert quand même" quand elle ou il dit :
"Enfin plutôt que de trouver ces initiatives comme pertinentes, au moins, elles le sont de manière détournées, à l'initiative des individus ici. Car pour moi, ce n'est jamais en établissant des "journée de" qu'on fera avancer les combats, les luttes, ou quoique ce soit. Ici, ça ne fera rien avancer, juste on se permet d'en parler."
Car le but n'est-il pas, quand on veut sensibiliser à une cause, d'en PARLER, justement ? Et cette communication peut se faire de bien des façons. Alors certes, parmi ces façons, les unes sont plus maladroites, les autres plus pertinentes, les unes auront moins d'impact, les autres en auront plus... mais peu à peu, une "atmosphère globale", une "petite musique de fond", se dégagera autour de cette cause, qui fait qu'elle ne sera plus anonyme ou considérée comme sans intérêt. Sans doute que les "journées de..." ne sont pas à elles seules la meilleure sensibilisation, mais si elles ne parlent pas à certaines personnes, elles parlent à d'autres, car il faut bien se dire que la "communication unique" ça ne marche pas : elle aura de l'impact sur une personne mais pas sur une autre, selon son caractère, son éducation, sa sensibilité et autres facteurs.
Le but c'est donc d'avoir un ensemble de communications, les unes s'ajoutant à d'autres idées ou d'autres actions. C'est cet ensemble qu'il faut voir (selon moi). Sinon on ne tenterait jamais rien...
 
fabiend
   
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GF a écrit:
Allô tous !!
C'est curieux cet amalgame: artiste/auteur. L'un va-t-il sans l'autre ?    

Oui, un journaliste ou un publicitaire sont auteurs sans être artistes, et un comédien ou un mime sont artistes sans être auteurs.
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fabiend a écrit:
GF a écrit:
Allô tous !!
C'est curieux cet amalgame: artiste/auteur. L'un va-t-il sans l'autre ?    

Oui, un journaliste ou un publicitaire sont auteurs sans être artistes, et un comédien ou un mime sont artistes sans être auteurs.

Tout à fait d'accord : ex-conceptrice rédactrice en marketing direct (VPC, pour faire plus simple :mrgreen: ) je ne me suis jamais, mais alors jamais, sentie artiste dans mes écritures !!!
Mais même un écrivain un vrai : est-il un artiste ? Pour moi ce sont deux secteurs différents. Je crois que les mots n'appartiennent d'ailleurs pas au même hémisphère cérébral que tout ce qui est "créativité" au sens "constructif" du terme. Je ne vois pas un auteur, quel que soit son domaine d'écriture, même s'il se veut original, comme un "artiste". Alors que sans problème, je peux qualifier un pâtissier ou un grand couturier d'artiste. Peut-être parce qu'ils travaillent une matière concrète, tactile ? Je ne sais pas...
 
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j'ai répondu "moyen".
 
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vichyssoise  /  Autostoppeur galactique


Personnellement, je suis entre deux eaux !

Autant, l'écriture est thérapeutique chez moi, dans le sens où j'en ai vraiment besoin pour canaliser tout mon flot de pensées et d'émotions. Je fais toujours une pause de 1 mois entre des rédactions de roman, mais au bout d'un moment, je sens que j'ai besoin de m'y remettre car c'est mon équilibre. :mrgreen:

Pourtant en parallèle, c'est que depuis que je suis publiée, je trouve que j'ai comme une légère pression. Non pas que je me donne des objectifs insurmontables, mais dans le sens où j'ai créé un très gros syndrome de l'imposteur. C'est simple, des fois je me dis que je n'aurais jamais du être publiée ou que c'était qu'un gros coup de chance et que je n'ai pas de talent. Je suis déjà quelqu'un à la base qui se remet souvent en question, mais alors là. Coup de chance pour moi, j'ai un copain et des amies qui sont super à l'écoute et présent et qui sont toujours là pour faire taire cette petite voix dans ma tête ! Mais oui, je peux comprendre que les auteurs, artistes ont des fois des problèmes avec leur santé mentale, car mine de rien sans s'en rendre compte des fois on peut se mettre la pression tout seul et pas pour de bonnes raisons.

