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 Négocier une avance : stratégies et témoignages

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Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Bonjour,

Parlons de la fameuse avance et surtout, déclinons cette question en deux exemples précis :

- Comment négociez-vous une avance pour une future publication avec une ME où vous êtes déjà publié.e ?

- Comment négociez-vous une avance pour une future publication avec une ME où vous n'avez encore jamais été publié.e ?

J'aimerais connaître vos retours, expériences et témoignages à ce sujet. Comment avez-vous négocié, quels arguments avez-vous utilisés, sur quels pourcentages vous êtes-vous basé.e.s, etc ?

Je ne suis pas en train de négocier quoi que ce soit pour ma part, mais cette question très peu documentée m'intéresse.

PS : Ce topic n'est pas là pour y commenter "moi j'ai eu une avance de X chez Machin sans rien demander" (c'est cool pour vous, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse Wink )

Merci ♥
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


C'est un cas particulier, mais je le partage tout de même : une amie a négocié une avance récemment, elle a fait jouer la concurrence. Elle a eu plusieurs offres simultanées, et elle a demandé à sa maison favorite si elle pouvait s'aligner sur la meilleure proposition.

Je pense que dans une maison où l'auteur est déjà publié, il peut argumenter en s'appuyant sur les ventes de son ouvrage précédent. Et dans une maison où il n'est pas encore publié, sur les ventes de ses autres ouvrages du même genre ou sur les propositions des concurrents, comme l'a fait ma camarade...


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Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Hello

Par principe, depuis quelques années, je négocie toujours les à-valoirs et/ou les droits, même s'ils sont corrects. Et je refuse d'accepter des à-valoirs inférieurs à mes parutions précédentes pour un ouvrage comparable.

La seule fois où j'ai eu à négocier dans une maison où j'étais déjà publiée, c'était pour deux ouvrages très différents. Un texte pour la toute petite jeunesse et un texte junior environ 10 fois plus gros. L'à-valoir entre les deux oeuvres n'allait que du simple au double (1000 contre 2000 euros). Dans l'absolu ce sont des offres généreuses, mais pas représentatives du gouffre entre les deux textes en matière de travail. J'ai négocié en m'appuyant sur cet argument, mais je n'ai réussi à gagner "que" quelques centaines d'euros sur l'offre initiale.


Pour les maisons chez qui je n'ai jamais été publiée, j'ai eu plusieurs aboutissements pour mes négociations.

Un cas où la maison a refusé net toute augmentation d'à-valoir, je me suis rabattue sur des négociations de pourcentages (car dans l'absolu l'à-valoir était très correct pour la longueur du texte).

Dans un autre cas pour un roman YA, l'à-valoir me semblait un peu chiche (inférieur à mes parutions précédentes et même inférieures à ce que cette même maison m'avait proposé pour une collection jeunesse, pour un texte 10 fois plus court). J'ai donc établi d'emblée que je ne signerais pas en dessous d'une certaine somme. J'ai posé mes attentes (équivalentes au double de l'à-valoir initial), en précisant que je connaissais les tarifs en vigueur dans cette collection puisque j'en côtoie les auteurs. J'ai réussi à obtenir une augmentation, suffisante pour atteindre le minimum établi, mais pas assez pour correspondre à mon attente idéale. L'éditeur a argué (sûrement à juste titre) que l'à-valoir qu'ils me proposaient était dans la moyenne de la collection, ce qui était un véritable effort compte tenu que j'y arrivais nouvellement. Ici aussi, je me suis rabattue sur une négociation en pourcentages.

Bref, tout dépend de ton expérience, tes ventes passées et ta relation avec l'éditeur.

Ce qui est sûr c'est que si une maison veut te signer, elle ne t'enverra pas paître au motif que tu as été trop gourmand(e) sur l'avance. Le pire que tu risques en négociation, c'est de te voir opposer un non. Auquel cas, tu décides d'accepter... ou pas !
 
Arnina
   
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Arnina  /  Clochard céleste


Azaby a écrit:
Et je refuse d'accepter des à-valoirs inférieurs à mes parutions précédentes pour un ouvrage comparable.

C'est un principe inspirant. Je commence à l'adopter. Les ME peuvent bien rétorquer "oui mais on est une plus petite structure que votre structure initiale donc on ne peut pas donner autant", ça sera non de ma part. J'ai pas encore eu le cas concrètement, mais je viendrai témoigner si ça arrive Razz
 
Page de Bâtons
   
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


J’avoue que, s’agissant des clauses « financières »,, je ne cherche à négocier que les pourcentages de droit d’auteur (papier, numérique, etc.), car je me disais que c’était le plus important. Est-ce que vous pourriez m’expliquer l’importance de l’a-valoir, surtout dans le contexte de petites maisons indépendantes ?

Car ok, si c’est une grosse maison comme Hachette par exemple, je veux bien essayer de pousser en me disant qu’un a-valoir plus important augmentera mes chances d’être ensuite promue comme un « lead title » (aka la différence entre L’Engrange Temps et toutes les autres sorties de septembre Laughing ), puisqu’ils seront motivés à maximiser leur retour sur investissement, et qu’ils devront plus vendre pour que le livre soit rentable.

Mais en dehors de ce cas particulier des grosses maisons, je partais du principe que c’était pour moi une clause peu importante : les petites maisons indépendantes vont de toute façon promouvoir tous leurs titres de manière à peu près équivalentes, donc je ne voyais pas le besoin de pousser le montant de l’a-valoir. Bref, j’aimerais bien avoir votre avis sur ce point !
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Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Page de Bâtons a écrit:
J’avoue que, s’agissant des clauses « financières »,, je ne cherche à négocier que les pourcentages de droit d’auteur (papier, numérique, etc.), car je me disais que c’était le plus important. Est-ce que vous pourriez m’expliquer l’importance de l’a-valoir, surtout dans le contexte de petites maisons indépendantes ?

Car ok, si c’est une grosse maison comme Hachette par exemple, je veux bien essayer de pousser en me disant qu’un a-valoir plus important augmentera mes chances d’être ensuite promue comme un « lead title » (aka la différence entre L’Engrange Temps et toutes les autres sorties de septembre Laughing ), puisqu’ils seront motivés à maximiser leur retour sur investissement, et qu’ils devront plus vendre pour que le livre soit rentable.

Mais en dehors de ce cas particulier des grosses maisons, je partais du principe que c’était pour moi une clause peu importante : les petites maisons indépendantes vont de toute façon promouvoir tous leurs titres de manière à peu près équivalentes, donc je ne voyais pas le besoin de pousser le montant de l’a-valoir. Bref, j’aimerais bien avoir votre avis sur ce point !


Plus l'à-valoir est important, plus tu as la garantie que la maison se donnera à fond pour te défendre. Même si dans l'absolu, pour les petites ME, elles sont obligées de défendre plus ou moins toutes leurs parutions (et encore perso j'ai souvent constaté des inégalités)... l'investissement financier les motive à oeuvrer plus dur pour amortir le choc.

L'idée est pour moi de se calquer sur les espoirs de ventes, sur des ventes "raisonnablement idéales". En YA chez des maisons de petite envergure, je trouve ça légitime de baser l'à-valoir sur de bonnes ventes : 1000 exemplaires par exemple. Il y a des chances que la maison ne s'y retrouve pas (mais c'est le cas chez tout le monde, j'ai déjà constaté des bides chez de grosses maisons), mais toi en tant qu'auteur, c'est tout bénef : s'ils n'atteignent pas cette barre, au moins tu t'y retrouves financièrement. S'ils l'atteignent, alors tout le monde est gagnant.

Pousser le montant de l'à-valoir n'avantage pas la maison d'édition, au contraire elle a tout à gagner à te verser la plus faible avance possible. Négocier l'à-valoir, ça se fait exclusivement pour toi.

Certaines maisons (dans le milieu de la SFFF imaginaire) rétorqueront qu'ils n'ont pas les moyens de fournir cet à-valoir, tout en déboursant parfois deux fois plus pour une couverture. Ce que je trouve paradoxal. Bien sûr que les illustrateurs doivent être bien rémunérés, mais ce que je veux dire c'est que quand on fouille, souvent, le budget... on peut le trouver.