A un moment donné, je regardais beaucoup les ventes Amazon de mes livres, je prenais des abonnements à Editis pour voir les ventes et je me suis rendue compte que finalement ça me faisait plus de mal qu'autre chose. Je le faisais car je ne supportais plus les éternelles questions: alors combien t'en a vendu ? Ca marche ? On vit dans une société où on est toujours dans une compétition constante avec des chiffres. On ne peut pas simplement être heureux de publier, mine de rien on espère toujours taper fort. C'est humain et des fois c'est très chiant ! Du coup, j'ai arrêté et je ne regarde que mes chiffres que mon éditeur m'envoie une fois par an.

Les derniers ont été ascenseur émotionnelle: très bons pour le 1, décevant pour le 2. Ca m'a déprimé. J'étais sur le canapé, allongé en mode: mais pourquoi je fais tout ça en fait? C'est quoi le but ? Alors qu'à la base le but était simple: écrire car c'est ce que j'aime. Ecrire car ça me fait rêver. Point final. J'essaie de retrouver vraiment cette façon de penser. Or, je pense qu'hélas, une fois qu'on a été édité c'est plus la même chose et c'est un peu irréversible.
 
Plumerose
   
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Je cite MAVIS :
MAVIS GARY a écrit:
un investissement excessif dans l'écriture qui ressemble à une fuite plutôt qu'une évasion  

Je suis dans ce cas aussi, je pense, depuis un bon moment, d'où une certaine forme d'épuisement.

Et du coup, il est possible que je n'écrive pas une ligne durant environ une année (à l'exception de nouvelles ou de courts textes qui jaillissent spontanément).

Par contre, vu que je commence à accumuler un sérieux stock de manuscrits, dont certains sont finis, je vais chercher une ME qui pourrait publier dans tous les genres que j'écris
Spoiler:

Bref, actuellement, c'est repos, et plus de "vraie vie" au fond...
Spoiler:

___________________________


EDIT :


VICHYSSOISE a écrit:
mais pourquoi je fais tout ça en fait? C'est quoi le but ? Alors qu'à la base le but était simple: écrire car c'est ce que j'aime. Ecrire car ça me fait rêver. Point final. J'essaie de retrouver vraiment cette façon de penser. Or, je pense qu'hélas, une fois qu'on a été édité c'est plus la même chose et c'est un peu irréversible.
[/spoiler]

Mais tellement !!! C'est exactement ça, je ressens ça aussi, complètement.

Une fois qu'on est édité, il y a comme une forme de légèreté dans notre rapport à l'écriture qui s'en va, qui s'envole, sans nous... Parchemin
 
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...donc si je vous comprends bien, Vichy et Plumerose, l'édition a un côté pervers caché. Il vous retire peut-être ce côté naïf et juvénile de la jeune plume qui n'a pas encore été fixée sur papier. Libre encore, vibrante encore de sa rêverie, sa jeunesse, ses ailes quoi !  L'édition fait de vous une plume adulte désormais ... avec tout ce qu'on attend d'elle...
https://gferlandecriture.weebly.com/
 
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Plumerose  /  Tentatrice Alopécique


GF a écrit:
...donc si je vous comprends bien, Vichy et Plumerose, l'édition a un côté pervers caché. Il vous retire peut-être ce côté naïf et juvénile de la jeune plume qui n'a pas encore été fixée sur papier. Libre encore, vibrante encore de sa rêverie, sa jeunesse, ses ailes quoi !  L'édition fait de vous une plume adulte désormais ... avec tout ce qu'on attend d'elle...

Bah, il y a un peu de ça, je trouve...  même si chaque auteur vit le fait d'être publié d'une façon différente, bien sûr.

Je pense aussi qu'il y a une histoire de décalage entre "le rêve d'être publié" et "la réalité".

En plus, on cache à nos lecteurs les galères qui ont précédé la publication, et ça montre encore plus à quel point on vend du rêve, au fond.
 
   
    
                         
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