Ce qui est important c'est de comparer au tirage. Si une maison te tire à 2000 exemplaires, c'est qu'elle espère sincèrement te vendre à 2000 exemplaires. Si elle ne l'espérait pas vraiment, elle ne courrait pas le risque d'avoir des centaines et des centaines d'exemplaires qui partent au pilon. Pourquoi donc ne pas concrétiser cette attente en te payant à la mesure de cette ambition ?   study

Rares sont les maisons qui acceptent un à-valoir équivalent à la totalité du tirage, quand tu n'es pas installé. Mais je pense que se tabler sur la moitié de l'écoulement du tirage (1000 exemplaires pour un tirage à 2000, 500 pour un tirage à 1000...) peut être un minimum en termes d'à-valoir.

Certaines maisons (les plus minuscules éventuellement) n'ont pas le budget de s'aligner sur la décence due à l'auteur. A nous de choisir ce qu'on accepte ou non de signer, mais ce qui est sûr, c'est qu'aucun auteur ne devrait signer un contrat sans à-valoir. drunken
 
Chacha
   
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C'est intéressant l'idée de se baser sur la moitié du tirage. Je n'aurais eu aucune idée de fourchette... merci
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


J'avoue que pour mon premier contrat je n'ai absolument rien négocié, j'étais déjà tellement contente d'avoir une bonne maison et tellement peur que tout foire que je n'ai pas osé... pour le deuxième je vais tenter de négocier mais je trouve ça absolument terrifiant, j'ai cette impression que si j'essaye d'être exigeante l'éditeur va me dire "lol no" et prendre le manuscrit d'à côté.

Je note "la moitié du tirage", ça me parait un point de référence intéressant !
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Kal' a écrit:
J'avoue que pour mon premier contrat je n'ai absolument rien négocié, j'étais déjà tellement contente d'avoir une bonne maison et tellement peur que tout foire que je n'ai pas osé... pour le deuxième je vais tenter de négocier mais je trouve ça absolument terrifiant, j'ai cette impression que si j'essaye d'être exigeante l'éditeur va me dire "lol no" et prendre le manuscrit d'à côté.

Je note "la moitié du tirage", ça me parait un point de référence intéressant !

C'est légitime d'avoir cette peur-là, mais elle est irrationnelle dans le sens où si un éditeur te veut (au point donc d'investir sur toi) il n'a aucun intérêt à te rembarrer si tu réclames trop. Au pire il te mettra un stop et te fera une proposition indéboulonnable, auquel cas c'est toi qui as le choix de l'envoyer dans les roses. C'est important de ne pas l'oublier. Publier, c'est génial. Mais ça ne doit pas se faire à tout prix. Surtout quand on en est plus à son coup d'essai drunken

Tu ne dois rien à l'éditeur, et il ne te fait pas une faveur en t'éditant. C'est important au fil des parutions de se replacer dans une relation plus ou moins symétrique... Laughing

La maison, elle, cherche toujours à faire des économies. La plupart du temps, c'est sur nous que se fait cette économie car les éditeurs sont habitués à ce que les auteurs (surtout débutants) ne négocient pas du tout. Ici on parle de l'à-valoir mais les droits d'auteurs en eux-mêmes sont encore plus importants à négocier, car ce sont eux qui vous couvrent sur le long terme, alors que l'à-valoir sécurise sur le court terme. Mais ça, c'est un autre sujet bounce
 
Page de Bâtons
   
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


@Kal : si ça peut te rassurer, de ma petite expérience, j’ai toujours tenté de négocier mes contrats d’édition (les nouvelles et le roman) - tout comme mes contrats de travail d’ailleurs - et ça n’a jamais posé aucun problème. Tenter de négocier c’est même un principe pour moi Razz

La négociation la plus « stérile » avait été pour une nouvelle, où la maison avait refusé toutes mes demandes avec de longues explications qui se résumaient à « le contrat est non négociable merci mais arrête », et ça n’a pas du tout empêché la publication de la nouvelle, et nos relations restent tout à fait cordiales et positives. Sinon, pour tout le reste, j’ai toujours obtenu des modifications, et à chaque fois dans des discussions positives et professionnelles, sans que ça n’ait le moindre impact négatif ensuite, ni sur la publication, ni sur nos relations. Bref, voilà, au pire on te dit non à tes demandes ! (Et si vraiment le fait de poser des questions et de proposer des changements rendait l’éditeur furieux au point de s’énerver et de menacer de ne pas publier du tout, je dirais que c’est un énorme red flag qui présage de très mauvaises relations de travail et indiquerait qu’il vaut effectivement peut-être mieux ne pas s’engager avec…)

@Azaby : Ok merci pour ton point de vue. L’objectif je trouve ça reste de s’assurer que l’éditeur est motivé à pousser ton roman au maximum. Faut que j’y réfléchisse - je pense que l’a-valoir, dans certains cas, ça ne sera toujours pas ma priorité, à l’inverse des droits d’auteurs et de certaines clauses plus importantes pour moi, mais je garderai en tête l’idée pour de potentielles futures négociations.
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Azharoth
   
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Azharoth  /  Clochard céleste


Ma question va peut-être paraître naïve, mais ma foi je profite du post vu que ça m'arrive d'y penser :

Quel est l'intérêt de négocier ou bien même d'accepter une avance si l'on a pas besoin de cet argent pour vivre?

Je veux dire, si on a déjà des revenus financiers et qu'on vit bien, pourquoi vouloir une avance si on peut simplement attendre les ventes effectives? J'imagine bien qu'il doit y avoir un intérêt réel mais j'ai du mal à le saisir.
 
Kal'
   
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On a jamais assez de revenus financiers

Sauf si on s'appelle Bezos évidemment.
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


Azharoth a écrit:
Ma question va peut-être paraître naïve, mais ma foi je profite du post vu que ça m'arrive d'y penser :

Quel est l'intérêt de négocier ou bien même d'accepter une avance si l'on a pas besoin de cet argent pour vivre?

Je veux dire, si on a déjà des revenus financiers et qu'on vit bien, pourquoi vouloir une avance si on peut simplement attendre les ventes effectives? J'imagine bien qu'il doit y avoir un intérêt réel mais j'ai du mal à le saisir.

Parce que même si on ne se sent pas appartenir à la profession d'auteur, on en fait partie au même titre que ceux qui en vivent exclusivement. Et que négocier ces avances vers le haut, c'est aussi mettre un grain de sable sur la plage : peut-être qu'un jour, les auteurs dans leur ensemble en auront assez de travailler pour un centième du SMIC horaire et il ne sera plus aussi évident pour certaines ME de proposer des conditions immondes.

Je suis dentiste en parallèle de l'écriture : autant te dire que je n'ai pas besoin de mes revenus de mi-temps d'écrivain. Mais je négocie tout de même toujours mes contrats. Ce n'est pas parce qu'on a assez pour vivre avec un salaire (celui de son vrai métier drunken ) qu'on n'est pas légitime à demander une augmentation. L'avance mérite d'être négociée parce qu'elle est sécurisante. Pas nécessaire, mais sécurisante.

Parmi les auteurs "professionnalisés" (j'entends, édités à compte d'éditeur), seule une minorité en vit, complètement ou partiellement. Mais cette minorité est dans une précarité absolument dégueulasse, qui ne sera soulagée que lorsqu'on rétablira un rapport un peu moins inégalitaire entre auteur et éditeur. Et rétablir un rapport sain passe par la valorisation du travail d'écriture. En d'autres termes, il faudrait qu'une proportion significative d'une génération d'auteurs arrive à se dire que quand même, c'est trop con d'être payé l'équivalent d'un centième de SMIC horaire au motif qu'on est passionné par ce qu'on fait. drunken

Dans l'absolu, pour toi, négocier ne change rien. A échelle de la profession et de l'avenir des artistes-auteurs, c'est une miette qui rejoint les autres sur le plateau de la balance. A titre personnel, j'ai bon espoir qu'on arrive un jour à ce qu'elle se stabilise sur un équilibre plus juste.
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


Azaby a écrit:

Parmi les auteurs "professionnalisés" (j'entends, édités à compte d'éditeur), seule une minorité en vit, complètement ou partiellement. Mais cette minorité est dans une précarité absolument dégueulasse, qui ne sera soulagée que lorsqu'on rétablira un rapport un peu moins inégalitaire entre auteur et éditeur. Et rétablir un rapport sain passe par la valorisation du travail d'écriture. En d'autres termes, il faudrait qu'une proportion significative d'une génération d'auteurs arrive à se dire que quand même, c'est trop con d'être payé l'équivalent d'un centième de SMIC horaire au motif qu'on est passionné par ce qu'on fait.  drunken

Dans l'absolu, pour toi, négocier ne change rien. A échelle de la profession et de l'avenir des artistes-auteurs, c'est une miette qui rejoint les autres sur le plateau de la balance. A titre personnel, j'ai bon espoir qu'on arrive un jour à ce qu'elle se stabilise sur un équilibre plus juste.
Je me dis de plus en plus (même si je dévie un peu du sujet) que c'est pas que de la faute des éditeurs et qu'on est peut être trop nombreux sur le marché. Récemment, une émission sur la BD sur France Culture parlait de la surproduction de titres, qui se partagent un marché qui n'a pas assez augmenté, résultant dans une précarisation de tous les auteurs/artistes car personne ne peut vendre suffisamment.

Et si c'était la même sur les romans ? S'il y avait moins de sorties et moins d'auteurs, est-ce qu'au final les auteurs ne seraient pas mieux payés ?

(Problème insoluble évidemment, car ça voudrait dire qu'il y aurait encore moins d'heureux d'élus, encore moins de chances de placer un manuscrit...)
 
Azaby
   
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Kal' a écrit:
Azaby a écrit:

Parmi les auteurs "professionnalisés" (j'entends, édités à compte d'éditeur), seule une minorité en vit, complètement ou partiellement. Mais cette minorité est dans une précarité absolument dégueulasse, qui ne sera soulagée que lorsqu'on rétablira un rapport un peu moins inégalitaire entre auteur et éditeur. Et rétablir un rapport sain passe par la valorisation du travail d'écriture. En d'autres termes, il faudrait qu'une proportion significative d'une génération d'auteurs arrive à se dire que quand même, c'est trop con d'être payé l'équivalent d'un centième de SMIC horaire au motif qu'on est passionné par ce qu'on fait.  drunken

Dans l'absolu, pour toi, négocier ne change rien. A échelle de la profession et de l'avenir des artistes-auteurs, c'est une miette qui rejoint les autres sur le plateau de la balance. A titre personnel, j'ai bon espoir qu'on arrive un jour à ce qu'elle se stabilise sur un équilibre plus juste.
Je me dis de plus en plus (même si je dévie un peu du sujet) que c'est pas que de la faute des éditeurs et qu'on est peut être trop nombreux sur le marché. Récemment, une émission sur la BD sur France Culture parlait de la surproduction de titres, qui se partagent un marché qui n'a pas assez augmenté, résultant dans une précarisation de tous les auteurs/artistes car personne ne peut vendre suffisamment.

Et si c'était la même sur les romans ? S'il y avait moins de sorties et moins d'auteurs, est-ce qu'au final les auteurs ne seraient pas mieux payés ?

(Problème insoluble évidemment, car ça voudrait dire qu'il y aurait encore moins d'heureux d'élus, encore moins de chances de placer un manuscrit...)

C'est vrai que c'est une grosse partie du problème.

Malheureusement, il y a de plus en plus de bouquins publiés (je ne sais pas si cette tendance a changé avec le covid pour être honnête), et de plus en plus d'auteurs. De plus en plus de petites ME. Un marché de plus en plus fragmenté.

Je pense qu'il faudrait moins de sorties et moins d'auteurs. Mais je ne suis pas sûre que la consommation du livre côté lecteur suive cette volonté. J'avoue que je ne connais pas assez la démographie en matière de lecture, donc je ne peux rien affirmer, mais je suis d'accord avec toi.

Pour moi, en effet, il faudrait publier moins, mais mieux. Et repenser les rouages du monde du livre, notamment côté distributeurs-diffuseurs qui en font voir de toutes les couleurs à certaines maisons.

Loin de moi l'idée que les éditeurs sont de vilains capitalistes qui s'en mettent plein les fouilles : les éditeurs sont également victimes à leur échelle de cette structure de marché. Mais quand on voit que certaines énormes ME (dont une qui commence par G pour ne pas la citer) est réputée pour ne pas proposer d'à-valoir à ses nouveaux auteurs...

 
   
    
                         
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